Le don d’organes
Tout d’abord, il importe de préciser que l’Ordre de la Rose-Croix n’a pas de position officielle sur le don d’organes, car il s’agit avant tout d’un phénomène de société qui engage les convictions et les choix de chacun. Cela étant, la plupart de ses membres y sont favorables, car il permet de sauver des vies et de rendre plus supportable l’existence de nombreuses personnes. En effet, chaque jour à travers le monde, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants meurent à cause d’un organe déficient suite à une malformation, une maladie, un problème génétique ou autre. Et des millions d’autres, pour les mêmes raisons, mènent une existence éprouvante et précaire, avec tout ce qui en résulte en termes de souffrances physiques et morales.
De plus en plus de malades attendent un don d’organes
Dans les siècles passés, le problème du don d’organes ne se posait pas vraiment, car la médecine ne possédait ni la connaissance ni les moyens techniques nécessaires. De nos jours, la science médicale sait comment procéder et dispose de la technologie voulue. Par ailleurs, l’opinion publique, tout du moins dans les sociétés modernes, est de plus en plus ouverte à cette pratique. Pour s’en convaincre, il suffit de penser aux greffes qui, bien qu’insuffisantes pour répondre aux besoins de tous ceux qui attendent un organe, ont lieu néanmoins chaque jour dans nombre de pays.
Les opposants au don d’organes
Des enquêtes ont montré que la majorité des gens sont favorables au don d’organes. Il faut savoir également que dans certains pays, tout individu est désormais considéré comme un “donneur d’office”, sauf s’il s’est inscrit sur le registre national de refus ou a rédigé un document officiel faisant état de ce refus. Il est un fait que certaines personnes sont foncièrement contre l’idée que l’on puisse leur prélever un organe au moment de leur décès, en vue de le donner à quelqu’un qui en aurait besoin. En règle générale, on trouve deux raisons majeures à cette attitude : en premier lieu, la crainte que la médecine abuse de la situation et aille au-delà du seul prélèvement, ou manque de respect à l’égard de la dépouille du donneur. En second lieu, la peur, pour de nombreux croyants, d’aller à l’encontre de la volonté de Dieu ou de franchir le seuil de l’au-delà avec une âme privée d’une partie d’elle-même.
La résurrection des corps
La première raison expliquant le refus du don d’organes pose tout le problème de l’attitude de la médecine et de la nécessité pour elle de faire preuve d’une éthique rigoureuse dans ce domaine. La seconde repose sur une fausse croyance. En effet, certains textes religieux laissent entendre que l’âme humaine est en quelque sorte la réplique spirituelle du corps physique. C’est pourquoi de nombreux croyants pensent que s’ils donnent l’un de leurs organes, leur âme sera privée de l’organe spirituel correspondant, de sorte qu’ils ne pourront pas “vivre normalement” dans l’au-delà. Par ailleurs, ceux qui croient à la « résurrection des corps » pensent que s’il manque un ou des organes à leur dépouille, celle-ci ne pourra pas ressusciter d’entre les morts au moment du « Jugement dernier ». Dans ce cas, que dire de tous ceux dont il ne reste aujourd’hui que des os ou, pire encore, que des cendres ?
L’Ordre de la Rose-Croix n’est pas opposé au don d’organes
Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, rien de ce que le corps physique peut subir durant son existence ou après la mort n’a d’incidence sur l’âme qui l’anime ou l’animait. Ainsi, quiconque fait don d’un organe, que ce soit de son vivant ou au moment de sa mort, n’altère en rien la dimension spirituelle de son être. Ajoutons qu’un tel don ne peut que plaire à Dieu si l’on croit en Lui, car qu’y-a-t-il de plus altruiste que de donner une partie de soi-même pour permettre à une autre personne de vivre ? C’est ce qui explique pourquoi l’A.M.O.R.C., tout en laissant ses membres en décider, n’y est pas opposé.
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Quand on sait que l’on peut aider un être humain en souffrance à cause d’un organe déficient par exemple (ou tout autre malformation), nous sommes tous plus ou moins touchés et en même temps émerveillés car cela dépasse notre entendement : nous sommes dans ce domaine dans une grande ignorance. Les barrières que l’on rencontre à ce sujet ne sont-elles pas simplement d’ordre culturel ? Je pense que la majorité des gens manquent d’informations et seraient prêts à changer d’avis s’ils entendaient un autre discours, à savoir que le corps redevient poussière et que seule l’âme sort triomphante de son incarnation.
