La conscience de soi
Comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, la différence fondamentale qui existe entre l’animal et l’homme réside dans le fait que ce dernier possède le libre arbitre, c’est-à-dire la faculté de faire des choix et d’orienter sa vie en fonction de ses besoins, de ses désirs et de ses aspirations. Cette faculté est indissociable de la conscience de soi et de son corollaire : l’aptitude à penser, avec tous les processus mentaux qui lui sont liés : la mémoire, le raisonnement, l’analyse, l’abstraction, la conceptualisation, l’imagination… Ainsi, chacun de nous est une personne distincte des autres, dont l’existence est conditionnée en grande partie par la manière dont il applique son libre arbitre au quotidien.
La « bonne conscience » et la « mauvaise conscience »
Chaque jour, nous sommes dans l’obligation de faire des choix qui ont nécessairement une incidence sur notre vie personnelle, familiale, professionnelle et sociale. Certains concernent des choses relativement peu importantes ; d’autres, au contraire, sont déterminants et ont des conséquences majeures sur le cours de notre existence. Indépendamment de leur nature et de leur importance, ils génèrent de la joie ou de la tristesse, de la sérénité ou de l’angoisse, du bien-être ou du mal-être et, par-dessus tout, de la « bonne conscience » ou de la « mauvaise conscience ». C’est là un constat qui s’applique à tous les êtres humains, quels que soient leur sexe, leur race, leur nationalité, leur religion pour ceux qui en suivent une, leur niveau social, etc.
Le bien et le mal
La notion de « bonne conscience » et de « mauvaise conscience » renvoie naturellement à celle de « bien ». Certes, cette notion est quelque peu arbitraire, car ce qui est bien pour l’un peut sembler mal pour l’autre, selon son éducation, sa culture, ses croyances religieuses, ses opinions politiques, etc. Cela étant, il est indéniable qu’il y a des comportements fondamentalement bons, et d’autres fondamentalement mauvais. Dans la première catégorie, on trouve tous ceux qui prennent leur source dans ce que l’être humain peut exprimer de meilleur : la tolérance, la bienveillance, la générosité, la fraternité, l’amitié, la compassion, l’amour… Dans la seconde, il y a tous ceux dont il fait preuve sous l’effet de la jalousie, de la convoitise, de l’égoïsme, de la malveillance, de l’intolérance, de la haine… Or, tout être humain, à moins de souffrir d’un désordre mental ou psychologique, est capable de faire la différence entre les uns et les autres.
Qu’est-ce que le libre arbitre ?
Au regard des remarques précédentes, le libre arbitre est l’aptitude, non seulement à faire la différence entre les comportements fondamentalement bons et les comportements fondamentalement mauvais, mais également et peut-être surtout à opter pour les premiers plutôt que pour les seconds. C’est pourquoi il est généralement défini comme étant la « capacité de l’être humain à choisir entre le bien et le mal ». Et quel est notre guide en la matière ? C’est la « voix de notre conscience ». De mon point de vue, le seul fait qu’il existe en nous un tel guide, un tel « tribunal » selon Kant, est la preuve que nous avons une âme et que celle-ci est par nature bienveillante, au point de nous mettre en garde contre ce qui est malveillant. Quant à la « bonne conscience », elle ne fait qu’un avec la « satisfaction intérieure », à propos de laquelle Spinoza déclara : « elle est en vérité ce que nous pouvons espérer de plus grand. »
Le bon usage du libre arbitre
Dans son application profane, le libre arbitre “n’est que” l’aptitude à faire des choix, si possible conformes à ce qui est fondamentalement bien dans le comportement humain. Mais pour les Rose-Croix, il est le fondement de notre évolution spirituelle, telle qu’elle opère de vie en vie. En effet, c’est la manière dont nous l’appliquons de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois et d’année en année qui conditionne les expériences heureuses et malheureuses qui forgent notre destin. C’est pourquoi il est si important d’en faire le meilleur usage possible, non seulement dans notre intérêt personnel, mais également dans celui des autres, notamment de ceux avec lesquels nous partageons notre existence.
Cet article a 19 commentaires
comment faire le choix de l être, de l’humilité, de la bienveillance, et d’entendre les inspirations de l’âme par notre conscience intérieure? Les mécanismes de l’égo assujettis aux instincts de base étant difficiles à observer sur soi même. je constate que sans l’aide d’un maitre spirituel exterieur ou d’une école de voie spirituelle, c’est quasiment impossible d’évoluer vers le Bien et la réalité. A l’exception de la grâce ou de facultés innées .
