La perte des repères
Comme nombre de Rose-Croix, je “milite” depuis de nombreuses années pour le retour de la morale à l’école, et ce, sans aucune arrière-pensée idéologique ou politique. À moins d’être de mauvaise foi, on ne peut nier que la société n’a cessé de perdre ses repères moraux au cours des dernières décennies, au point de donner l’impression d’être décadente. Quoi qu’on en dise, les valeurs nécessaires au « bien vivre ensemble » ont progressivement disparu au profit d’un comportement individualiste fondé sur la négation de l’autre et le « chacun pour soi ». Si nous voulons remédier à cet état de fait et favoriser le lien social, il faut impérativement réinstaurer ces valeurs.
La morale : une nécessité citoyenne
De nombreuses personnes, parmi lesquelles des enseignants et des éducateurs, s’opposent au “retour” de la morale à l’école, considérant que c’est une mesure réactionnaire qui nous ramènerait à une époque révolue. De mon point de vue, cette opposition de leur part est très dommageable, car elle ne tient pas compte de la réalité sociale actuelle et ne fait qu’aggraver la situation. Elle me semble d’autant plus regrettable que la morale n’est ni de gauche, ni de droite, ni du centre… Elle n’est pas non plus l’apanage de la religion. Elle répond à une nécessité citoyenne et constitue le fondement de la vie en société, de sorte qu’il devrait y avoir consensus en la matière.
Morale ou étique ?
Que faut-il entendre par « morale » ? Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, il s’agit d’inculquer aux enfants le respect d’eux-mêmes, des autres et de l’environnement. Chacun devrait convenir qu’une telle définition n’a rien de moralisateur. Par extension, la morale, qu’il faudrait peut-être désigner sous le terme « éthique » pour lui retirer toute connotation religieuse et lui donner une connotation plus laïque, consiste à expliquer aux enfants en quoi il est bien et utile de se montrer polis, ponctuels, tolérants, patients, généreux, modestes, courageux, honnêtes, etc. Là encore, je ne vois pas en quoi il est “ringard” et déplacé de les encourager à éveiller de telles vertus. En quoi cela peut-il être négatif ou préjudiciable ?
L’enseignement de l’éthique
Certes, ce sont les parents qui devraient inculquer l’éthique à leurs enfants, mais la plupart n’ont plus les repères voulus pour le faire ou n’en voient pas l’intérêt. C’est pourquoi il est devenu nécessaire de (re)confier en partie ce rôle à l’école. En fait, on n’aurait jamais dû mettre fin aux « leçons de morale » qui faisaient autrefois partie du programme scolaire et que tous les enfants appréciaient. Sans doute aurait-il fallu les adapter à l’évolution de la société, mais elles avaient leur raison d’être. Toujours est-il que l’enseignement de l’éthique (à ne pas confondre avec l’instruction civique) devrait être systématique et faire l’objet d’une discipline à part entière, au même titre que les matières dites fondamentales. Par ailleurs, je pense qu’elles devraient être obligatoires et non pas laissées à l’initiative des enseignants (je l’ai moi-même été), comme c’est le cas actuellement dans de nombreux pays.
Officialiser et systématiser l’importance de l’éthique
La question qui se pose est naturellement de savoir comment enseigner l’éthique à l’école. Je pense que le mieux serait tout simplement de choisir chaque jour un proverbe, un adage ou une maxime (qui pourraient être regroupés dans un recueil destiné à l’enseignant), de l’écrire sur le tableau à la vue de tous (comme cela se faisait jadis) ou de l’afficher sur les tablettes, et d’engager une réflexion avec les enfants durant une quinzaine de minutes. Une telle manière de faire contribuerait à officialiser et systématiser l’importance de l’éthique. Là encore, certains diront que c’est dépassé et que cela nous ramènerait inutilement en arrière. Est-ce à dire que tout ce qui était fait autrefois à l’école était stupide et infondé ? Ce n’est pas mon sentiment. Pour s’en convaincre, il suffit de constater ce qu’il en est de la société actuelle.
Cet article a 26 commentaires
Je suis de cette époque ou le 1/4 de morale et dinstruction civique était du quotidien. Nos enseignants de l’époque ne commençaient jamais les cours avant ces moments si précieux ou l’on nous apprenanait à vivre en société, à respecter mais aussi à se faire respecter, la notion de l’effort et le respect des biens d’autrui.
