À propos de la géométrie sacrée

Le « Grand Architecte de l’Univers »

La notion de «géométrie sacrée» remonterait à Pythagore, philosophe pour lequel les Rose-Croix ont une profonde estime. On rapporte en effet qu’il aurait déclaré : «Au commencement, Dieu géométrisa». C’est lui également qui se serait référé pour la première fois à l’expression «Grand Architecte de l’Univers». Ce qui est certain, c’est qu’il était monothéiste à une époque où la religion officielle était le polythéisme, comme en témoignent les nombreuses divinités du panthéon grec. Dieu s’apparentait pour lui à ce qu’il désignait sous le nom de «Très Sainte Tétraktys» ou «Décade», qu’il assimilait à la somme des quatre premiers chiffres (nombres) : 1+ 2 + 3 + 4 = 10. Il pensait que toute la Création était ordonnée par une arithmétique sacrée et agencée selon une géométrie elle aussi sacrée.

Le mystère des mystères

De nos jours, la plupart des astronomes et des astrophysiciens s’accordent à dire que l’univers est apparu suite à une gigantesque explosion cosmique (le Big Bang) qui se serait produite il y a environ 13,8 milliards d’années. Juste avant cette explosion, il se réduisait à un prodigieux centre d’énergie ayant à peine la dimension d’un atome. Dans les secondes qui suivirent, il commença à se former et à s’étendre graduellement dans l’espace, pour finalement donner naissance à des milliards de galaxies contenant chacune des milliards de soleils, de planètes et d’astres divers. Un tel processus cosmique dépasse l’entendement et constitue à lui seul le mystère des mystères, d’autant plus qu’il renferme celui de nos origines.

La géométrie sacrée

Par définition, la géométrie concerne l’emplacement et la forme des choses qui se trouvent dans l’espace. Or, contrairement aux apparences, les galaxies, les nébuleuses, les étoiles et d’une manière générale tous les astres qui “emplissent” l’univers, ne le font pas d’une façon chaotique, mais sous l’influence d’une Intelligence ordonnatrice, pour reprendre les termes de Pythagore. Les philosophes grecs voyaient en lui un «cosmos», c’est-à-dire, littéralement, un «univers organisé». Par ailleurs, ils divisaient la Création en trois mondes complémentaires : le macrocosme (monde de l’infiniment grand), le microcosme (monde de l’infiniment petit), et le mésencosme (monde intermédiaire entre l’infiniment grand et l’infiniment petit). Il était pour eux évident que ces trois mondes relevaient d’une géométrie sacrée qui prenait sa source dans la Pensée divine : le Logos.

L’univers est un « cosmos »

Il est un fait que l’univers révèle à nos yeux (par vision directe, à travers des télescopes ou au moyen de microscopes) des formes géométriques qui n’ont rien de chaotique ou de hasardeux : nombre de galaxies dessinent des spirales et des hélices cosmiques d’une incroyable régularité ; la plupart des planètes sont quasiment sphériques et se déplacent en suivant des trajectoires elliptiques ; notre planète, à travers ses reliefs et ses paysages, laisse apparaître des points, des lignes, des surfaces et des volumes qui participent d’une géométrie naturelle que tout spiritualiste est enclin à qualifier de «sacrée», tant elle est harmonieuse. Même un athée est émerveillé face à l’ordre et la beauté que la nature offre à ses yeux.

Le « nombre d’or »

Depuis la structure cristalline d’un flocon de neige à la ramure équilibrée du séquoia géant, en passant par la coquille spiralée de l’escargot et le développement symétrique du corps humain, sans oublier la forme et l’implantation des pétales de fleurs, la nature, si ce n’est Dieu, s’évertue à géométriser ses œuvres dans chacun de ses règnes. Et elle s’aide pour cela d’une arithmétique sacrée, souvent fondée sur le «nombre d’or» (1,618). Et que constatons-nous ? Que les plus belles œuvres humaines, notamment dans les domaines de l’architecture, de la sculpture et de la peinture, intègrent d’une manière ou d’une autre ce nombre que d’aucuns qualifient de «divin».

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Cet article a 16 commentaires

  1. Marie Line

    Et Dieu geomietrisa…..

  2. Colette

    Tout le cosmos est construit dans une harmonie parfaite. Nous sommes un avec la vie.La géométrie sacrée est une science qui étudie les formes, proportions et dimensions que nous retrouvons dans la nature à toutes les échelles (du microscopique à l’échelle de l’univers). l’objectif de cette étude est de trouver l’équation de la vie. Il existe entre géométrie sacrée et corps humain aux niveaux visibles comme invisibles. Bien cordialement.

