À propos de l’unité

Le chiffre 1

Sur un plan numérique et arithmétique, l’unité correspond au chiffre 1, lequel désigne le fait d’être en présence d’une seule personne, d’un seul animal, d’un seul objet, d’une seule chose. Au-delà de ce chiffre, ceux qui suivent peuvent être décomposés en additions de 1 : 2 = 1 + 1 ; 3 = 1 + 1 + 1 ; 4 = 1 + 1 + 1 + 1 ; etc. Ce chiffre est aussi le seul à ne pas changer le résultat d’une multiplication (2 × 1 = 2 ; 3 × 1 = 3 ; 4 × 1 = 4 ; etc.) ou d’une division (2 : 1 = 2 ; 3 : 1 = 3 ; 4 : 1 = 4 ; etc.). De même, excepté 0, il est le seul qui, multiplié par lui-même, reste ce qu’il est (1 × 1 = 1). Par ailleurs, dans le monde de multiplicité où nous vivons, tout ce qui existe sur le plan matériel peut être ramené quantitativement à un multiple de 1 (1 × X).

La Monade

Sur le plan mystique, l’unité se rapporte à Dieu, c’est-à-dire à la Cause unique qui est à l’origine de l’univers et de tout ce qu’il contient en termes de manifestations naturelles. D’un point de vue arithmosophique, le nombre 1 (et non pas le chiffre 1) désigne la Monade, que les Pythagoriciens aimaient décliner à travers la Décade : 1 + 2 + 3 + 4 = 10 = 1 + 0 = 1. Ils pensaient également que tout ce qui existe est issu de l’Unité divine et y retournera lorsque l’Évolution cosmique aura atteint son summum bonum… dans 1 × x milliards d’années. De même, les Martinistes postulent que la Création et les êtres qui la peuplent réintégreront le Centre divin d’où tout a émané au commencement des temps. En termes ésotériques, on parle de «Réintégration divine».

Le cercle et son centre

En géométrie ésotérique, l’unité correspond au point, lequel, en se dupliquant, se prolonge et donne naissance à ces figures traditionnelles que sont la croix, le triangle, le carré et le cercle, associés respectivement aux nombres 2, 3, 4 et 9. Limité à lui-même, le point le plus singulier est celui  qui matérialise le centre d’un cercle. Comme chacun sait, c’est l’extension de ce point central vers la périphérie qui constitue le rayon à partir duquel on peut calculer la circonférence et la surface du cercle concerné. En outre, il est intéressant de noter qu’un cercle avec un point au centre symbolise aussi bien la cellule, monde de l’infiniment petit, que l’univers, monde de l’infiniment grand.

L’unité dans la diversité

Mais le mot «unité» recouvre une notion qui transcende l’arithmétique, l’arithmosophie et la géométrie ésotérique. Il désigne en effet l’aptitude des êtres humains à faire abstraction de leurs différences et même de leurs divergences, afin de privilégier ce qu’ils ont en commun. Cela suppose pour chacun de faire preuve de bonne volonté, de tolérance et d’ouverture d’esprit. Bien que suivant des religions différentes, bien que n’ayant pas nécessairement les mêmes idées politiques, bien que de nationalités, d’ethnies et de cultures diverses, bien qu’évoluant dans des milieux sociaux que l’on a tendance à opposer, les humains doivent apprendre à entretenir des relations harmonieuses et fraternelles. «Unité dans la diversité» : telle devrait être leur devise. Telle est celle des Rose-Croix.

De l’unité à l’union

La notion d’unité fait penser à celle d’union, qui consiste à s’unir pour une même cause ou pour mener à bien un même projet. Lorsque cette cause ou ce projet est positif, constructif et noble, l’union des dons, des aptitudes, des talents, des connaissances, des savoirs, des savoir-faire, etc., produit alors des résultats tout aussi positifs, constructifs et nobles. Comme beaucoup, j’espère que le jour viendra où les nations et les humains s’uniront pour faire triompher des valeurs aussi universelles que la fraternité et la paix, sans oublier la spiritualité, dans son approche la plus élevée.

