À propos de l’homosexualité

« Rien ne justifie l’homophobie »

Quelles que soient les opinions de chacun sur l’homosexualité, rien ne justifie l’homophobie et encore moins l’oppression des homosexuels. Qu’on voit en elle un comportement sexuel tout aussi respectable que l’hétérosexualité, qu’on la considère comme une forme de pathologie, qu’on la perçoive comme une déviance, il s’agit là d’un jugement qui engage la liberté de pensée de chacun, mais qui ne devrait jamais donner lieu à des discours ou à des actes malveillants ou haineux. Malheureusement, c’est encore le cas dans nombre de pays.

Les causes de l’homosexualité

Comment expliquer l’homosexualité ? Si l’on exclut toute cause physiologique, et de l’avis même de certains homosexuels, elle pourrait être d’origine psychologique. Durant leur enfance, certains disent avoir été traumatisés par le comportement violent, brutal, grossier, etc., de leur père ou de leur mère, au point de rejeter à travers lui ou à travers elle l’homme ou la femme, et de se tourner affectivement vers l’un à l’exclusion de l’autre, quitte à ce qu’il soit du même sexe : un garçon vers son père, et à travers lui vers l’homme ; une fille vers sa mère, et à travers elle vers la femme : orientation qui a persisté à l’adolescence puis à l’âge adulte.

L’homosexualité “animique”

En ce qui me concerne, j’envisage une autre explication à l’homosexualité. Dès lors que l’on adhère à la réincarnation, on peut comprendre qu’une âme qui a vécu plusieurs vies successives dans le corps d’un homme avant de se réincarner dans celui d’une femme puisse rester sous l’influence de ce qu’elle était en tant qu’homme et se sentir attirée par les femmes. Inversement, une âme qui a vécu plusieurs vies successives dans le corps d’une femme avant de se réincarner dans celui d’un homme peut rester sous l’influence de ce qu’elle était en tant que femme et se sentir attirée par les hommes. Dans ce cas, nous pouvons parler d’une homosexualité “animique”.

La “gay pride”

Au risque de paraître rétrograde, et bien que n’étant nullement homophobe, je pense que quelles que soient les causes de l’homosexualité, celle-ci ne devrait pas faire l’objet de manifestations publiques du type “gay pride”. Au même titre qu’une manifestation qui mettrait en exergue l’hétérosexualité, ce type d’exhibition me semble dégradante et pénalisante pour la majorité des homosexuels. Certes, on peut comprendre leur volonté de lutter contre les préjugés, mais il y a probablement d’autres manières de le faire, tant il est vrai que l’excès en toute chose nourrit la caricature.

La sexualité ne fait pas partie de l’enseignement rosicrucien

Précisons si besoin est qu’il y a des homosexuels dans l’Ordre de la Rose-Croix, tout comme il y en a dans toute religion, tout parti politique, toute association… Cela étant, il n’y a aucune exhibition ou revendication de leur part. Par ailleurs, la sexualité, que ce soit à travers l’hétérosexualité ou l’homosexualité, ne fait partie, ni de l’enseignement de l’A.M.O.R.C., ni de sa philosophie. En effet, les sujets auxquels il s’intéresse concernent la dimension spirituelle de l’existence et sont donc plus élevés par essence que celles qui concernent la vie sexuelle des uns ou des autres. Par ailleurs, il prône une vertu qui est malheureusement en voie de disparition : la pudeur.

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Cet article a 27 commentaires

  1. 7ème

    Je suis un homme et bisexuel, et en ce qui me concerne, ce n’est pas un besoin physique qu’est le sexe mais un aboutissement d’une relation d’amour. Je regarde au-delà de l’apparence physique du genre et adulte. Je suis également intéressé par le niveau de conscience, l’intelligence, l’éveil, le taux vibratoire de la personne. Peut-être que je recherche l’homme que j’ai perdu, fortement aimé dans ma vie antérieure, durant laquelle j’étais une femme ?