  3. Vivaldi

    De par ce texte on arrive à comprendre que l’univers représente l’oeuvre d’art d’un grand artiste  » Intelligence universelle » qui a façonnée l’existence.

  4. esther meledje

    L’homme est une poussière d’étoile dans l’univers. Dans cette géométrie sacrée, tout est organisé de sorte que tous les éléments la constituant soient interdépendants les uns des autres, et ce, même s’ils sont invisibles pour les uns et pour les autres, hors de notre compréhension consciente. L’être humain n’échappant pas à la règle, il a besoin d’une autre personne qui puisse être là pour lui faire sentir qu’il n’est pas seul. C’est dans l’harmonie que de bonnes choses deviennent concrètes pour le bonheur de chacun. Pour cela, chacun a le devoir de vibrer à une haute fréquence, de se mettre au diapason de l’univers, puisqu’il semble que tout est relié. (esther melèdje)

  5. pivoine

    Qui peut rester indifferent devant la perfection de la Création.

  6. esther meledje

    C’est un émerveillement d’apprendre qu’une inflation d’une très brève durée, il y a plus de 13 milliards d’années de cela, serait à l’origine du Big Bang organisateur de tout l’univers, y comprise, notre planète la Terre. C’est rassurant et porteur d’espoir de constater qu’une preuve vient renforcer la théorie de la source de l’organisation parfaite de l’univers selon laquelle toutes les planètes auraient les matières du début, à plus ou moins forte concentration. En d’autres termes, l’infiniment petit élément issu du moment de la création de notre Galaxie, se trouve simultanément dans les autres Galaxies. Une telle avancée est peut-être un signal aux terriens que nous sommes, de ne pas perdre de vue l’essentiel et de nous efforcer de rester le plus près possible de l’organisation de notre Terre comme lorsqu’elle aussi était le reflet de la perfection de l’univers en miniature. Sauvons notre planète la Terre ! esther melèdje

  7. Delpirou Claude

    Tous les messages proposés par Mr Serge Toussaint sont une invitation à une communion avec la lumière.Concernant ce sujet precis. Je souhaite juste exprimer ma gratitude a tous ces Maitres constructeurs…Pyramides diverses,Temples,Cathédralesetc…Ils ont transcript dans la Géometrie Sacré les lois de l’univers..Aux étudiants que nous sommes de « voir avec nos yeux,d’entendre avec nos oreilles »

  8. Olivier Bolcato

    Mon intuition est que l’univers au commencement, n’était que pure énergie et, en se refroidissant, a formé ce que l’on appelle la  matière. Cette origine étant en dehors de tout repère spatio temporel, l’on ne peut pas dire qu’il se réduisait à la taille d’un atome. Il s’agit à mon avis, d’une représentation dépendante de nos repères terrestres. ..De plus, cette origine est un principe auquel il est possible de se relier éternellement…Olivier

  9. Anne-Marie K

    La géométrie sacrée se projette dans l’harmonie, dans l’ordre, voire dans les lois cosmiques et naturelles où elle offre ses plus belles et plus parfaites réalisations particulièrement quand elle est appliquée dans sa totalité. Elle est sublime et reflète le Divin.

    Mais, nous pouvons la trouver aussi, peut-être partiellement, dans les opposés comme la dysharmonie, la laideur, le chaos… etc., car ces derniers suivent également des règles très exactes ? Certains physiciens prétendent que le chaos est assujetti à des règles bien précises, et suit une organisation rigoureuse et un ordre « particulier ». Quelques-uns présument qu’au départ, donc avant l’explosion du Big Bang, il y aurait eu quelque chose étant en état d’harmonie parfaite, que l’explosion aurait catapulté dans un état chaotique, évoluant vers le retour de l’harmonie cohérant complètement avec la géométrie sacrée.

    Cordialement

  10. Antoine Achard

    Votre exposé sur la géométrie sacrée, le cosmos, le big bang, le nombre d’or, etc. vient créer dans mon esprit des associations d’idées pouvant s’appliquer au monde intérieur, le monde de la psyché. À savoir si ces associations sont adéquates ou non demeure une autre question.

    Quoiqu’il en soit, je crois que, tout comme le monde physique est organisé par une énergie ordonnatrice, de même, la formation de nos idées les plus justes, de nos vertus, de nos jugements moraux, de notre vie consciente sont ordonnées par l’âme ou Soi, ce Dieu intérieur en nous. De même qu’il y a eu un big bang au sens où l’entend l’astrophysique, ne pourrait-il pas y avoir eu un big bang au niveau de la conscience, partant d’un point, d’un prodigieux centre de conscience-énergie pour s’étendre et produire toutes les « galaxies » ou formes de conscience animant les différents êtres dans l’univers ?

