À propos de la surpopulation

Trois milliards d’êtres humains vivent dans la pauvreté

En 1970, notre planète comptait environ trois milliards de personnes. Aujourd’hui, la population mondiale s’élève à 8 milliards. Elle atteindra environ 9 milliards en 2050. Actuellement, environ 1 milliard d’êtres humains ne mangent pas à leur faim et n’ont pas accès à l’eau potable ; des centaines de millions ne disposent pas de logements décents. En fait, on évalue à environ 3 milliards le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants vivant dans la pauvreté ou la précarité. À l’aube du XXIe siècle, un tel constat est à la fois consternant, attristant et affligeant, d’autant plus que nous vivons une époque où le confort, la richesse et le luxe ont atteint des sommets dans les pays les plus favorisés.

La répartition des ressources et des richesses

Que faire pour remédier à une situation aussi dramatique ? De toute évidence, il faudrait que les ressources naturelles et les richesses produites par les hommes soient mieux réparties. Parallèlement, il faudrait que tous les pays soient gouvernés dans l’intérêt de tous leurs habitants et dans le respect de leurs droits les plus élémentaires. Nous sommes bien loin de cette situation, ce qui explique en grande partie pourquoi les disparités sont aussi grandes d’un pays à l’autre, mais également au sein d’un même pays. Toujours est-il qu’un très grand pourcentage de la population humaine vit dans des conditions difficiles, voire très difficiles.

« Ce que la Terre produit et rend possible a ses limites »

Cela étant, en admettant que tous les pays du monde en viennent un jour à être gouvernés dans l’intérêt de tous les citoyens, et en admettant également qu’il y ait une volonté internationale de répartir équitablement les ressources et les richesses, doit-on penser pour autant que tous les êtres humains pourront manger à leur faim, avoir accès à l’eau potable, bénéficier d’un logement décent, avoir un emploi, etc. ? Personnellement, je ne le pense pas, car ce que la Terre produit et rend possible a nécessairement des limites ; il en est de même de ce que les hommes sont capables de créer et d’entretenir. En outre, le développement de l’humanité ne cesse de se faire au détriment de la nature et du règne animal. Je pense donc qu’il est nécessaire de réguler la population mondiale, notamment dans les pays les plus pauvres et les plus défavorisés, où la surpopulation a les conséquences les plus dramatiques.

Le devenir de l’humanité

Le meilleur moyen de réguler la population mondiale est de faire comprendre que l’on ne doit pas avoir des enfants pour prouver sa virilité, sa fertilité ou sa prospérité. Cela ne doit pas être non plus pour satisfaire un instinct ou une pulsion, pour répondre à un désir égotiste si ce n’est égoïste, ou pour « faire comme tout le monde » ; encore moins pour plaire à Dieu ou participer à l’expansion de telle ou telle religion. « Faire un enfant », comme on le dit couramment, n’a rien de remarquable ni d’admirable en soi ; ce qui l’est, c’est de répondre à ses besoins les plus légitimes et de l’éduquer correctement, afin qu’il devienne un adulte responsable, respectable, et si possible heureux.

« Les enfants sont avant tout des âmes »

Comme l’a dit Khalil Gibran, les enfants sont avant tout des âmes qui sont confiées à leurs parents pour qu’ils les élèvent avec amour et dans le respect des hommes, de la nature et de Dieu, au sens mystique de ce terme. Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, nous vivons ici-bas pour évoluer spirituellement, c’est-à-dire pour prendre graduellement conscience de notre âme et exprimer la sagesse qui lui est propre à travers notre comportement. C’est donc en qualité plutôt qu’en quantité que l’humanité doit croître. J’ajouterai que pour ceux qui admettent le principe de la Réintégration, comme c’est le cas de certains Rose-Croix et Martinistes, multiplier excessivement le nombre d’âmes incarnées sur Terre ralentit et retarde ce processus métaphysique, lequel est fondé sur l’idée que toutes sont destinées à réintégrer ensemble le monde invisible à l’issue de leur évolution spirituelle.

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