On dit que le libre arbitre est le plus grand cadeau que l’humain ait reçu car aucune autre forme de vie sur la Terre a ce pouvoir ; mais c’est aussi le pire cadeau puisque la majorité ne l’utilise pas pour choisir l’harmonie, la compassion, le pardon, la tolérance des différences etc… Personne ne peut être heureux avec un choix qui s’éloigne de Dieu. Il est temps de réaliser que la liberté du plan matériel n’est pas la vraie vie. Le libre arbitre est une volonté libre, sans contraintes ayant le pouvoir de décider d’agir à sa guise. Mais nous avons en observant bien, tous un destin à tracer : la vie et ce libre arbitre. Mais au niveau spirituel il n’existe pas ; au niveau matériel nous avons toujours la possibilité de vivre des expériences aussi longtemps que nous le voulons. Tandis qu’au niveau spirituel il n’y a qu’une possibilité : retrouver sa voie vers la source de toute lumière. Car ayant trop descendu dans la matière, nous avons oublié qui nous étions véritablement. La vraie liberté vient de l’amour, le calme, le lâcher prise, arrêter de vouloir tout contrôler, le détachement du matériel, la joie du travail, l’entraide, vouloir donner plus que recevoir, ne plus léser quelqu’un, le désir de s’élever vers le beau, le vrai, la justice et le respect de chacun. Cordialement.
S’il est quelque chose qui nous différencie des animaux les plus primaires, c’est bien l’existence du libre arbitre. En cela, un animal est incapable de « méchanceté », car il suit simplement son instinct pour survivre. En tant qu’être humain, nous sommes censé avoir dépassé ce stade de l’évolution et détenons la plus grande responsabilité dans le monde.Le libre arbitre s’inscrit dans un triangle karma et réincarnation. En cela, il est aisé de comprendre qu’il est nécessaire, si l’on souscrit à ces notions, de choisir et d’agir dans la vie avec le plus grand discernement, afin de ne pas pénaliser notre évolution spirituelle et/ou celle des autres.Cela dit, malgré nos efforts, une part de nous-même demeure animale et sujette aux instincts primaires. En effet, tout comme les animaux, nous avons la capacité de ressentir sept émotions primaires: la surprise, la tristesse, la peur, le mépris, la joie, le dégoût, la colère… De ce fait, certains choix que nous faisons sont dirigés non pas par notre conscience, mais par l’instinct. C’est d’ailleurs ce qui fera dire à Spinoza que « Les hommes se trompent lorsqu’ils pensent être libres, et cette opinion consiste en cela qu’ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés ».Ces réactions instinctives sont cependant maîtrisables dans leur manifestations, mais nécessitent un examen profond de soi-même. C’est là une partie du travail alchimique qui doit nous tenir à cœur, car cette maîtrise est la clé qui nous permettra de vivre plus en conformité avec les lois qui nous régissent. Cela n’est évidemment possible que si nous choisissions de diriger notre libre arbitre (qui selon moi est en grande partie un acquis de la vie et non pas une faculté purement inné de l’homme) vers le bien.Fraternellement
En complément de mon ccommentaire du 22 Janvier 2015 à 13 h 42, j’affirme que le libre arbitre est inné en chacun d’entre nous, et qu’il nous donne le droit de nous tromper de chemin autant de fois que nécessaire, cela fait partie de la raison de notre présence sur Terre. Mais les personnes qui étonnent dans ce processus, sont celles qui n’apprennent rien des leçons qu’elles expérimentent et qui recommencent sans cesse les mêmes erreurs, ou, refusent de le faire (c’est leur choix), et qui tournent en rond en faisant perdre du temps et de l’énergie aux autres. Il vaut mieux faire du progrès dans une vie, fut-il un tout petit progrès…E.M.E.