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Cet article a 14 commentaires

  1. Marie-Line

    L’unité c’est aussi et surtout
    être en accord et/ou en harmonie avec soi-même.
    Sincèrement
    Marie-Line

  2. ROBIN

    Je ne pense pas que les individus naissent nationaliste ; ce sont les gens qui les éduquent, qui en font ce qu’ils deviennent. Les dirigeants sérieux, s’il y en a,
    devraient porter toute leur attention sur les nuisances que provoquent les divers gourous, qu’ils soient politiques, religieux, ou dans les médias ; ces gens-là sont devenus un fléau pour la population. Il suffit pour s’en convaincre de regarder certains jeux télévisés populaires, et de mesurer l’absence catastrophique de culture générale.

  3. Goodman

    L’Homme n’est autorisé qu’à avoir une seule Loi, celle de Dieu et de tous les Hommes, qui est le Bien. Si nous parvenons à comprendre que nous sommes liés nécessairement les uns aux autres de par notre origine, notre vie et notre destinée, nous cesserons de nous faire mal, mais nous nous unirons dans tout ce qui est porteur d’harmonie, de paix et d’amour. C’est notre unique voie, et ne pas la suivre, c’est forcément aller en sens contraire, sans peut-être le savoir ! Pensons-y tout simplement !

  4. Emerst

    Tous pour un, un pour tous

  5. Anne-Marie K

    J’ai beaucoup aimé votre texte et les réactions sont profondes et belles.
    L’union du moi et du Soi, l’union individuelle et collective, l’union entre l’humanité et tous les plans de la Création impliquent le travail de notre conscience, de notre cœur et de notre intelligence, pour arriver à la grande harmonie spirituelle et fusionner avec l’Unité divine.
    Cordialement

  6. Lermite

    Une lecture exaltante ! Ce texte nous fait voyager depuis le ‘‘Au commencement Dieu géométrisa’’, jusqu’à ce bel espoir d’unité qu’est la fraternité humaine.

  7. Maguy

    L’Unité, c’est bien sûr, l’union des êtres humains, l’union des peuples… mais la première idée qui m’est venue, c’est faire l’Unité en soi, c’est-à-dire, réaliser l’union du cœur et de la tête, l’union de l’intelligence du cœur et de l’intelligence dite intellectuelle. N’est-ce-pas le premier chemin indispensable pour atteindre l’avenue de l’Unité des hommes et des femmes ? Faire qu’à travers nos paroles et nos actes comme de nos pensées, il n’y ait qu’une seule musique, celle composée par notre cœur et notre tête !

  8. Isora

    …et se rappeler ainsi la clé du système numéral de PAPUS, en découvrant les chemins de l’absolu. Cordialement.

  9. Angélique

    Souhaitons que ce message soit lu et compris par un grand nombre ! Quand nous sommes conscients que nous sommes un fractal de cette Unité divine, nous ne pouvons qu’œuvrer pour créer l’harmonie en soi et avec les autres fractals afin de retrouver l’Unité initiale, le retour à la source. La Vie, ce souffle qui nous anime, issue de la Source divine, nous ramène à cette conscience, à condition de faire l’expérience du fractionnement et de la dualité.

    Bien souvent, l’humain prend cette dualité comme un combat, comme des opposés qui se font la compétition, comme un déchirement, une souffrance en soi. Pourtant, celui qui comprend que ces deux pôles en nous sont indissociables car ils forment un tout, un tiers qui a besoin de l’un et de l’autre pour exister ; que toute opposition en dehors de nous n’est que le reflet du miroir, que nous ne désirons pas toujours voir, ni accepter comme faisant partie d’un tout plus large que nous-mêmes. Certains préfèrent briser le miroir, d’autres lui tournent le dos et nous ne pouvons qu’espérer que de plus en plus d’humains oseront faire face et accepter ce qui est à voir réellement, afin d’y découvrir ces lois universelles qui nous relient tous, entre nous et avec l’Unité divine.

    Quel que soit notre niveau d’évolution, de conscience, d’expérience, souvenons-nous ou imaginons-nous un instant baignant dans cette lumière divine, ou rappelons-nous un évènement, un instant de grâce vécu sans s’y attendre ; cet instant inoubliable de ‘communion’, enveloppés de douceur et de joie. Ce sentiment nous rapproche sans nul doute de cette ‘Unité’ et nous pouvons nous le rappeler à chaque moment, surtout quand d’autres cherchent la compétition et la séparation. Ces souvenirs nous aident à ranimer ces moments d’union avec le Divin et nous rappellent que nous soyons loin ou proche du centre du cercle, nous sommes toujours sur un rayon qui nous relie au point central à l’Unité divine.

