À propos des croyances

« Tout être humain a des croyances »

Tout être humain a des croyances, et ce, dans des domaines divers et variés : religieux, politique, économique, littéraire, artistique, culturel, etc. Il ne peut en être autrement, car le fait que  nous soyons capables de penser, de réfléchir et de nous souvenir nous conduit à nous forger des opinions ou à adhérer à certaines idées. A défaut de savoir ou de connaître, croire fait donc partie de la nature humaine et répond à un besoin mental et psychologique. Que serions-nous sans aucune croyance ?

Les fausses croyances

Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, Le problème que posent les croyances en général se situe dans le fait que celui qui se les forge ou y adhère pense qu’elles sont vraies, à tel point qu’elles deviennent souvent pour lui des certitudes. Or, nous savons tous qu’il existe et qu’il a toujours existé de fausses croyances. À titre d’exemple, on a longtemps cru que la Terre était plate et qu’elle se trouvait au centre de l’univers. Seuls quelques penseurs, philosophes et savants étaient convaincus qu’elle était ronde et voyaient en elle une planète parmi des milliards d’autres dans l’univers. De nos jours, cette connaissance est couramment admise.

Les effets négatifs de l’ignorance

Grâce à la science, de nombreuses croyances fausses ont été mises en lumière pour être remplacées par des connaissances vraies. Malheureusement, il en existe encore beaucoup de par le monde, car l’ignorance est toujours très présente à des degrés divers, sans parler du poids des traditions et des cultures. C’est ainsi que des millions, et même des milliards de personnes, croient en des “choses” qui n’ont aucun fondement dans la vérité. Ce serait là un moindre mal si elles n’en venaient pas, au nom de leurs convictions et de leurs certitudes, à s’opposer les unes aux autres, au point même de s’entretuer.

L’intégrisme et le fanatisme

De ce qui précède, nous pouvons en déduire que le problème majeur que pose toute croyance, qu’elle soit d’ailleurs vraie ou fausse, se situe dans le comportement qu’elle induit chez ceux qui la partagent et l’entretiennent. S’ils se contentent d’y adhérer sans chercher à l’imposer aux autres, elle ne peut avoir de conséquences négatives pour autrui. Dans le cas contraire, elle devient le support de comportements dogmatiques et sectaires ou, pire encore, intégristes et fanatiques. Dès lors, elle génère la discorde et parfois même la haine, avec tous les effets négatifs qui en résultent. Malheureusement, les fausses croyances induisent également des comportements destructeurs à l’encontre des animaux et de la nature en général.

Tolérance et ouverture d’esprit

C’est probablement dans le domaine des religions que la notion de croyance est la plus présente. En effet, tout fidèle croit, non seulement en l’existence de Dieu et de l’âme, mais également en l’œuvre du prophète ou du messie auquel se rattache la religion qu’il suit. Par extension, il croit à ce qu’elle enseigne, tant sur le plan doctrinal que moral. De telles croyances sont tout à fait respectables, dès lors qu’elles sont vécues avec tolérance et ouverture d’esprit. Aussi, que nous soyons Juifs, Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes…, ou même Rose-Croix, Martinistes, Francs-Maçons…, voire agnostiques ou athées, employons-nous à vivre notre foi ou notre absence de foi dans le respect, non seulement d’autrui, mais également de la nature.

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Cet article a 13 commentaires

  1. esther meledje

    Croire est l’élan ressenti de toute personne quelle qu’en soit l’intensité, envers soi-même, les autres, quelque chose que l’on considère comme une vérité, en l’existence de Dieu (la foi), aux préceptes de sa religion, vis-à-vis de l’idéologie des parties dans un gouvernement etc. Mais, comme il est dit dans le texte, il est bien dans tout ce qui fait l’objet de toute croyance d’être modéré c’est-à-dire, d’appliquer la Tolérance pour éviter de déborder dans certaines dérives. esther melèdje

  2. Jacqueline NG. MALLET

    Il y a une seule croyance. Elle consiste à écouter son coeur lorsque l’on ne trouve aucune réponse à n’importe quel sujet. Il n’y a aucune religion car celle-ci ressemble à un parti politique qui, au nom du peuple ou du pays, croit pouvoir être le mieux placé pour apporter des solutions fiables aux problèmes existants. Un homme de bonne foi, qui a un bon projet pour le peuple, pour le pays, peut mieux diriger et aider qu’un membre d’un Parti soumis aux exigences de celui-ci. Soyons nous-mêmes et croyons sans juger les autres. Apportons notre contribution pour le bien être personnel (puisque la charité bien ordonnée commence par soi même) et celui de l’humanité tout entière. Pardonnons, mais soyons prudent et silencieux, dans l’unité et l’amour fraternel.

  3. pivoine

    Une petite anecdote qui résume bien nos opinions et croyances.

