Les opposants à l’avortement
Régulièrement, des personnes manifestent çà et là, parfois violemment, contre l’avortement. En règle générale, elles sont croyantes et se font l’écho de la position adoptée en la matière par la plupart des religions. Selon ces dernières, l’enfant à naître possède une âme dès sa conception et s’apparente par conséquent à un être humain à part entière. En vertu de ce principe, pour ne pas dire de ce dogme, elles considèrent donc qu’une femme qui se fait avorter se rend complice d’un infanticide et s’oppose à la volonté de Dieu.
L’embryon possède-t-il une âme ?
Dans l’Ordre de la Rose-Croix il est enseigné que l’âme s’incarne au moment, non pas de la conception, mais de la naissance. Cela suppose qu’elle pénètre dans l’enfant lorsqu’il sort du ventre maternel et inspire pour la première fois. De ce fait, l’embryon, puis le fœtus, ne constitue pas un être humain en tant que tel, mais un être humain en devenir. Il le devient effectivement lorsqu’il naît à la vie extra-utérine, sous l’impulsion de l’âme qui pénètre en lui avec la première inspiration. A l’inverse, toutes les religions s’accordent à dire que la mort intervient avec le dernier souffle, et que c’est à ce moment ultime que le défunt « rend l’âme ».
Les conséquences de l’avortement
Est-ce à dire que l’avortement est un acte anodin et sans conséquence ? Bien sûr que non. Certes, il ne provoque pas la mort d’un être humain, mais il met fin au processus physiologique qui aurait permis à une âme de bénéficier d’un corps grâce auquel elle aurait pu vivre sur le plan terrestre et mener à bien son évolution spirituelle. Avorter est donc un choix qui correspond à une grave décision pour la future mère, et pour le futur père s’il partage ce choix. Mais il y a des cas qui le justifient, et le fait de pouvoir recourir à l’avortement en toute légalité et en toute sécurité est un progrès social et humain majeur.
Des cas qui justifient l’avortement
Lorsqu’un enfant à naître est la conséquence d’un viol ou d’une inceste, lorsque son développement embryonnaire et fœtal présente un grand risque pour la santé de la mère ou sa survie, lorsque celle-ci a déjà de nombreux enfants et ne souhaite plus en avoir en raison de difficultés familiales, économiques ou autres, lorsque le fœtus présente de graves malformations physiques ou de grandes déficiences neurologiques, est-il vraiment “criminel” de recourir à l’avortement ? D’un point de vue rosicrucien, la réponse est « non ».
L’Ordre de la Rose-Croix n’est pas opposé à l’avortement
Quelles que soient les idées philosophiques ou religieuses de chacun, il est légitime de considérer la vie comme le bien le plus précieux qui soit en ce monde. Mais contrairement à ce que pensent la plupart des opposants à l’avortement, la très grande majorité des femmes qui y ont recours ne le font pas à la légère et sont malheureuses d’en venir à ce choix ultime. Les condamner au nom d’un interdit religieux constitue un manque de compréhension et de compassion. Naturellement, cela ne veut pas dire qu’il faut banaliser ou encourager l’avortement, mais la plupart des Rose-Croix sinon tous considèrent qu’il s’agit d’un choix qui doit être laissé aux personnes directement concernées, d’autant plus que Dieu seul, si on croit en Lui, peut juger leurs intentions.
Cet article a 26 commentaires
L’enfant est une source de bénédiction si les parents sont capables de subvenir aux besoins primordiaux pour son évolution. Et il peut être aussi une source d’épreuves si les parents ne sont pas préparés.
Merci
Je suis d’accord avec cette position.
Nombre de femmes se sont battues pour obtenir ce droit d’avorter en toute sécurité, et non dans la clandestinité (et bien souvent dans des conditions d’hygiène peu désirables). Vouloir revenir sur un tel droit serait un recul considérable d’un point de vue sociétal.
Bien qu’il ne faille ni le banaliser ni l’encourager, il est important de savoir que nous avons la possibilité, pour des raisons aussi diverses que variées, de recourir à une IVG dans le délai inscrit dans les lois.
Je me pose néanmoins une question : quelles pourraient être les conséquences karmiques d’un avortement si celui-ci est effectué dans un but « de confort » / « égoïste », et non pour une raison médicale ?
