Savoir faire preuve de gratitude
Parmi les vertus qui font la dignité de l’être humain, il en est une dont on parle très rarement, à savoir la gratitude. Par définition, cette vertu consiste à « exprimer sa reconnaissance pour un service ou un bienfait reçu » et, par extension, à « cultiver un sentiment affectueux envers un bienfaiteur ». Très rares sont les personnes qui n’ont jamais bénéficié d’une aide de quelqu’un d’autre, sous quelque forme que ce soit. Malheureusement, assez rares également sont celles qui savent faire preuve de gratitude, ou même, sans aller jusque-là, qui éprouvent de la reconnaissance pour les bienfaits reçus.
« Comment expliquer le manque de gratitude ? »
Comment expliquer le manque de gratitude ? Généralement, il est dû au fait que l’être humain a tendance à oublier ou à occulter le bien qu’on lui a fait en telle ou telle circonstance, ou à considérer que c’était “chose normale”. Ce peut être aussi parce que les relations entre le bienfaiteur et le bénéficiaire en sont venues à se détériorer avec le temps, au point que le second ne se sent plus redevable au premier. Dans les cas extrêmes, il peut même arriver qu’il se retourne contre lui, avec tout ce que cela suppose en termes de calomnie et de trahison. Là où il devait y avoir de la reconnaissance, il y a alors de la rancœur, de la rancune, voire de la haine.
À défaut d’être reconnaissants à l’égard de ceux qui se sont montrés bienveillants envers nous, la moindre des choses est au moins de ne pas nous retourner contre eux, comme le font fréquemment ceux qui se montrent ingrats. Il me semble que l’idéal en la matière est de partir du principe que nous devons toujours nous sentir redevables envers toute personne, tout groupe de personnes, toute communauté… qui, ne serait-ce qu’une fois, nous a aidés ou rendu service. Si chacun s’évertuait à respecter ce principe, il n’y aurait plus d’ingratitude en ce monde, mais au contraire de la reconnaissance mutuelle.
« Tout être humain devrait éprouver de la gratitude à l’égard de notre planète »
Il n’y a pas qu’à l’égard de ceux qui se sont montrés bienveillants envers nous qu’il faut faire preuve de reconnaissance. Tout être humain devrait éprouver de la gratitude à l’égard de notre planète. En effet, nous lui devons tout. Au risque d’être quelque peu anthropomorphique, elle donne à l’humanité sans compter et pourvoit à tous ses besoins. Assurément, la Terre est notre Mère. En tant que telle, elle devrait faire l’objet de notre amour. Malheureusement, nous n’en avons pas suffisamment conscience, de sorte que nous nous montrons particulièrement ingrats à son encontre. Pour s’en convaincre, il suffit de voir dans quel état elle se trouve actuellement.
Il est un fait que pour un grand nombre d’individus, la vie est difficile, voire pénible. Nombre d’entre eux ne mangent pas à leur faim, ne disposent pas de logement décent, manquent du minimum de confort… Sans aller jusque-là, nul n’est à l’abri des vicissitudes de l’existence : maladies, accidents, perte de son emploi… Dans ces conditions, comment, se disent certains, éprouver de la reconnaissance à l’égard de la vie ? En ayant à l’esprit qu’elle a un sens et que c’est aux êtres humains de faire en sorte qu’elle soit aussi heureuse que possible pour tous. Cela suppose qu’ils s’éveillent individuellement et collectivement aux valeurs éthiques et spirituelles qui leur permettront de rendre le monde meilleur, au point que tout être humain puisse se dire un jour : « La vie est belle ! » C’est précisément ce que les Rose-Croix s’efforcent de faire au quotidien.
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Exprimer de la gratitude pour un bienfait dont on vient de bénéficier, n’est pas nécessairement par rapport à une aide, un secours reçus d’autrui, mais aussi et surtout, un remerciement au Dieu de notre coeur pour ce que nous avons eu exclusivement par nos propres efforts (instants de joie, objectifs gratifiants atteints, instants de paix, sentiments heureux pour avoir pu par le don de nous-mêmes rendre d’autres personnes heureuses etc.). Dans tous les autres cas où, il y a lieu d’être reconnaissants envers ceux grâce auxquels nous avons obtenu ce qui semblait si important pour nous, ou tout simplement, nous sommes devenus ce que nous sommes, se montrer ingrats est un manque total de loyauté. esther melèdje
Je lis, relis et réfléchis sur ces beaux textes que vous écrivez au sujet des diverses vertus et je ne peux qu’être d’accord avec ceux-ci. Dans vos écrits vous soulignez souvent, et avec raison, que c’est par l’éveil aux valeurs éthiques et spirituelles que les hommes pourront parvenir à cet état si recherché de plus grand bonheur et d’harmonie tant individuellement que collectivement. Nous pouvons aussi y lire que c’est très souvent par manque de conscience que les hommes ne s’éveillent pas suffisamment à ces idéaux supérieurs. Alors, comment faire pour induire dans la conscience de ces hommes encore « endormis » cet éveil aux idéaux plus élevés ? Comment rendre perméable à la spiritualité ces hommes encore réfractaires à leur nature plus élevée ? Est-ce la Vie elle-même, par un lent processus naturel, qui se chargera de cet éveil ? Est-ce, en désespoir de cause, les souffrances morales répétées qui ouvriront la porte étroite liant l’âme à la conscience consciente ? Comment rendre les hommes plus conscients sinon en les incitant à la connaissance de soi… s’ils en ont le courage et l’audace !
