Qu’est-ce que la peur ?
Par définition, la peur est «une émotion ressentie généralement en présence ou dans la perspective d’un danger ou d’une menace». Dans son aspect le plus positif, elle suscite en nous le désir et le besoin de nous protéger en fuyant ce danger ou cette menace. Elle nous incite également à ne pas mettre notre vie en péril par des comportements risqués, d’où l’adage énonçant que «la peur est le début de la sagesse». Vue sous cet angle, la peur est une sentinelle, une alarme à l’encontre de tout ce qui peut porter atteinte à notre intégrité physique ou à notre existence.
“Braver la peur”
Cela étant, certaines personnes ont besoin de “braver la peur” en se livrant à des activités qui les mettent en danger et qui, comme elles le disent elles-mêmes, provoquent en elles des “montées d’adrénaline” : course automobile, escalade, chute libre en parachute, skiboard, etc. Comment expliquer ce goût du risque ? Selon certains spécialistes, il s’agit tout simplement d’une question de caractère, de tempérament. D’autres pensent que cela est dû à des facteurs psycho-physiologiques. En fait, on ne sait pas pourquoi telle personne a peur de faire telle chose, alors que telle autre y prend sinon plaisir, du moins en éprouve le désir, et parfois même le besoin.
« Aimer se faire peur »
Sans aller jusqu’à mettre leur vie en danger, nombre de personnes « aiment se faire peur » dans des situations ou des attractions qui bouleversent leurs fonctions sensorielles et cérébrales : saut à l’élastique, “grands huit” et autres “trains de la mort”, etc. Dans ce cas, elles savent a priori qu’elles ne risquent pas leur vie (les accidents sont très rares, tant les mesures de sécurité sont exigeantes). Mais sur le moment, elles sont apeurées, voire effrayées, et ne maîtrisent plus vraiment leurs réactions. Là aussi se pose la question de savoir pourquoi elles vont jusque-là. D’après les psychologues, c’est pour se tester elles-mêmes et connaître ensuite le plaisir rassurant de se savoir sain, sauf et en sécurité. On parle alors de «plaisirs compensatoires».
Les phobies
Il y a aussi les phobies, c’est-à-dire les peurs incontrôlées face à certaines situations (être plongé dans l’obscurité, bloqué dans un ascenseur, pris dans une foule…) ou à l’égard de certains animaux (serpents, rats, araignées…). Les personnes sujettes à ces phobies perdent alors tout contrôle d’elles-mêmes et vont parfois jusqu’à réagir avec hystérie. Là encore, on n’en connaît pas vraiment la cause. Dans certains cas, c’est lié à un traumatisme pouvant remonter éventuellement à l’incarnation précédente. À titre d’exemple, il est fréquent qu’une personne ayant échappé à la noyade ou à un crash aérien (dans cette vie-ci ou dans sa vie antérieure) ait par la suite la phobie de l’eau ou de l’avion. Mais en règle générale, ce sont des peurs “instinctives”. Il semblerait que l’hypnose permette parfois de les transcender.
La peur de l’autre…
Enfin, il faut mentionner les phobies que certaines personnes éprouvent vis-à-vis de personnes qu’elles rejettent a priori ou dont elles réprouvent la manière de vivre (xénophobie, homophobie, gérontophobie…) ou à l’encontre de croyances qu’elles désapprouvent (islamophobie, satanophobie, théophobie …). Quelle que soit la nature de ces phobies, elles ne devraient jamais donner lieu à des comportements haineux, violents, et encore moins criminels. Ceux qui en sont la proie auraient tout intérêt à s’interroger sur eux-mêmes, afin de déterminer en leur âme et conscience la cause profonde et réelle de ces peurs. Dans la plupart des cas, ils en viendront à la conclusion qu’elles ne sont pas justifiées et, comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, qu’elles ont leur source dans des préjugés ou des raisonnements erronés.
Cet article a 8 commentaires
Dans le règne animal, la peur est un mécanisme qui sert la survie individuelle et/ou collective. Il en était de même pour l’homme dès son apparition sur notre planète.
Certes la peur est une émotion intense d’autodéfense. Avec le temps, l’évolution et la civilisation, elle s’est différentiée sous les différentes versions que nous connaissons.