Avant d’aborder la question de l’avortement, il va falloir que nous nous renseignerions sur les raisons qui poussent a poser un tel acte, car il est explique dans le paragraphe « des cas qui justifient l’avortement » s’il n’ y a aucune raison valable qui oblige de poser un tel acte, vaut mieux de s’abstenir. Sans écarter la possibilité pour prouver que l’avortement peut aussi sauver une vie, surtout celle d’une mère souffrante portant un bebe et que seule l’avortement peut l’épargner de la mort.
Que l’on croit ou non à la réincarnation et ce qui l’entoure, attendre un enfant est et devrait être pour une femme, une famille, une source de joie, l’espoir de pouvoir donner et entourer d’amour un être qui grâce à elles, naîtra. C’est ce même amour inconditionnel qui accompagnera « l’humain miniature » une fois venu à la vie, dans chaque étape de sa transformation tant physique que psychologique, avec comme fondement, l’attachement et l’amour qu’il manifeste à sa famille. Avec une telle approche par anticipation, chaque femme enceinte et sa famille vivraient comme un drame, voire comme un deuil un avortement. Dans la même logique, toute grossesse subie par une femme, donc, qui n’a pas été désirée par celle-ci, qui après la naissance de l’enfant entraînerait sa détestation et à la fois, une très grande souffrance psychologique de la mère et peut-être de la famille de la mère, est un « embryon » de problèmes plus ou moins graves à venir dans la société dont il est question qu’il faudrait enrayer à la source. Dans ce second cas se présentent le choix d’une interruption volontaire d’une telle grossesse, ou le choix d’aller jusqu’à terme avec cette grossesse, pour faire ensuite adopter l’enfant, sachant que le problème évoqué précédemment resterait posé si l’enfant découvre l’historique de sa vie en faisant des recherches sur ses géniteurs. esther melèdje
J’apprécie beaucoup le propos de M. Toussaint qui amène un éclairage humaniste sur l’avortement. Le point de vue rosicrucien apaise le mental et fait émerger la tolérance et la compassion. L’avortement est un sujet délicat à aborder. En effet, il soulève bien des passions qui parfois sont extrémistes, ce qui amène son cortège de culpabilités et d’inutiles souffrances chez la femme. Le droit à l’avortement, dans les pays démocratiques, est encore une victoire fragile. Il reste encore beaucoup de travail pour faire reconnaître le droit fondamental et inconditionnel des femmes de pouvoir disposer librement de leur corps et cela indépendamment de la religion et de la politique. L’éducation des enfants à la sexualité, dans le respect des femmes, devrait se faire tant à la maison qu’à l’école. Je suis certaine que cet outil pédagogique ferait disparaître, du moins en grande partie, la misogynie. Les femmes qui ont recours à l’avortement font face à un choix déchirant. Elles n’ont pas à subir la méchanceté et l’intolérance. Bien au contraire, elles doivent recevoir toute notre compassion, notre bienveillance et notre écoute. Et comme vous le dites si bien M. Toussaint : » Naturellement, cela ne veut pas dire qu’il faut banaliser ou encourager l’avortement, mais il s’agit d’un choix qui doit être laissé aux personnes directement concernées, d’autant plus que Dieu seul, si on croit en Lui, peut juger leurs intentions. «
Heureusement, chacun d’entre nous a la liberté de penser quant à l’avortement et sa relation réelle avec le début d’une vie, mais ma conviction profonde est le respect que l’on doit avoir pour tout être humain, dès son premier jusqu’à son dernier souffles. Et l’important est ce que cet être humain fait dans cet intervalle.
Selon la loi Veil, et avec l’évolution concernant ces dits avortements provoqués appelés également IVG déclenchés par médicaments « abortifs » ou aspiration de l’embryon, c’est là que l’on peut se dire provoqués avant deux mois, cela n’a aucune conséquence sur l’âme qui demande à venir sur ce monde dans un corps terminé, le produit n’étant encore que sous forme d’ovule fécondé appelé dès lors « embryon ». A l’état de foetus, certaines vies foetales sont enlevées à un certain moment de la grossesse. Il y a aussi les avortements spontanés ou IMG médical. Donc de se dire que dans l’immense miséricorde de la Source, tout est parfait dans la programmation et que la loi de restitution se met en place. Cordialement. Cela va peut-être éclairer Robin.
En réponse à Robin, et sans vouloir faire de réthorique, lorsqu’une personne existe en tant que personne décédée, c’est parce que, comme il est dit couramment, « elle n’est plus » et n’existe qu’à travers la conscience de ceux qui sont vivants et l’on connue. Par analogie, si vous dormez d’un très profond sommeil, ou si vous êtes sous anesthésie générale avant une intervention chirurgicale, vous perdez toute conscience de votre corps.
