À propos de la naissance

Le développement foetal

De toute évidence, la naissance, chez l’être humain, correspond au moment où le fœtus naît à la vie extra-utérine, c’est-à-dire à l’instant où il sort du ventre maternel et commence son existence en tant qu’individu autonome et conscient. En règle générale, elle se produit environ neuf mois après la fécondation et marque l’aboutissement d’un processus admirable dont on connaît désormais les différentes étapes : le développement fœtal. De nos jours, on est même capable de savoir si l’enfant à naître sera un garçon ou une fille, et l’on peut déceler d’éventuelles déficiences anatomiques et neurologiques.

« La naissance coïncide avec l’incarnation de l’âme »

Pour ceux qui ont une vision matérialiste de l’existence, la naissance d’un enfant, bien que constituant en principe un «heureux événement», est l’aboutissement d’un processus purement physiologique et marque le commencement de sa vie en tant qu’être humain. Pour les Rose-Croix, elle transcende ce processus et coïncide avec le moment où l’âme s’incarne dans le corps du bébé. Pour être plus précis, c’est à l’instant où il inspire pour la première fois qu’elle en prend possession et fait de lui un être, non seulement vivant, mais également conscient de lui-même et de son environnement.

« La mort se produit au moment du dernier souffle »

Comme vous le savez certainement, la plupart des religions enseignent que l’âme s’incarne au moment de la conception, ce qui suppose qu’elle le fait alors que l’embryon n’est pas encore formé et se réduit à un œuf ayant à peine la dimension d’une cellule. Cette vision des choses est d’autant plus paradoxale qu’il est dit dans quasiment tous les Textes sacrés que la mort de tout être humain se produit lorsqu’il rend son âme, au moment du dernier souffle. Dès lors, pourquoi ne pas admettre qu’elle en prend possession au moment de la première inspiration ?

Au sujet de l’avortement

Considérant que l’âme s’incarne au moment de la conception, les religions considèrent que le fœtus est un être humain à part entière. C’est pourquoi elles sont opposées à l’avortement et le condamnent sans aucune concession. Selon elles, il s’agit d’un infanticide. Mais si vous admettez que l’âme s’incarne au moment de la naissance, vous comprendrez qu’une «interruption volontaire de grossesse» ne provoque pas la mort d’un enfant en tant que tel, mais la disparition du corps dans lequel une âme se serait incarnée. Naturellement, cela ne veut pas dire qu’avorter est un acte banal pour les parents, en particulier pour la mère.

La réincarnation

La naissance d’un enfant ne se limite donc pas à la venue au monde d’un corps humain ; elle marque aussi l’incarnation, et même la réincarnation d’une âme. D’un point de vue rosicrucien, c’est en ayant cela à l’esprit que les futurs parents et le personnel médical concerné devraient l’envisager. Cela suppose d’avoir une approche spiritualiste de l’existence et de considérer que tout être humain est aussi et surtout une «âme vivante». J’ajouterai que lorsqu’elle s’incarne ici-bas, elle meurt à l’au-delà et quitte une famille spirituelle. Ainsi, comme cela est expliqué dans l’Ordre de la Rose-Croix, la naissance et la mort sont des concepts relatifs, ce qu’enseignaient déjà les philosophes de l’Antiquité.

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Cet article a 11 commentaires

