Le concept de Dieu
Qu’on admette ou non l’existence de Dieu, le concept qui Lui est associé est l’un des plus anciens au monde. En fait, il remonte à l’origine de l’humanité et a marqué l’histoire de tous les peuples. De tout temps, certains ont cru en Lui, d’autres non. Des œuvres humanitaires ont été menées en Son nom, mais aussi des guerres. Des édifices de toute beauté ont été créés à Sa gloire, avant d’être détruits parfois par des incroyants ou des croyants d’un autre bord. Nombre de livres dits sacrés, mais aussi de pamphlets, Lui ont été consacrés. La foi en Lui a inspiré une multitude d’œuvres d’art, que ce soit dans le domaine de la sculpture, de la peinture ou de la musique. Et qui ne s’est jamais posé la question de savoir s’Il existe ou non ?
La croyance en Dieu
Pendant des siècles, pour ne pas dire des millénaires, Dieu a été la propriété“ presque exclusive des religions, à tel point qu’il était quasiment inconcevable que l’on puisse croire en Lui en dehors d’une religion. Pourtant, comme l’a dit Albert Einstein, « Dieu n’a pas de religion », en ce sens que non seulement Il n’appartient à aucune d’entre elles à l’exclusion des autres, mais également que tout individu peut avoir la foi sans en suivre une. À cela s’ajoute le fait qu’une rivalité s’est créée progressivement entre elles, chacune revendiquant le monopole de la Foi et de la Vérité, d’où les « guerres de Religion ». Pourtant, toutes ont puisé à un tronc commun.
L’intégrisme et le fanatisme
Avec le temps, et sous l’effet des métissages socioculturels et religieux, les fidèles de religions différentes ont appris à mieux se connaître et à se respecter davantage, de sorte qu’une certaine tolérance s’est créée entre elles, au point qu’il existe de nos jours un dialogue interreligieux. Malheureusement, et comme chacun sait, elles ne sont pas exemptes d’intégristes et de fanatiques qui, bien que minoritaires, entretiennent le doute, la confusion, la peur et la haine. Par ailleurs, de moins en moins de personnes croient en leurs dogmes, notamment en Occident, et plus particulièrement chez les jeunes générations.
Religiosité et spiritualité
La grande majorité de ceux qui suivent une religion y ont été amenés par leurs parents alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Cela veut dire que la plupart d’entre eux n’ont pas vraiment choisi d’être croyants ni de suivre tel ou tel credo. Or, dans un domaine aussi important, l’idéal est de faire soi-même ce choix, ce qui suppose d’avoir atteint un certain âge et une certaine maturité. Ce faisant, on sait en son âme et conscience pourquoi on suit telle religion plutôt que telle autre, ou pourquoi on n’en suit pas. On peut même choisir de vivre sa foi en dehors de toute religion ou en rejoignant un mouvement philosophique comme l’Ordre de la Rose-Croix, qui compte parmi ses membres des Juifs, des Chrétiens, des Musulmans, des Bouddhistes, etc., mais également et surtout des personnes qui ne suivent aucun credo religieux. En cela, il ne faut pas confondre religiosité et spiritualité.
L’approche rosicrucienne de Dieu
La question qui se pose est naturellement de savoir s’il faut croire ou non en Dieu. De toute évidence, il appartient à chacun de se positionner dans ce domaine, d’autant que tout dépend de ce que l’on entend par Dieu. Si les Rose-Croix admettent son existence, ils ne voient pas en Lui celui des religions, à savoir un Surhomme qui, depuis les cieux, gouvernerait la nature et les êtres humains, décidant de leur destin, y compris du moment de leur mort. D’un point de vue rosicrucien, Il s’apparente à l’Intelligence, la Conscience, l’Énergie, la Force (peu importe le terme) qui, non seulement est à l’origine de toute la Création, mais également qui se manifeste continuellement dans l’univers, la nature et l’homme lui-même au moyen de lois impersonnelles. L’un des buts de l’A.M.O.R.C. est d’enseigner comment vivre en harmonie avec ces lois, condition première pour être heureux sur cette Terre.
Cet article a 30 commentaires
Bonjour, comme vous le suggérez dans cet article, Dieu ne peut être l’apanage d’aucune religion, et il est dommage de constater que des guerres interreligieuses sont encore menées au nom d’une Vérité dont personne ne détient véritablement la clé.