    En soixante années de vie, Kiu‑pai‑u changea soixante fois d’opinion. Cinquante‑neuf fois il avait cru fermement posséder la vérité, cinquante-neuf fois il avait soudain reconnu qu’il était dans l’erreur. Et qui sait si sa soixantième opinion, avec laquelle il mourut, était mieux fondée que les cinquante‑neuf précédentes ? Ainsi en arrive‑t‑il à tout homme qui s’attache aux êtres en détail, qui cherche autre chose que la science confuse du Principe. Les êtres deviennent, c’est un fait ; mais la racine de ce devenir est invisible. De sa fausse science de détail, le vulgaire tire des conséquences erronées ; tandis que s’il partait de son ignorance, il pourrait arriver à la vraie science, celle du Principe, de l’Absolu, origine de tout. C’est là la grande erreur. Hélas ! peu y échappent… Alors, quand les hommes disent oui, est‑ce bien oui ? quand ils disent non, est‑ce bien non ? Quelle est la valeur, la vérité, des assertions humaines ?… L’Absolu seul est vrai, parce que seul il est.
     

  4. esther melèdje

    Les croyances correspondent à la compréhension limitée de situations, de circonstances données et de perceptions sensorielles erronées d’objets, de lieux etc.

  5. Antoine Achard

    Il me semble que la différence entre une vraie croyance et une fausse se situe dans le fait que la vraie croyance s’approche de la connaissance, alors que la fausse ne serait qu’un pis aller pour satisfaire un esprit moins inquisiteur. Si nous avons développé l’habitude de la remise en question, alors nos certitudes ou vérités du moment pourront devenir un palier ou un tremplin à partir duquel s’élancera notre pensée pour atteindre une compréhension plus étendue nous permettant d’établir des rapports nouveaux et créatifs entre des phénomènes qui nous apparaissaient jusqu’alors nébuleux. Montaigne l’avait compris, de là son « Que sais-je » (Essais, tome 2) et son interrogation portant sur l’adéquation de ses connaissances et de ses croyances. Se tenir sur le fil du rasoir peut s’avérer fatiguant à la longue, de là les paliers où peut se reposer temporairement notre pensée.

    Mais de quelle façon une croyance peut-elle se transformer en connaissance sinon par l’expérience personnelle qui, elle, est le véritable creuset où peut s’élaborer une connaissance pratique pouvant être partagée avec d’autres chercheurs. Si une connaissance devient couramment admise par la majorité et est tenue pour solide vérité du moment c’est bien à cause de la reproductibilité de l’expérience ayant mené à son acceptation. C’est en gros la méthode que Bacon préconisait. Si nous sommes convaincus que nos croyances ainsi que nos connaissances sont soumises au changement et que, dans l’absolu, elles ne peuvent être que relatives, alors il nous sera difficile de tomber dans le détestable travers du dogmatisme.

    Et, encore une fois, si une théorie, une croyance ou un dogme sont contredit par les observations, ce sont ces dernières qui doivent retenir notre attention.

  6. Jean-Michel

    Bonjour Mr Serge Toussaint,
    Toutes les religions sont respectables, sans pour autant l’imposer à autrui. La véritable religion se trouve en nous ; c’est la clé du bonheur ou la voie vers la paix intérieure. Même les plus grands des non-croyants rêvent à un monde meilleur. La souffrance et l’ignorance nous empêchent d’y parvenir, et pourtant la Lumière est en nous. Bien sûr il faut vouloir sortir de ce matérialisme ou monde illusoire qui aveugle l’humain. Certes, la voie vers le bonheur intérieur est une discipline sans relâche, et pourtant c’est possible.

  7. Patrick

    Les croyances religieuses me paraissent nécessaires comme première marche, en quelque sorte, vers l’évolution.
    L’homme a besoin de se rattacher à une croyance pour vivre avec les autres qui ont la même croyance afin de se socialiser. Cela a par ailleurs pour avantage d’orienter sa vie sans trop de réflexion.
    A ce moment là, ce qui est pernicieux, c’est de rejeter les groupes de croyances différentes, de devenir intolérant, et donc de créer des guerres et des conflits.
    Ensuite, en évoluant, en gravissant une nouvelle marche, l’homme va devoir confronter ses croyances avec son « espace intérieur », afin d’établir ses propres convictions.
    Tout en respectant ses anciennes convictions, qui ont lui ont servi sur le chemin, il va éventuellement prendre de la distance avec son ancien groupe pour évoluer en conscience.
    C’est un peu comme dans le mythe de la caverne de Platon, où l’adepte, par la découverte de la Lumière, va se dégager des autres pour vivre sa nouvelle réalité.

  8. elandi balla

    Les Religions et les Écoles

    Toutes les religions et toutes les écoles spirituelles qui existent dans le monde sont absolument nécessaires. Elles servent d’antichambre avant de pénétrer dans le Temple de Sagesse. Nous ne devons jamais nous prononcer contre ces écoles et ces religions parce qu’elles ont toutes un rôle indispensable à jouer dans le monde. Nous recevons, dans ces écoles et religions, les premières lumières de la spiritualité. Ce qui serait grave, ce serait de voir un peuple sans religion, un peuple où l’on persécuterait les gens qui se consacrent aux études spirituelles. Un peuple sans religion est réellement monstrueux. Chaque groupe humain doit avoir son école, sa religion, ses instructeurs, etc. Chaque groupe humain est différent et, par conséquent les différentes écoles et religions sont nécessaires. Celui qui parcourt le Sentier de l’Initiation doit apprendre à respecter les croyances d’autrui.