Par la suite pour acheter la paix sociale, l’éducation sous la pression des parents d’élèves a baissé les bras. Depuis cette période, notre société est perturbée et la seule solution à mes yeux est une reprise en mains sérieuse de l’éducation.
Cepoint de vus n’engage que moi.
Ces dernières décennies on peut tous constater une sorte de diminution des valeurs morales et éthiques au sein de la société mais heureusement qu’il reste jusqu’à présent certaines institutions comme c’est le cas pour l’Ordre de la Rose-Croix AMORC qui travaillent afin qu’une prise de conscience soit effective dans notre société, ce même travail devrait poursuivre dans les familles, les écoles ainsi que toutes autres institutions œuvrant dans la formation. Une telle proposition pourrait aider au remembrement de nos familles, ce qui va nous permettre de définir la forme de jeunesse a venir en vue de pallier a cette dégringolade sur le plan moral et éthique. Je vous félicite « Grand Maitre » pour cette initiative de créer ce blog en vue de contribuer a la formation de la société, une forme très moderne adaptée surtout la jeunesse d’aujourd’hui.
L’instruction civique et l’éthique (morale) me paraissent les bases des relations sociales dans une démocratie, elles devraient donc faire l’objet d’une approche tout sauf superficielle ou accessoire.
Ces petits bouts de chou arrivent au monde avec un fort potentiel éthique, puisqu’ils sont intensément « connectés » à leur âme jusqu’à un certain âge. Considérant cet atout majeur, l’éducation morale semble, ma foi, plus aisée. Car nous n’avons finalement pas grand chose à leur apprendre; juste développer des procédés pédagogiques ou affectifs (pour les parents) pour entretenir cette « connexion » tout en respectant leur espace et en laissant leur personnalité infantile s’épanouir.
C’est un sujet très intéressant étant donné les dérives morales qui s’observent au niveau de la jeunesse. Comme l’a signalé Nelson Mandela : l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. Ceci dit les enseignants ont un rôle régalien en ce qui concerne l’éducation à l’éthique. Il faudrait que l’Etat central inscrit un module du genre dans le système éducatif puisque les enseignants ne font qu’executer les politiques et les programmes dictés par le haut.
Bonjour à vous tous, A 80 ans j’ai encore le souvenir de l’institutrice écrivant la leçon de morale, il me semble encore entendre le crissement de la craie blanche sur le tableau noir.
Tout cela est bien loin, c’est comme les fables de Jean de La Fontaine ou il y avait une leçon de morale, Par ailleurs j’ai composé un recueil avec des illustrassions que j’ai offert à mes petits enfants, pour eux ce fut une découverte…..
La morale,
Aujourd’hui au 21ème siècle, la caractéristique fondamentale des nations de part le monde est l’individualisme, chacun pour soit. On note partout dans le monde la perte des valeurs cardinales et les vertus.
Dans mon pays des voix s’élèvent et réclament la réinstauration de la morale au niveau des enseignements de base. Visiblement si vous demandez à un petit écolier qu’est-ce qu’il souhaite devenir, il vous répond : je veux devenir douanier, agent des impôts etc… La perte des valeurs s’est encore accentuée par la société de consommation que nous entretenons à grand renfort de publicité.
Ceux qui s’opposent à la réintégration de la morale au programme n’ont certainement pas eu comme matière la morale. C’est à cet âge que tout se forge. Une leçon de morale marque toujours la conscience des enfants. Elle débouche toujours sur une leçon de la vie qui peut marquer les enfants à l’âge adulte. Actuellement nous vivons dans une société bloquée. L’un des remèdes à cet état de chose est l’enseignement de la morale dans les écoles de base.
Ce texte me rappelle le rapport commandé par les Nations Unies, édition 2012. Le classement des pays se fera sur la base des indices du bonheur mondial (IBM): Paix et sécurité – liberté, démocratie, droits de la personne humaine – Qualité de la vie – Recherche, formation, information, communication, culture.
– NB : ils ont oublié les devoirs de la personne humaine.