Il est également vrai que de plus en plus de responsables religieux sont enclins aux échanges philosophiques, faisant fi des divergences qui les opposent, et ce ne peut être qu’une bonne chose. Ce faisant, nous verrons peut-être un jour la disparition de tous ces dogmes qui enchaînent et limitent la pensée, et observerons l’émergence d’une foi profondément spirituelle et non-religieuse.
Quoi qu’il en soit, il est certain que Dieu n’a jamais eu besoin des religions pour animer la création ou nourrir le cœur des hommes. Aussi, je suis convaincu que lorsque l’humanité dans son ensemble sera suffisamment évoluée, elle rétablira consciemment ce lien qui l’unit à toute chose et ne ressentira plus le besoin d’avoir la religion comme intercesseur.
Il est important à chaque fois que l’on parle de Dieu de ne pas le considérer comme un être anthropomorphique mais plutôt comme l’énergie positive qui imprègne et anime toute l’existence et qui mérite d’être exprimée à travers notre agissement.
Dieu est un concept que l’Homme pousse sans cesse devant lui. Plus il évolue, plus la notion de Dieu évolue. Ainsi est-on passé de la déification des éléments à la compréhension qu’Il est indéfinissable et insaisissable.
Paradoxalement et assez justement, le catéchisme chrétien d’avant Vatican II disait de Dieu qu’Il était « pur Esprit ».
Que ce soit dans les conversations, que ce soit dans les conférences publiques, dans les débats autour d’une table, la question est souvent posé aux intervenants rosicruciens: « Est-ce que vous croyez en Dieu, en Jésus, en Jéhovah ou en Allah. La réponse est presque partout la même. Elle se résume, en « oui, mais chacun est libre de croire ou non comme il l’entend ». « Oui », car l’Ordre de la Rose-Croix, AMORC a une ontologie, c’est-à-dire, « une étude de l’Etre en tant qu’Être ». L’un des points de cette étude définit Dieu comme « Une intelligence universelle qui a conçue, manifesté et animé la Création suivant des lois parfaites immuables « . Le problème se pose de maintenant de définir « l’intelligence universelle ». On voit que chacun, chacune est libre de la comprendre, s’il le peut, selon sa propre intelligence. Dans le premier des trois manifestes rosicruciens parus au début de ce millénaire, Positio Fraternitatis Rosae Crucis,scellé le 20 mars 2001, on lit: « Dieu de tous les hommes, Dieu de toute vie; Dans l’Humanité que nous rêvons: Les médecins sont animés de l’amour de leurs prochains et soignent aussi bien les âmes que les corps », Utopie rosicrucienne, point 7. Il ne fait pas de doute, ceci prouve que les Rose-Croix, croient et en même temps sentent en eux que Dieu n’appartient pas à un homme, à une religion, à un mouvement philosophique quelconques, mais à tous les hommes, à tous les êtres qui peuplent la Terre et l’Univers. On dirait même que ces Rose-Croix s’aperçoivent que leur esprit, leur petite intelligence, peut s’harmoniser et communier avec cet Etre Intelligent, et lui demander d’agir pour un bien individuel ou collectif, et, Il le fera. Ils deviennent alors des spiritualistes qui croient différemment, mais qui prient, chacun comme il l’entend, pour le Bien universel.
Merci pour l’éclairage sur ce sujet car le concept de Dieu est très vaste
Le concept de Dieu est celui qui a fait couler le plus d’encre en remplissant des bibliothèques.
En fait ceux qui ont compris sont ceux qui en parlent le moins.
Comment définir L’indéfinissable ?
Tout est en Dieu et rien ne peut Lui être extérieur, sous peine que Dieu ne soit plus Dieu en tant qu’absolu. Chaque doctrine qui vise à en faire une entité distincte Le limite, et se heurte à l’impossibilité de positionner chaque concept créé par rapport à un autre… Ressentir Dieu en chaque aspect de la Création, et se sentir en Dieu, conduit à voir en chaque homme, comme en chaque composante de la nature, et de l’univers, une expression de Dieu. Rechercher Dieu en soi, conduit à faire grandir un sentiment d’amour et d’harmonie depuis le germe spirituel qui est en chacun jusqu’à percevoir l’unité de la vie quelles que soient ses formes et sans forme. Tant que Dieu sera considéré comme extérieur au manifesté il sera source de conflits et d’hérésies.
Merci . Bien pris .
