« Tous les êtres humains aspirent au bonheur »
Sauf exception due généralement à des troubles psychologiques ou à des désordres mentaux, tous les êtres humains aspirent au bonheur, et ce, indépendamment de leur race, de leur nationalité, de leur culture, de leurs opinions politiques et de leur religion s’ils en suivent une. Cette aspiration semble innée en eux et les pousse à vivre et même à survivre, et ce, en dépit des difficultés, des vicissitudes et des épreuves de l’existence. En cela, le bonheur est indissociable de l’espoir, d’où l’adage « l’espoir fait vivre ».
Les conditions qui contribuent au bonheur
Il n’existe aucune “recette miracle” pour connaître le bonheur. Cela dit, certains facteurs y contribuent : être en bonne santé, disposer d’un certain confort matériel, avoir suffisamment d’argent (du moins dans les sociétés “modernes”), aimer et être aimé, exercer une profession qui plaît, avoir une passion, se sentir utile aux autres, avoir des projets, etc., sont autant de conditions qui contribuent à rendre heureux. Il est à noter que leur ordre de priorité varie d’un individu à l’autre, car chacun diffère de par sa personnalité, son caractère, son tempérament et l’idée qu’il se fait de la vie en général.
L’âme humaine aspire au bonheur
Comme le montre l’observation, il y a de nombreuses personnes qui ont la chance de réunir la plupart des conditions précitées et qui, pourtant, ne sont pas vraiment heureuses. Il en est même qui avouent être malheureuses. Or, on constate qu’elles sont généralement athées, ce qui est naturellement leur droit, et qu’elles cherchent le bonheur dans les plaisirs purement matériels. De mon point de vue, elles ne le trouveront jamais, car l’être humain ne se limite pas à un corps physique doté d’une conscience cérébrale. Il possède également une âme qui aspire à des joies plus subtiles, de nature spirituelle.
Bonheur et spiritualité
À l’inverse, et exception faite, peut-être, de ceux et de celles qui en ont fait le choix dans le cadre d’une vocation religieuse, je pense qu’une personne qui se consacre uniquement à la spiritualité, au point de rejeter les plaisirs terrestres et de vivre en marge de la société, ne peut pas non plus être vraiment heureuse. Qu’elle en ait conscience ou non, il manque une dimension à sa vie, de sorte qu’une partie d’elle-même est insatisfaite et aspire à autre chose. D’une manière générale, cela signifie que le bonheur réside dans un équilibre aussi parfait que possible entre ce qui contribue au bien-être du corps et ce qui contribue au bien-être de l’âme. C’est précisément cet équilibre que les Rose-Croix s’emploient à satisfaire dans leur manière de vivre.
Profiter des moments de bonheur
Est-ce à dire qu’un bon équilibre entre le matériel et le spirituel est un gage de bonheur permanent ? Malheureusement, non. En effet, aucun être humain n’est à l’abri des difficultés et des épreuves inhérentes au monde terrestre. Aussi favorables que soient les conditions de notre existence, il est donc impossible d’être heureux et serein en permanence. En fait, nous ne pouvons que connaître des moments de bonheur, dont il faut profiter pleinement et qui sont autant de plaisirs et de joies qui nous font aimer la vie et la compagnie des autres. Et lorsqu’ils se produisent, nous devons, comme l’a écrit Frédéric Lenoir, « prendre conscience de cette sensation, l’accueillir pleinement, et la cultiver le plus longtemps possible ». Cela suppose d’y croire, de le vouloir et d’agir en conséquence.
