Les péchés, d’après les religions
Comme vous le savez certainement, la plupart des religions intègrent dans leur enseignement la notion de péché, qu’elles définissent généralement comme un acte contraire à leur credo, et par extension comme opposé à la Volonté divine. En règle générale, on distingue deux sortes de péchés : les péchés véniels, peu graves et aisément pardonnables ; et les péchés mortels, graves au point d’entraîner éventuellement la damnation du pêcheur. Parmi ces derniers, sept sont considérés comme capitaux dans le Christianisme : l’avarice, la colère, l’envie, la gourmandise, la luxure, l’orgueil et la paresse.
Confession et contrition
Considérant que les péchés sont une offense à Dieu, qu’ils avilissent l’âme de l’être humain et qu’ils compromettent son accès au paradis après la mort, les religions concernées dissuadent leurs fidèles d’en commettre et, lorsqu’ils le font, les engagent à se confesser auprès d’un membre du clergé. À l’issue de cette confession effectuée sous le sceau du secret, le pécheur est généralement absous, non sans avoir fait acte de contrition à travers quelques prières et s’être engagé à ne plus pécher.
« La notion de péché est subjective et arbitraire »
Si je respecte ceux et celles qui croient à la notion de péché, je n’y adhère pas, pas plus que la plupart des Rose-Croix. En effet, cette notion est fondée sur l’idée que les religions concernées se font, non seulement de ce qui est bien et mal dans le comportement humain, mais également de ce qui plaît ou déplaît à Dieu à travers ce comportement. Elle est donc subjective et arbitraire. On notera d’ailleurs que ce qui est considéré comme un péché dans tel credo ne l’est pas dans tel autre, ce qui prouve qu’elle ne repose pas sur une ontologie universelle, mais sur une théologie spécifique à chaque religion.
Qu’en est-il des péchés “mortels” ?
Certes, il y a des comportements fondamentalement bons, et d’autres fondamentalement mauvais. Mais peut-on mettre au même niveau le fait d’être gourmand, qui ne nuit en fait qu’à soi-même, et le fait de tuer, qui constitue une atteinte on ne peut plus grave à l’intégrité d’autrui ? Quant aux péchés dits “mortels”, je vois mal comment et pourquoi ils pourraient faire mourir le corps, d’autant plus qu’ils concernent l’âme et que celle-ci est immortelle par nature. Par ailleurs, je pense qu’aucune personne ayant péché, même très gravement, ne peut être damnée, fut-ce temporairement ou éternellement.
Le karma
Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, les êtres humains que nous sommes ne commettent pas des péchés, mais des erreurs et des fautes plus ou moins graves. Chacune d’elles met en action la loi karmique et donne lieu à des épreuves plus ou moins difficiles, destinées à nous faire comprendre en quoi elles ont été préjudiciables à nous-mêmes ou à autrui. Je suis convaincu également qu’aucune personne extérieure à nous, fût-elle un membre éminent de tel ou tel clergé, ne peut les effacer et nous absoudre. Un tel pouvoir irait à l’encontre de notre évolution spirituelle, laquelle est fondée sur l’obligation pour chacun d’assumer le karma négatif qu’il se crée lui-même par une mauvaise application de son libre arbitre.
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Il est vrai que l’on pourrait se perdre en conjectures lorsque, les péchés concernant les religions (exemple : les Dix Commandements reçus par Moïse de Dieu sur le Mont Sinaï, dans le christianisme), sont abordés avec un regard philosophique. Cependant ces péchés représentent bien des actes avec une échelle de valeurs de, dégradation de sa propre vie (santé) à attenter à la vie d’autrui (ôter une vie étant la plus grave parce que ce n’est pas réparable), en passant par la désorganisation, le bazar que certaines conduites peuvent créer dans une société. Puisque la société est composée d’athées et de croyants, ou non, de religions diverses, je suis assez d’accord avec l’idée d’utiliser les mots « erreur, fautes et fautes graves » écrits par le Grand Maître Serge Toussaint dans son propos, en lieu et place de péchés. Il existe des hommes de lois avec des lois applicables correspondant à chaque cas de figure, mais en dehors de ces lois créées par des êtres humains se trouvent les Lois de Dieu qui sont immuables, à comprendre et respecter sans pouvoir les contourner. Le processus d’une loi divine n’a comme témoin que soi-même, par exemple, si vous avez volé, peu importe l’objet, et que personne ne vous a vu au moment des faits, tôt ou tard, vous vous retrouverez face à vous-mêmes, il sera question d’un karma négatif, tant qu’une compensation ne s’est pas faite par une épreuve vous permettant de comprendre pleinement que vous avez transgressé une loi divine. (esther melèdje)
Ce texte c’est comme une lampe allumée déposée sur une table juste pour éclairer un espace quelconque, car l’humanité en a grand besoin surtout dans notre évolution spirituelle dont bon nombre d’entre nous sont sujets de confusion surtout avec l’influence de la religion sur l’humanité prétextant comme seul détenteur de vérité.