  9. Anne-Marie K

    Je pense que la croyance se conjugue surtout avec les religions et leurs credos. Dans ce contexte, elle est intransigeante, car on est croyant ou on ne l’est pas, on accepte leurs doctrines ou non. Car elle se veut être dogmatique et radicale, voire agressive et intolérante. De plus, comme nous pouvons le constater, elle est depuis toujours à l’origine de maintes guerres et conflits sociaux, d’ailleurs rien n’a changé de nos jours.

    La croyance se concentre sur l’existence d’un Divin, d’un Createur, d’une cause primordiale a l’univers, a la vie, a l’homme … avec ses noms differents etant reconnue ou interpretee de differentes facons. Cependant elle n’a pas de preuves scientifiques et objectives.
    Les athees ont egalement une croyance notamment en leurs convictions qui elles aussi n’ont pas de preuves incontestables.
    Jusqu’a preuve du contraire on croit ou on ne croit pas ou bien on continue ses recherches. L’homme est un etre libre, il peut donc choisir, a chaun son choix et sa voie.

    Personellement je prefere un esprit ouvert et flexible, laissant parler conscience et coeur, accueillant l’intuition et la logique, etudiant faits et arguments, etant à l’ecoute du Moi interieur et aussi a l’opinion des autres, captant un savoir qui se montre a l’horizon, qui a tendance de diverger dans l’infini et de s’y echapper pour mieux etre ratrappe,

    Cordialement

  10. Antoine Achard

    Certains scientifiques ou pseudo-scientifiques matérialistes athées peuvent eux aussi avoir des croyances qui sont parfois des croyances négatives. Il arrive que des matérialistes, disant se réclamer d’un esprit scientifique, dénigrent certains phénomènes qui dérangent leur vision des choses. Ils font preuve alors de croyance en la non-existence et non de connaissance découlant d’une observation (que leur esprit matérialiste les rend incapable d’accomplir).

    La science peut se prononcer sur l’existence d’un phénomène mais pas sur sa non-existence. Tout ce qu’un scientifique (qui applique vraiment la méthode) peut affirmer honnêtement sur la non-existence d’un phénomène est : »Avec nos connaissances et nos moyens actuels, nous ne pouvons prouver l’existence d’un phénomène X ».

    Un vrai scientifique doit observer, étudier ou bien ignorer un phénomène non encore prouvé mais sûrement pas le dénigrer. Tout commentaire sur sa non existence relève de la croyance au même titre que la croyance dont les intégristes religieux font preuve. Souvent la science voudrait que nous croyions la totalité de ses affirmations…tout comme le fait la religion en général. Cependant, dans la religion comme dans la science tout est une question d’interprétation !

  11. Isora

    Peut-on être étonné que des personnes qui ne croient en rien vivent certaines expériences sans avoir connaissance des choses sacrées, puisque ne croyant qu’en ce qui est matériel, donc ne croient pas en l’existence de l’âme et même en l’existence de Dieu. Pure illusion, il y a toujours une croyance non éveillée en eux, car il suffit d’un évènement important ou d’un choc émotionnel, un accident pour que la conscience se réveille d’un seul coup et que la révélation se produise ! Enfin découvrir ce que nous sommes au-delà de l’humain pour découvrir au plus profond de nous-mêmes cette croyance cachée. En fait, tous les humains ont une croyance, quelle qu’elle soit, mais parfois ils ne veulent même pas en entendre parler car cela les dérange, parce que cette croyance génèrerait des questions dont il n’ont pas envie d’entendre les réponses. On ne peut pas croire de ne croire en rien, simplement de se dire que pour x et x raisons des capacités peuvent être mises à jour au lendemain d’un déclic de notre conscience personnelle. Cordialement.

  12. Lermite

    Les croyances peuvent nous encarcaner lorsqu’elles sont vécues avec dogmatisme. Il nous est alors difficile de progresser et nous pouvons devenir déplaisant pour les autres. Par contre, si nous voyons nos croyances comme nous-mêmes, c’est-à-dire perfectibles, elles ont alors le potentiel de nous exalter. Avoir des croyances et plutôt que de les imposer aux autres, nous pouvons les mettre à l’épreuve auprès des autres. Discuter à coeur ouvert de nos croyances, émettre un point de vue, écouter l’opinion de l’autre avec ouverture, les valider de façon pratique du mieux que nous pouvons tout en sachant que certaines d’entre elles ne trouveront jamais de véritable confirmation ici-bas… N’y a-t-il pas de plus beau moment que celui où une de nos croyance s’enrichit, se précise, se concrétise et se rapproche du jour où elle deviendra une véritable connaissance ?

  13. Le Tigre

    La France : pays laic incite à la tolérance dans tous les domaines, un exemple à suivre. Forcer quelqu’un à suivre une idéologie religieuse , politique ou autres frise le « crime contre l’humanité ».

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