Jeune, de l’âge de 10 ans à l’âge de 13 ans, j’ai eu le privilège de faire partie d’un mouvement nommé 4-H qui signifie Honneur dans les actes, Honnêteté dans les moyens, Habilité dans le travail et Humanité dans la conduite. Les qualités de l’âme que renferment le nom 4-H sont appelées : 4-H ton idéal. Le patron du mouvement 4-H est St-Albert Le Grand. La devise du mouvement est : 4-H gardiens des ressources naturelles. Voici les valeurs inculquées : L’honneur est une qualité qui nous porte à bien faire ce qui vaut la peine d’être fait. Si nous faisons passer l’honneur dans les actions que nous accomplissons chaque jour, actions à la maison, à l’école, sur la rue, à l’église avec les autres, soit seul, nous serons portés, à bien accomplir chacune de ces actions. Ainsi, nous serons fiers de nous-même et les autres le seront de même. L’Honnêteté est une vertu qui nous porte à observer strictement les devoirs de la justice et de la morale et cela tant dans nos pensées que dans nos actions. Etre honnête c’est être respectueux envers soi-même et envers les autres. L’habileté dans le travail est une qualité que le 4-H développe en s’appliquant à toujours bien faire ce que l’on lui confie, à la maison, en classe, dans son club, ou ailleurs.Il a donc de grandes chances de découvrir chez lui des aptitudes naturelles qui l’aideront à choisir son métier ou sa profession future. L’humanité dans la conduite nous enseigne la bonté. Elle est une vertu naturelle qui sème dans le cœur de chaque individu le désir de la paix, de la bonne entente, de la compréhension, de l’entraide,enfin du bonheur de tous les Humains. Il est très, très triste de constater que le matérialisme a réussit à discréditer ce genre de mouvement en les ridiculisant et en prétendant qu’ils étaient dépassés. Il faut s’interroger très sérieusement sur l’héritage psychologique et spirituel que nous voulons léguer à nos enfants car ne l’oublions pas, ils seront les dirigeants de demain, les citoyens du monde, d’un monde espérons-le meilleur…
Je suis en faveur des cours d’éthique au primaire. Dans certains pays multilingues, dont le mien, l’État a déjà institué des cours d’éthique obligatoire dès l’école primaire publique. Certaines institutions d’enseignement privé, avec sagesse, n’ont jamais cessé d’enseigner soit la morale, soit l’éthique. Dans la même veine, il y a des chaînes d’État produisant et diffusant d’excellentes séries télévisées pour ados où l’éthique est présentée à travers le tissu dramatique s’étirant d’épisodes en épisodes: conflits d’égo, réussites et échecs, gestion des émotions, naissance des relations amoureuses, etc.
En ce qui concerne l’éveil à l’éthique ou à la morale, l’ultime but visé serait évidemment d’emmener cette jeune conscience à exprimer par elle-même ce qu’elle sent profondément comme étant approprié, juste, adéquat, une maïeutique en quelque sorte. Je crois qu’il y a quelques enseignants qui sont bien rodés à cette tâche et qui peuvent présider à la découverte de ce «jugement moral supérieur» (Kant), ou exprimé autrement, à la découverte de ce ressenti venant de l’âme ou du Maître intérieur. Cette morale, cette éthique, ne doivent sûrement pas être imposées car l’oeuvre serait gâchée. Il y a 2000 ans déjà, Cicéron écrivait: »L’autorité de ceux qui enseignent nuit généralement à ceux qui veulent apprendre » (De natura deorum. 1, 5)
Je rêve du jour où, sans désir de contrôle, les cours d’éthique ou de morale éveilleront la jeune conscience, revenue pour une nouvelle incarnation, à la réalité de son âme, là où repose cette forme supérieure de morale. Ce petit «quelque chose», cette voix, se senti intérieur qui, nonobstant l’approbation ou la désapprobation des hommes, nous assure de la justesse de notre comportement. Je crois qu’il y a un commencement à tout comme il y a en a un à l’éthique et si, dans une classe où elle est enseignée et expérimentée par des mises en situation, un seul élève en arrive à découvrir la source supérieure de l’éthique venant du centre de son être, ce sera une conscience de plus qui sera éveillée.
L’école devrait contribuer à l’enseignement de l’éthique tout comme les parents. Notre société décline en perdant toutes les règles de bien-vivre en société.
Tout à fait d’accord avec le texte, il faudrait revenir à l’éducation civique dans les écoles en général, comme cela existait avant (il subsiste encore quelques établissements scolaires privés où cette discipline est enseignée jusqu’au collège).