Il est vrai que l’on pourrait se perdre en conjectures lorsque, les péchés concernant les religions (exemple : les Dix Commandements reçus par MoÏse de Dieu sur le Mont Sinaï, dans le christianisme), sont abordés avec un regard philosophique. Cependant ces péchés représentent bien des actes avec une échelle de valeurs de, dégradation de sa propre vie (sa santé) à attenter à la vie d’autrui (ôter une vie étant la plus grave parce que n’est pas réparable), en passant par la désorganisation, le bazar que certaines conduites peuvent créer dans une société. Puisque la société est composée d’athées et de croyants, ou non, de religions diverses, je suis assez d’accord avec l’idée d’utiliser les mots « erreurs, fautes et fautes graves » écrits par le Grand Maître Serge Toussaint dans son propos en lieu et place de péchés. Il existe des hommes de lois avec des lois applicables correspondant à chaque cas de figure, mais en dehors de ces lois créées par des êtres humains se trouvent les Lois de Dieu qui sont immuables, à comprendre et respecter sans pouvoir les contourner. Le processus d’une loi divine n’a comme témoin que soi-même, par exemple, si vous avez volé, peu importe l’objet, et que personne ne vous a vu au moment des faits, tôt ou tard, vous vous retrouverez face à vous-mêmes, il sera question d’un karma négatif, tant qu’une compensation ne s’est pas faite par une épreuve vous permettant de comprendre pleinement que vous avez transgressé une loi divine. (esther melèdje)
J’approuve entièrement ce texte, à une seule exception près : j’aimerais savoir pourquoi vous retirer auw clergés le pouvoir d’absoudre les péchés ?
Il faut remplacer l’ignorance par la connaissance. Cherchez à connaître les lois divines et naturelles, et surtout les respecter pour s’harmoniser avec les vibrations supérieures émanant de Dieu.
Une définition simple du péché : du latin « Peccatum », c’est un acte qui atteint Dieu parce qu’il va dans le sens contraire de la Création. Il empêche celui qui le commet de parvenir à être à l’image de Dieu. Cordialement.
Cette notion de péché, à laquelle je n’adhère plus, me semble découler d’une cause antérieure nommée Chute de l’Homme, à laquelle j’ai aussi cessé d’adhérer. Dans une optique de correction du symptôme (l’idée de péché) il faut d’abord travailler sur la cause (l’idée de la Chute). Si les religions monothéistes ont fait la promotion de cette idée d’une « Chute de l’Homme », c’était sûrement là un moyen, adapté à l’époque, d’expliquer notre présence sur terre et de nous encourager à ne plus « pécher ». En soutenant l’idée d’une désobéissance à Dieu elles soutiennent implicitement cette idée de péché. Maintenant, cette « Chute » impliquant le « péché » ne pourrait-elle pas être comprise d’une façon différente ? Écartant l’idée brute d’une Chute qui me semble inadéquate par comparaison aux avancées de la science moderne, il m’apparaît plus satisfaisant de concevoir plutôt une idée de « Plongée exploratoire » des individualités multiples dans l’Être unique, plongée impliquant par là même la nécessité de devenir conscient. C’est en devenant de plus en plus conscient que nous ferons des choix en harmonie avec notre nature véritable qui, elle, est semblable à celle du Grand Être. Il est intéressant de noter que selon C.G. Jung « Le péché originel est l’inconscience. »
Les méthodes de la science moderne comportent cette idée d’exploration de la matière, matière qui, envisagée du point de vue du panthéisme, n’est qu’une autre facette de l’Être unique. Il m’apparaît qu’il est possible de remplacer la notion de culpabilité (véhiculée par les vues étroites d’un certain monothéisme) par celle de responsabilité implicitement contenue dans le panthéisme cosmique. Le « rachat » de notre condition de « pécheur » tiendrait-il à l’écoute de notre nature véritable, notre âme ? Cette écoute de notre nature véridique est-elle la condition nécessaire à la saine exploration des diverses facettes de l’Être ? Je le crois profondément. Je crois de plus que l’étincelle sôtériologique (qui sauve) a de tout temps été présente en chacun de nous. Aurons-nous un jour une religion scientifique, libérée des vieilles notions culpabilisantes et basée sur la prise de conscience que ce qui est à « l’intérieur » de nous est aussi à l’image de ce qui est à « l’extérieur » et vice versa. La conscience remplaçant l’inconscience, la responsabilisation remplaçant la culpabilisation, l’évolution remplaçant la stagnation.
Les lois spirituelles sont éternelles, immuables et impersonnelles (ou justes). Leur transgression (ou péché) met en mouvement la loi spirituelle du Karma (ou de compensation) à laquelle nul ne peut se soustraire. Ainsi, j’en déduis que l’enseignement religieux relatif à la rémission des péchés par le biais de la confession et la foi en un Rédempteur relève d’une conception anthropomorphique de Dieu (où nous Lui prêtons des sentiments humains). Mais si j’adopte la conception mystique de Dieu (ou Intelligence suprême qui se révèle à moi à travers Ses lois spirituelles que j’ai intérêt à observer pour mon propre bonheur), alors je comprends que rien ni personne ne m’empêchera de récolter ce que j’aurai semé.