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Comment prenons-nous conscience du bonheur et de celui des autres? Je pense que c’est par les sentiments. En effet, toute la gamme des sentiments agréables ou désagréables nous aide à identifier nos états intérieurs. Concernant le bonheur, les sentiments qui nous visitent se révèlent des plus agréables, comme la plénitude, la sécurité, la satisfaction, la joie, l’amour. Ils se ressentent le plus souvent, par une mesure de longue durée. À l’inverse, les sentiments désagréables nous plongent généralement dans un état d’absence de bonheur et s’identifient heureusement par une mesure de courte durée comme la tristesse, la peur, la surprise, le dégoût, la honte, la colère. Les enseignements pratiques de l’ A.M.O.R.C. nous invitent à maîtriser ces sentiments désagréables et à trouver les solutions positives par rapport aux événements ou situations qui en sont les déclencheurs. S’il y avait plus de personnes qui maîtrisaient plus souvent les sentiments désagréables, le monde ne s’en porterait que mieux et contribuerait au bonheur des uns et des autres.Lyne G.
"On peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres… Il suffit de se souvenir d’allumer la lumière." 🙂
Cette réflexion sur le bonheur faisant suite au sujet sur la théocratie fait bien méditer. En effet et selon ma compréhension des choses, l’avènement de la Théocratie fera suite au véritable bonheur car il y aura chez chaque habitant de la société théocratique un parfait équilibre entre ses aspirations spirituelles et la satisfaction de ses besoins matériels, ces deux besoins évoluant de façon harmonieuse dans le temps.
Le bonheur est quelque chose de difficile à définir puisqu’il varie suivant les personnes. On le ressent au plus profond de soi lorsqu’il est présent. C’est la raison pour laquelle on parle de « le saisir » ou de « passer à côté de quelque chose » quand on n’a pas su le saisir.
Moments brefs intenses, presque furtifs suivant les circonstances, il ne demande qu’à être apprivoisé puisque sa présence n’est pas bruyante.
J’ajoute à cela que l’amour est une solution au bonheur parce que le fait d’être profondément heureuse transcende ma seule satisfaction (…), mais il ne faut pas perdre de vue notre besoin d’être aimé et d’aimer, quel que soit notre niveau de compréhension et d’engagement envers l’humanité…
On ne vit pas ce que l’on poursuit. Rechercher le bonheur a pour corollaire que nous ne l’avons pas atteint.
La conscience de soi de l’humain le pousse à s’immerger encore et toujours dans la formidable énergie, au centre de son évolution, depuis les premiers stades de l’existence. L’ennui, c’est que la part consciente et réfléchie de l’homme se situe en dehors du tableau ; elle regarde la vie avec son intellect. Mais le miroir est inerte.
Narcisse s’est vidé de sa substance en se mirant dans l’image de l’ineffable beauté et du bonheur qu’elle recèle. La fée Écho l’a puni de ne pas s’unir à elle, d’oublier de vivre.
C’est « ici et maintenant », dans chaque geste, chaque instant de vie, que nous retrouvons la pulsion de la vie.
Comme le dit si bien Françoise Loranger :
» Le bonheur est une longue patience . »
Lorsque nous avons le privilège de pouvoir combler nos besoins primaires tels que : la nourriture, l’eau, la sécurité ainsi que d’être aimé, apprécié, etc… Nous pouvons avec beaucoup de bonheur vivre heureux. Pouvons-nous être heureux seul ? Je crois que non. Nous sommes entrelacés avec la vie des autres. Ne dit-on pas que : Je suis grâce aux autres. » et aussi : » Si je n’avais pas un fond d’humanité je ne pourrais pas être. » Notre privilège d’être heureux se partage avec les autres et rendre grâce à la vie d’être si généreuse avec nous nous invite à être compatissant et reconnaissant.
» Au temps ! suspend ton vol ! » fait mention à des moments d’éternité, à un état de grâce qui se définit par un bonheur intense mais passager. La Sagesse de marcher dans la voie du juste milieu s’acquiert avec beaucoup de travail sur soi , de la discipline et de la constance. Rien n’est facile. Je crois que nous gagnons et méritons notre propre bonheur. Lorsque nous y parvenons dans notre vie quotidienne, une prière de gratitude s’élève dans notre cœur et notre âme. Merci à la vie ! Merci d’être heureux tout simplement.