Personnellement, et avec le recul, j’ai ressenti comme un bienfait le fait d’avoir pu bénéficier d’un tel enseignement, ce qui m’a renforcée dans ma compréhension de certaines valeurs rigoureuses m’ayant été transmises par ma famille pendant mon enfance.
Nous forgeons de cette façon notre caractère et ne pouvons que progresser dans ce sens si nous restons avec nous-même.
La morale est une éducation qui doit réveiller les plus nobles sentiments que la nature humaine soit capable de manifester . Elle donne une place à chacun, considérant que l’autre est digne du même respect que l’on s’accorde à soi même, si tant est qu’on se respecte soi même, naturellement.
La fuite en avant que nous observons actuellement, misant, tel un coup de poker, toute l’organisation du monde sur un avenir radieux éternellement à venir, entraine dans son sillage un reniement du passé, de tout ce qu’on y a fait, enseigné, vécu. Un proverbe chinois dit que : « L’expérience est une lanterne allumée par les Anciens, et qu’elle est destinée à éclairer le chemin de l’avenir… »
Or, la morale n’est-elle pas une expérience millénaire de la profondeur de l’âme humaine et de ce qu’elle a de meilleur ? Pour ma part, je le crois profondément.
Au regard de la société que nous avons construite et du niveau atteint, il est grand temps de rallumer la lanterne des Anciens, pour avoir une chance de trouver le chemin d’un avenir humaniste, pour ne pas dire, d’un avenir tout court.
Je suis d’accord avec vous En fait, il y a des enseignants – isolés – qui ne laissent pas passer un événement – petit ou grand soit-il – sans en profiter pour inciter leurs élèves a réfléchir sur le bien ou le mal de leur comportement. Et surtout pour leur démontrer combien ils ont pu être, inconsciemment ou même sciemment méchants. Les enfants qui sortent d’une classe « guidée » par un tel enseignant, se distinguent vraiment. Il suffit souvent de montrer du doigt les choses, de les appeler par leur nom… pour réussir a inculquer a nos jeunes l’horreur de la méchanceté, de la violence contre les plus faibles. Nos enfants sont pleins de beaux sentiments. Encore faut il leur donner le désir de les montrer, car dans une société ou les sentiments nobles sont dénigrés en faveur d’une attitude arrogante de supériorité, ce n’est pas toujours facile. Je viens d’un monde où l’enseignant est encore extrêmement respecte, comme porteur du flambeau de la connaissance et de l’éducation, mais je vis dans un autre monde, où l’enseignant a perdu tout son prestige, et sans prestige, comment influencer la jeunesse. comment lui inculquer tout ce qu’il y a de beau dans la dignité et l’éthique? Heureusement qu’il y a des gens de bonne volonté, que leur petit nombre ne décourage pas, et qui font de leur mieux pour passer le flambeau, non seulement de la connaissance, mais de l’éducation dans ce qu’elle comporte de plus noble et de plus pur.
Cordialement
Merci et bravo pour cet exposé sur le retour à la morale. Je suis pour ce retour, les commentaires sont favorables. Pourquoi Mr Toussaint n’enverriez-vous pas votre commentaire au ministre de l’éducation nationale ! J’ai eu moi aussi des cours de morale tous les matins ; nous commencions par une histoire et nous devions trouver la morale. J’attendais cela avec impatience et ça réjouissait tous les élèves ! Commencer la journée avec une leçon de morale nous permettait de mettre en pratique la leçon et d’initier une journée en douceur ! merci encore !
Un monde sans aucune valeur morale est un monde sans grande importance. Il est temps a présent de repartir vers ce qui était jadis les clés de l’Éducation et du savoir être. Pour ce faire, la morale doit non seulement être remise à l’école mais doit être aussi enseignée dans les administrations, les entreprises, dans les familles… Cela constituera toute une reconstitution de nos civilisations qui ne cessent de se dégrader à la vue de tous. En prenant le passé comme référence, il est fréquent de rencontrer ces exclamations dans nos entourages: » dans le passé c’était meilleur mais aujourd’hui… » . A quand le retour aux anciennes connaissances comme la morale, qui je pense porte mieux les fruits d’une éducation digne et responsable.
Cordialement.