Cette belle citation de Saint-Exupéry que vous partagez se rapproche de ce propos que l’on peut retrouver dans la Bible : "Donnez, et il vous sera donné" (Luc 6,38) , ce qui dans une autre mesure peut rappeler la loi de compensation…
J’entends certaines personnes dire: "S’il meurt c’est que son heure est venue, je ne donnerai pas d’organe car il ne faut pas contrecarrer les plans de Dieu".Lorsque, comme évoqué dans l’un des commentaires, il s’agit d’un enfant, il n’est rien de plus absurde que de penser que Dieu, en tant que Force créatrice, aurait la volonté de voir mourir le petit qu’une mère, procréatrice, vient de mettre au monde; car il en va autant de la survie et de l’épanouissement du genre humain que du déploiement du plan d’évolution cosmique.Si un organe est déficient à la naissance, ce peut être le résultat de nombreuses causes qui ne peuvent pas toutes être attribuées à la notion de destin. Si tel était le cas, nous laisserions les victimes d’arrêt cardiaque sur le trottoir et retirerions les défibrillateurs des lieux publics…A partir du moment où nous sommes conscients de notre capacité à aider, nous nous devons de participer au maintien de la vie, sauf si celle-ci est compromise au point que l’aide apportée ne suffise pas à rétablir une certaine dignité chez la personne malade.Les avancées de la science, dont celles de la transplantation ou de la greffe, nous permettent aujourd’hui de soutenir physiquement le vivant, de l’accompagner, de lui donner ou redonner une forme d’indépendance. Dans ce domaine, il faut bien reconnaître que les religions n’ont pas brillées par leur contribution.Le fatalisme n’a pas sa place lorsqu’il en va de la vie d’un individu, et si un autre peut participer à son maintien par un don consenti, il en retirera autant de bénéfices que celui qu’il a sauvé, ne serait-ce que sur le plan intérieur ou spirituel.Je pense que ce "don de soi" a le pouvoir d’amplifier l’humanité en nous, ainsi que la fraternité entre les peuples, car il est un acte de partage sans frontières, sans couleurs ni religions, sinon celle de l’Amour universel. —————————————————————————————————————————–"Quand tu donnes, tu perçois plus que tu ne donnes, car tu n’étais rien et tu deviens"Antoine de Saint-Exupéry
Le don de soi est sans doute une des plus belles vertus qui existent. D’autant plus s’il s’agit de sauver une vie ou de participer à la prolongation de la vie d’un être qui parcourt son chemin. Donner sans compter, donner du fond du coeur, donner de façon inconditionnel, tel est le don de soi. Et l’exercice commence ici, de souhaiter à ceux qui reçoivent, d’ouvrir leur coeur à celui qui leur donne une chance de continuer leur parcours ici-bas pour évoluer, non pas le donateur physique mais le Divin. Car si la nature avait souhaité mettre fin, la main de Dieu vient en aide pour sauver cet être. Si cet être peut vivre ou voire même renaître, que la vie lui sourit, j’espère qu’il en voit le sourire, la joie, le bonheur et surtout l’amour de celui qui leur octroie cette nouvelle chance. peut-être aussi cette chance de passer par le trou de l’aiguille pour voir la lumière et l’amour du la Nature divine.
Le don d’organes est un acte ultime d’amour de l’humanité et de son prochain. Quoi de plus beau et de plus spirituel en effet, que d’offrir la possibilité à un autre de prolonger son temps sur cette Terre magnifique, de lui permettre d’éprouver la joie de rester avec les siens, de continuer à vivre les expériences profitables à son évolution, alors même que notre propre temps est terminé ? Quel Dieu pourrait décemment s’opposer à cela ? En réalité, le don d’organes s’inscrit profondément dans l’énergie qui soutient le monde et qu’on appelle : l’Amour universel.
La publication d’un
tel texte est très pertinent surtout à l’époque que nous vivons actuellement.
Je ne vois rien de compliqué pour quelqu’un qui se porte volontaire pour
partager un de ses organes qui sont en parfaite santé, D’ailleurs cette
personne agit de sa propre volonté nous pouvons qu’une telle action a une
portée mystique très significative, car elle permet que la vie soit garantie. C’est
aussi une entraide entre les êtres.