  2. esther melèdje

    En parlant de l’existence de l’amour parfait entre certaines personnes du même sexe, je voulais dire qu’il faut être tolérant vis à vis de l’homosexualité. Ce genre d’amour est souvent asexué…

  3. Pax Vobiscum

    Je recommande aux homosexuels de méditer sur leur orientation sexuelle afin de solliciter l’influx spirituel porteur de la Volonté divine sur ce sujet en Lui posant la question: «Dans quelle direction veux-Tu que j’oriente ma sexualité ?» Il y a en effet une distinction à effectuer entre ce que l’homme voudrait faire et ce qu’il devrait faire, compte tenu des lois spirituelles se rapportant à l’humanité.

  4. Angélique

    Merci de souligner qu’en effet il n’y a aucun jugement à avoir par rapport aux homosexuels. Voyons d’abord l’humain qui est en chaque être humain, quel que soit son choix de vie, sexuel, intellectuel, religieux, etc… L’homosexualité en soi, ne fait aucun tort à autrui, par contre la perversité en fait et cela se présente aussi chez les hétéros. Et pour ceux qui émettent des jugements, il vaut sans doute mieux aller voir ce qui gêne à l’intérieur de soi. Un être humain à mille autres facettes qui forment son être intérieur et son identité ; sa sexualité lui appartient et en effet la pudeur respecte cela, éliminant l’identification par la sexualité.

    Certains amis et collègues homosexuels m’ont fait voir d’autres facettes de l’humain. La reconnaissance qu’ils ont quand ils sont acceptés ‘tels-qu’ils-sont’, avec leurs choix, avec leurs questionnements, tissent des liens sincères. Alors, je me dis que si nous arrêtions de juger ces personnes, elles auraient peut-être déjà plus facile à vivre leurs différences et la minorité de cette minorité qui l’exprime par une forme d’exhibition extrême n’aurait plus de sens.

    Mais bon, chaque minorité qui attire l’attention, que ce soit par leur différence sexuelle, religieuse, politique, culturelle, pseudo-artistique, etc., a souvent un autre besoin à combler que ce qu’ils affirment. En ce cas, l’homosexualité peut être perçue comme un alibi pour s’exhiber et transgresser les limites en tous genres.

    Après maintes discussions et réflexions à ce sujet, je pense aussi qu’en dehors des facteurs physiques et psychiques, c’est aussi lié à une incarnation pendant laquelle une partie de l’âme n’a pas encore accepté le corps de femme ou d’homme qu’elle ou il a reçu pour continuer son cheminement. D’autres personnes n’exprimeront sans doute pas par leur sexualité ce changement de sexe féminin ou masculin difficile à vivre, dans cette réincarnation, mais plus par leur comportement et attitude vis-à-vis des autres, leurs choix professionnels, etc. Un sujet trop vaste pour l’aborder ici. Ceci dit, n’avons-nous donc pas tous quelques comptes à régler, pour mettre la balance en équilibre par rapport à notre être ; un équilibre entre notre pôle féminin et masculin que nous avons tous en nous, que notre enveloppe corporelle soit celle d’une femme ou d’un homme. L’être est duel et l’harmonie de cette dualité en fera un être complet, sur le chemin qui mène à l’Unité.

  5. Jean-Guy

    Aborder le sujet de l’homosexualité sous un angle mystique et spirituel a rarement été fait, et pourtant, je suis persuadé qu’il s’agit bien là de la clef qui permet tout à la fois de comprendre et d’accepter l’homosexualité, non comme un vice, mais simplement comme une simple particularité, une particularité qui d’ailleurs n’a rien d’exceptionnel dans la Nature. En effet, contrairement à ce que l’on croit généralement, nombre d’animaux adoptent aussi des comportements homosexuels, y compris chez ceux dont nous avons une représentation des plus « viriles » comme les lions, les coqs ou encore les cerfs par exemple. Aussi, ceux qui se réclament de l’exemple de la Nature pour dire que l’homosexualité est « contre-nature », devraient ouvrir un peu plus le champs de leurs œillères…