Dieu, et ce monde spirituel autour de nous dont nous devons être conscients; De cette vraie valeur de la spiritualité qui nous signale qu’il existe quelque chose et quelqu’un au-delà de ce monde physique avec qui nous avons besoin d’être réconciliés en premier. Ce qui compte aussi c’est le moment sublime de cette union, de cette ascension vers le divin, lorsque tous rassemblés nos formons qu’un seul cœur et un seul amour pour se tourner vers le Céleste pour ainsi communier en toute pureté et parfaite dignité. Cordialement.
Dieu est Amour donc, il suffit de trouver l’amour pour trouver Dieu
Bonsoir, je pense qu’il y’ a en fait plusieurs dieux tout du moins deux. En effet, on peut identifier au moins deux dieux et en faisant court. L’un est situé sur le plan horizontal matériel et rattaché aux religions et a la mythologie comme le Anu mésopotamien, le Râ égyptien, le dieu juif, chrétien, musulman etc etc toujours en faisant court car, il faudrait reprendre le fil de la genèse de l’humanité pour citer tous les noms qu’a pris ce dieu situé sur le plan horizontal. On retrouve a travers la genèse de l’homme et la mythologie un dieu qui juge, courrouce, accorde aux hommes ses bienfaits ou pas comme, l’agriculture, l’astronomie, l’élevage, l’écriture, les mathématique enfin bref, on constate qu’a travers le temps et l’histoire, l’homme est accompagné d’un dieu principal et de différentes divinités qui sont situées sur le plan horizontal et matériel pour l’assister dans son évolution et ou son involution. Maintenant, sur le plan vertical de l’esprit il y’ a une Intelligence suprême, un grand architecte de l’univers, un Créateur qui a été assimilé au dieu horizontal et matériel par un effet volontaire des dieux eux mêmes mais aussi des religions qui ont consciemment dès la nuit des temps donné aux masses une interprétation erronée de Dieu.
Devant les épreuves et les vicissitudes de la vie, on comprend effectivement que certaines personnes deviennent athées. Même le croyant le plus fervent en vient un jour à douter de son existence… Mais que dire de ces intenses expériences mystiques qui parfois nous ramènent brusquement à l’Essentiel. Cet Essentiel qui n’est autre qu’infine subtilité de sa Présence en nous.
Je vous remercie pour ces informations aussi précieuses qui me portent à réfléchir et à méditer davantage sur le concept de Dieu et comprendre mieux.
Si Dieu est un mystère incompréhensible, à quoi bon d’essayer de le connaître ? En fait, il nous permet non seulement de le connaître, mais aussi de nouer une amitié étroite avec lui. Il ne donne sa gloire à personne, ni sa louange aux statues et il restera une mystérieuse trinité. Effectivement Dieu est Esprit et Grandeur, Il est insondable. Il est symbole et pas une illusion. Comme il est aussi de savoir ce que l’on cherche. Nul n’a vu Dieu, mais que Jésus nous l’a révélé. Nous pouvons ressentir son amour et sa présence avec la certitude qu’il nous aime et sauve. Il est un mystère comme dans notre vie de tous ce qui nous arrive au quotidien et là, interviennent les sensibilités et les interprétations. Un mystère est une réalité ou une relation que l’on ne découvre qu’à la mesure de notre engagement. Ainsi la connaissance de DIeu est fondée de notre vie de foi, de notre piété et certainement de notre passage dans l’au-delà. De se dire qu’en réalité l’homme, ce mystère c’est peut-être nous ! aussi. Cordialement.
Une fois de plus, un magnifique article, qui rejoint mes pensées.
En effet, nous avons suivi une religion qui fut imposée par les parents. Or cela devrait être un choix personnel à un âge déterminé, de questionnement de l’être intéressé.
Fraternellement
«Dieu» est-ce un être ? est-ce un tout ? la notion de «Dieu», je voulais dire la définition que nous donnons, me semble t’il est déterminante ,… aussi déterminante que ce que nous pensons de la notion du bien et du mal… dans l’exposé de S.T. Le point de vue rosicrucien me semble très élaboré. Cependant dire que «Dieu est à l’origine de toute chose reste me semble t’il encore ambiguë !». L’expression «être à l’origine» peut vouloir dire deux choses.