« … Dès l’instant-même de leur naissance, tous les êtres vivants se rapprochent inexorablement de la mort… » Serge Toussaint dans son ouvrage (Qu’est-ce que la mort ?)
Ce n’est pas le sujet du texte commenté, mais vous trouverez dans ce même blog, « A propos de la Réincarnation » qui vous apportera je l’espère des réponses.
Vous pourriez approfondir le sujet avec l’ouvrage de Philippe Deschamps intitulé « Les Mystères de la mort et de la Réincarnation. »
Un des « faits » annoncer pour justifier l’avortement est que l’âme arrive avec le premier souffle puisque le foetus n’est pas un être humain proprement dit avant le premier souffle. Le problème avec cela est que ça ne passe pas le teste de logique puisque un individu décédé est un être humain. Évidemment étant décédé il n’a pas le souffle de vie mais tout le monde croit qu’il est toujours un être humain mais décédé, ce qui détruit votre argument.
À mon humble avis, les partisans de la vie s’opposent à l’avortement parce qu’ils projettent (inconsciemment) au fœtus leur propre crainte de la mort. Ce n’est donc pas le respect pour la vie qui les motive mais plutôt le rejet de la mort. Ceci nous ramène à examiner soigneusement nos processus mentaux (réflexion) pour remettre en question nos convictions (profondes).
Compte tenu des différents points abordés tout le long de ce texte, et surtout, de sa clarté, j’abonde dans son sens.
En effet, selon que l’on soit ou non adepte de la réincarnation, nous avons une approche différente de l’avortement.
Pour ceux en général croyant à la réincarnation, le problème se situe en amont du plan terrestre ; les âmes se préparent à faire leur incarnation dans un contexte particulier, favorable aux expériences conscientes qu’elles vont vivre, et les femmes et par extension les familles qui attendent ces êtres, ne sont que le canal offrant cette possibilité aux âmes se préparant à venir. Une interruption de ce processus, que ce soit de manière accidentelle ou volontaire quelles que soient les raisons, a certes une incidence physiologique mais aucune, sur le cours de la vie, puisque cette vie n’arrive réellement dans les êtres qu’au moment de leur naissance.
Les âmes qui attendaient peuvent recommencer leur tentatives d’expériences conscientes soit, dans les mêmes familles, lorsque le moment est venu, soit par l’intermédiaire d’un autre canal. Naturellement, pour les personnes n’ayant pas cette compréhension de ce processus, l’avortement est demeurera un drame.
L’avortement provoque un vaste débat selon que l’on situe l’introduction de l’âme au moment de la fécondation ou au moment de la naissance.
A mon avis, nous ne pouvons avoir une position tranchée sur le sujet de l’avortement, ce n’est pas blanc ou noir !
Tout dépend des circonstances, du contexte social, maladie, stade du foetus, etc.
Sans verser dans le « tout laisser faire », cet acte me paraît respectable dans certaines situations particulières.
Toutefois, un accompagnement psychologique rigoureux déculpabilisant est nécessaire.
Je trouve ce traité très réaliste et donc progressiste. Car avorter n’a jamais été un choix fait avec gaieté. L’avortement est une initiative qui découle généralement de plusieurs contraintes psychosociologiques (risques de santé, pauvreté, viol etc..)
Ce texte concernant l’avortement est mesuré et d’une grande humanité, parce qu’il repose sur un critère essentiel: éviter qu’une vie, celle de l’être en gestation, ne naisse dans le malheur qui menace. Car où est la compassion, la simple bienveillance même, de ceux qui, au nom de dogmes religieux ou laïcs s’arrogent le droit de juger qu’une femme doive, en connaissance de cause, mettre au monde un petit enfant diminué physiquement, ou un enfant qu’elle ne pourra pas aimer ou élever dignement. Au delà de toutes les considérations philosophiques et «éthiques», c’est la loi de l’amour qui doit transcender nos raisonnements creux. Et cette loi divine ne veut pas le malheur des êtres qui peuplent la planète, mais qu’ils naissent, vivent et meurent entourés de cette bienveillance qui est au cœur de la réalité de cette loi.
Que nous comprenions ou non les raisons qui poussent une femme à décider d’une interruption de grossesse, cela n’a pas vraiment d’importance. Comprendre serait-il encore plus difficile pour un homme qui ne détient pas cette potentialité d’être habité par un processus devant donner un futur être?