Pour terminer je vous cite une phrase poétique de Victor Hugo : » JE REGARDE UNE ROSE ET JE SUIS APAISÉ. «
Le bonheur devrait rayonner, et non pas s’exhiber. Comme le soleil nous apporte sa chaleur et sa lumière comme un don divin, ceux qui connaissent le bonheur devrait le partager avec les autres sans aucune prétention. Ceci est en effet la condition “sine qua non” pour se maintenir dans les “bonnes grâces” de l’Intelligence suprême.
Si le bonheur peut définir la satisfaction complète de toutes nos aspirations, la question qui se pose est de savoir si c’est possible.
Entre ses synonymes ; béatitude, contentement, euphorie, félicité, joie, et ses contraires, soit ; adversité, douleur, malheur, peine, etc, le seuil est large, semblable à une brèche profonde ouvrant un espace vide, inconnu, qui à mon sens pose la véritable question..
Bonheur physique, bonheur matériel, bonheur social, bonheur spirituel… Avec leurs propres contreparties d’ondes évanescentes, s‘éloignant de leurs sources, où devons-nous nous situer dans ces espaces ?
Le bonheur ne vient pas tout seul, il est le retour d’actions, de choix, de pensées, d’attitudes volontaires, favorables à son éclosion ; il en est la composante, nous en sommes les artisans. Le bonheur se passe au présent, s’échappe aussitôt dans le passé, et se projette dans le futur avec ses variables configurations.
Au delà des satisfactions des sens indispensables (?), le bonheur est-il un état psychique émotionnel, une conscience, une expérience personnelle (?) du présent vécu ?
Nous partageons tous d’exceptionnels moments magiques, où la joie et ses corollaires sont présents. Hélas, pour ma part, je redescends bien vite de ce lieu idyllique lorsque la conscience, de l’autre par exemple, me tape sur l’épaule en disant, retourne-toi, regarde la réalité mon ami!
Vois ce monde, où la balle qui t’était destinée, frappe ton ami, ton frère ! Vois ces enfants qui meurent de faim. Vois ! Tu aurais pu naître au milieu d’eux. Vois l’éclat intolérable du fil de la hache, trancher une blanche nuque innocente. Regarde la misère humaine. Pourquoi détournes-tu les yeux ? Comment peux-tu être heureux, nager dans le bonheur, quel qu’il soit, sans compassion ?
Vois aussi, la beauté du monde, dans sa majesté et sa force. Vois également tous ces hommes, toutes ces femmes qui s’efforcent de tout temps à le changer, à nous faire évoluer, à nous aider, par le travail et leurs façons d’être. En exemples, sœur Thérèsa, Padre Pio, Marthe Robin, etc, la liste est longue. Nous pouvons aussi ajouter tous les mystiques, sans oublier le plus Grand. Chacun, à sa manière, a trouvé, exprimé, une forme de bonheur, de joie, en servant au milieu de la détresse humaine.
Monde complexe, complexe bonheur, avec ses dichotomies et ses dualités.
Bonheur ! Es-tu une expression bien pâle de l’amour sur terre ?
Cordialement
Le bonheur me paraît être la récompense d’une vie bonne, une vie correcte, une vie juste, une vie équilibrée. Chaque fois que l’homme se tient en équilibre, que ce soit sur le plan matériel, moral, intellectuel et spirituelle, il est heureux et chacun de sa façon. Mais la vie est dynamique: il y a des hauts et des bas. L’homme est lui-même le résultat de cette dynamique vitale. Il est juste, alors, que s’expriment en lui les deux extrêmes de la vie, dont la sensation, la perception de leur impact sur les hommes, est également dynamique et variable. L’homme éprouve tantôt des vides, tantôt des satisfactions, tantôt des peines, tantôt des joies, tantôt des pertes, tantôt des gains, tantôt des infamies, tantôt des louanges, etc.
