L’Ordre de la Rose-Croix approuve-t-il la mondialisation ?

Une crise économique et sociale quasiment mondiale

La crise économique et sociale à laquelle la plupart des pays sont confrontés depuis plusieurs années a fait naître chez de nombreuses personnes une aversion pour la mondialisation, y compris chez les personnes qui, a priori, étaient plutôt favorables à ce processus. Cette aversion, qui tend à s’amplifier sur l’ensemble de la planète, est due essentiellement au fait qu’elles la rendent responsable de cette crise et des drames sociaux qu’elle génère au quotidien, notamment à travers le chômage et la précarité qui touchent de plus en plus d’individus. C’est ainsi qu’est né un mouvement « antimondialisation » qui réunit de nos jours des centaines de millions d’«  antimondialistes » et qui ne cesse de s’intensifier d’année en année.

La mondialisation de l’économie

Il est un fait qu’au fil du temps, le développement des transports terrestre, maritime et aérien, mais aussi des communications téléphonique et numérique (internet), ont fait du monde un seul pays, de sorte que notre planète est désormais ouverte à tous les échanges commerciaux. Malheureusement, cette mondialisation de l’économie a exacerbé la compétitivité entre pays et a renforcé les inégalités entre eux et entre leurs citoyens. Beaucoup parmi eux ont vu leur “pouvoir d’achat” diminuer drastiquement ou, pire encore, ont perdu leur emploi, souvent de manière définitive. Cela étant, et contrairement aux idées reçues, le nombre de pauvres a globalement diminué à l’échelle de la planète.

Sous l’effet de la mondialisation, le monde n’est plus qu’un seul pays.

Un processus “naturel”

Faut-il s’opposer à la mondialisation, en tant que processus tendant à globaliser les échanges et les relations entre tous les pays ? D’un point de vue rosicrucien, ce processus était en quelque sorte “programmé” dans l’évolution de l’humanité, car les êtres humains ont toujours cherché à accroître leur champ d’activités et à découvrir de nouveaux territoires : d’un village à l’autre, d’une ville à l’autre, d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre, d’un continent à l’autre et, dans un futur plus ou moins proche, d’une planète à l’autre. Il était donc inévitable que les pays dont le monde est constitué en viennent progressivement à nouer des relations économiques, politiques, culturelles et autres. C’est là une tendance “ naturelle ” qui va depuis toujours dans le sens de l’histoire.

Les avantages de la mondialisation

Au-delà des apparences, la mondialisation est un processus positif, car elle est un facteur de rapprochement et de fraternité entre les peuples, et par conséquent de paix. À l’inverse, le nationalisme est un vecteur d’exclusion et de rejet, et souvent de guerre. Plus les êtres humains échangeront et communiqueront, plus ils apprendront à se respecter et à s’apprécier. Aucun pays, aussi grand et puissant soit-il, ne peut désormais prospérer à long terme sans tenir compte du développement et du bien-être des autres, y compris des plus petits et des plus faibles. Cet état de fait, qui constitue une première dans l’histoire de l’humanité, est une bonne chose, car elle est une incitation, pour ne pas dire une obligation, à faire preuve de solidarité et de coopération. Plus que jamais, les destins des nations sont intimement liés et interdépendants.

La plupart des Rose-Croix pensent que la mondialisation est un facteur de paix entre les nations.

Des antimondialistes aux altermondialistes

De toute évidence, la mondialisation, telle qu’elle se présente de nos jours, n’est pas satisfaisante, ce qui explique son rejet par les antimondialistes comme les altermondialistes. S’il en est ainsi, c’est parce qu’elle s’est faite presque exclusivement à travers l’économie et sous l’impulsion d’intérêts purement financiers. Pour qu’elle contribue au bien-être de tous les peuples et de tous leurs habitants, il faut lui donner une orientation humaniste. Autrement dit, il faut faire en sorte que tous les secteurs concernés (économie, mais aussi politique, science, technologie, religion, sport…) soient mis au service de l’être humain, avec la volonté d’œuvrer à son épanouissement. Cela suppose que ceux et celles qui jouent un rôle majeur dans ce processus, notamment ceux et celles qui occupent des fonctions de pouvoir, soient éclairés et fassent de l’humanisme le fondement de leurs décisions et de leurs actions.

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