La seule inquiétude que j’ai c’est la montée au point de vue
mondial du traffic d’organes, ce qui nécessite des décisions très sérieuses que
nos responsables mondiaux devraient prendre à ce sujet. Depuis ces trois(3)
dernières années, des cas de disparition d’enfants et de jeunes se font sentir
un peu partout à travers le monde et ces « disparitions » ont peut-être
un lien avec ce genre de traffic.
Je suis pour le don d’organes mais cela devrait
se faire avec beaucoup plus de contrôle dans les hôpitaux et cela ne devrait
pas rester sous contrôle de tiers. Aussi comme il est fait pour le »
don de sang » par la Croix- Rouge à travers le monde, une telle
mobilisation pourrait être engagée pour le don d’organes, Cela pourrait
contribuer à la mise en place d’un monde d’amour, de paix et de fraternité.
Le don d’organe en lui-même est quelque chose de positif, à condition de mettre en place un règlement très stricte l’accompagnant, mais surtout, de faire une très grande campagne d’information dans le but de protéger les potentiels donneurs et leurs familles et ou proches.
« Rien de ce que le corps physique peut subir durant son existence ou après la mort n’a d’incidence sur l’âme qui l’anime ou l’animait » : en effet, je crois bien cela. » La chair ne sert de rien, c’est l’Esprit qui vivifie », voici une Parole du Maître Jésus qui exprime la même chose. Bien sûr, il ne faut pas comprendre que le corps ne sert à rien, au contraire, le Maître Jésus dit aussi : « La vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ».Maintenant que penserait-il de l’évolution technologique médicale ? Penserait-il qu’il estbien de donner ses organes ? A mon avis la réponse est oui, car le Maître Jésus a prôné l’amour, l’altruisme et même le sacrifice à autrui. Quelle belle chose que de donner ce dont nous n’avons plus besoin !
Donner un organe est une démarche plus simple que d’en recevoir. Donner c’est faire preuve d’altruisme et de générosité; recevoir implique l’acceptation d’un corps étranger en soi …
Mon opinion est que le don d’organe d’un défunt soit réglementé par la loi dans tous les pays du monde. D’un côté, susciter aux donateurs l’envie de sauver autrui ; de l’autre côté, veiller à ce que la médecine officielle n’utilise à mauvais escient ces organes donnés en se rappelant le sacrifice consenti par les donateurs, même s’ils ne sont plus en vie. Il y va de la solidarité universelle et de l’humanisme individuel.
Merci.
Suivant les individus, l’acceptation de réception d’organe est scindée en deux : d’une part ceux qui voient comme une opportunité le pouvoir de rallonger le cours de leur vie et ceux, d’autre part, qui le perçoivent de façon négative, pensant qu’en en bénéficiant (dans le cas de certains organes vitaux que l’on ne peut greffer qu’en totalité, c’est-à-dire lorsqu’un autre corps humain n’a plus le sien), une personne a dû mourir.
Pour ce qui est des dons d’organes en eux-mêmes, l’éthique doit être mise en évidence dans toutes les régions du monde d’où ils partent pour empêcher certains abus.
Je suis fort étonnée par certains commentaires au sujet des organes greffés pouvant venir de donneurs vivants ou décédés. Sauf don du corps à la science, léguer son corps à la Faculté pour que les étudiants en médecine apprennent l’anatomie, les chirurgiens débutants ou confirmés pour améliorer et parfaire leur formation, effectuer des travaux d’enseignement et de recherche complète et enrichir leur pratique hospitalière, ainsi que les techniques opératoires. Le respect du corps embaumé par des professionnels spécialisés pour la conservation , puis mis dans un lieu de dépôt des corps pour qu’il puisse être utile aux travaux anatomiques. Les travaux achevés, les corps sont pris en charge, conduit en crémation et incinérés anonymement. Cendres dispersées près d’une stèle à la mémoire de tous les donneurs, afin que les familles puissent se recueillir s’ils le désirent. Telles sont les pratiques en cas de don à la science. Pour les autres donneurs vivants, c’est en leur âme et conscience une démarche médicale pour sauver des vies humaines, compatibles afin d’éviter le rejet . Bien sûr, il en va de l’esprit des choses, la manière dont le receveur acceptera l’organe greffé, les soins prodigués et respectés. Tous le reste n’est qu’excuses sans fondement afin de se justifier face à cet état de choix. Cordialement.