– Le zygote est la première cellule issue de la fusion du spermatozoïde et de l’ovule. Le zygote «permettez moi la comparaison» est à l’origine de l’être humain adulte avec ses millions de cellules…
– Sous un grand arbre fruitier nous retrouverons généralement plusieurs petits plants en érection issus des fruits tombés. Le grand arbre, «permettez la comparaison» est à l’origine de ces centaines de plants.
De part ces deux images il faut bien préciser le sens de l’expression «être à l’origine». Dans ces deux exemples on peut percevoir la relation entre «Dieu» et ses «créatures», le type de responsabilité qui en découle… et même avoir une idée de ce que pourrait être la définition du bien et du mal.
Ne sachant pas répondre à la question : « Qui suis-je ? », comment puis-je répondre à la question : : « Qui est Dieu ? »
Cela me renvoie à « Connais-toi, toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. »
La conception rosicrucienne de Dieu, que je trouve très scientifique (Énergie/Force à l’origine de l’univers intervient dans la vie des êtres humains qui intervient dans notre vies dans la mesure du respect que nous accordons à Ses lois), est la seule acceptable pour moi. Autrement, je serais un athée. Justement à cause de cela, je continue à être membre de l’AMORC depuis 1977, et en même temps à fréquenter ma communauté religieuse.
Dans l’une de mes langues maternelles, 1 se dit « YAM » et Dieu aussi se dit « YAM », avec seulement une légère différence dans l’intonation. Cela nous ramène à la notion d’unité de Dieu.
Croire en l’existence de Dieu est une chose, pratiquer une religion parce que l’on croit en lui en est une autre. Lorsque les personnes vont individuellement ou en groupe pour prier, leurs démarches dans leurs lieux représentatifs de la religion qu’elles pratiquent ont pour but de communier avec Dieu ou le nom qui lui est donné. Cela signifie selon ma compréhension que la synagogue, l’église ou la mosquée est le point focal de cette rencontre avec Dieu. Étant donné qu’il n’est pas un Être anthropomorphique, cela nous ramène au propos du Grand Maître et la thèse de Einstein qui disent approximativement que Dieu se trouve partout sauf dans les principes d’une religion.
La vision rosicrucienne de Dieu me semble bien panthéiste.
Déjà en observant et étudiant la Création dans son microcosme et dans son macrocosme, ainsi que les lois universelles, on ne peut avoir de doute qu’il s’agit d’une Grande Œuvre, une œuvre d’ailleurs parfaitement conçue et organisée et qui forcément prend sa source dans la haute conscience inconcevable d’un Créateur.
De rien ne peut résulter quelque chose,
chaque effet a sa cause,
et où se termine la dernière cause ? Auprès de l’Intelligence et de l’Amour universel et divin, le Grand Architecte,
Celui qu’on appelle Dieu, l’Être suprême, aux noms multiples :
Éternel Émanant, Un et Tout, si loin, si proche
Dans chaque conscience, dans chaque cœur,
Il a donné Son Cœur
et Il attend qu’on lui offre en toute liberté son cœur…
Cordialement
Je crois que cette idée de Dieu transcrit l’interrogation de l’homme à savoir s’il existe quelque chose de plus grand que lui. Eh bien, il me semble que si je perdais cette idée d’un plus Grand que moi la vie n’aurait plus de sens autre que la satisfaction des besoins de mon égo et, de ce fait, ne vaudrait même plus la peine d’être vécue tant la vacuité de ma petite conscience m’apparaîtrait monstrueuse. Le fait pour moi de n’appartenir à aucune religion particulière me permet de pratiquer une partie de la spiritualité reliée à toutes.
Je crois en l’Être. Malheureusement, je crois aussi que parce que l’homme voit la divinité en dehors de lui, il semble pertinent de dire à la suite de Nietzsche (et uniquement dans ce sens) que Dieu est « mort ». Je crois que cette Essence, cette Énergie divine est véritablement vivante car Elle préside à son propre déploiement à travers tout le Vivant, partout dans le Cosmos. Tout ce Vivant, s’exprimant dans les êtres relatifs, ayant ou non la conscience de soi, n’est-il pas ce Dieu-en-action, n’est-il pas cette deuxième Personne de la Trinité de l’Être expérimentant la Création? Hérétique, trop hérétique peut-être… En lisant certaines épîtres de Paul, comment ne pas sentir, 1900 ans après, le puissant souffle de l’Être qui l’a poussé à écrire ces textes survoltants. Comment, après l’expérience extatique de Muhammad, ne pas sentir la proximité de cet Être (Sourate Qaf (50, 16). Comment ne pas désirer ardemment cette proximité ou, plus intensément encore, la naissance en nous de Son énergie nouvelle, gage d’une éventuelle transformation nous faisant sortir du néant de la vie matérialiste.