    Je crois que les phénomènes que nous pouvons observer dans ce cosmos physique « extérieur » trouvent une similitude dans le cosmos psychique « intérieur ». Je crois aussi que l’Être ordonne ces deux cosmos avec une même loi unique qui apparaît multiple à la conscience des êtres relatifs que nous sommes. Est-il possible à la conscience de l’homme d’unifier ces « deux » cosmos ? Quel beau challenge ce serait !

    Le monothéisme lié à la « Création » me semble être d’une forme bien particulière et m’apparaît plutôt comme étant un panthéisme du cosmos, un panthéisme cosmique: les êtres explorant les divers aspects de l’Être unique dans ses deux polarités. Ce rapport doré liant 1 à 1,618, nous pouvons le retrouver dans la nature vivante, comme vous le mentionnez, ou dans certaines formes géométriques comme le rectangle d’or utilisé par Léonardo, Le Corbusier et d’autres. Il est qualifié à juste titre de rapport harmonieux dans le vivant monde physique. Cependant, je crois tout aussi bien que ce même rapport harmonieux s’applique au monde de la psyché et que les justes rapports liant le moi au Soi, la conscience ordinaire de l’homme à celle de l’âme, ou la conscience des êtres à celle de l’Être, tombent sous la coupe de ce « rapport doré » ou rapport d’évolution supérieure. Peut-être y a t’il une géométrie sacrée liant ces mondes intérieurs et extérieurs ?

  11. Angélique

    Quel bonheur de lire ce texte qui démontre bien, par le biais de ce sujet, l’harmonie existante dans la nature et l’univers. Nous pouvons effectivement remercier Pythagore pour avoir démantelé ces formes géométriques, les avoir observées et traduites en d’autres langages pour que l’humain puisse voir et comprendre le côté ‘sacré’ et ‘divin’. Il résume merveilleusement bien le tout en démontrant ‘l’harmonie’ que forment les liens présents dans la géométrie. Il est sans aucun doute parti d’observations de la nature et de ce qu’il avait sous la main au niveau culturel. Car, déjà bien avant Pythagore, nos civilisations ancestrales avaient observé les formes de base dans la nature, du cercle au carré en passant par le triangle et la spirale, la symétrie et l’asymétrie et j’en passe. Ces civilisations leur attribuaient bien souvent une symbolique similaire, malgré leur distance physique sur terre. La recherche de l’harmonie par l’observation de la nature était déjà présente dans leurs œuvres.

    Ceci me pose question quand je constate que nous pouvons tous, à ce jour, accéder à cette connaissance et que quand nous regardons les œuvres, l’urbanisme et l’architecture actuelles, cela laisse à désirer. En plus de la connaissance, la nature et l’univers qui nous entourent sont toujours à notre disposition pour nous dévoiler leurs secrets, leur beauté et l’harmonie. Par contre, combien de personnes s’arrêtent pour regarder une fleur ou un arbre, observer, découvrir et s’extasier devant sa structure géométrique naturelle et harmonieuse. Quand nous nous retrouvons par exemple en montagne, entourés de l’immensité de cette planète, de la force des quatre éléments, de la beauté des couleurs et des formes de ces minéraux, le constat que nous sommes microscopiquement petit et éphémère nous rappelle à l’humilité. Et les paroles deviennent inutiles quand nous nous trouvons un soir d’été couché sur l’herbe regardant les étoiles infiniment loin ou scrutant la structure des constellations… sans tomber de la surface de la Terre.

    Le contraste est marquant avec certains artistes et architectes qui apparemment ont oublié le sens de cet ‘géométrie sacrée’, ou qui justifient leur art disharmonieux et désorganisé par de grands discours de ‘spontanéité’ ou tel que ‘les modules architectoniques préfabriqués ne rentrent pas dans la règle d’or’. N’est-ce pas prendre la question à l’envers ? J’espère que ceux qui transmettent la connaissance pensent aussi à enseigner ce que nos ancêtres se sont disciplinés à appliquer et sauvegarder, car cette connaissance de la géométrie sacrée fait partie de notre patrimoine et contribue à la lecture de notre histoire, de par son message divin et sa symbolique. N’oublions pas que ces œuvres étaient également conçues pour transmettre des messages aux profanes et aux initiés, en fonction de l’endroit et de la fréquentation de ces lieux, à un temps ou la lecture et l’écriture n’étaient pas à profusion et accessible à tous comme maintenant. Donc, il était important d’employer des supports qui reflétaient l’harmonie et le message sacré recherché. Ceci dit, peu de personnes actuellement peuvent interpréter ces messages construits selon la règle de l’art et une génération suffit pour en oublier la transmission orale. Vu l’étendue de l’enseignement scolaire et universitaire à ce jour, il y a du pain sur la planche.