Le bonheur de l’homme viendrait, je pense, de l’élévation de sa pensée, autrement dit de la qualité profonde de sa pensée. L’homme qui, grâce à un maître véritable ou à une école sérieuse, a appris à apprécier à juste titre la valeur du « défaut » ou manque, et celle du plein ou satisfaction, et qui les tient tous les deux comme les deux extrêmes expressions de la vie unique qui s’exprime au-dedans et au dehors de lui, est heureux. Pour ce dernier, le matériel et le spirituel sont également deux aspects de la vie, une et indivisible. Tandis que, d’un côté, la terre « augure » le ciel; de l’autre, le ciel « annonce » la terre. Sa pensée élevée qui réconcilie les contraires, fait qu’il est « éternellement heureux ». La réconciliation serait alors une voie qui conduit vers le bonheur.
Arriver à apprécier les choses à leur juste valeur, grâce à un enseignement mystique et philosophique qui a fait ses preuves, constituerait un gage pour un bonheur permanent. On peut peut-être y arriver: la passion des maîtres (Akhenaton, Zoroastre, Socrate, Bouddha, Jésus, etc.), sur la croix du monde peut nous inviter à réfléchir.
Paraphrasant Platon dans la République, je dirais que le bonheur est « un état idéal, peut-on vraiment la réaliser sur Terre? Mais, c’est en lui que l’Homme résolu doit placer tous ses espoirs. »
Je souhaite vous remercier pour vos textes à propos du silence, très sensibles et au ton juste.
Le bonheur serait un état atteint par la combinaison de deux voies propices à son expression : celle de l’introspection et celle du don de soi.
Le silence, qui d’ailleurs est une des voies de l’introspection, fait surgir notre propre vide fait d’angoisses et qui fait peur parce qu’il nous met face à nous-mêmes, à notre destinée qu’on ne maîtrise pas de prime abord et à notre mort aussi.
– La création artistique mène à l’introspection constructive tout comme le silence : si le créateur de beau assume pleinement son travail d’intériorité et de solitude face à la future création, beaucoup de craintes peuvent alors être effacées pour connaître l’état de réjouissance et de richesse intérieure ; la peur de la mort – cette grande inconnue – est relativisée. Cela implique d’accepter les deux solitudes « bonne » et « mauvaise » – polarité oblige – pour vivre cette introspection.
– L’abandon est une des causes du problème… de la solitude ; mais se sentir ou être abandonné peut être transformé en s’abandonnant à soi-même puis en s’abandonnant aux autres en s’engageant. Une solution pour mieux vivre serait de s’en retourner vers les autres – après l’incontournable passage vers soi – par le moyen du partage et du service.
Une figure politique très intéressante, humaniste et progressiste, celle de Barack Obama. Dans son discours de Président réélu – et assez universel de mon avis -, il a voulu marquer sa croyance en Dieu et sa foi en l’homme. Cela me fait réagir et croire que le monde dans son ensemble sera plus heureux lorsque des hommes – et ceux surtout détenteurs de pouvoir – pourront allier leurs connaissances à leur intelligence de cœur et à leur foi en l’homme, car alors le pas serait pris sur les intérêts personnels et l’idéologie.
*lire le livre « mes étoiles noires », L. Thuram parle d’hommes et de femmes qui ont lutté, qui étaient engagés pour défendre leur couleur de peau avec pour principale énergie leur foi en l’homme et dans un meilleur avenir. Ne pas avoir foi en l’homme indiquerait le renoncement à la vie tout simplement.
La recherche de l’amélioration de soi et de sa vie, d’un équilibre dans son être et dans nos relations et sans rapport de domination, l’expression des vertus, faire des choses en harmonie avec soi-même et s’entourer de personnes bonnes pour soi…, une certaine conception du bonheur.
S’agissant du don de soi, chacun trouverait alors ses raisons et son moyen d’exprimer sa conception du bonheur ; voici une phrase à partager et happée au vol dans l’émission de télévision Échappées Belles : « la destinée dépend des intentions de son voyage » et qui font notre bonheur, en conséquence ?
