Le doute : un sentiment désagréable
Comme chacun sait, le doute fait partie des attitudes mentales que tout être humain peut avoir en certaines circonstances. Lorsque nous doutons de quelque chose, nous sommes dans une incertitude et ne savons pas ce qu’il en est vraiment. Il s’agit d’un sentiment plutôt désagréable, car nous sommes dans un questionnement qui, sur le moment, n’a pas de réponse. Dans certains cas, nous parvenons à « lever le doute » et, comme on le dit couramment, à « y voir plus clair ». Dans d’autres cas, le doute demeure, parfois durant toute notre vie. Quoiqu’il en soit, il est impossible de « ne douter de rien », car tout au long de notre vie, nous sommes confrontés à des situations, à des dilemmes, à des questionnements …, qui nous laissent dans l’incertitude et la perplexité.
Douter de soi-même
L’un des doutes les plus sclérosants est celui qui conduit quelqu’un à douter de lui-même. C’est ainsi qu’il y a des personnes qui n’ont aucune confiance en elles-mêmes et se polarisent sur ce qu’elles considèrent comme des faiblesses, des défauts, des lacunes, etc. Ce faisant, elles ont une image négative d’elles-mêmes et en souffrent intérieurement. Souvent, elles en viennent malheureusement à se culpabiliser d’être ce qu’elles sont, ou plutôt d’être ce qu’elles pensent qu’elles sont. En effet, il est évident qu’elles ont des qualités, des dons, des talents, des aptitudes qui font la valeur intrinsèque de leur personnalité et de leur individualité. A défaut d’y parvenir par elles-mêmes, les autres, en particulier leurs proches, doivent les aider à prendre confiance en elles et à ne plus s’inférioriser.
Les personnes qui ne doutent jamais d’elles
A l’inverse, il y a des personnes qui ne doutent jamais d’elles, ou du moins le prétendent. Généralement, cette attitude relève d’un excès de confiance en soi et traduit un ego dominateur. Dans les cas extrêmes, elles ont le sentiment de tout savoir et d’avoir toujours raison, quelque soit le sujet concerné. Et lorsqu’elles ont tort et qu’on le leur démontre de manière irréfutable, elles éprouvent beaucoup de difficulté à l’admettre. Cette trop grande assurance ne les empêche nullement de commettre des erreurs et d’en subir ou d’en faire subir les conséquences. De toute évidence, elles devraient faire un travail sur elles-mêmes et éveiller cette vertu qu’est l’humilité. Là aussi, les proches peuvent les y aider en leur faisant prendre conscience qu’elles auraient tout intérêt à se montrer moins sûres d’elles.
Les personnes qui doutent des autres
Autre cas : les personnes qui doutent des autres et ne leur font pas confiance. Pour des raisons évidentes, elles ont généralement peu d’amis et sont quelque peu associables. Non seulement elles ne sont pas enclines à faire des confidences, mais elles ont tendance à être sceptiques à l’égard de tout, y compris de ce qui est indubitablement vrai. Les plus extrêmes parmi elles se rangent parmi les complotistes et, plus ou moins consciemment, soutiennent ceux et celles qui sont contre « l’ordre établi ». Etant donné qu’il est très difficile, voire impossible, d’obtenir leur confiance, il est tout aussi difficile de leur faire comprendre que leurs jugements et leur comportement sont excessifs. Seules les expériences de la vie peuvent les amener à se montrer moins méfiantes à l’égard des autres.
Le doute est parfois utile
On aurait tort de penser que le doute est une attitude toujours négative. En certaines circonstances, il peut nous éviter de commettre des erreurs et de faire des choses que l’on pourrait regretter par la suite, d’où l’adage « Dans le doute abstiens-toi ! » (de Pythagore). Par ailleurs, avoir un doute raisonnable et raisonné à l’écoute ou à la lecture de certaines informations est plutôt salutaire, tant il est vrai que nous vivons une époque où la désinformation est quotidienne. S’il n’est pas souhaitable de « douter de tout », il ne faut pas non plus « ne douter de rien » et croire « naïvement » tout ce qu’on entend et lit à travers les médias. A cet égard, le scepticisme, au sens philosophique du terme, n’est pas une attitude négative dès lors qu’il n’est ni systématique ni sectaire.