    Outre les cas « psychologiques » recensés dans ce point de vue, il est un fait que beaucoup de personnes gays, aussi loin qu’elles s’en souviennent, n’ont jamais été attirées par le sexe opposé. On peut donc considérer légitimement qu’elles ne sont pas « devenus gays », mais qu’elles le sont par nature. Or, si certains hétérosexuels sont « dégoutés » par l’homosexualité, l’inverse est tout aussi vrai. Dans ce cas, de quel droit contraindre l’autre à adopter un comportement qu’on réprouverait soi-même et qui est en totale opposition avec sa nature la plus intime ?

    Pour ma part, je pense effectivement, tout comme le Grand Maître ici, que l’homosexualité trouve sa source dans une inclinaison de l’âme résultant de ses expériences acquises au cours de ses différentes incarnations. Ainsi, une âme, non pas de sexe féminin, mais de sensibilité féminine, peut être amenée à s’incarner dans un corps d’homme, ou l’inverse. Dans ce monde terrestre habité par la dualité, elle cherchera par conséquent une polarité complémentaire, en contradiction apparente avec son corps certes, mais en accord total avec son être intérieur ce qui, en l’occurrence, est de loin le plus important.

    Aujourd’hui, dans de nombreux pays, nombre de personnes gays subissent des politiques répressives révoltantes et inhumaines. Condamnés à mort, torturés, déportés, jetés du haut des immeubles dans lesquels ils résident, les gays sont condamnés à une peine ad vitam, pour le seul motif, totalement inique, d’être seulement nés ainsi…

    Si nous sommes des humanistes authentiques, ne perdons jamais de vue que tout être humain cherche le plus naturellement du monde à être heureux et aimé, ce, afin de répondre à son besoin intérieur de mieux épanouir la rose de son âme. La normalité réside donc dans l’amour et la bienveillance que nous nous devons mutuellement : c’est cela, pour moi, être un homme ou une femme « normale ».

  6. Stefanowski

    On a tous un côté masculin et un côté féminin qui se manifeste différemment selon les individus. La différence sexuelle appartient à chacun. L’Amour n’a pas de sexe.

  7. Laurence Surjus de Pomarède

    Un très jeune ami, extrêmement croyant, pratiquant catholique, m’a dit un jour à propos des homosexuels quelque chose de très joli :  » s’il existe des homosexuels, alors que nous sommes croyants, nous devons accepter que c’est Dieu qui l’a voulu ainsi, car il est à l’origine de tout. C’est sa volonté et nous devons l’accepter, mais comme ce n’est pas dans l’ordre de la procréation, ils doivent aussi nous respecter en ne nous l’imposant pas comme ils le font actuellement, car ce sont eux qui ne s’acceptent pas et ils cherchent dans nos yeux l’approbation en s’exhibant. Mais si ils doivent combattre leur désir pour une personne du même sexe et ne jamais se dévoiler, ce n’est pas bien non plus, car ils souffrent dans leur âme et Dieu ne le voudrait pas. Donc, homo d’accord, mais sans débordements exagérés serait un juste milieu. Après tout nul, n’est parfait ».

    Je l’ai trouvé très sensé ce jeune homme, et finalement bien plus tolérant que ce que l’on pourrait imaginer au sein du catholicisme pur.

  8. Mélanippe

    Je suis heureuse de constater que les Rose-Croix (auxquels je suis associée par mon entourage familial, le peintre belge Georges-Marie Baltus qui a croisé Joséphin Péladan) s’éloignent des mouvements LGBT. Étant psychologue, je n’adhère pas du tout à la GPA et la PMA qui sont des méthodes qui ne respectent pas l’ordre divin de la nature. Merci pour votre blog.