    Si nous sommes tous issus de la même source, alors pourquoi se battre avec nos semblables ? C’est comme si on se fait un combat à soi soi-même, ce qui a mes yeux n’a pas de sens. Alors, mettons notre énergie au quotidien à se créer le réflexe de se rapprocher de l’unité, de Dieu et je pense que par nature l’altruisme nous ramènera vers un comportement fraternel, motivant le partage et la joie d’œuvrer pour une cause noble, tous ensemble.

  10. esther melèdje

    Le nombre 1 est celui d’où viennent tous les autres nombres. Il est le début de la spirale de la vie et de l’univers qui va en s’étendant. Il est le point de départ vers l’infini… Dans les récits bibliques, il était Adam, le premier homme, le géniteur de l’humanité… Pendant l’époque du polythéisme, le Dieu Thot Hermès l’avait comme table d’émeraude et disait à son sujet : « Ce qui est en bas est comme ce qui est est en haut ».
    Mais, c’est vrai, une plus grande force émane de l’unité issue de l’union, ou devrais-je dire de la ‘ré-union’, de la partie manquante du 1 qui est un autre 1 venant combler le vide pour former l’unité parfaite…

  11. Jean-Guy

    L’unité consiste à faire « corps tous ensemble ». Autrement dit, chacun doit prendre conscience que malgré les différences apparentes, chaque être humain a sa place et contribue à l’ensemble. Comme le veut l’adage, « le tout (pourrions-nous dire ici, l’unité) est plus grand que la somme de ses parties »

    Ce qu’il manque à l’humanité, c’est une direction, un idéal commun, qui l’amènerait à coopérer véritablement. De cette manière, elle serait à même de découvrir que les différences ne sont finalement que des sortes d’engrenages. Ces derniers, grands ou petits, lorsqu’ils sont seuls et repliés sur eux-mêmes, tournent dans le vide et ne servent à rien. Mais lorsque ces engrenages esseulés sont mis en commun et qu’ils sont capables de s’ajuster les uns aux autres, ils génèrent alors une énergie phénoménale et concourent à l’unité d’un ensemble.

    Sur un plan philosophique comme mystique, il importe donc de rechercher la manière la plus judicieuse de faire coïncider nos différences. Nous sommes tous uniques : il est donc normal que tous les autres soient différents ! Aussi, et comme le fait la philosophie rosicrucienne, plutôt que de chercher sans cesse ce qui nous divise, cherchons ce qui nous (r)assemble. Or, qu’est-ce qui nous (r)assemble ? Nous avons tous, les deux pieds sur la même planète, nous cherchons tous à vivre en paix et heureux, et chaque être est doté d’une âme. C’est pourquoi, l’ écologie, l’humanisme et la spiritualité constituent trois grandes voies fondamentales vers cette unité d’une beauté sans égale : le bonheur.

  12. Le Griot Inconnu

    Au nom de l’unité, construisons ensemble une Terre de paix et d’harmonie. …Bâtissons ensemble un avenir meilleur pour tous, dans l’amour et la tolérance. Souvenons-nous toujours que nous procédons d’une même et unique source : Mettons-nous au service du Bien, du Beau et du Bon. Evitons tout ce qui nous divise (religion, courant politique, ethnie, couleur de peau, rang social, etc.) et privilégions l’amour et la compréhension…

    Au nom de l’Unité, vivons ensemble et soyons les vecteurs de paix pour notre humanité souffrante !

  13. Antoine Achard

    Le chemin menant vers l’unité entre les individus et les peuples dépend de notre tendance propre non seulement à désirer l’unité mais à entreprendre les actions nécessaires pour laisser cette unité se manifester. En parvenant, petit à petit, à faire que le moi et le Soi travaillent de concert, nous pouvons supposer que cette tendance vers l’unité intérieure et personnelle sera projetée sur nos relations avec les autres.

  14. Pax Vobiscum

    Lorsque nous aurons vraiment compris que nous sommes «un», nous serons en mesure de remettre en question certaines croyances religieuses qui pérennisent un conflit entre deux peuples qui, autrement, auraient dû être les meilleurs frères au monde. En effet, le conflit israélo-palestinien s’articule autour de la «Terre Sainte» que les Juifs et les Arabes se disputent en se fondant sur leurs religions respectives. Cette Terre que Dieu a mise à leur disposition pour vivre ensemble dans l’amour et la fraternité est devenue un terrain de violence et de haine par la magie de la religion…

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