  1. Maguy C.

    Je me souviendrai toujours de la réflexion d’une personne dans une maternité : sur un ton très songeur, il disait : c’est tout de même extraordinaire, il y a quelques heures, le bébé était dans le ventre maternel et maintenant, il est là dans son berceau. J’avoue que cela m’a laissé à mon tour plutôt songeuse et m’a renvoyé sur un autre plan. Cela m’a renvoyé à la vie, à la mort, à l’âme, au karma, au destin, la providence… Ce petit corps si frêle contient en lui tant de choses, tant de mystères, tant de secrets et il est venu aujourd’hui parmi nous pour prendre conscience et révéler au monde ce qui est caché au fond de lui. Le sait-il lui-même ? Certainement pas, il devra le découvrir au fil des ans et des expériences que la vie va lui offrir. Pour le moment, il se remet de son long voyage sidéral et fait de gros efforts pour prendre ses marques dans un endroit qu’il peut trouver, à juste titre, hostile. Il va profiter de l’amour de ses parents, des éducateurs pour grandir et devenir un être capable d’assumer ses responsabilité. Ce nourrisson est sûrement riche d’expériences passées lors de vies antérieures et il est certain qu’il va garder le bénéfice de tout ce qu’il a appris et intégré au tréfonds de son être. Que lui réserve son avenir ? Que va t’il faire de ses expériences, de sa vie, du temps qu’il lui est imparti ? Je me suis posée tant de questions ! Finalement, j’ai prié pour cette nouvelle âme incarnée. J’ai prié avec toute ma force et tout mon cœur tellement j’étais émue et touchée par la fragilité de ce petit être. J’ai prié pour qu’il soit heureux et qu’il bénéficie de l’aide du Cosmique pour le guider sur la voie juste… c’est à dire, la voie qui est la sienne. C’est seulement ainsi que j’ai retrouvé la paix en moi et qu’au fond de moi, j’ai enfin souhaité la Bienvenue à cette âme.

  2. GOUADO Faustin

    L’aspect de cette réflexion en cours qui m’inspire un avis est l’incarnation ou la réincarnation de l’âme en l’enfant à la première inspiration, c’est à dire quand il est exposé à l’air ambiant et qu’il est obligé de respirer pour survivre: inspirer et expirer. j’y crois fermement à partir du moment où je crois aussi fermement à la survenue de la mort au moment où l’âme quitte le corps avec la dernière expiration. Nous avons appris à l’école que le fœtus dans le sein de la mère baigne dans un liquide dit amniotique, cela veut dire que bien que vivant, il ne respire pas comme il le ferait à partir de sa naissance: inspirer (en aspirant l’oxygène (O²) ) et expirer (en rejetant le gaz carbonique (CO²)). Partant de là, je crois également que l’enfant est effectivement une personne à part entière après que l’âme ait pris possession de son corps à la naissance. Avant cela, je le considère comme un organe de la mère dont elle peut se débarrasser s’il lui pose des problèmes comme elle le ferait pour un autre organe malade dont elle se débarrasse dans le cadre d’une opération chirurgicale par exemple. La est également mon avis en ce qui est de l’avortement.

  3. Virginie

    « Conscient de lui-même et de son environnement » … Alors l’âme arrive bien avant la première inspiration. Mais bien après la conception (avec nos connaissances à ce jour, qui peuvent encore évoluer).

  4. Anne-Marie K

    Du point de vue spirituel, la naissance tout comme le décès est une étape cruciale dans le cycle de la réincarnation. Ils forment un portail, la porte d’entrée et de sortie de la vie terrestre afin de permettre la continuation de notre évolution. Malheureusement au niveau du processus biologique, ces étapes s’avèrent être douloureuses physiquement et psychiquement, même dans le cas d’un heureux évènement : il suffit d’observer le déroulement avec objectivité.

    Toutefois s’endormir et s’éveiller, la version « light » et quotidienne, s’effectue heureusement sans peine mais avec douceur. On se retire dans un sommeil bien mérité (on quitte la journée) et on se réveille fraichement (on nait dans la prochaine journée). Dans le règne végétal, le printemps et l’automne nous rappellent également en toute beauté l’éveil et la pause de la vie.

    Nous observons que dans le monde matériel, tout est assujetti à la naissance et au décès, de l’étoile à l’atome, de l’homme à la molécule vivante, de l’idée à sa réalisation. Parfois cela se fait spectaculairement comme p.ex. dans le cas de la formation des étoiles et leur fin en supernova, dans d’autres cas plutôt discrètement et nous y découvrons leur beauté et la force créatrice.

    Certes, la naissance d’un bébé est toujours considérée comme un heureux évènement et, bien sûr, nous sommes toujours émus et admirons cet évènement avec joie … si les circonstances le permettent. Elle prend toute notre attention, elle reçoit notre meilleure assistance. Et si nous faisions cela aussi quotidiennement pour notre vie, notre environnement, qui finalement incorporent une succession de ces étapes, certes dans une version « light » ou similaire, nous pourrions ainsi contribuer à une vie meilleure pour nous tous et notre environnement.