Afin de pouvoir choisir en toute conscience, sur notre chemin d’évolution, les choix qui sont justes et bons pour nous et pour les autres, Dieu nous donna le libre arbitre. Car pour choisir ce qui est juste et bon, il faut avoir fait face au mal et à l’injustice, avoir passé les étapes des épreuves, construire cette conscience, qui prouve que nous avons la « volonté » de faire les bons choix. Mais encore !C’est la conscience de la grandeur et de l’Amour du divin, qui nous rappelle à l’humilité nécessaire, et nous incite à faire les justes choix pour nous purifier, nous perfectionner autant que nous pouvons, afin de mériter et de pouvoir servir et entrer dans le Palais du divin.Le jour où nous aurons franchi les portes de la Lumière, comme le décrit si bien Joseph Gikatila dans « Les Portes de la Lumière » (Shaaréi Orah), nous aurons toujours le libre arbitre, mais nous n’aurons plus besoin d’en user, car nous saurons à chaque fois qu’il n’y a qu’un choix qui mène vers une voie: « …L’Eternel te maintiendra comme sa nation sainte, ainsi qu’il te la juré, tant que tu garderas les commandements de l’Eternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies… »(Deutéronome 28:9).
Le libre arbitre, c’est l’Homme qui, conscient du but de sa quête spirituelle, décide d’obéir volontairement aux lois divines pour y parvenir.
« C’est l’expérience du mal qui produit une connaissance plus claire du bien »:
Certes nos mauvais choix sont en opposition avec notre guide intérieur, mais ne nous aident-ils pas à opérer à l’avenir des choix positifs ?
Le libre arbitre semble indiquer tout le chemin de la responsabilité individuelle et collective aux hommes. Par conséquent tout choix doit être murement réfléchi et médité avant d’être opéré.
Merci pour ce sujet digne de réflexion.
Le libre arbitre conduit à la notion de choix mais aussi de la responsabilité. L’Homme a donc la facilité d’opérer ses choix, en toute indépendance. Aussi devra-t-il être prêt à en assumer les conséquences qui en découleraient, positives ou négatives, en toute responsabilité. Ceci est applicable dans le domaine de la foi tout comme dans tout autre.
Smaragdus a soulevé un point très intéressant lorsqu’il s’interrogait à savoir si la voix de l’égo (du petit je) pouvait prendre l’apparence de la voix de notre conscience. Je suis entièrement d’accord avec cette possibilité tout à fait réelle, à savoir que l’égo puisse se faufiler et simuler la voix de la conscience. À ce qu’il m’est apparu au fil des années de pratique (se soldant par des réussites évidentes mais aussi de formidables et cuisants échecs) c’est qu’il y a un critère impératif pouvant nous prouver que cette petite voix vient bien du plan le plus élevé de notre être (de l’âme en vérité) et ce critère comporte essentiellement un aspect altruiste.
La voix de l’égo peut enrober ses demandes avec des atours si alléchants nous faisant croire qu’après tout, nous méritions bien ceci ou cela même au détriment d’un autre. Or, il apparaît, avec l’expérience, que cela ne peut jamais être au détriment d’un autre même si nous le croyons à tort. Les autres ne sont-ils pas aussi une partie de nous-même et vice-versa ? Un maître Zen disait, après le satori: « qu’un autre n’est pas moi et que je suis pas un autre », mais ici le contexte est différent, nous pouvons en convenir. Les « autres » sont des occasions karmiques pour tester l’adéquation de nos actions avec la lumière intérieure qui est en nous, et en nous tous sans exception. Le tort que nous causons au moi des autres est un tort causé au Soi en nous-mêmes.
Bref, il est impératif de bien différentier la voix de l’égo de la voix de notre conscience supérieure, différentiation que seule une longue pratique, parfois heureuse mais aussi douloureuse, peut apporter. Quant à savoir si le libre arbitre ne nous sert à rien sur le plan spirituel, je crois que Smaragdus a peut-être raison car il me semble que c’est bien plus sur ce plan matériel, ce plan où nous sommes confrontés directement avec la frange extérieure des énergies de l’Être unique, que le libre arbitre nous permet de faire un choix entre ce qui nous éleve et ce qui nous rabaisse. Augustin d’Hippone a sur ce sujet écrit un beau « Traité du libre-arbitre » où il soulève plusieurs plusieurs questions qui, quoique traitées sous l’angle purement religieux, demeurent très pertinentes.
Bonjour,
Il est sans doute une des conditions de notre autonomie en tant qu’entité, dans l’hypothèse où l’Être suprême se serait scindé en autant d’univers et d’entités que nécessaire.
On peut penser, d’un point de vue presque poétique et avec une certaine gravité, qu’il s’agissait entre autres pour Lui de ne plus être » tout seul »…, d’où la nécessité de manifester de véritables « autres », des êtres qui agiraient dans une certaine mesure par eux-mêmes, sur la voie de la véritable autonomie.