Bonjour,
Le bonheur est le point d’équilibre parfait entre les passions et les pulsions, une paix intérieure qui ouvre l’esprit comme le cœur sur le monde qui nous entoure.
Ce point est malgré tout très difficile à trouver et surtout à maintenir dans notre société moderne.
Mais « quel bonheur » de l’avoir expérimenté même qu’une fois, puisqu’il devient ensuite le but de toute vie.
Notre personnalité passe de l’avoir pour paraître, à l’être pour se connaître.
La grande majorité des personnes recherchent et pensent trouver leur bonheur à l’extérieur d’eux-mêmes, quand ils acquièrent toutes choses matérielles, mais leur bonheur n’est qu’une illusion éphémère, surtout dans notre société où la consommation de tout bien est à la mode.
Mais l’homme matérialiste est il heureux? Il existe heureusement une minorité de gens qui recherchent et trouvent leur bonheur à l’intérieur de leur être, quand ils ressentent une paix intérieure, une paix qui les met en harmonie avec eux-mêmes et avec toute la nature. Et finalement le bonheur tant recherché, est peut être cette simplicité qui rendra l’homme heureux d’un amour désintéressé.
Cordialement.
Ne peut-on alors pas dire que le bonheur est également Paix profonde? Cet état où physiquement, dans son cœur et dans son âme, on est en harmonie avec Dieu. Il est alors possible, comme vous le dites, de dépasser les soucis de la vie, en les relativisant et en rendant grâce à Dieu pour les belles choses que nous vivons, et pour les leçons que nous tirons de chaque peine.
Paix profonde.
En ce qui concerne le bonheur, plutôt que de se questionner en quête d’idéaux
inaccessibles, il faut y croire, aller vers lui. Donc à chacun son chemin et ses petits rêves pour prendre l’autoroute du bonheur, se battre et le conquérir. Le regard que nous posons sur notre vie dépend en effet de notre capacité à concrétiser les désirs enfouis en nous. Notre vie nous ressemble, nous correspond, d’où une solide connaissance de nos aspirations et avancer dans la vie avec un but principal du bien-être et ainsi ne pas hésiter de se remettre en question, afin d’être dans un processus de transformation avec juste une petite peur bien matérielle d’abandonner un passé sécurisant pour nous centrer dans une phase nouvelle, créative, être capable de se surprendre, sans oublier que le véritable équilibre se trouve dans un double respect : soi et les autres. Le bonheur est un état d’esprit et la voie vers le bonheur est d’amener notre mental dans cet état, donc expérimenter la vie, être plein de joie et d’espérance. Donc l’apprécier en apprenant à nous aimer tel que nous sommes, se faire plaisir et enfin profiter de la nature telle qu’elle se présente. Cordialement.
Vous dites que l’aspiration au bonheur semble innée, je crois bien que si elle est innée c’est probablement que cette aspiration au bonheur fait partie des attributs de l’âme. Il est vrai que des conditions matérielles peuvent contribuer à l’expérimentation du bonheur, mais ces conditions positives peuvent découler (pas toujours) de conditions karmiques positives. Il y a effectivement beaucoup de personnes bénéficiant de conditions aisées qui ne sont pas heureuses, c’est à elles d’en découvrir les causes…C’est aussi cela l’évolution. Naturellement, dans le processus global d’évolution de la personnalité animique, un individu peut avoir à expérimenter des conditions éloignées du bonheur humain pour, après en avoir maîtrisé les causes et leurs effets, parvenir à un état où le bonheur est plus ressenti. J’apprécie beaucoup le fait que vous ayiez souligné l’importance de l’équilibre entre la spiritualité et les exigences de la vie incarnée;les rapports existant entre le monde matériel qu’il nous faut maîtriser un peu plus à chaque incarnation et la lumière idéale de l’âme qui nous sert de guide, sont l’échelle graduée du bonheur. Mais le bonheur n’est-il pas dans les conditions karmiques que nous créons nous-même en étant à l’écoute de la lumière de l’âme. Cette âme n’est-elle pas la source des vertus qui, elles, sont la véritable racine du bonheur. Tout comme les stoïciens tenaient la pratique des vertus comme le summum de la conduite humaine, de même, les hommes pratiquant la spiritualité comme une véritable science de l’âme en arrivent à considérer les qualités de l’âme comme conditions à l’atteinte du bonheur. Je ne crois pas pouvoir expérimenter le bonheur d’une façon permanente pour toutes ces raisons que vous avez énumérées. Il y aura toujours des conditions adverses mettant à l’épreuve notre confiance. Le bonheur est fait pour être partagé et, en étant heureux, ce bonheur est aussi ressenti par ceux qui acceptent de partager le leur.
