Les sectes en religion
La notion de secte remonte à la plus haute Antiquité. À l’origine, ce mot désignait un courant de pensée spécifique à la religion en vigueur ou en marge de celle-ci. Dans le Judaïsme, par exemple, on parlait de la secte des Pharisiens, de la secte des Sadducéens et de la secte des Zélotes. Dans le Bouddhisme, on distinguait et on distingue encore la secte des Bonnets jaunes (Gelug) et la secte des Bonnets rouges (Nyingmapa). Rappelons également que le Christianisme primitif était considéré comme une secte au regard du polythéisme romain alors en vigueur. À cette époque, le mot «secte» n’avait aucune connotation péjorative, et encore moins négative.
L’étymologie du mot « secte »
Sur le plan étymologique, le mot «secte» provient des deux termes latins : «sectare», qui veut dire «suivre», et «secare», qui signifie «se couper de». Pour en revenir aux exemples précédents, les premiers Chrétiens avaient fait le choix de suivre Jésus et son enseignement, et de rompre avec leur ancienne vie. On peut dire la même chose pour les Bouddhistes de la première heure, lesquels vénéraient Bouddha et s’employèrent à relayer sa doctrine. À l’époque, cela ne choqua personne et suscita même une certaine admiration à l’égard des personnes concernées. Nous voyons donc que l’étymologie du mot «secte» ne lui donne pas non plus une connotation péjorative ou négative a priori.
Les mouvements sectaires
Qu’en est-il de nos jours ? Pour la plupart des gens, une secte est ″quelque chose″ de dangereux pour ses adeptes et la société en général. Il faut dire que les médias et certaines institutions contribuent à véhiculer et à entretenir cette idée. C’est ainsi que toute communauté, tout groupe ou tout mouvement jugé marginal par rapport aux religions ″officielles″ est considéré comme suspect. Dès lors, il n’y a qu’un pas à franchir pour le qualifier de ″secte″, avec tout ce que cela implique de péjoratif et de négatif. Malheureusement, on ne peut nier que certains groupes sont effectivement dangereux, notamment ceux qui incitent leurs adeptes à se couper du milieu familial et social pour suivre aveuglément les préceptes de tel gourou généralement autoproclamé. Lutter contre eux est une nécessité.
La lutte anti sectes
S’il importe d’empêcher les mouvements véritablement sectaires de nuire à l’individu et à la société, cela a donné lieu dans certains pays à des dérives qui ont généré des amalgames et des confusions aussi injustes qu’aberrantes. À l’origine de ces déviances, on trouve généralement des associations qui, sous prétexte de lutter contre les sectes, combattent la spiritualité en général ou les formes de spiritualité qui “concurrencent” les religions officielles. Les unes sont noyautées par des intégristes laïcs qui confondent «laïcité» et «laïcisme», recrutés le plus souvent chez les “libres penseurs” ; les autres par des intégristes religieux qui défendent l’hégémonie de la religion à laquelle ils appartiennent. Pour des raisons diamétralement opposées, ces idéologues donnent à la lutte contre les sectes une connotation partisane et n’hésitent pas à manipuler l’opinion publique dans ce but.
L’Ordre de la Rose-Croix n’est en aucun cas une secte
De toute évidence, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix n’a rien d’une secte : on peut le quitter à tout moment sans devoir se justifier et sans craindre de quelconques “représailles” ; il n’est jamais suggéré à ses membres de se couper de leur famille ou de rompre avec la société ; son enseignement et sa philosophie respectent et cultivent la liberté de conscience et de pensée ; ses responsables ne sont pas autoproclamés, mais élus dans leurs fonctions respectives et susceptibles d’être destitués ; la cotisation demandée pour en faire partie est raisonnable, d’autant que tout membre reçoit chaque mois quatre fascicules à étudier et un bulletin de liaison, et chaque trimestre une revue (la revue Rose-Croix). Rappelons également que l’A.M.O.R.C. est reconnu d’utilité publique dans plusieurs pays, en raison notamment de sa contribution à la culture, à l’éducation et à la paix.
Le dossier de presse de l’A.M.O.R.C.
À toutes fins utiles, et bien que les dirigeants de l’A.M.O.R.C. n’aient pas à se justifier, son dossier de presse comporte nombre d’attestations et de témoignages qui confirment qu’il s’agit d’un mouvement philosophique tout à fait respectable (pages 7 et 8).