Le problème demeure: comment provoquer l’éveil ?
La gratitude est le résultat d’une attitude consciente et attentive face au monde qui nous entoure. En effet, si l’on comprend intérieurement que tout, depuis la création de notre univers et peut-être même avant, a participé à faire de nous ce que nous sommes, alors nous ne pouvons que nous agenouiller devant une telle force et être reconnaissant du pouvoir que le Tout nous donne.
Cela implique d’ailleurs une grande responsabilité de notre part dans les échanges que nous entretenons avec la nature, les autres et nous même. La gratitude constitue un outil précieux pour développer notre aptitude à exprimer le meilleur de nous-mêmes.
Cependant, et même pour ceux qui n’ont pas conscience de cette relation, chaque chose, chaque expérience et chaque rencontre est toujours mise à sa juste place par les forces célestes et l’Intelligence universelle.
Si l’on faisait l’expérience consciente et constante de cette interconnexion, alors nous, fragments du Tout, serions peut-être capable de percer la toile de l’illusion, et de faire avancer l’humanité dans le bon, le beau et le vrai.
Sourions donc à la vie car, elle, nous sourit déjà !
Il y a une gratitude que nous avons tendance à oublier, que nous trouvons naturelle, c’est d’avoir appris à lire et à écrire.
La gratitude est la perle du comportement humain qui de son écrin sait faire écho à la bonté de son âme. Offrir aux autres notre gratitude éveille notre dignité et notre capacité à prendre conscience de notre parenté fraternelle. La gratitude se voit aussi dans les yeux de nos petits frères à quatre pattes. Ces derniers d’ailleurs sont nos maîtres en ce qui concerne la gratitude. Ils ont la capacité de nous transmettre tout leur amour et toute leur reconnaissance qui nous vont droit au cœur. Notre terre-mère mérite aussi tout notre respect et notre gratitude. Elle est pour nous tous notre mère-nourricière qui donne sans compter à ses enfants… turbulents. La beauté de la nature devrait nous émouvoir au point de nous faire agenouiller de reconnaissance face à la vie. Pouvoir dire un jour que la vie est belle demande de l’humilité, de l’amour et de la gratitude. Apprenons à être heureux et reconnaissons en chaque être la vie éternelle qui de tout temps nous invite à connaître le bonheur. La gratitude a le pouvoir de nous rendre heureux et de rendre les autres heureux. Oui : » Merci la vie ! «
Vraiment très intéressant sur ce qui a été dire à propos de la gratitude. J’ai beaucoup apprécié. Vraiment merci.
Un fait réel, la Terre nous a enfantés et la plupart des êtres qui occultent toute leur gratitude à son égard, soit manquent sérieusement de conscience, soit se vouent une haine considérable au point de manifester ce sentiment torride envers leurs prochains !
Enfin, cela reste mon point de vue.
Déjà seulement jouir d’une bonne santé devrait être une source de gratitude, de reconnaissance et de joie à partager chaque jour avec son entourage, dans le sens le plus large du terme. Il suffit d’être conscient que la santé est primordiale pour notre existence, pour notre vie.
Remercier une personne, remercier aussi un animal, une plante, la Terre… pour toute assistance ou bienfait, pour un réconfort voire même pour sa présence bienveillante ou positive devrait être une évidence naturelle et spontanée. La gratitude peut aussi se traduire complémentairement en aidant les autres, en ajustant notre attitude envers les autres dans tous les règnes et en leur donnant amour, respect, soin et protection.
Mais n’oublions surtout pas de remercier le Dieu de son cœur, tel qu’on Le conçoit, son Maître Intérieur et pourquoi pas non plus soi-même pour pouvoir vivre, pour nos vertus et aptitudes, les belles opportunités et expériences, tous nos moments heureux… en donnant le meilleur de soi, en respectant les lois naturelles et cosmiques, en œuvrant pour un monde meilleur pour tous…
Cordialement
Certainement la gratitude « aide une personne à diriger son attention vers les choses heureuses de sa vie et à la détourner de ce qui lui manque »; ça fait du bien ce qui est un gage de bonne santé physique et relationnel au quotidien, mais aussi à prendre conscience que nous avons besoin des autres pour exister et de cette constatation du bien reçu : matériel ou immatériel et de son coût : l’effort qu’il nous a demandé ; du fait que la source de ce bienfait se trouve aussi dans la vie elle-même. Exprimer sa gratitude c’est se fondre dans le grand bain de l’humanité, c’est aussi accepter et s’inscrire avec joie dans la transmission et aussi être vulnérable, c’est à dire accepter de se faire aider et être content de recevoir ce soutien, pas facile à exprimer sa reconnaissance surtout lorsque les mots nous manquent et que l’émotion nous paralyse. De cet état de conscience qu’est la gratitude qui est une facette de l’amour étant l’expression naturelle de la réalisation qu’on a atteint, qui devient réalité spirituelle quand l’âme choisit de s’éveiller pour évoluer vers un état de conscience plus évolué et se réjouir de faire partie du processus d’ascension et d’avoir la capacité d’aider l’humanité. Enfin pour terminer c’est une grâce d’en haut, qui ne s’écroulera pas en cas d’erreur. Merci pour cette vertu à exprimer. Cordialement.