Je suis tombé à la télé sur une pub pour du gel où des adolescents cambriolent une salle des coffres avec leurs cheveux…Tant que pour la jeunesse les héros seront Mesrine, François Besse, Spaggiari, Tony Montana (le Scarface de 1983 est un film excellent en V.O mais aurait dû être carrément interdit au moins de 25 ans, du moins n’aurait-il jamais dû être doublé en français…ce film par exemple a fait trop de mal…) ;
Tant qu’ils se croiront être chacun Bruce Lee et laisseront libre cour à des fantasmes qu’ils n’assument même pas ; tant qu’ils aspireront à avoir le pseudo-courage de la violence et de la gruge avant même d’avoir le courage d’aimer, nous aurons un gros problème…
Je suis surpris de la position « politique » d’un rose-croix sur ce sujet.
La préservation du potentiel spirituel pendant l’enfance devant porter la personnalité jusqu’à l’autonomie consciente et aux choix moraux est certainement une des tâches les plus difficiles de l’éducation actuelle.
Mais demander à la société d’assumer aujourd’hui cette fonction ouvre un risque fasciste en Europe de l’ouest. Car peu de professeurs ou autres « maîtres » sont porteurs d’une réalité morale vivante respectueuse de l’individuation qui caractérise nos temps, condition nécessaire à l’émanation au cœur de nos enfants d’un désir de perfection de sa propre nature engageant à terme la réalisation vertueuse des principes dans la vie.
Mais je dois admettre que je ne sais pas encore intérieurement aborder la transposition des expériences communautaires et les avancées faites certainement au sein de votre ordre ou dans d’autres et renouveler les approches classiques ou corriger les positions actuelles dans le monde.
Que de vérité et que de bonnes suggestions. J’espère que beaucoup de lecteurs en prendront conscience et commenceront à agir en conséquence, chacun chez soi. Ceci ne concerne pas uniquement la France mais également beaucoup de pays de la Communauté Européenne et est en expansion à l’échelle mondiale, donc là où l’éducation « libre », le désintérêt ou le manque d’éducation est de vigueur. Effectivement, nous constatons un monde de plus en plus socialement à la dérive, agressif, stressé et malade.
Malheureusement il est un fait que l’on observe chez les enfants et les adolescents un manque quasi-total de moralité. Depuis beaucoup d’années je constate avec tristesse l’absence des vertus et des qualités qui sont nécessaires pour une vie citoyenne. Ces vertus sont malheureusement remplacées par l’égoïsme, l’égocentrisme, le matérialisme, la malveillance et la brutalité, indéniablement présents dans les écoles, dans la vie publique et privée, oui dans quasi chaque interaction personnelle.
La morale et la vertu n’ont rien de « passé », ni de vieux-jeux, ou de démodé contrairement à ce que maints parents, enseignants et même psychologues (eh oui chers confrères) ont suscité ces dernières années. Au contraire, elles contribuent à une vie meilleure, au développement de chaque être humain et de la société. Il est grand temps de les réinstaurer.
C’est aux parents, mais aussi aux enseignants, voire même à la politique et au législateur, d’assumer cette tâche.
Cordialement.
A la lecture de votre avis très pertinent, en ce qui concerne la morale, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’à moins qu’on soit amoral ou immoral, il est difficile de comprendre qu’un être sensible comme un humain puisse s’insurger contre l’idée d’inclure des leçons de morale à un jeune écolier, élève ou étudiant. A tout âge, je pense qu’on a besoin de leçons de morale.
A moins qu’on soit un homme de chair et d’intellect uniquement et ne pas sentir que l’être humain possède une dimension psychologique qui a besoin d’être nourrie en préceptes moraux par un compétent précepteur, sinon on ne peut pas sous-estimer les bienfaits que procure les principes moraux, exprimés sous forme de contes, de proverbes, de maximes, de scénettes, de paraboles, etc.
C’est une atteinte à la dignité de l’enfant que de le priver de la joie et du bonheur de pouvoir triompher sur le vice et combler ses défauts avec l’aide des préceptes moraux acquis au foyer, à l’école ou à l’entourage encore imprégné d’une bonne morale.
La voie de la sagesse aurait-elle perdu son temps si cher à envelopper les leçons de morale dans des maximes, de contes, de proverbes, etc. pour un si insensé objectif insignifiant ? Non, sans doute.