On peut symboliser le bonheur par une croix parfaite. Dans ce cas, la branche horizontale correspond à la satisfaction des besoins physiques et sa branche verticale correspondant à la satisfaction de nos aspirations spirituelles.
En représentant le bonheur par une croix, on constate qu’elle ne peut être parfaite et donc le bonheur ne peut être total et permanent, ne serait-ce qu’à cause des aspirations spirituelles qui sont évolutives.
Merci.
« Suis-je heureux, êtes-vous heureux, sommes nous heureux ? Ou bien, êtes-vous heureux, suis-je heureux, sommes nous heureux ? Ou bien, sommes nous heureux, êtes-vous heureux, suis-je heureux ? »
Généralement on se pose surtout la première et plus rarement la deuxième ou la troisième question.
Toutefois il s’agit de la même question mais avec une succession et des priorités différentes. La première vise comme point de départ l’égo, la seconde le prochain direct et la troisième la collectivité. Mais nous savons que le but final du bonheur consiste à ce que chacun et tous soient heureux. Donc il faut travailler les trois questions et remplacer le « ou bien » par « mais aussi ».
Comme vous l’avez bien décrit, il est très difficile, voire impossible, d’atteindre dans notre civilisation le bonheur (absolu) dans son aspect spirituel et matériel.
Cela équivaudrait à réaliser la transcendance de l’homme et des autres règnes de notre planète. Mission impossible ? Qui sait, peut-être dans un futur très, très, très lointain…
Ainsi je crois qu’il serait actuellement préférable de viser d’abord un bonheur relatif et accessible, plus modeste et réalisable, et de remercier la Divine Providence pour chaque instant de bonheur vécu et de le partager avec autrui.
Notre vie individuelle et collective est en mouvement permanent avec des hauts et des bas dans tous ses aspects, et influence de ce fait les paramètres, la perception et l’expérience du bonheur.
Généralement le point de départ pour la quête du bonheur se fait à partir de l’individu, car inné chez chacun d’entre nous. L’homme concentre tous ses efforts pour atteindre ce but conformément à sa propre définition. Plus tard, on ose parfois aussi penser au bonheur collectif, mais de façon plutôt éphémère. Sauf peut-être dans un petit royaume himalayen où un roi a émis l’idée du « bonheur national brut » – nous comprenons bien-sûr le bonheur susdit relatif – (au lieu du produit national brut) qu’il tente de réaliser avec circonspection, travaillant étroitement avec le gouvernement et la population. Étant un pays où la spiritualité (primordial d’ailleurs pour acquérir le vrai bonheur) occupe une place importante en tant que pays bouddhiste, il est naturel que le bonheur spirituel et le bonheur matériel y aient la même priorité à part égale. J’ai pu constater cela sur place. Et je crois qu’il pourrait y réussir. Quel bel exemple pour le reste de la planète.
Cordialement
Les moments de bonheur apaisent le corps physique et vivifient l’âme. A nous d’en profiter à bon escient et d’en faire profiter nos compagnons de route et au-delà (tous les autres).