Peut-être faut-il que l’homme attende la maturité, le moment propice où dans sa vie incarnée il aura souffert assez dans les ténèbres de son égotisme matérialiste, pour que la pensée d’un plus Grand que lui effleure sa conscience. Parfois (ou souvent) cette étape ne se produit pas. Les grands poètes et explorateurs de la psyché ont constaté cet état de fait de la conscience et nous l’ont transmis. Dante, dès les premiers vers de la Comedia l’a dit avec tant de justesse: « Parvenu au milieu du chemin de notre vie, je m’enfonçai dans une forêt obscure, m’étant détourné du droit chemin ». C.G. Jung, tout au long de ses recherches sur la conscience, a souligné le même fait, nous disant que la vaste majorité des cas d’éveil à une conscience supérieure de la psyché se produisait lorsque l’homme était confronté par une interrogation sur son propre être. Les auteurs antiques l’avaient noté depuis longtemps, la plupart ayant été initiés aux Mystères. Sans nier le monothéisme exprimé à travers plusieurs religions, qu’elles soient de souche abrahamique ou non (il y en a d’autres) je constate qu’elles ont cette fâcheuse tendance à vouloir situer l’Être uniquement en-dehors de l’homme ou du Cosmos, le rendant, par le fait même « mort » pour nous. Or, si nous ne sommes pas, tous sans exception, ce Fils de « l’Homme-qui-est-dans-le-Ciel » (Jean 3:13) qui sommes-nous, où montons-nous et d’où sommes-nous descendu? Je crois qu’une forme de panthéisme mystique, nous rapprochant de notre vraie nature divine, est une voie où il sera possible de « toucher » au divin, au divin en nous par la spiritualité mais aussi au divin dans la Nature par le biais d’une pensée scientifique Le voyant à l’oeuvre à travers Ses lois de l’univers.
Pardonnez ce commentaire un peu long mais votre sujet était divinement intéressant !
Quand je pense à Dieu, quand je médite sur Dieu, je n’ai toujours qu’une seule pensée en tête. C’est le titre du livre d’Eckartshausen : « Dieu est l’amour le plus pur : ma prière, ma contemplation »…
Effectivement chacun a sa manière de concevoir Dieu ; les uns diront ‘Nul ne nie Dieu s’il n’a intérêt à ce qu’il n’existe pas’ ; d’autres ‘Tenez votre âme en état de désirer toujours qu’il y ait un Dieu et vous n’en douterez jamais.’ Plaise à Dieu que non seulement notre âme n’ait jamais de raisons de douter de Lui, mais qu’elle s’élève par la prière jusqu’à son Trône ! Aussi est-il permis de conclure que l’existence de Dieu apparaît comme la vérité la mieux établie, tant par l’ensemble des preuves apportées par la raison, que par la faiblesse des objections des adversaires. Et que si tous les peuples ont admis une divinité, c’est que cette croyance leur a été imposée par leur raison, de sorte que le consentement universel, sans être à proprement parler un nouvel argument, vient corroborer fortement la valeur des preuves et constitue une démonstration indirecte de l’existence de Dieu. En critique, la preuve des causes finales démontre l’existence d’un être intelligent, mais non d’un Dieu infini, nécessaire et créateur. Il y a en effet dans le monde des imperfections. Or toute œuvre imparfaite et finie ne suppose pas nécessairement un être parfait et infini. De plus la raison ne peut pas prouver que celui qui a organisé est le même que celui qui a créé. L’argument des causes finales ne doit pas être présenté isolément et en dehors des autres preuves.Les Rose-Croix respectent et étudient les lois par lesquelles Dieu se manifeste à travers le monde. Respectueusement.
Le Dieu unique est un concept des religions du livre ( juif,chrétien,musulman). Les autres pensées religieuses sont polythéistes, excepté le bouddhisme qui prône une autre voie basée sur l’existence de la souffrance et le travail à faire sur soi-même.