Pour ceux qui préfèrent se rassurer et rationaliser en s’appuyant sur des statistiques, le chiffre moyen de 200 000 avortements par an en France n’a pas vraiment baissé ni augmenté en métropole depuis la loi Veil (ce chiffre est plus élevé en outre-mer et dans 4 régions de métropole), 1 femme sur 3 a ou aura recours à l’IVG au cours de leur vie, et 2 IVG sur 3 concernent des femmes sous contraception. Il ne s’agit pas de banaliser une telle décision de recourir à l’IVG, mais peut-être faudrait-il s’interroger sur les raisons pour lesquelles ce chiffre moyen ne baisse pas depuis presque 40 ans, malgré une contraception massive…sujet complexe.
Il ne nous appartient pas de juger du bien fondé de cette décision si difficile à prendre et si singulière à vivre. Ce qui est important, c’est que cette femme soit dans son plein droit de pouvoir décider de poursuivre ou pas ce processus, qu’elle soit dans son plein droit de décider de ce que son corps, son être souhaite vivre ou non. Oui, c’est une avancée sociale majeure car elle laisse le choix aux femmes de décider pour elles et leurs corps, quelles que soient les circonstances l’ayant amené à cette situation de grossesse.
La vision de l’avortement décrite ci-dessus se situe justement à l’opposé de toute tentative de culpabilisation trop souvent prônée par les religions et qui s’imprègnent insidieusement dans la société au point d’entendre encore aujourd’hui des aberrations sur le sujet (et/ou de constater que le traitement de la douleur post IVG est toujours le parent pauvre de l’obstétrique, comme s’il fallait souffrir pour payer une dette, pour se punir ou purger un péché…) ; si nous n’y prenons pas garde, cette ingérence des religions dans l’intimité des êtres pourrait se transformer en régression sociale, comme c’est malheureusement redevenu le cas en Espagne.
La loi Veil a été votée en 1975, si je ne m’abuse, pour mettre fin aux avortements clandestins qui causaient pas mal de ravage. Cela dit, la loi Neuwirth, sur la contraception, a été votée avant (28/12/1967). Il serait intéressant de voir les graphiques correspondants et déterminer si les avortements ont augmenté, stagné ou régressé, afin, comme on dit, de « raison garder ». Il faudrait étudier également le taux de mortalité des femmes y ayant recouru avant et après la loi. Face à ces informations, chacun sera à même de déterminer s’il est « pour » ou « contre » et dans quelle mesure. Et surtout de voir s’il s’agit là d’une pratique généralisée ou réduite à certains cas particuliers. Pour ma part, j’ai du mal à avoir un avis tranché et à dicter ce qui est correct ou non. Comme le dit Serge Toussaint, c’est toujours un choix personnel et difficile et avant de condamner ou d’encourager a priori, il faut avant tout comprendre, ou du moins, essayer.
L’avortement bien compris,contrôlé,maîtrisé : une avancée sociétale.
L’avortement annule le processus d’une future incarnation ou d’une vie humaine prochaine et peut avoir des conséquences graves pour la santé physique et psychique de la femme. Certes, beaucoup de raisons valables peuvent justifier son application. Toutefois une telle décision exige toujours une grande responsabilité, doit être réfléchie profondément et prise en toute âme et conscience. Étant donné que tout se passe dans le corps féminin, l’ultime décision pour ou contre un avortement ne peut être prise que par la personne concernée. J’estime également que ces interventions doivent être légalisées afin d’assurer les soins nécessaires et de réduire ainsi les risques et l’impact sur la santé.
Ici la prévention est certainement très utile et nécessaire, car elle peut éviter beaucoup d’erreurs et de souffrances. Dès lors, il faut avant tout que chaque jeune femme – mais aussi chaque jeune homme – soit dûment informée par le milieu familial et les établissements scolaires au niveau des relations, de la conception, de la prévention, mais également des conséquences dans la vie quotidienne, des responsabilités, de l’éthique et du soutien médical et psychologique.
Dans l’esprit de compassion et de l’humanisme, nous n’avons pas le droit de juger une décision en faveur de l’avortement, mais plutôt d’aider la personne qui se trouve devant telle situation difficile.
Cordialement.