  9. anne charles

    BONJOUR, je suis fille d’homosexuel et rosicrucienne. J’ai été éduquée par des femmes. je n ‘ai pas été perturbée dans ma famille. Il faut arrêter avec l ‘enfant roi, nous en avons fait des coincés et paresseux ! je vis en Inde bien souvent, et quand je vois que les enfants vivent sur les décharges pour se nourrir, j ‘ai eu de la chance ! Je n ai pas eu de problèmes psychologiques bien au contraire. Je remercie mon père d ‘avoir été ce qu’il est ! Grâce à lui, j ‘ai vécu une vie hors norme, j ‘ai acquis une force de vie, que je transmets à chacun. Ce monde est pudique, la gay pride a toujours été de la provocation dans l ‘excès, comme tout excès dans la vie matérielle. L’alcool est une réplique !

  10. Goodman

    l’homosexualité, un sujet d’actualité.

    Bien qu’il faille être tolérant, et excepté les cas de pathologie et cause animique, j’ai du mal à comprendre l’homosexualité, même s’il faut reconnaître qu’i y a un avantage, celui de la réduction de la population par la non procréation des homosexuels. Mais même encore là, ne peut-on limiter les naissances par une politique convenue ?

    Si les homosexuels cherchent à adopter des enfants, cela me semble contradictoire, sachant que cette forme de sexualité ne peut aboutir à la procréation. Et quelle éducation recevrait un enfant adopté par les couples « homo » ? Quels comportements manifesteraient les enfants adoptés par ces couples ? Telles sont les interrogations auxquelles je suis confronté lorsque je réfléchi à ce « phénomène » des temps nouveaux.

    Merci.

  11. Le Griot Inconnu

    Depuis ma belle Afrique où ce débat alimente les esprits des peuples et des nations, c’est avec plaisir que je lis cet article de Monsieur Toussaint. Tel qualifie l’homosexualité d’un comportement anormal, tel autre veut aller dans les excès dans ses revendications. Je ne suis ni pour ni contre l’homosexualité ou l’hétérosexualité, la sexualité étant pour moi une sorte d’accident après avoir glissé une moindre partie de sa pensée au désir de la chair. Mais qui suis-je moi pour priver l’autre de ce qu’il veut de son plein gré? Laissons donc chacun faire son choix tel qu’il le veut et le pense. Tolérance oblige donc. De toutes les façons, le choix d’une vie sexuelle comme tout autre dépend de la manière dont on vit sa liberté de pensée et de choix. Le rôle que jouent les religions autour de cette question est encore déterminatant vu qu’elles rassemblent plusieurs millions de fidèles. C’est donc la guerre entre les dogmes religieux et la liberté de choix.

  12. sar frabato le cameleon

    Sur cette question et pour beaucoup d’autres il faut toujours s’efforcer de cultiver la plus grande tolérance, quelles que soient nos opinions sur tel ou autres sujets. En cela la devise de l’AMORC prend toute sa valeur et merci à Serge Toussaint de donner des explications par rapport à cette question qui reste plus que jamais d:actualité.

  13. esther melèdje

    Pour moi, sans préjugé aucun, il s’agit de déviance sexuelle. Etant une femme, mon choix définitif pour un partenaire sentimental dans cette présente incarnation se porte et se portera sur un homme, mais il faut respecter le choix de ceux et celles qui décident d’avoir des partenaires homosexuels, l’accord parfait existant…
    Et l’A.M.O.R.C. déploie sur ce sujet un point important de sa devise : la tolérance.
    D’ailleurs, quand j’étais plus jeune et jeune membre, il y a environ une trentaine d’années, dans la province où j’ai commencé à fréquenter un organisme rosicrucien, j’ai dû appliquer la tolérance lorsque j’ai appris l’homosexualité d’une dignitaire et d’un membre du même organisme (…). Je venais d’arriver d’Afrique…

  14. Rochefort Ginette

    On n’a pas à être pour ou contre l’homosexualité selon moi mais bien plutôt à ne jamais oublier que derrière l’homo ( ou l’hétéro) il y a une toujours une personne et même plus profondément une âme qui chemine à travers les âges. N’est-ce pas la base de toute vie que d’être au prise avec ces forces en apparence opposée. Elle ne sont pourtant ni bonnes ni mauvaises mais au service de la vie et de l’évolution. C’est la plus belle « leçon » que j’ai apprise et intégrée de mon passage de quelques années à l’AMORC.

