L’Ordre de la Rose-Croix adhère-t-il à la notion de maître ?

Le mot « maître »

Dans le monde “profane”, le mot «maître» est utilisé pour qualifier une personne qui, d’un point de vue humain, a atteint la maîtrise de la profession, de l’art, de la discipline ou de l’activité qu’elle exerce. En parlant d’une telle personne, on en vient parfois, généralement en termes d’éloge, à dire qu’elle est un maître en architecture, en littérature, en sculpture, en peinture, etc. Il en est de même de certains sportifs de très haut niveau, dont la technique, la gestuelle et la manière de faire sont quasiment parfaites. Quel que soit le domaine concerné, ceux et celles qui méritent un tel qualificatif donnent le sentiment qu’ils ont atteint le summum bonum de leur discipline et ne peuvent plus progresser.

L’enseignant(e)

Jadis, on parlait couramment du maître ou de la maîtresse d’école, lesquels faisaient office d’instituteur ou d’institutrice en école primaire. À travers ce terme, on entendait, d’une part qu’il ou elle exerçait une autorité sur ses élèves, et d’autre part qu’il ou elle maîtrisait le savoir qu’il ou elle leur transmettait. Pour rester dans le domaine de l’enseignement, la maîtrise est également le diplôme que l’on obtient en fin de cursus scolaire (généralement quatre ans après le bac) et qui atteste d’un haut niveau d’étude dans un domaine particulier du savoir : littérature, histoire, géographie, anglais, mathématiques, sciences physiques, etc.

Il arrive fréquemment de s’adresser à un avocat, un huissier ou un notaire en lui disant : «maître».

L’avocat, l’huissier, le notaire…

Comme chacun sait, certaines professions intègrent la notion de maître dans le vocabulaire courant. C’est ainsi qu’il arrive fréquemment de s’adresser à un avocat, un huissier ou un notaire en lui disant : «maître». L’une des explications à ce qualificatif consiste à dire que c’est parce que les personnes concernées sont censées avoir une maîtrise en droit. On peut penser également que c’est parce qu’elles maîtrisent les lois qui régissent tel ou tel domaine de la société et font preuve de sagesse dans l’exercice de leur ministère. Est-ce vraiment le cas ? À chacun sa réponse.

La notion de maître dans l’ésotérisme

La notion de maître est présente également dans le domaine de l’ésotérisme, du mysticisme et de la spiritualité. Dans ce cas, la personne que l’on gratifie de ce titre possède une connaissance très approfondie de la voie ésotérique, mystique ou spirituelle qu’elle suit, souvent depuis de nombreuses années. Mieux encore, elle est censée maîtriser ce que la nature humaine compte de faiblesses et de défauts, au point de n’exprimer que des vertus à travers ses jugements et son comportement. Autrement dit, elle est supposée être parfaite et avoir atteint l’état de sagesse, tel que nous le concevons sur le plan humain. C’est d’ailleurs cet idéal que l’Ordre de la Rose-Croix perpétue à travers son enseignement et sa philosophie.

À juste titre, Spinoza (1632-1677) est considéré comme un maître spirituel.

Existe-t-il des maîtres de sagesse ?

La question qui se pose est de savoir s’il existe ou non des maîtres, au sens que nous venons de définir. Sans aller jusqu’à dire que des hommes et des femmes ayant atteint la perfection vivent parmi nous, les Rose-Croix pensent qu’il y a effectivement des êtres d’exception ayant acquis un niveau de sagesse très appréciable. Naturellement, ils sont peu nombreux et, «humilité oblige», ne se font pas connaître en tant que tels. Et contrairement à ce que pensent certains mystiques, il ne faut pas nécessairement les chercher dans les monastères et autres lieux retirés, accessibles uniquement aux Initiés. Heureusement pour l’humanité, ils vivent au contact du monde, parfois dans des domaines et des secteurs qui n’ont a priori aucun lien avec l’ésotérisme, le mysticisme et la spiritualité.

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