L’idéal éthique des Rose-Croix

Parallèlement à l’enseignement qui lui est propre, l’A.M.O.R.C. véhicule une éthique fondée sur la mise en pratique des vertus inhérentes à l’âme humaine. Parmi ces vertus, douze sont étudiées dans le livre L’idéal éthique des Rose-Croix : la patience, la confiance, la tempérance, la tolérance, le détachement, l’intégrité, l’humilité, le courage, la non-violence, la bienveillance et la sagesse. Autant de qualités spirituelles qui méritent d’être éveillées, non seulement pour notre propre bien-être, mais également pour celui des autres.

Couverture du livre L'idéal éthique des Rose-Croix en douze vertus

Avant-propos

« Cher lecteur,

L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix est un mouvement traditionnel et philosophique qui perpétue l’enseignement que les Initiés se sont transmis à travers les siècles, cet enseignement se rapportant aux mystères de l’univers, de la nature et de l’homme lui-même. En cela, il est l’héritier d’une connaissance qui remonte à la plus haute Antiquité. Cela dit, le Rosicrucianisme ne se limite pas à cette connaissance, qui se présente de nos jours sous la forme de manuscrits adressés aux membres de l’Ordre. Il est fondé également sur une certaine éthique, c’est-à-dire sur un idéal de comportement. En effet, tout savoir, aussi noble et prestigieux soit-il, ne suffit pas à rendre sage celui qui le possède, car la sagesse est un état de conscience qui résulte avant tout d’un long travail sur soi-même.

D’un point de vue rosicrucien, le but de notre existence est d’évoluer vers l’état de perfection et d’exprimer la Sagesse divine dans notre comportement. Pour y parvenir, nous devons éveiller graduellement les facultés de notre âme, lesquelles correspondent aux vertus dont Socrate aimait tant à parler. En fait, tous les sages et tous les philosophes du passé se sont référés à ces vertus et ont insisté sur le fait qu’elles constituent le fondement de la dignité humaine et l’apanage de tout Initié digne de ce nom. C’est pourquoi je vous propose d’examiner douze de ces vertus, étant entendu qu’il en existe d’autres, mais que celles-ci me semblent particulièrement importantes à acquérir. Dans une certaine mesure, elles expriment l’idéal éthique des Rose-Croix. Les voici :

– la patience
– la confiance
– la tempérance
– la tolérance
– le détachement
– l’altruisme
– l’intégrité
– l’humilité
– le courage
– la non-violence
– la bienveillance
– la sagesse.

En règle générale, toute vertu possède une contrepartie négative, car l’ego, aussi longtemps qu’il n’est pas maîtrisé, s’oppose à l’âme et crée un rapport de force continuel avec elle. Si tel est le cas, c’est parce qu’il est attaché aux valeurs matérielles de la vie et puise son énergie dans la satisfaction de ses seuls intérêts. À titre d’exemple, l’orgueil prévaut chez quiconque n’a pas acquis l’humilité, le plus souvent parce qu’il privilégie les apparences et l’image qu’il donne de lui-même aux autres. Cela dit, il est vain de vouloir combattre un défaut, car un tel combat lui donne encore plus de pouvoir, ne serait-ce qu’en raison de l’importance que nous lui accordons. Il est préférable d’en prendre conscience et de s’évertuer ensuite à acquérir la qualité opposée. Pour reprendre l’exemple précédent, le meilleur moyen de devenir modeste ne consiste pas à dominer l’orgueil, mais à le remplacer par l’humilité. En fait, tel est le fondement de l’alchimie spirituelle à laquelle les Rosicruciens s’emploient dans leur existence.

En tant qu’êtres humains, nous sommes tous imparfaits. Autrement dit, nous avons tous des défauts, les uns étant apparents, les autres moins visibles. Quoi qu’il en soit, nous savons en notre âme et conscience que nous sommes perfectibles. Si vous admettez que le but de notre évolution spirituelle est de nous parfaire et d’exprimer dans notre comportement les vertus inhérentes à notre âme, la première chose à faire consiste à admettre nos faiblesses et à accepter de les transmuter, non seulement pour notre propre bien-être, mais également pour ne plus les imposer aux autres. Le seul moyen d’y parvenir consiste à nous analyser nous-mêmes et à essayer de définir ce que nous devrions penser ou ne pas penser, dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire, pour manifester le meilleur de notre nature profonde et nous comporter aussi dignement que possible sur le plan humain. Cela implique de nous livrer à une profonde introspection et d’agir en conséquence.

Les Rosicruciens ont en commun de s’intéresser à la philosophie, terme d’origine grecque qui signifie littéralement : «amour de la sagesse». Cela dit, si vous n’êtes pas membre de l’A.M.O.R.C., mais si vous pensez que la dignité humaine repose sur l’acquisition de certaines vertus et leur application dans la vie courante, vous trouverez peut-être dans cet ouvrage des éléments de réflexion. Tel est mon désir le plus cher.

Sincèrement. »

Éditeur : Diffusion Rosicrucienne
123 p.
ISBN : 2-908534-72-X

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