Il est intéressant de noter qu’en matière de religion et de croyance, l’humanité, ou plutôt la nouvelle humanité, est en train de franchir un pas décisif, en ce sens qu’elle tend à accepter l’émergence d’une conception individuelle de Dieu et de l’âme. Il s’agit d’un progrès indéniable puisque cette tendance croissante invite au questionnement, à la réflexion et à l’échange, donc à la tolérance. Ce faisant, elle déstabilise la crédulité au profit du sens critique, de l’indépendance et de la pensée libre, facultés fondamentales qui insufflent au désir de connaissance l’esprit d’une véritable quête spirituelle.
Or, une fois sorti du sentier battu des vérités toutes faites, escorté par ses seules aspirations intérieures et muni de son propre concept de la déité, il peut paraître laborieux et périlleux à tout chercheur, de s’orienter vers la lumière d’un Dieu prétendument inintelligible, inconnaissable, indéfinissable et inconcevable. Pour combler ce vide abyssal apparent, et ne pas s’égarer dans les méandres d’un labyrinthe à l’issue introuvable, le chercheur devra prendre pleinement conscience de l’âme vivante qui sommeille en lui en tant qu’émanation pure et parfaite de l’Âme universelle, elle-même Fille de Dieu.
Par cet acte de foi, il scellera son engagement sur la voie spirituelle, éveillera le lien originel qui l’unit à son Créateur et trouvera, dans l’étude des lois cosmiques, l’intuition et la méditation, l’inspiration nécessaire pour être guidé dans son périple. Désormais éclairé par sa nature divine, le pèlerin sera enclin à aborder la vie sous un angle mystique, autrement dit à l’expérimenter dans chacune de ses pensées, de ses paroles et de ses actions, sous l’égide des lois naturelles, universelles et spirituelles qui régissent l’univers et la Création. Sa soif d’absolu, son éthique fraternelle et ses idéaux humanistes stimuleront les facultés de son âme pour atteindre graduellement à la Sagesse et à la Perfection divines. A ce stade, l’adepte réalisera qu’il a transcendé son âme pour la façonner à l’image du maître intérieur qu’il cherchait à l’extérieur de lui-même. Par l’alchimie spirituelle ainsi accomplie, il incarne dès lors, en toute conscience, la Vie, la Lumière et l’Amour de son Créateur, état qui fait de lui un être physiquement, psychiquement et spirituellement illuminé.
Sans cette Illumination, l’Âme universelle, qui imprègne de son essence tout l’univers et toute la Création, baignerait probablement éternellement dans Sa Pureté et Sa Béatitude originelles, état qu’Elle ne peut entacher, et resterait, selon cette hypothèse, dans l’incapacité de faire l’expérience de la perfection de sa propre nature. La fusion de l’Âme universelle avec un être terrestre réalisé qui, depuis le monde matériel et par l’intermédiaire de la matière, de la vie, de la loi d’évolution et du libre arbitre, a su dépasser la condition et la conscience humaines pour atteindre à la Conscience universelle, semble donc être la clé de leur évolution cosmique respective. La manifestation de la Perfection absolue en tant qu’Incarnation de l’Être divin serait donc la mission que le Créateur propose à l’humanité afin qu’elle puisse l’offrir en miroir à Sa Contemplation, l’Âme universelle étant l’agent de cette contemplation.
En vertu de ce parcours initiatique, l’humanité, depuis la conception individuelle de Dieu et de l’âme jusqu’à la diversité d’opinions qui en découle, pourrait se préparer à l’accueil du concept fédérateur d’un Dieu unique en tant qu’Intelligence absolue et Intemporelle. Par cette symbiose, elle défricherait la voie de la Religion universelle ainsi que celle de la Réintégration de l’Âme universelle, et de toute la Création, au cœur du Principe unique.
A propos d’une religion octroyée et d’une spiritualité choisie. Bien entendu, et au-delà de l’aspect affectif ou logique de ce type de choix, de la même façon que l’on peut « renaître dans cette vie », on peut aussi refaire le même choix en fond que celui qui a été semble-t-il initialement choisi pour nous en forme. Mais je trouve fascinant de constater que c’est le même genre de courage et le même amour pour la justice qui poussent une « brebis » issue d’un troupeau « religieux » à retrouver l’aspect pur, « brut », a-dogmatique du divin, et qui pousse une brebis issue d’un troupeau « rationaliste » à épouser une religion malgré ses oripeaux dogmatiques, l’une et l’autre brebis ayant en fait l’expérience profonde des excès matérialistes relatifs à leurs troupeaux respectifs, propres à leurs milieux d’origine, l’une et l’autre tentant de modérer autour d’elles les deux pôles d’un même excès. Deux points de départ apparemment opposés pour des chemins se croisant ou effectuant en fait leur jonction dans le vrai… Le berger est vraiment le même bien entendu.