  15. JLR

    Je suis d’accord avec le principe d’homosexualité “animique”. Je rajouterais cependant qu’il vaudrait mieux, dans ce cas, et même si c’est difficile, assumer son sexe. À défaut, au moins assumer sa sexualité et les conséquences intrinsèques qui en découlent, à savoir l’impossibilité de procréer. L’état ne devrait en aucun cas légiférer sur les désirs d’une minorité, demandant la transformation de notre modèle de société, lui-même adapté à la majorité et aux lois de la nature.

    Quant à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, étant donnés les éventuels troubles psychologiques qu’une telle adoption pourrait engendrer, il serait de bon aloi de s’abstenir de jouer aux apprentis sorciers et de s’en tenir à un simple principe de précaution. Sans parler du fait que l’on ne peut pas demander l’avis à l’enfant qui pourtant est le principal intéressé.

  16. sam

    Article vraiment très intéressant

  17. Niobey

    La question que je me pose dans ce domaine comme dans tant d’autres, est:
    « pourquoi toujours privilégier ceux qui font le plus de bruit?
    Il y a des « homos » discrets, des hétéros aussi, mais ceux là ne font pas « recette ».
    Le bien ne fait pas de bruit, et le bruit ne fait pas le bien.

  18. Alain33

    Bonjour,
    Homosexuel et rosicrucien, j’apporterai un témoignage simple et sincère :
    1- la majorité des commentaires apportés font état d’une homosexualité fruit d’un dérèglement (hormonal, psychologique, culturel ou animique) Peut-on réellement réduire un choix affectif (qui dépasse l’orientation sexuelle) à des explications si catégoriques ? chaque être humain est unique et, à ce titre, détient une activité sentimentale qui lui est propre. Nos choix, conscients ou inconscients, ont certes l’empreinte de notre éducation, de notre religion, de notre sensibilité…mais tous autant que nous sommes, nous avons un libre arbitre que nous pouvons faire intervenir à n’importe quel moment de notre vie.
    En ce sens, aucun individu ne mérite d’être enfermé dans telle ou telle catégorie en raison de son attirance amoureuse (le terme « sexuel » est bien sûr réducteur).

    2- En ce qui concerne les revendications de la fierté homosexuelle, je ne les approuve pas mais les comprends : ces manifestations auraient-elles eu lieu dans une société où les différences d’orientations amoureuses ne seraient pas un problème ?
    Pour l’exemple, rappelons-nous des mœurs grecques et romaines, dont l’ambivalence sexuelle n’a interrogé qu’une seule époque : la nôtre.
    Doit-on en conclure que la perception de l’homosexualité par la société est lié à la mentalité de sa propre époque ? c’est possible, mais qu’elle la condamne ou l’accepte complètement, elle n’influencera en rien cette réalité, à mon sens, libre de tout déterminisme.

    En l’espèce, j’ai appris grâce à l’A.M.O.R.C. deux choses essentielles :
    – que rien de terrestre n’est immuable et l’homosexualité, moins que le reste.
    – qu’il faut rester humble (et ne point juger) et garder toujours en soi une vision globale du monde visible et invisible.
    Fraternellement