    Si, au niveau de l’univers, du macrocosme, il est clair que rien n’est chaotique et hasardeux, je me suis déjà souvent posée la question au sujet de notre planète Terre. Appliquons le principe de micro- et mésocosme au macrocosme. Cette recherche d’harmonie qui est naturelle et sacrée, cet univers-organisé, est-il donc en train de prendre la relève à une échelle universelle ? Notre planète étant ce qu’elle est pour le moment, joue probablement un rôle et a sa place bien précise par rapport à une recherche d’harmonie de notre système solaire, et peut-être, allons un peu plus loin, aussi au niveau des constellations ? Comme un corps vivant, humain, animal ou végétal, il va réparer ou éjecter le symptôme dysfonctionnant pour retrouver l’harmonie. Actuellement, il se pourrait que notre planète soit secouée pour qu’elle puisse à long terme poursuivre sa course et garder sa place harmonieuse dans son système. Par contre, si la planète Terre meurt, quel parcours poursuivra notre soleil et ses planètes ? Sachant que la géométrie sacrée est harmonieuse parce que tout a sa place et est à sa place, les hypothèses peuvent être multiples.
    Ouvrons-nous et motivons les citoyens de ce monde à s’ouvrir à cette Pensée divine, de par la simple observation de l’harmonie qui nous entoure. Egalement, recherchons et créons l’harmonie dans la vie, dans tout ce qui nous entoure et sur tous les plans.
    Merci.

  12. Le Tigre

    DIEU : le Grand Architecte de l’Univers.

  13. Lermite

    La géométrie, par la fascination et les sentiments qu’elle éveille en nous, est sacrée de par sa nature. Les figures géométriques, et le lien qui semble y avoir entre chacune d’elles, donne une vision d’unité qui nous émerveille. Je me souviens étant enfant de tout le plaisir que je prenais à observer les recouvrements de plancher, partout où j’allais, pour admirer l’harmonie géométrique des dessins qui les ornaient.

    Les trois divisions complémentaires du cosmos des philosophes grecs nous fait voir un lien avec la kabbale et ses trois colonnes : deux opposées et une troisième qui les équilibre, tout comme le microcosme et le macrocosme agissent dans la Création par le moyen du mésencosme-médiateur.

    La géométrie est comme un art. Elle nous fait ressentir beaucoup de choses que nous n’arrivons pas à rendre au moyen de l’intellect.

  14. diomandé zeba Brigitte

    Si l’on prenait le temps d’observer notre planète et le reste de l’univers, il nous serait plus facile d’être respectueux des règles qui régissent la nature, mais surtout d’être moins porté sur le matérialisme.
    Si le Logos a pu penser autant de choses et y imprégner « sa géométrie », pouvons-nous encore croire que la science et la richesse matérielle peuvent tout ?

  15. Isora

    La géométrie sacrée, utilisée de nos jours par les architectes et les artistes pour créer leurs oeuvres, peut être définie comme un ensemble de proportions, de manipulations géométriques et de dimensions telles qu’elles ont pu être observées dans la nature. Les cristaux, les fleurs, les fruits, les animaux, tous ont servi de modèles pour créer cette géométrie particulière, la nature étant considérée comme une perfection. Effectivement, les traces attestées de l’utilisation de la géométrie sacrée remontent au 5ème siècle avant J.C. et encore employée de nos jours par certaines personnes recherchant la perfection dans leurs créations, le but étant de créer de la beauté et de l’harmonie. Elle crée aussi de l’ordre, favorise le bien-être et même la santé dit-on. C’est une discipline de l’esprit favorisant l’élargissement de la conscience. L’existence des bâtisseurs ayant eu recours aux nombres et à leur symbolique, au nombre d’or = à PHI, des outils et de la relation tellurisme et astronomie, prouvent également la géométrie sacrée en principes utiles, et en application quand l’invisible devient visible. Cordialement.

  16. esther melèdje

    Ce texte très instructif nous amène à une profonde réflexion et à une question que Pascal, dans son ouvrage « De l’esprit géométrique », pose, je cite : « Qu’est-ce qu’un homme dans l’infini ? », que je suis sûre beaucoup de personnes se posent.
    Merci E. M.

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