Je souffre amèrement de voir le profane chrétien penser lâchement et méchamment que « la maçonnerie » est un « culte au démon » , de voir le profane « rationaliste » voir en la religion seulement un dogme sclérosé, de voir le juif orthodoxe mépriser le christianisme, de voir le chrétien intégriste mépriser le judaïsme, La lâcheté, le détournement du mystère et la profanation des symboles sont partout. Cela me désespère parfois, mais il semble que cela soit un passage obligé et que ces paradoxes douloureux soient eux-mêmes des clefs.
La religion (voire carrément la spiritualité) peut avoir l’aspect, ou être effectivement une sorte de médicament dont celui qui n’est pas malade n’a pas besoin, mais elle devrait être en fait une pratique, un art auquel chacun est admis, par lequel on vit la philosophie. On ne fait pas du sport uniquement pour garder la santé. Les gens se sentent parfois presque comme attaqués lorsqu’on parle simplement de philosophie, et ce qui peut être parfois perçu comme un genre restreint et naïf de prosélytisme est souvent simplement une volonté de partager un trésor mystique. Évidemment, et paradoxalement d’un point de vue profane, ce sont des mouvements tels que le vôtre qui ont sauvé et sauve la religion établie d’elle-même, tel un fil d’Ariane pour la religion pure, tel le véritable ami…
DIEU : un concept où chacun définit sa propre compréhension du moment. En un mot, chacun crée DIEU à sa manière. Pour l’athée : c’est le néant. Par contre, la plupart des hommes reconnaissent la NATURE multiforme dont fait partie le genre humain, un animal en constante évolution.
En fait, je crois en Dieu à ma manière.
Quand je vois un athée convaincu, qui me demande ce que veut dire Dieu, je lui reponds que s’il croit au big bang, moi j’appellerais ce big bang Dieu puisqu’il a si bien fait les choses. Du coup, la discussion se termine. Et aux croyants, je dis que c’est Dieu selon leur compréhension tout en gardant la mienne.
Pourquoi en discuter? La compréhension diffère, et tôt ou tard, l’homme comprendra à sa manière ce que c’est.
Aujourd’hui, j’ai une compréhension de Dieu qui a évolué depuis ma prime enfance, l’adolescence, l’âge adulte etc.
Pourquoi ne laisserions-nous pas tranquille ce concept de Dieu qui ne peut-être appréhendé avec notre cerveau ? Personne ne sera d’accord et cela crée des tensions ; on le voit malheureusement au cours de l’histoire.
J’ai ma propre opinion à son sujet et je ne peux la partager qu’avec certaines personnes…
La Terre a des milliards d’années et Dieu est passé par ‘toutes les couleurs’ ! Et pourtant elle n’a cessé de tourner, comme le proclamait un certain philosophe. Voyez dans la Grèce et l’Égypte antique la multitude de Dieu que tous adoraient alors ; cela a-t-il changé la face du monde ? Non ! Et la raison est très simple de mon point de vue : Il ne faut pas chercher à compliquer alors que la solution est toute proche de nous. Croyants où pas, tous avons médité sur Dieu (selon la conception que l’on a de ce principe) et fait appel à lui dans différentes situations.
Dieu est le créateur de toutes choses dans l’univers, et l’homme n’en est que le reflet. On ne peut avoir un lien avec Dieu que lorsque l’on est en harmonie avec soi et autrui. Libéré de contraintes, de tensions, cet instant est donc un privilège pour accueillir en son cœur un des aspects de Dieu : l’Amour et l’Éternité.
Il n’est nul besoin d’être théologien, grand penseur ou scientifique pour comprendre Dieu. Chacun en a sa conception et le perçoit en son cœur par un sentiment unique. C’est un état de Grâce, bien furtif je l’accorde, mais tellement magnifique. Tous en ont l’accès, en commençant par le plus humble… C’est ce qui fait sa grandeur !
Si Dieu nous a donné le libre arbitre, c’est pour que, sans contrainte, on puisse un jour en faire l’expérience d’une part, et représenter la multiplicité de la Création d’autre part.
Dieu est présent, il suffit d’en être conscient.
Michel Bourdon
81120 Mont-roc