Très sensible à votre « lettre ouverte aux croyants », et suivant avec un bonheur simple les commentaires sur votre blog, je me permets de vous réitérer tous mes encouragements!
L’être humain se doit de manifester les qualités de l’âme telles que : la gentillesse, le courage, la tolérance, la persévérance, la fraternité, l’amour etc…Lorsqu’il choisit de ne pas faire l’effort nécessaire pour développer son potentiel divin, il est malheureux et se demande pourquoi, jusqu’au jour où il comprend profondément la nécessité d’accomplir son devoir spirituel pour connaître enfin le bonheur et la sérénité pour lui-même, les autres et son environnement.
Bonjour,
Il y a, dans l’association même de ces deux mots « libre » et « arbitre », une sorte de hïatus, de discordance qui m’a – pour ma part – toujours gênée.
Arbitrer, c’est mettre en oeuvre un choix, donc une volonté. C’est vouloir prendre telle direction plutôt que telle autre. Mais à côté de cela, la liberté, c’est justement quand nous n’avons plus de choix à faire, ni de volonté à mettre en oeuvre, ni de contrainte à subir.
Donc, déjà, associer les deux concepts, çà m’a toujours paru être un peu le « mariage forcé » de la carpe et du lapin.
Pour autant, on ne peut pas nier que l’homme dispose de cette faculté mais tout le problème va sans doute consister à savoir comment l’utiliser du mieux possible. Par la voix de notre conscience, autrement dit la voix de notre âme. Certes, mais décodons-nous bien tout ce qu’elle nous dit ?
Antoine Achard parlait (à juste titre me semble-t-il) d’une arme à double tranchant. En effet, le mental est compulsif (faire le « vide de pensées » est un exercice de très haute voltige) et l’ego beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît. A tel point qu’il prend parfois justement les apparences de notre « petite voix intérieure » pour nous dicter nos comportements et « occuper le terrain ». Combien d’entre nous ont pu faire cette expérience amère du reste, de prendre une décision qu’ils croyaient « bien » à l’instant T (en toute sincérité apparente de coeur et d’esprit) pour se rendre compte un peu plus tard qu’elle n’était finalement pas la bonne ?
Du coup, je me pose très honnêtement la question de savoir si finalement le libre-arbitre n’est pas un outil qui nous a été donné (à nous les hommes, bien spécifiquement. Et rien que cela mérite déjà réflexion) pour expérimenter le fait qu’il ne nous sert à rien sur un plan strictement spirituel. Qu’il n’est qu’un leurre, une illusion, pour nous montrer que quelle que soit la qualité de notre volonté, de notre sincérité, elle ne sera jamais qu’une volonté humaine, nécessairement limitée, qui n’égalera jamais le Plan divin (du moins, tant qu’elle restera intimement persuadée qu’elle peut le surpasser… ou l’outre-passer).
Bien fraternellement.
Comment l’homme a t-il découvert qu’il avait un libre arbitre, c’est-à-dire un choix de conscience sur un agissement, tant dans le domaine de la parole, de l’acte et de la pensée ?
L’homme primitif, si l’on opte sur cette hypothèse, était uniquement conduit par son instinct, comme l’animal, pour son bien propre et de sa descendance, contre les animaux dangereux, les intempéries etc. La différence entre l’homme et l’animal vient très rapidement du fait que l’homme a le pouvoir de réfléchir (Il ne le sait pas encore) et de penser, alors que l’animal reste dans le domaine instinctif, vu que son cerveau n’est pas conçu pour évoluer comme celui de l’homme.
A ce niveau de conscience, déjà, l’homme s’organise et agit avec un facteur considérable, celui de la conscience du temps. C’est là, à ce moment précis, que la différence s’accroît et que l’homme, cet animal, est conscient de lui et de sa supériorité vis-à-vis des autres règnes.
C’est alors que tout ou presque est lié à une certaine compréhension et interaction qu’il a de la cause à l’effet et qu’il se civilise en somme.
Le libre arbitre à mon sens est un droit que nous a octroyé le ‘’Créateur’’. Il aurait oublié de nous ‘’signifier’’ les devoirs inhérents à cette liberté, car depuis des siècles, voir des millénaires, les guerres sont les effets d’une ‘’liberté non encadrée’’ ou plutôt non respectée. Seules quelques écoles de mystères, dites philosophique et initiatiques, font prendre conscience de cette lacune… Cette loi sublime qu’est le libre arbitre doit prendre du temps, du courage et de l’expérience pour venir à bout des ‘’électrons libres’’, et tout rentrera dans l’ordre et l’harmonie auxquels chacun aspire avec ardeur sur cette Terre.