Je m’associe aux remarques restrictives qui ont été faites par Lermite et Anne-Marie K. Le don d’organes est une technique qui ressort d’une conception mécaniste de la médecine et, à ce titre, il ne plaît guère. Le corps du receveur continue à rejeter l’organe implanté et ce n’est qu’au prix d’un traitement ininterrompu qu’il le tolère. Je n’ai pas de position tranchée toutefois, car il doit être tentant d’y recourir quand c’est la dernière chance et tout le monde n’a pas le degré d’évolution nécessaire pour y renoncer. Mais je ne peux m’empêcher d’aspirer à une autre médecine…
Et ci tout ceci n’était finalement qu’ une fausse problématique. Nous vivons tous dans un monde d’égo, bercés d’illusions qui voudraient nous couper de nos vraies racines, de notre vraie connexion à Dieu, l’Amour. L’égo voudrait nous faire croire que notre corps est une réalité palpable et, en quelque sorte, un sous-produit de l’énergie universelle incarnée dans un monde fini, temporel et matériel.
Si on adhère à ces principes matériels, il est évident que le don d’organe est une avancée technologique comme tant d’autres et qu’il est nécessaire d’y avoir recours pour continuer à vivre un peu plus longtemps dans cette sphère de conscience.
Si l’on pense que Dieu est tout en tout (et en toutes et en tous), on peut être alors amené à voir les situations autrement et à bien moins s’investir dans la matière, tout en reconnaissant que, pour le moment, nous œuvrons dans ce domaine de compréhension. Le don d’organe, s’il a lieu en toute réflexion, est alors, en plus d’une très haute forme d’humanisme, un acte d’amour profond envers soi-même et son prochain, sans sacrifice, en complet lâcher-prise et en décision de véritable « don » immatériel et spirituel.
La nuance de compréhension est sans doute infime, mais à mon sens, c’est ce qui fait toute la différence pour essayer d’avoir une vision la plus juste et la plus vraie de notre incarnation et de ses méandres : causes, effets et conséquences……
Avec cette avancée de la science ces derniers temps, il y a plein d’espoir pour l’avenir de l’humanité, mais ce genre d’interventions nécessitent des contrôles plus stricts. D’ailleurs dans certains pays, d’après ce qu’ont rapporté certaines personnes, certains pratiquent le commerce des enfants pour les emmener dans les pays où l’on pratique le don des organes afin de leur prendre.
Certes le don d’organes est un vrai acte humaniste, car, actuellement dans beaucoup de cas, il est le dernier recours pour sauver une vie, permettre un rétablissement sinon impossible, soulager un malade etc. Mais il est soumis à la liberté individuelle de chacun de donner son accord ou non pour un prélèvement post mortem, voire même dans des cas exceptionnels de son vivant ; ceci est également valable pour toute implantation. Ces décisions ne peuvent être jugées par autrui.
Toutefois je m’inquiète sur certains thèmes y afférant comme par exemple.: le trafic d’organes, la sélection du receveur dont les plus démunis sont très souvent défavorisés, les priorités médicales ou autres… Et puis je me pose des questions sur le phénomène du rejet, non seulement à cause des problèmes purement médicaux et techniques, quoique déjà relativement bien maîtrisés, mais également à cause des interactions psychiques entre l’organe implanté et le corps du receveur, ce qui s’applique déjà au niveau cellulaire, ce qui n’est pas toujours sans conséquences… Alors il y a encore le suivi psychologique du patient et des proches du donneur… Toutes ces questions ne visent pas le principe de telle donation , mais plustôt la responsabilité de la médecine et des personnes concernées de traiter cette donation avec respect, dignité, compétence et vigilance.
Néanmoins, je crois que ce processus est transitoire et que la génétique et les techniques futures pourront bientôt la remplacer.
Cordialement.