Même à un esprit purement intellectuel, nous pouvons lui avouer que les préceptes moraux touchent aussi bien le cœur que l’intellect, et l’humain n’est-il pas un être de cœur ?
Nous savons qu’au cours du temps le cours de morale a été une occasion pour quelques idéologues de conscientiser ou d’endoctriner les esprits dociles. Ils abusaient alors de leur statut d’éducateur et profitaient de l’innocence juvénile et du manque de vigilance de l’Inspection de l’Education.
Nous avons été tous des jeunes, nous remplissions des cahiers avec des maximes, des proverbes et des chants d’amour, pour l’amour des jouvenceaux et celui de la poésie proverbiale, et surtout l’assurance dans la vie, la confiance en soi que nous procuraient les contes et les maximes. Est-ce une si petite chose ?
De la même façon que le cours de morale nous intéressait, également, celui du chant, de la musique et du dessin, de même ces leçons intéressent sûrement nos enfants et petits-enfants. Nous n’avons aucune raison, du moins humaniste, de les priver de cette joie que nous éprouvions lorsque nous les apprenions.
À ‘’chaud’’ il est indispensable d’éduquer nos enfants, sinon avec une ‘’morale’’, du moins avec une base de ‘’bon sens’’ vis-à-vis d’eux-mêmes, de leurs parents et par extension, de la société.
En y regardant d’un peu plus près, sérieusement. Comme le font très certainement les gens en charge dudit problème de la façon la meilleure pour moraliser nos chérubins adorés, il me vient une idée selon laquelle ce serait plutôt aux parents d’être éduqués sur ce plan-là !
En effet, la cellule familiale n’est plus ce qu’elle était et en fait, nous nous donnons le ‘’bâton’’ pour mieux nous faire battre : lire Platon, philosophe Grec du 4ème siècle avant J.C, sur le « début de la tyrannie »
Après une très longue absence de morale dans l’éducation nationale, et une bien timide apparition ces dernières années, la réaction ne s’est pas fait attendre : « Aux professeurs d’enseigner et aux parents d’éduquer ! » Cercle sans fin et sans issue, à moins que, par une prise de conscience collective, la situation change et alors, nous verrons, je le souhaite, des futures générations éduquées et instruites selon des critères universellement reconnus, entre autres, celui de l’exemplarité parentale.
Tellement à dire sur ce sujet…
Aujourd’hui, un simple regard jeté sur le comportement de la jeunesse suffit à déceler qu’elle a perdu bon nombre de repères. Cette jeunesse est désormais plus orientée vers un comportement plus matérialiste et plus individualiste, foulant au pied toutes les valeurs altruistes et humanistes forgées par nos prédécesseurs à travers des siècles de civilisation. L’école devrait être un cadre privilégié où la morale dispensée de façon pratique aux enfants permettra de changer de façon significative le comportement de nos jeunes générations.
Un souvenir d’enfance :la première leçon de chaque jour était la leçon de morale. Nous écoutions toutes les bras croisés la maîtresse dire et commenter la leçon de morale. Parfois nous suivions avec elle sur un livre sa lecture et regardions l’image.
Ensuite les élèves pouvaient prendre la parole.
Nous étions toutes très heureuses de la leçon de morale.
Dans une école primaire publique, une leçon de morale a été possible, est possible, sera possible.
Morale = éducation = philosophie. Donnons à la jeunesse les clefs de la morale. Analyser et critiquer l’ actualité, dans les écrits et médias. Être citoyen et démocrate, entrainent une connaissance et une maitrise de la vie civile.
Il est évident que les leçons de morale que certains ont connues à l’école doivent être réinstituées de nos jours.
L’évolution se fait aussi par un maintien strict des valeurs comportementales et morales qui doivent toujours figurer au programme dans nos écoles.
Félix
Les parents devraient accorder davantage d’importance à l’éthique pour éduquer leurs enfants à devenir vertueux. L’école peut les aider dans cette démarche. Vu le nombre d’ affaires en cours de règlement, certains de nos dirigeants et décideurs manquent de vertus, ne suivent pas du tout l’éthique et la morale. Ne dit-on pas : » l’exemple vient d’en haut »?
Oui aux leçons de morale à l’école. Mais aussi en dehors de ce cadre que les adultes donnent simplement l’exemple par leur façon de s’exprimer et d’agir au quotidien. S’il vous plait faites le. Merci.