Plaidoyer pour une écologie spirituelle

Dans l’opuscule Plaidoyer pour une écologie spirituelle , Serge Toussaint explique en quoi la Terre n’est pas uniquement une planète permettant aux êtres qui la peuplent de vivre, mais sert également de cadre à leur évolution spirituelle et s’inscrit par conséquent dans un Plan que l’on peut qualifier de «divin».

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Diffusion Rosicrucienne
113 pages
ISBN : 978-2-37191-050-8
Octobre 2016

Avant-Propos

« Cher lecteur,

Comme chacun devrait le savoir, notre planète est en danger : elle souffre de pollutions diverses, ses écosystèmes sont menacés, nombre d’espèces végétales et animales ont disparu ou sont en voie de disparition, le climat se réchauffe et génère une montée des mers et des océans, etc. Il est désormais admis que les hommes ont une très grande part de responsabilité dans cette situation. Si rien n’est fait à court terme sur un plan mondial, les maux dont souffre la Terre vont croître en fréquence et en intensité, non sans mettre en péril l’humanité elle-même. Des quatre règnes de la nature, le règne humain est le plus fragile et le plus vulnérable, car sa survie dépend des trois autres. En leur portant atteinte, il se condamne à souffrir et même, dans le pire des cas, à disparaître en partie ou totalement.

La Terre n’est pas seulement notre milieu de vie ; c’est aussi notre cadre d’évolution spirituelle, car elle est le lieu dévolu à l’humanité pour qu’elle prenne graduellement conscience de son origine divine et s’accomplisse sur le plan intérieur. En cela, elle est le temple commun à toutes les âmes incarnées sur notre planète. Vues sous cet angle, la Terre et l’humanité s’inscrivent dans un Plan divin qui transcende le monde matériel et les vicissitudes de la vie. Si tous les êtres humains avaient conscience de cela, ils seraient plus respectueux à l’égard de l’environnement, et entretiendraient des relations plus fraternelles entre eux. Ils seraient également plus enclins à mener une quête spirituelle et à s’interroger sur le sens profond de l’existence. Ce faisant, le ternaire Homme, Nature, Dieu, que l’on trouve dans toutes les traditions ésotériques, (re)prendrait tout son sens et toute sa valeur.

D’un point de vue rosicrucien, la nature est le plus beau des temples. En effet, tous ceux qui ont été construits par les hommes l’ont été dans le but de ­vénérer les dieux ou le Dieu auxquels ils croyaient à un moment donné de leur existence. Notre planète, quant à elle, est l’expression même des lois divines, au sens de lois naturelles, universelles et spirituelles. Chacun devrait reconnaître que ces lois agissent avec intelligence et sagesse à travers tous les règnes. En fait, tout individu suffisamment sensible et intelligent admet volontiers que la nature est ce qu’il y a de plus beau, au sens esthétique et philosophique du terme. En cela, elle conjugue tous les arts que l’on puisse concevoir, au point de faire naître dans la conscience humaine les émotions les plus nobles. C’est ce qui explique pourquoi même un athée a tendance à la “diviniser”.

L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a toujours accordé une grande importance à l’écologie. Soucieux de l’état de notre planète, il a publié un texte intitulé «Plaidoyer pour une écologie spirituelle». Comme vous le remarquerez, ce texte consiste en une série de points qui mettent en évidence les raisons essentielles qui justifient la nécessité de prendre soin de notre planète et de respecter la nature. Précisons qu’il a été lu en 2012 au Sénat du Brésil, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable, dite Rio+20, en présence de nombreuses personnalités civiles, politiques et religieuses. Le voici dans son intégralité :

«En ce début de XXIe siècle et de IIIe millénaire, alors que l’avenir de notre planète est gravement menacé, et avec lui la survie de l’humanité, nous croyons utile d’en appeler à une écologie spirituelle à travers ce plaidoyer :

Rappelons-nous :

– Que la Terre que nous peuplons aujourd’hui existe depuis environ 4,5 milliards d’années, que l’homme en tant que tel y est apparu il y a environ 3 millions d’années, et qu’en moins d’un siècle il l’a mise en péril.

– Que les deux tiers de notre planète sont recouverts de mers et d’océans, que notre corps lui-même est composé de 75 % d’eau, et que nous ne pouvons survivre sans elle.

– Que les forêts sont les poumons de la Terre, qu’elles produisent l’oxygène que nous respirons, et que sans elles il n’y aurait pas d’atmosphère, et donc pas de vie.

– Que les animaux vivaient sur notre planète des millions d’années avant l’apparition de l’homme, que la survie de l’humanité dépend d’eux, et que ce sont des êtres intelligents et sensibles.

– Que tous les règnes de la nature sont interdépendants, qu’il n’y a ni vide ni frontière entre eux, et qu’ils sont, chacun à leur niveau et sous des formes différentes, doués de conscience.

– Que la Terre est entourée d’une aura électromagnétique résultant des énergies naturelles qui lui sont propres, et que cette aura, combinée à l’atmosphère, participe à la vie.

– Que l’existence de notre planète n’est pas le fruit du hasard ou d’un concours de circonstances, mais qu’elle fait partie d’un Plan conçu et mis en œuvre par cette Intelligence universelle que l’on appelle «Dieu».

– Que la Terre n’est pas uniquement une planète qui permet aux êtres humains de vivre, mais qu’elle est également le milieu dans lequel leurs âmes peuvent s’incarner pour mener à bien leur évolution spirituelle.

– Que notre planète est un chef-d’œuvre de la Création, que sans être unique dans l’univers elle n’en est pas moins une rareté, et que c’est un grand ­privilège pour l’humanité de l’habiter.

– Que la Terre ne nous appartient pas, qu’elle est mise à notre disposition le temps de nos vies, et qu’elle est le plus précieux des patrimoines que nous puissions transmettre aux générations futures.

– Que nous n’avons aucun droit à l’égard de notre planète, mais uniquement des devoirs : la respecter, la préserver, la protéger… En un mot : l’aimer.

Rappelons-nous cela, rappelons-le à nos enfants, et faisons nôtre cette formule :

«Terra humanitasque una sunt».

(Terre et humanité ne font qu’une).

Dans le cadre de ce livre, je vous propose de reprendre un à un les différents points de ce texte, et de les commenter. Naturellement, les explications données n’auront aucun caractère dogmatique ; il faudra plutôt les considérer comme un support de réflexion et de méditation. En outre, elles seront empreintes de la philosophie rosicrucienne, telle que l’Ordre de la Rose-Croix la véhicule de nos jours à travers son  enseignement.

Dans les liens qui nous unissent à la Terre-ère. »

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