    Cordialement

  5. Jean-Guy

    La question de l’insufflation de l’âme au sein des religions relève de l’exégèse, c’est à dire de l’interprétation des textes, car le moment où l’âme est censée prendre possession du corps n’est pas clairement mentionnée. Pour les hébreux, l’âme s’incarnerait soit au moment de la conception, soit au 40e jour de grossesse. Chez les chrétiens comme chez les bouddhistes, ce serait au moment même de la conception, tandis que chez les musulmans, il en serait question au 120e jour. Cela étant, toutes sont unanimes quant au fait que l’homme ne doit pas intervenir pour empêcher une grossesse, bien qu’il y ait encore là, selon certains courants religieux, des dérogations théologiques possibles notamment si la mère est en danger.

    La conception de l’âme comme partie intégrante de la personne humaine ouvre également la voie sur des considérations bioéthiques comprenant effectivement l’avortement comme l’a très bien développé le Grand Maître dans ce point de vue. Dès lors, on ne devrait pas mésestimer l’importance de cette question relative au moment où l’âme est censée prendre possession du corps car elle créerait alors une « personne humaine » à part entière. Bien qu’une telle question puisse paraître anodine et hors de propos pour des matérialistes, qu’ils ne se leurrent pas : c’est bien elle qui sous-tend toutes les limites morales imposées à la recherche scientifique, voire aux « commerçables » dans certains cas, en ce qui concerne les embryons humains, via notamment les dogmes religieux qui imprègnent l’inconscient collectif.

    Si les religions se sont emparées de ces questions, les mystiques ne se sentent pas moins concernées. Et si la Rose-Croix enseigne que l’âme prend possession du corps au premier inspir, elle dit également qu’à compter du 3e mois, il est préférable d’éviter l’avortement, car l’âme commence déjà à être présente autour de la famille et à « visiter » la future maison qui s’élève au sein du ventre maternel…

    Enfin, à propos d’avortement, je pense que ce droit n’est pas discutable : c’est un droit inaliénable qui relève de la liberté féminine et du droit de disposer de son propre corps. Il parait sage qu’il reste néanmoins un acte pesé et conscient, ce, notamment au regard de l’impact psychologique sur les personnes concernées et leur entourage. Il semble donc important que l’avortement soit considéré comme tel et non pas comme un banal moyen de contraception.

  6. Alhamdou kadidja

    Donner la vie c’est vraiment formidable. Je pense aussi que l’on ne peut pas tout connaître à propos de ce mystère. Cependant nous pouvons en savoir certaines vérités !

  7. Angélique

    Soudainement me vient ‘naissance’ ou ‘né-sens’. Car il est bien juste que ce soit un évènement essentiel qui mérite toute attention en début d’un nouveau cycle de vie. Autant bien le mettre en route si c’est possible et éclairer le ‘sens’ à ce nouveau-né depuis le début. A la naissance, cette âme qui vient ou revient s’incarner, jeune ou évoluée, prend vie dans ce petit corps, pour continuer son chemin vers une conscience plus élevée. Avec cette même conscience, les parents et toutes personnes dans l’environnement de ce nouveau-né pourront mieux comprendre ce que veut dire ‘élever’ un enfant, en espérant qu’ils en tiendront compte tout en l’entourant d’amour et de tendresse, afin de lui donner aussi l’assurance et le courage pour devenir un être adulte, conscient et autonome.

    Parfois ce corps, pendant les neuf mois de grossesse, n’a pas toujours eu l’occasion de grandir dans les circonstances les plus adéquates. Soyons donc aussi conscient que l’âme qui vient s’incarner dans ce corps aura à vivre avec d’éventuelles séquelles ou de mémoires corporelles qui pourraient influencer son évolution. Mais, je me dis que malgré les circonstances et les antécédents positifs ou négatifs lors de la grossesse, ce sera en fonction de son évolution des vies antérieures qu’il arrivera à évoluer positivement ou pas, dans l’acceptation que ce corps étant son véhicule en cette incarnation est aussi présent pour peut-être lui faire prendre conscience de ce qu’est la Vie, se posant sans doute des questions existentielles depuis le plus jeune âge.