Je crois que la transplantation d’organes est une avancée spectaculaire de la science. Ces nouvelles techniques médicales peuvent vraiment redonner une qualité de vie aux personnes en attente d’une transplantation ou d’une greffe. Il n’y a qu’à écouter les témoignages des jeunes personnes ayant reçu un poumon « neuf » ou une cornée. Cependant, les abus en cette matière résident dans l’exploitation des plus démunis au profit de ceux et celles qui veulent à tout prix un donneur et peuvent se le payer… Ce faisant, il leur est facile de flouer les plus pauvres de la planète en leur faisant miroiter l’apport financier découlant de la vente d’une partie de leur corps. Les systèmes de santé des pays technologiquement avancés pourraient faire une promotion un peu plus intense concernant le don d’organes. Cela nécessiterait un suivi légal autant que médical pour éviter les abus pouvant découler d’une exploitation. Il y a des cas connus et documentés mais heureusement ils sont plus rares.
En ce qui concerne les croyances erronées et les superstitions découlant d’une compréhension défectueuse des principes ontologiques propres aux religions, je trouve dommage que la « transplantation » des idées élargies ne puisse se pratiquer aussi facilement que la transplantation d’organes ! Pour ma part j’acquiesce avec Lermite au sujet d’un point limite auquel il vaudrait mieux ne pas insister et recommencer à neuf par le biais de la réincarnation. Et, sans aucun sarcasme déplaisant ni désir de choquer, ma vision personnelle est celle-ci: une bonne réincarnation vaut mieux que deux transplantations.
Pour qu’un organe soit réimplantable, la mort de celui qui donne n’est pas arrivée à son terme. Il arrive que le dit pour mort sans l’être se débatte de douleur.
Celui qui prélève insensibilise le mort ! Le mort ne bouge plus.
Je suis sur la liste nationale de ceux qui refusent de donner leurs organes et leur corps à la médecine.
Il y a des multiples causes au manque de « dons d’organes ». S.Toussaint a mentionné quelques-unes dans son message. Il existe un commerce quant aux organes donnés, d’où un contrôle renforcé dans leur suivi.
Le don d’organes permet de sauver des vies : c’est irréfutable. Que chacun agisse selon sa conscience qui est évolutive.
Nous ne pouvons que nous émerveiller devant les progrès de la science médicale, notamment en matière de transplantation d’organe. D’un autre côté, la transplantation d’organe ramène notre réflexion à d’autres sujets tels que la surpopulation, la vivisection, le rôle de la médecine, l’acceptation de la mort et bien d’autres.
Concernant le rôle de la médecine, quel est-il ? N’est-il pas de nous assister dans le processus naturel de guérison qu’opère le corps humain lorsqu’il en a besoin suite à une maladie ou blessure ? Dans une société idéale où nous vivrions en harmonie avec la nature, avec les autres et avec nous-mêmes, je crois que la mort serait considérée comme une étape, comme le processus naturel de fin de vie, et serait acceptée comme tel. À ce moment, la question du don d’organe, du manque de donneurs, ne serait même plus soulevée. Peut-être préférerions-nous renaître dans un corps tout neuf plutôt que de prolonger la vie d’un corps qui souffre…
Lorsque je réfléchis à la fin de la vie, à ses causes et aux démarches médicales qui les accompagnent souvent, il m’arrive de penser que si j’avais un mal qui ferait en sorte que je ne survivrais pas dans la nature, c’est qu’il serait sans doute temps pour moi de rendre ce corps avec reconnaissance pour ce qu’il m’aura permis d’accomplir et de recevoir.
À propos du don d’organe, il ne m’appartient pas de juger. Je ne peux qu’y réfléchir et ma réflexion à ce jour est que je suis tout à fait d’accord à ce qu’on prélève de mes organes ceux qui pourraient être utiles, mais selon les circonstances, je ne serais probablement pas d’accord à en recevoir.
Pour moi il revient à la personne de décider s’il optera pour le don d’organes. D’ailleurs une telle décision demandera une profonde réflexion de la personne intéressée. Cela dépendra aussi de ce que signifie la vie pour cette personne en dehors de toute croyance religieuse.
Une personne qui a décidé de poser un tel acte est vraiment celle qui sait ce qu’est la fraternité.
Mais ce que je souhaiterais le plus, c’est que les médecins spécialistes puissent se concentrer sur des recherches de la cause des manques d’organes, afin de prodiguer des conseils pouvant aider à réduire ces cas de manque.
Très cordialement