Cordialement
Nous devons apprendre à faire de bons choix pour bien vivre. L’homme semble avoir une voie intérieure qui lui chuchote, avant de le faire, que le choix qu’il va opérer est conforme au bien ou non. Un choix lui apportera la chance, un autre sera pour lui source d’ennui. Il n’y a que deux chemins qui conduisent à deux états, pas trois: joie ou peine, renom et infamie, gain ou perte. Autant dire que seul l’homme est artisan de sa vie. Satan, personnifiant le mauvais choix, relèverait de l’imagination de l’homme, même si on nous a appris qu’il est le fruit de la désobéissance de l’ange à Dieu.
Je crois que la voix de la conscience est une forme ou un mode que prend la lumière de l’âme pour se manifester à la conscience du moi. Comme vous l’écrivez si bien, l’écoute de la voix de notre conscience est le guide selon lequel nous pouvons éviter un karma négatif ou créer un karma positif. Donc, il me semble que, dans la mesure où nous savons que cette voix existe, que nous savons qu’elle est la lumière, que nous savons qu’elle nous guide, le choix de ne pas écouter ses conseils harmonieux serait alors un péché contre la lumière de l’âme. Peut-être ce refus de la lumière (en toute connaissance de cause) est-il le seul vrai péché, une tache, un atavisme qui nous ramène à un niveau ancien de comportement.
La véritable évolution spirituelle me semble de plus en plus clairement liée à cette écoute intérieure salvatrice. Notre libre arbitre m’apparaît comme une lame à deux tranchants dont nous devons apprendre à en bien saisir le fonctionnement pour que notre bonheur terrestre soit harmonisé avec le bonheur perpétuel de l’âme. Peut-être cette voix de la conscience, cette voix de l’âme toujours présente, demeure t’elle dans un état dormant pour certains hommes ? Mais la question la plus troublante est celle-ci: dans quel mesure un individu peut-il « éteindre » ou à tout le moins museler cette voix qui, disons-le, peut sembler très contrariante pour les desseins d’un égo négatif ? Peut-être (sûrement) cela prend-il plusieurs incarnations pour devenir plus sensibles et attentifs à la lumière de l’âme et apprendre ainsi à la connaître lorsqu’elle se présente ?
En effet, le libre arbitre est un attribut de l’âme humaine animé par notre conscience. Il se manifeste dans la pensée, dans la parole et dans les actes. Il est un instrument éducatif et permet ainsi notre évolution profane et spirituelle. Chaque choix génère à long ou à court terme ses répercussions ou ses conséquences et implique des responsabilités, quelle que soit leur importance. Dès lors il est lié au karma. Il s’agit de l’appliquer le plus possible avec sagesse. Ainsi il pourra servir le bien-être de tous et de chacun et nous mènera à la maitrise de notre vie. Cordialement.
Les études de psychologie nous permettent de comprendre les vicissitudes de la nature humaine et constituent un outil de travail sur soi pour pratiquer des vertus parfois difficiles, telles que la patience et la tolérance à l’endroit d’autrui.
Merci de nous mettre les points sur les i de notre « H » ou « h »umaine Condition.
Permettez que j’ajoute cet aphorisme :
« La condition sine qua non du libre arbitre est la liberté, au sens démocratique et républicain du terme. »
Sans oublié de dire que :
» La liberté de chacun s’arrête (Dans l’espace « social », aussi petit soit-il !) -(J’ajoute que la société est un concept éminemment abstrait, puisque la « Sociologie, s’en est emparée.), là où commence celle des autres. »
La vie est une succession de choix. Mais pour appliquer ce libre arbitre, ne sommes-nous pas limités par la part de déterminisme en nous ? Ne sommes nous pas esclaves de la société, de nos ambitions, de nos croyances… ?
Même en ayant le choix nous ne somme pas vraiment libres. L’étude de la philosophie et du mysticisme peut nous aider dans nos décisions cruciales le moment venu parce que je cite : « … Le monde progresse précisément en sens contraire du mal vers le mieux (…) et on trouve une disposition à cet égard dans la nature humaine. » Kant