Abordé du point de vue de l’erreur, notre péché, comme c’est dit dans le texte, nous place en effet face à notre conscience ; nous sommes seuls responsables de nos actes en tant que personnes majeures, autrement dit, juges et accusés..
Merci. E. M.
Un ouvrage, l »Ecrit sur le Hésychasme », considère le « péché » comme le fait de manquer le but et le considère comme une « maladie de l’âme ». Dès lors, quand on enlève le côté culpabilisant de la chose et que l’on considère Dieu comme l’indulgence et la patience infinie, il appartient à l’homme, en écoutant la voix de sa conscience, de « rectifier le tir » comme on dit, de se réformer et de continuer à essayer de communier avec le Divin tel qu’il le conçoit.
Si nous mettons de côté l’aspect abusif, nous pourrions admettre qu’à l’époque où la religion était suivie par la majorité de la communauté, la notion de péché et de confession impliquait l’examen de conscience ou la reconnaissance de la faute, le repentir ou le désir de faire mieux à l’avenir et le rachat. Si la notion de péché nourrissait le sentiment de culpabilité, le processus de confession était, pour sa part, libérateur.
Que voyons-nous aujourd’hui ? Les gens délaissent leur religion de même que les croyances et les péchés qui lui appartenaient. Nous passons donc d’un extrême à l’autre et, où la notion de péché maintenait certaines restrictions, l’absence de péché conduit vers des abus de toutes sortes. Ceci est sans doute l’effet de l’élastique qui se brise causant un grand bruit, mais de courte durée. Une fois que l’ivresse de la libération des crédos religieux et de la notion de péché sera passée, les gens chercheront de nouvelles bases où s’appuyer. Souhaitons alors qu’ils se tournent vers la recherche de la connaissance, vers la responsabilité du travail sur soi, vers la compréhension que chaque cause produit un effet de façon tout à fait impersonnelle. Ceci marquera certainement un tournant majeur dans le cheminement de l’humanité vers sa réalisation.
Généralement, les personnes vont confesser leurs péchés pour se faire absoudre.
Nombre de personnes adultes et responsables, consciemment ou non, commettent à des degrés moindres ou élevés « les sept péchés capitaux ». Le plus important est de ne pas nuire intentionnellement aux autres…
Certes, la religion et tout ce qui s’y rattache apportent l’aide qu’il faut quand cela se présente, mais l’être humain restant le seul responsable de ses actes, doit tout en prenant pour levier la religion, aller à la recherche du soi et s’aider lui-même pour que « la confession » ne revête que son rôle premier, c’est-à-dire se décharger d’un poids trop lourd à porter tout seul…
Puis un jour ou l’autre, les personnes ont une prise de conscience et commence à comprendre, trouvent elles-même les réponses aux questions qu’elles se sont souvent posées.
Cette notion de péché est tellement culpabilisante que certaines personnes se voient dans l’obligation de consulter un psychothérapeute pour s’en sortir. Cependant, il est vrai que cette notion est une balise extérieure dont le but est d’aider à une meilleure conduite morale. Néanmoins, poussée à l’extrême, elle est aussi nocive que le dogmatisme le plus desséchant. Selon cette notion, il est très clair que je suis « mort » d’innombrables fois ! Alors, je préfère prendre sur moi la responsabilité de mes actes en considérant certains d’entres eux comme étant inharmonieux par rapport à l’idéal dont je me suis fixé et m’autoriser une saine autocorrection. C’est en cela que la philosophie rosicrucienne m’a aidé à replacer dans un contexte apaisant la notion d’erreur en lieu de celle de péché.
Comme vous l’avez exprimé, le péché est un terme purement religieux et défini par chaque religion en particulier. Il est généralement perçu comme tranchant, intolérant et exprime la culpabilité négative, il est sans effet pédagogique au niveau de la compréhension voire du comportement, car l’absolution n’instruit pas, elle efface : ni plus ni moins. Même si cela n’était pas toujours le cas, il se pourrait toutefois qu’à l’origine cette notion se réfèrerait à quelques lois divines présumées ou même connues. Plus tard, ces lois auraient été volontairement interprétées ou nuancées en fonction de quelques intérêts humains et leurs buts manipulatoires.
Certes, étant des êtres imparfaits ou plutôt en voie de perfection, nous avons besoin de quelques références, afin de mener une vie positive en harmonie avec les principes de la Création ayant pour but ultime de progresser dans notre évolution spirituelle. Ainsi il me semble préférable de se référer aux vraies lois divines, ce qui suppose de les « re-connaitre » et de les étudier, afin de les comprendre et de les appliquer. Ceci nous permettra d’opter pour le bon choix. Dans ce sens, les fautes, les erreurs avec leurs conséquences issues de la loi karmique ont leur raison d’être en fonction de notre apprentissage ; elles ne sont pas des péchés, mais considérons-les plutôt comme des examens que nous n’avons pas réussis et qu’il faudra repasser.
Cordialement
Le karma paraît influer sur l’évolution de la conscience humaine. Il est négatif pour permettre la correction de ses défauts, positif pour indiquer que la voie suivie est la bonne.