Réflexion sur la violence

« S’il est vrai que certains facteurs favorisent la violence (pauvreté, chômage, injustice, insécurité…), l’une des plus pernicieuses est la violence fictive qui s’affiche sur les écrans de cinéma, de télévision et de jeux vidéos. D’où la nécessité d’y mettre fin. »

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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Cet article a 5 commentaires

  1. Patrice Gouez

    L’homme, globalement, a toujours été barbare. La Terre a toujours connu des guerres où que l’on regarde, toute époque confondue. Et cette violence est le plus souvent la conséquence d’un manque de spiritualité, d’un « but lointain ». La violence implique l’idée du contrôle, de la force, de la gloire, de la reconnaissance … qui alimentent l’intérêt de l’égo dans des sphères plus ou moins étendue (à l’échelle du monde, d’une nation ou plus humblement dans une sphère familiale ou amicale). La personnalité se satisfait de tenir les rênes mettant la notion d’âme au second plan alors qu’elle devrait être à son service.

    Personnellement, je ne trouve pas que le monde soit plus violent qu’avant. Je pense que l’expression de cette violence s’est adaptée sous de nouveaux visages. Même si on connaît encore la violence dans ses pires atrocités, sa subtilité nous conduit parfois à l’accepter comme une réponse légitime, légale, à une crise dont on veut se débarrasser.

    Si nous prenons l’exemple du cinéma, ce sont les films d’action qui ont le plus de succès. Le plan nous le connaissons déjà, il y a un « gentil » et un « méchant » et une intrigue qui permet de les opposer. Naturellement nous prenons parti pour le gentil et nous exultons à chaque explosion, chaque confrontation physique jusqu’à ce que le méchant s’effondre définitivement. Le film d’action ne fait que répondre finalement à un état d’être qui réclame d’être nourrit par l’image de la violence, et à plus forte raison lorsque celle-ci semble rétablir le bien. Et l’homme jouit de cette sensation de puissance même si celle-ci est virtuelle. Le cerveau arrive ainsi à placer le spectateur, par projection, comme le personnage glorieux au service du bien.

    Entendons-nous réellement parler des films plus spirituels ? Plus marqués par le silence, l’attitude contemplative, la quête intérieure ? Non pas du tout. Il faut déjà être sensible à ces sujets pour les repérer.

    Bien des choses dans la société font que les gens sont confrontés à la violence. Celle-ci peut être physique certes, mais elle est également psychique et mentale (maltraitance psychologique, harcèlement). La violence est finalement culturelle, ancrée dans nos gènes d’une certaine manière, intergénérationnelle.

    Il y a une véritable éducation holistique à mener pour créer la fracture avec la manière de penser du passé. Un être humain évolue dans un équilibre général que s’il s’éduque d’un point de vue physique, psychique et mental. Ce qui implique de la discipline et de la persévérance. Et à condition de trouver du sens à sa rédemption. Et c’est probablement ce dont nous manquons : le sens des choses.

    Tant que les « violents » (initiateurs de projets) nourriront (films, livres, jeux vidéos, problèmes sociétaux) les autres « violents » (consommateurs), il n’y a pas de raison que la violence se tarisse. Il y a de la demande qui génère de l’argent.

    Mais finalement l’homme ne vit-il pas ce qu’il doit vivre comme des points de passages obligés pour parfaire son évolution ?

  2. Colette

    Des conséquence à l’influence de la violence dans les jeux vidéos, sur les écrans de télévision et cinéma, sur les comportements des joueurs ainsi présents depuis près de 30 ans, sachant que les établissements de santé de l’Armée tirait l’alarme sur le caractère problématique de ces jeux en déclarant que les corps et les âmes de ces jeunes étaient en train de devenir dépendant de ceux-ci. Ainsi par mimétisme les joueurs vidéo auraient tendance à vouloir recréer ce qu’ils voient dans les jeux. Dans ces cas rendre justice est impératif absolu, mais ne suffit pas et ils doivent être pris en charge et traités dès les premières violences dans le cadre d’une éducation à la non violence et de soins spécialisés pour traiter leur mémoire traumatique, leur addiction à la violence en rétablissant les connexions neurologiques et les réparer. Certainement à l’époque, l’information sur les conséquences n’étaient pas si urgentes face à l’évolution de ces jeux vidéos etc.. pour en informer la jeunesse en premier consommateurs, les parents et l’éducation en général. Les faits sont là. Il faut y mettre fin! en encourageant les jeunes à suivre le bon chemin et les autres (guéris) en les réhabilitant dans leurs droits, leur faire recouvrer l’estime et la considération qu’ils avaient perdue pour se reconstruire sur les bonnes bases. Bien cordialement.

  3. Marie Line

    Il n’y a pas que les violences sur les écrans ou dans les jeux vidéos il existe une autre violence aussi destructrice c’est la violence verbale et psychologique qui entraîne des comportements extrêmes et inacceptables. Bien Fraternellement

  4. pivoine

    Actuellement sur notre planète terre il y a une violence à tous les niveaux.

  5. Cyril Mira

    Au risque de paraître rétrograde, il me semble que la violence que l’on retrouve sur les écrans – surtout dans les jeux vidéos – devrait inspirer une législation adaptée voire restrictive pour les plus jeunes. Puisqu’il est aujourd’hui reconnu que l’être humain apprend beaucoup par mimétisme, surtout durant l’enfance, on comprend aisément tout le problème posé par ces jeux vidéos aux thèmes brutaux (guerres, gangsters, violence, etc…) dont l’exemple influence toujours plus ou moins le développement des plus jeunes, y compris le développement émotif. On pourrait également envisager de sensibiliser directement les concepteurs de ces jeux et les fabricants. Hélas, comme souvent, il reste vrai que la violence fait vendre et que ce qui choque fait vendre. Tout est affaire d’argent et on ne se préoccupe guère des questions d’éthique ou d’éducation dès lors qu’il est question de profit et quand bien même ce serait au détriment de jeunes adultes en construction. Il y a un autre facteur intéressant, très différent, qui explique la montée d’une certaine violence chez beaucoup de jeunes : C’est la dramatique baisse de niveau du langage. Des études sociologiques très poussées ont montré que lorsque la palette d’expressions se trouve réduite, on ne parvient plus à exprimer correctement ses ressentis intérieurs et à établir une bonne communication avec autrui, d’où la présence d’une frustration inconsciente et d’une certaine colère intérieure. La communication c’est la compréhension, donc la Paix. Un effort particulier devrait ainsi être déployée sur l’éducation des enfants, sur le langage, la capacité à s’exprimer, à décrire le monde et à comprendre l’Autre. Restons optimistes vis à vis du devenir de nos sociétés, tout processus d’évolution est aussi une longue suite d’essais, d’échecs et de réussites.

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