  19. Fraternet

    Bonjour,
    Je suis homosexuel et je fus rosicrucien pendant de nombreuses années, je suis très heureux que Serge Toussaint se prononce sur le sujet. L’idée d’homosexualité « animique » me plaît bien…. Quand au droit des homosexuels en terme de mariage, quel lien avec le fait de pouvoir avoir des enfants ou pas ? De nombreux couples hétérosexuels ne peuvent ou ne veulent pas faire d’enfants et ont droit légitimement au mariage.
    Pour ce qui est de l’adoption, que fait t’on des enfants naissant dans des familles hétérosexuelles déséquilibrées par des problèmes de société comme la drogue, le chômage, l’alcool etc… Je pense que seul l’amour et le désir d’avoir un enfant comptent. Le déséquilibre et le chaos n’épargnent personne quelque soit le milieu.
    L’union de deux personnes qui s’aiment dans le respect des lois doit pouvoir avoir lieu quelque soit l’orientation sexuelle.
    Je salut le courage de Serge Toussaint d’aborder ce sujet. Nous savons tous que l’AMORC est présent dans de nombreux pays où le débat est loin d’être abordé dans la paix et la sérénité.
    Je pense d’une manière générale que la vie privée doit être vécue en public de manière discrète et avec pudeur, quelle que soit l’orientation sexuelle. Quant à la Gay Pride, il s’agit de militantisme avec tous les excès que cela comporte lors de tel manifestation (toute idéologie confondus) que seules les personnes qui ont l’âme militante trouvent nécessaire.
    Je dois préciser qu’en étant homosexuel je n’ai pas fait de choix mais seulement suivi ma nature profonde (peut-on dire d’une personne de petite taille, je ne suis pas d’accord qu’elle soit petite!)
    Je pense profondément que la pratique de la spiritualité peut aider à appréhender un sujet aussi sensible que celui-ci.
    Fraternellement.

  20. Lermite

    Je suppose que le  »gay pride » est l’équivalent de ce qu’au Québec nous appelons  »le défilé de la fierté gay ». Pour ma part, je n’associe pas cette manifestation à l’homosexualité, mais plutôt à la perversion sexuelle. J’ai beaucoup de compassion pour les homosexuels, car il y en a beaucoup qui se questionnent, qui cherchent à comprendre pourquoi. Certains en viennent à pouvoir s’accepter tels qu’ils sont et à mener une vie heureuse. D’autres, malheureusement, n’y arrivent pas. Il demeure un fait cependant : nos amis homosexuels nous fournissent une belle occasion d’apprendre à ne pas juger les gens, mais à les accepter pour ce qu’il y a de beau en eux comme en tout être humain.

  21. Antoine Achard

    Tout ce qui est humain n’est pas étranger au mysticisme véritable. Combien d »hétérosexuels ont des amis homosexuels, masculins et féminins ? Combien d’entre nous ont vraiment fait l’expérience de relations humaines profondes et indépendantes de l’orientation sexuelle ? Combien parlent en connaissance de cause ? Combien ont invité leurs (éventuels) amis(es) homosexuels à partager un repas ou une soirée en leur compagnie. Combien sont assez sûrs de leur propre orientation sexuelle pour ne pas être désarçonnés suite à un échange d’idées ? J’ai des amis et amies homosexuels et lorsque l’occasion se présente je partage des moments très agréables avec eux. Ce que personnellement j’ai pris conscience c’est que les homosexuels sont souvent beaucoup plus respectueux des droits des autres et plus sensibles aux manifestations d’intolérance, peu importe l’orientation sexuelle de ceux qui ont à les subir. Ils sont souvent plus tolérants parce qu’ils ont justement eu à subir un rejet ou une opprobre sociale basé sur des préjugés. Le plus important dans tout ceci n’est-il pas l’expérience d’amour sincère que deux êtres peuvent partager en se soutenant mutuellement dans les épreuves et les joies tout en faisant rejaillir leur harmonie sur les personnes qui ont su les apprécier pour les qualités qu’ils ont ?