    Je suppose que de toute façon, les circonstances, la famille et le corps dans lequel se réincarne notre âme n’est pas anodine, mais fait partie de notre ‘destinée’ ou ‘destination’, pour parcourir le chemin qui nous est utile, de prendre conscience d’autres aspects de la vie, qu’ils soient agréables ou difficiles, pour arriver tôt ou tard, dans une de nos vies prochaines, à cet état de réalisation.

    Pendant la grossesse, préparons en toute conscience le véhicule d’une âme et lors de sa naissance respectons avec amour cet être entier qui a aussi une conscience depuis tout bébé. Soyons donc vigilants dans nos relations avec ces jeunes êtres, car ils nous voient, nous écoutent, nous ressentent, et ils comprennent intuitivement déjà beaucoup de choses, même s’ils n’ont pas encore les mots et la connaissance pour l’exprimer. Inspirons-leur la volonté et le courage de continuer à regarder vers ce qui nous ‘élève’ et qu’ils puissent en trouver le ‘sens’. Communiquons, prenons-leur la main et montrons-leur le chemin, qui passera sans doute par monts et vallées, mais avec amour et joie.

  8. Lermite

    Une naissance est un événement d’une beauté exceptionnelle ! Il est donc important de bien préparer cet événement et de bien s’y préparer. Beaucoup d’émotions entourent une naissance, alors autant qu’elles soient belles. Ceci me rappelle bien entendu la naissance de mes enfants, mais aussi toutes les fois où j’ai aidé à la naissance chez les animaux. C’est sans doute le moment où la complicité était la plus grande entre eux et moi. Toute la joie qu’exprimait la mère à la vue de son ou ses petits, et toute la reconnaissance qu’elle manifestait pour l’aide reçue sont des souvenirs qui ne peuvent s’oublier. Imaginer qu’il y ait autant de joie lorsque nous mourons ici-bas pour renaître dans l’autre monde nous offre vraiment une belle perspective face à la mort, qui est plus souvent vue comme un événement triste pour ne pas dire lugubre. De même, le parcours de notre vie n’est-il pas lui-même composé d’une succession de naissances et de morts ? C’est lorsque nous arrivons à voir que chaque fin est en réalité un nouveau commencement que nous commençons à goûter au bonheur.
    Oui, naissance et mort sont des concepts relatifs qui doivent nous permettre d’élargir notre vision jusqu’à ne plus voir que l’unité de la Vie.

  9. Isora

    La naissance d’un enfant, une belle histoire à raconter : de ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’Esprit est esprit. La chair étant notre nature. L’esprit n’appartient pas à ce monde naturel. Il est de nature céleste, il est surnaturel. En fait il est Dieu, la cause immatérielle de notre renaissance. Mais il faut aller chercher le comment du pourquoi de cette âme vivante. Belle explication pour relier vie et spiritualité, et ainsi apprécier d’autres vérités. Cordialement.

  10. Pax Vobiscum

    Chez certains, la naissance d’un enfant est un évènement heureux pour des raisons égocentriques articulées autour de l’orgueil de ses parents. Aux yeux de ceux-ci, tout compliment adressé au nouveau-né leur revient de droit puisqu’ils en sont les géniteurs. L’on nous adresse un « Qu’il est divin, votre bébé ! » et, d’un regard fier et le torse bombé, nous répondons « n’est-ce pas ? », sans un seul instant en attribuer le mérite à Dieu.

  11. esther melèdje

    Inclure dans le processus de la naissance l’incarnation et la réincarnation est ce qu’il y a lieu de faire pour comprendre le cheminement de l’âme. En effet, nous avons une réponse à trouver par rapport aux différences dans la façon d’être (comportement, intelligence, savoir, formes physiques, etc…) des enfants nés dans la même période, voire le même jour, en dehors de l’éducation des parents concernés…

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