La contraception n’a pas toujours été une évidence et la maternité reste un choix. L’information et l’éducation des jeunes en matière de sexualité sont et doivent rester des priorités pour eux. En dernière analyse, à l’état d’embryon et dans les temps légaux, le planning familial peut toujours agir et maîtriser la situation des d’avortements susceptibles d’avoir lieu ou pas. Aux personnes directement concernées, sans porter aucun jugement, effectivement de faire un choix qui peut néanmoins avoir des répercussions très négatives pour la santé, et non d’un interdit religieux auquel la plupart ne font même plus allusion, n’étant plus concernées par une telle situation. Cordialement.
L’avortement est une action qui ne peut pas ne pas laisser de traces émotives et psychiques. Cette décision regarde en premier lieu la femme car c’est elle, tout de même, qui portera ou ne portera pas cet embryon de vie. Le partenaire de vie prends aussi part à cette décision mais à un degré moindre. Rappelons qu’il y a des groupes confessionnels, adeptes de la rectitude politico-religieuse et autres abuseurs d’utérus, qui agissent selon un agenda caché. Ce que nous devons mieux discerner, ce sont les raisons non dites et non avouées de ces groupes, minoritaires tout autant que conservateurs, qui veulent imposer leur vision unilatérale à l’ensemble de la société. Leurs continuelles incursions dans nos espaces de vie privés maintiennent toutefois éveillé notre sens de la critique. Un des leitmotiv de ces groupes est le contrôle des autres. La vie est en effet le bien le plus précieux et c’est une expérience exaltante de la femme, si elle l’accepte, que d’en voir les développements en elle. La femme, cette porteuse de vie (selon son choix) est, après tout, à l’image de ce Dieu féminin, de cette déesse Mère antique et intemporelle que les religions monothéistes se sont évertués à occulter, comme elles occultent aujourd’hui la femme moderne. L’humanité a le devoir et aussi le moyen d’offrir, dans toute cette saine diversité de notre héritage génétique commun, les corps physiques les plus adaptés aux exigences de l’incarnation de l’âme. Et celà, l’humanité peut le faire sans l’eugénisme ni le tripotage génétique, simplement par un suivi médical adéquat de la qualité des embryons et des foetus.
L’avortement est une avancée scientifique à utiliser à bon escient, sans abus. » Seul Dieu peut juger les intentions », on ne peut que s’y rallier.
Je suis tout à fait d’accord avec vous Monsieur Serge Toussaint, Grande Maître de l’A.M.O.R.C.. En effet, comme vous venez de le dire condamner l’avortement au nom d’un interdit religieux constitue un manque de compréhension et de compassion, car certaines raisons valables et légitimes peuvent réellement pousser les humains à recourir de cette pratique sans pour autant que ces derniers violent les lois de la vie et de la nature. Mais ce que je peux conseiller à tous ceux qui désirent le faire c’est de méditer avant tout sur les raisons qui les poussent à poser cet acte, car il s’agit bien d’une interruption volontaire d’un processus de la vie.
La femme a toujours la liberté de choix. Je n’aurais jamais pu le faire mais je me dis qu’il faut véritablement être arrivé dans une situation que je n’ai jamais connue pour se faire avorter (viol, ou grossesse non tolérée), J’ai toujours pensé que c’était les seules raisons qui me l’auraient autorisé. En ayant travaillé pour des enfants handicapés mentaux, j’ai toujours su en moi même que les parents au départ avaient fait le choix de les recevoir avec un handicap. J’ai vu souvent ces familles être très épaulées au niveau argent en accueillant un tel enfant. Jamais au grand jamais, je n’aurais voulu me faire avorter si j’avais su que je portais en mon sein un enfant anormal. Ceci est ma conviction personnelle.
Je pense que le thème de l’avortement est un thème brûlant et assez ambigü.
Selon moi, je dirais que je n’ai jamais eu cette vision des choses car j’ai toujours cru que la pratique d’un avortement est un acte contraire aux lois de la nature.Donc, c’est un crime. Si je le dis, c’est parce que récemment, un proche a pratiqué l’avortement et je m’y suis vivement opposé .En m’imprègnant de vos propos, j’avoue que je suis bouleversé. Mais, je puis vous dire que je suis très heureux de connaître votre opinion sur la question et également je puis vs dire que vous m’avez convaincu. Je vais y réfléchir !
Je suis entièrement d’accord avec vos propos qui me réconfortent et me rassurent pleinement, ayant subi personnellement dans ma jeunesse cette terrible épreuve qui m’a culpabilisée pendant de nombreuses années et amenée à effectuer de mauvais choix ultérieurement dont les conséquences ont été désastreuses.