C’est la première fois que le sujet de la gratitude me rend triste… Comment être heureux si nous ne savons pas exprimer ou ressentir le sentiment de gratitude ? N’y a-t-il pas plus exaltant que l’expression de la gratitude ? Croire que tout nous est dû nous prive du sentiment de nous sentir privilégiés. Possiblement que les personnes qui se ferment à la gratitude le font pour s’éviter le désagrément de se sentir ‘‘en dette’’. Et pourtant, s’il est une porte qui ouvre sur l’abondance c’est bien la gratitude !
Ce texte aide à comprendre pourquoi que les Rose-Croix insistent tant sur le besoin de plus d’humanisme. L’humanité, comme un seul corps, fait que nous sommes tous dépendants les uns des autres, et c’est par la gratitude que nous renforçons les liens qui nous unissent. C’est par la gratitude ques des étrangers en viennent à éprouver des sentiments fraternels. Et la fraternité universelle est encore le plus bel idéal auquel l’humanité puisse aspirer. Merci !
S’il y a une vertu que je me suis résigné à ne plus attendre de mon entourage, c’est bien la gratitude. En effet, celui qui me dit merci n’est pas nécessairement reconnaissant et celui qui sait se montrer reconnaissant envers moi n’est pas nécessairement dénué d’arrière-pensée. C’est pourquoi je partage volontiers la pensée de Marc Aurèle au sujet de la bienfaisance : “On distingue trois types de bienfaiteurs : celui qui considère que le bienfait transforme l’autre en son débiteur ; celui qui pense intérieurement que l’autre devrait se sentir obligé ; enfin, le véritable bienfaiteur, qui agit naturellement, sans compter. Celui-ci ne sait plus, en un sens, ce qu’il a fait; il ressemble à la vigne qui produit du raisin et ne réclame rien de plus, une fois qu’elle a produit son fruit propre.” – Extrait de “Pensées”
Comme vous le dites si bien, nous oublions bien souvent d’être reconnaissants envers toutes les choses qui nous sont données. Le mot « merci » a un fort pouvoir positif aussi bien pour celui qui le dit que pour celui qui le reçoit.
Apprenons à être plus souvent reconnaissants, à dire plus facilement « merci » : Merci à la vie, merci pour cette chance qui m’est accordé(e) d’être ici, de faire ce qui me plait, d’avoir un toit sur la tête, de quoi manger à ma faim … tout simplement, merci d’être ici et maintenant.
Je suis d’accord avec le propos du Grand Maître, moralement, nous sommes toujours redevables vis-à-vis des personnes desquelles un jour ou l’autre nous avons bénéficié de bienfaits. En outre, il est important d’exprimer sa gratitude à Dieu pour les expériences qu’Il nous permet de vivre de façon consciente, expériences qui constituent la vraie raison de notre présence ici, sur ce plan terrestre. Nous devons donc être reconnaissants pour la vie qui nous a été donnée (naissance) et la respecter en la protégeant du mieux que nous pouvons, et faire les bon choix ou essayer de les faire pour la traverser de façon positive.
Pour faire l’expérience de la gratitude, nous devons d’abord changer notre regard.
En effet, notre capacité à éprouver de la gratitude sera possible si nous limitons notre temps passé à ingérer toutes les mauvaises nouvelles quotidiennes qui génèrent bien souvent en nous un sentiment d’impuissance. Nous devons nous recentrer sur notre propre vie, nos sentiments et nos émotions. Prendre l’habitude de regarder tout ce qui est positif en nous et autour de nous. Nous pouvons, par exemple, admirer la beauté d’une fleur de printemps, apprécier l’écoute bienveillante d’un ami, savourer un plat bien cuisiné, … Nous pouvons nous entrainer à ressentir de la gratitude envers tout ce que la vie nous offre, sans attendre que tout aille bien.
Dire « merci », non pas machinalement, mais avec conscience, peut nous apporter de nombreux bienfaits, sur tous les plans de notre Etre.
La gratitude devrait faire partie des activités journalières.
Cette attitude positive se trouve à l’inverse de l’envie insatiable.
Elle permet de se poser, de s’harmoniser, de remercier pour ce que l’on a, ce que l’on est et ce que l’on peut faire.
Tout cela est excellent pour l’énergie, l’équilibre et la santé.
Elle peut se trouver au même rang qu’une autre vertu, à condition que son exclusivité ne vienne pas paralyser l’action dans le but de se dépasser.