  22. Anne-Marie K

    A mon avis il y a différentes causes qui peuvent documenter l’homosexualité. Je pense que divers problèmes particulièrement d’ordre psychologique et également dus à une disharmonie endocrinenne mènent à une tendance homosexuelle plus ou moins accentuée. Et puis il y a encore une certaine mode peut-être oppositionnelle, une façon de se différencier donc de sortir du commun ou de se faire remarquer. Toutefois je crois également que fondamentalement l’homosexualité dite animique est la plus authentique. Pour ma part la préférence sexuelle est un choix privé et individuel et doit être acceptée avec sagesse et respect, ce qui n’exclut d’ailleurs pas obligatoirement un distancement personnel.
    Il est seulement déplorable que beaucoup d’entre eux (elles) en font un cirque ou un carnaval, ce qui dévalue sensiblement leur revendications et tout caractère important ou sérieux de leur statut.
    Et où se trouve la pudeur, en voie de disparition aussi bien chez les hétéros que chez les homosexuels ? lle est notamment une clé importante pour pouvoir accéder à une harmonie dans ce domaine de la part des deux protagonistes.
    Cordialement

  23. Leonardo da vinci

    Bonjour,

    A propos de l’homosexualité, j’ai toujours cherché à savoir quelle est la position de l’ A.M.O.R.C. Comme vous venez de le dire justement, l’ordre ne traite pas de cette question et préfère donc s’occuper de ce qui répond aux aspirations profondes de l’homme.

    Bien que je ne sois pas pour l’homosexualité, je pense que nous devons faire preuve de tolérance envers ceux qui ont opté pour cela. Nous devons les laisser libre, les accepter comme ils sont.

  24. isora

    Autant dire que la pudeur étant la grâce de l’âme, naturelle, ces personnes dépouillent leur esprit des valeurs authentiques qui font de nous des hommes et des femmes. Il faut beaucoup de compassion, sinon de sagesse, pour accepter cette condition et voir votre propre façon fort habile et subtile par « la réincarnation » où je reste neutre, n’y adhérant absolument pas. Simplement, peut-être des êtres blessés ou (ées) sentimentalement dans un passé proche, avec manque de confiance ( facilement repérables), ce qui déséquilibre la balance. Ceci dit, il reste l’homosexualité d’occasion : casernes, pénitenciers, prisons, etc…. ,les snobs à l’affût de sensations rares, les toxicomanes. L’homosexualité véritable amène souvent des complications entre les partenaires. Cordialement.

  25. Catherine

    Je suis tout à fait d’accord sur vos explications concernant une possibilité d’homosexualité « animique » . Par contre j’ai du mal à accepter le mariage ou l’adoption d’enfant qui à mon avis ne peut que perturber l’enfant. C’est un sujet délicat et je suis très contente qu’un responsable l’AMORC en parle. Merci

  26. christian nantes

    Bonjour,
    Je suis homosexuel et rosicrucien. Le propre de l’homme est d’être constamment tiraillé entre le matériel et le divin. On peut postuler une ré-incarnation dans un corps qui n’était pas celui d’avant et penser que toute rencontre est une recherche de l’âme- sœur d’une vie antérieure ou d’une re-formation de couple antérieur. On peut ( et je le pense) postuler que les informations du plaisir passent toujours par les mêmes  » autoroutes d’informations  » dans le cerveau et que donc notre esprit est soumis continuellement aux mêmes stimuli. Mais en tant qu’être de dualité, il ne faut pas aussi négliger la part du plaisir que procure la sexualité et qui est personnelle. Il y a autant de sexualités que d’êtres sexualisés. La Gay Pride devrait être une manifestation de revendication universelle pour l’ensemble des gays du monde qui sont dans certains pays emprisonnés , condamnés ou même exécutés, et non un carnaval, même si bousculer une fois par an les idées reçues fait du bien et propose une réflexion pour les uns et un soulagement pour les autres. C’est en militant pour le plus grand nombre que nous élèverons notre condition.

  27. Le Tigre

    En pratiquant la « tolérance », la préférence sexuelle d’une personne devrait être acceptée. Du fait que deux personnes de même sexe ne peuvent pas procréer, doivent-elles avoir les mêmes droits familiaux que les hétéros ? La société doit répondre à cette question en argumentant sur son choix.L’essentiel est que les enfants ne perdent pas leurs repères et que notre environnement soit harmonieux, rempli de bien-être.

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