Elle peut être justifiée ou non. Selon son intensité elle sera plus ou moins difficile à contrôler, peut conduire à la panique et parfois elle aura un effet positif, parfois négatif. Elle paralyse l’intellect et empêche ainsi le travail de la raison.
La raison, l’amour, l’empathie, la patience mais aussi l’humour, administrées par une âme bénévole, peuvent très souvent atténuer la peur et aider à la vaincre à condition d’accepter cette aide.
Aussi en prenant soin de mieux se connaitre soi-même, chacun peut trouver ses points faibles, ses peurs, les admettre et les travailler, afin de réduire leur impact sur nous ou de les relativer, de les vaincre non sans perdre de vue une certaine vigilance protectrice.
Cordialement
Il existe une autre facette à la peur et c’est la peur de se connaître, de se voir dans le miroir de sa conscience. Il ne suffit pas seulement d’admirer les beaux aspects de sa personnalité. Bien que cela me semble nécessaire à l’épanouissement personnel, cela comporte aussi un risque lié au narcissisme… Cependant, la peur peut se manifester lorsque vient le temps d’évaluer sa conduite par rapport aux idéaux. Le moi peut alors sentir le danger que son image encourre si, par une introspection, elle lui est révélée telle qu’elle est. Je crois que la peur de remettre en question sa conduite et ses idées est un facteur pouvant ralentir l’évolution. Sous certains aspects, la peur est un empêchement à la connaissance de soi et à l’évolution spirituelle. De là à risquer sa vie, c’est un pas qu’il ne me semble pas sage de franchir. La phobie des autres et de leurs inévitables différences me semble liée à certains aspects cachés de nous-mêmes que nous trouvons détestables et qu’il est plus facile de projeter sur autrui.
Il vaut mieux reconnaître et accepter le fait d’avoir peur, pour pouvoir avancer intérieurement, au lieu de l’occulter parce que, je cite : « Ce que nous évitons de reconnaître en nous-mêmes nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin… » Carl G. JUNG.
« La peur n’évite pas le danger » : ayons confiance en nous et dans les autres qui le méritent.
La peur semble naturelle et universelle, c’est sa gestion et son intensité qui peuvent devenir problématiques ; cependant la famille, l’apprentissage, la solidarité, le groupe, peuvent contribuer à l’assurance de soi et au sentiment de sécurité. La peur de l’inconnu, la timidité, la mort ou l’obscurité, ces tracs liés à la peur de ne pas réussir ou du ridicule sont des peurs qui s’estompent avec l’habitude. La peur plus individuelle traduisant une certaine timidité selon son degré d’émotivité par rapport à une ou plusieurs personnes qui impressionnent ou autres, se doit de disparaître avec le temps et l’habitude liés à l’expérience. Cordialement.
La peur, lorsqu’elle s’installe, est comme une petite paralysie qui annihile les pensées et surtout la réflexion. Il est bien d’essayer de la dépasser en ne lui permettant pas de continuer de s’enliser. Dans ce cas-là, notre seul courage ne peut en venir à bout… Mais parfois, sans se montrer téméraire, une bonne dose de courage peut mettre un terme à une peur suscitée par la présence d’un danger immédiat.
La peur a aussi un rôle important dans la création de l’avenir. Plus on a peur, plus on ajoute de l’énergie créative sur des choses qu’on ne veut pas. Alors travailler pour apaiser ces phobies est très important pour atteindre nos objectifs réels.
À l’origine, la peur est une émotion nécessaire pour la survie de l’espèce humaine dans des conditions précaires. Aujourd’hui, cette réaction n’est plus utile avec la même force. Toutefois l’homme en garde des traces. C’est la raison pour laquelle il la recherche parfois avec des activités à risque.
De la même façon, les médias exploitent la peur à travers les informations et les publicités pour influencer davantage le cerveau. Il convient d’être très vigilant à ce sujet pour conserver sa liberté de pensée.
Avoir peur de tout et de rien n’est pas une solution. Il faut cultiver la confiance en soi, la confiance aux autres et la confiance en la vie, ce qui est bon à la fois pour sa santé, son équilibre et la conduite de ses projets. Cet effort personnel contribue forcément à un monde plus harmonieux et plus évolué.