Les mystères de l’existence
Parmi les mystères auxquels l’être humain est confronté depuis son apparition sur Terre, la mort est probablement celui qui suscite à la fois le plus de questions et d’hypothèses. S’il en est ainsi, c’est parce qu’elle fait partie de l’inconnu et a priori de l’inconnaissable. C’est aussi parce qu’elle correspond à une échéance à laquelle nul ne peut échapper et concerne donc chacun d’entre nous. En effet, nous savons tous que nous allons mourir un jour et quitter, non seulement ce monde, mais également les êtres chers avec lesquels nous avons vécu. Ce que nous ignorons dans ce domaine, c’est où, quand et comment cela se produira. Pour nombre de personnes, notamment en Occident, la mort est un sujet tabou. On évite d’en parler et même de s’interroger à son propos, de crainte de l’attirer et de mourir prématurément.
« Notre conception de la mort influence notre manière de vivre »
Aussi étrange que cela puisse sembler, notre conception de la mort influence notre manière de vivre, même si nous n’en avons pas vraiment conscience. La plupart des croyants entretiennent l’espoir que s’ils se comportent dignement, leur âme, non seulement survivra à leur décès, mais également connaîtra une après-vie heureuse. Cet espoir les incite à respecter les valeurs prônées par la religion ou la voie spirituelle qu’ils suivent. Cela étant, croire en l’au-delà est une chose, mais savoir à quoi il correspond réellement en est une autre. Les athées, quant à eux, pensent que la mort met fin définitivement à ce que nous sommes en tant que personne et mène au néant. C’est pourquoi ils ont tendance à mener une existence matérialiste.
Les conséquences physiologiques de la mort
Sur le plan purement physiologique, croyants et athées s’accordent à dire qu’au moment où la mort se produit, que ce soit à la suite d’un accident, d’une maladie ou de la vieillesse, le cœur cesse de battre, les poumons de respirer, le cerveau de fonctionner. D’un point de vue médical, c’est la combinaison de ces trois facteurs qui atteste que la personne concernée est décédée. Son corps commence alors à se refroidir et à se décomposer graduellement, d’où le nécessité de procéder à son inhumation ou à la crémation, selon le choix de chacun. En cela, il est un fait que « nous sommes poussière et retournons à la poussière », du moins pour ce qui est de l’être physique, de l’enveloppe charnelle.
Les étapes de la mort
Mais la mort ne se réduit pas à la fin de vie du corps physique. Lorsque le défunt rend son dernier souffle, son âme commence à se libérer de son corps. Comme cela est enseigné dans l’Ordre de la Rose-Croix et comme le confirment les Expériences de Mort Imminente (E.M.I.), cette libération se fait en trois étapes majeures. Durant la première, alors qu’elle est encore incarnée, elle mémorise les événements qui furent les plus marquants dans sa vie et s’imprègne de la personnalité qui fut la sienne. Pendant la deuxième étape, elle quitte son enveloppe charnelle et demeure quelques jours à proximité, le temps de réaliser pleinement que son incarnation en cours est définitivement achevée. Puis vient le moment où elle se sent irrésistiblement attirée vers une autre dimension ; c’est la troisième et dernière étape de la mort, qui est décrite dans de nombreux récits comme la « traversée d’un tunnel de lumière » à l’issue duquel elle perçoit d’autres âmes venues l’accueillir, parmi lesquelles celles de proches qui lui étaient chers.
Pour les Rose-Croix, la mort est une transition de l’âme
L’autre dimension vers laquelle l’âme se sent attirée au moment de la mort n’est pas un lieu ; il s’agit de l’Âme universelle. Après s’être fondue dans cette Âme et à la lumière de la Conscience qui lui est propre, elle se livre à un bilan de la vie qu’elle vient d’achever. Autrement dit, elle s’analyse elle-même, afin de faire le point sur les qualités qu’elle a manifestées durant son incarnation, mais également sur les défauts qui sont encore les siens. Parallèlement, elle revoit les choix marquants qu’elle a faits à l’égard d’elle-même et des autres, et en tire les conséquences. À l’issue de ce bilan, elle mesure avec clarté et lucidité le chemin qu’il lui reste à parcourir pour se rapprocher davantage encore de l’état de Sagesse. Dès lors, elle attend que le moment soit venu pour elle de se réincarner et de poursuivre son évolution spirituelle. Ainsi donc, la mort constitue ce que les Rose-Croix préfèrent désigner sous le nom de « transition », en ce sens qu’elle correspond à un interlude entre deux incarnations successives.
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La mort fait partie de la vie. La société matérialiste a de la peine à accepter ce fait et mène parfois une lutte acharnée contre elle. Celui qui, durant son incarnation parvient à combler le fossé qu’il y a entre l’âme et le corps, peut mourir sereinement.
La mort, un thème porteur de bien des questions. Réfléchir sur l’après-vie et ses possibilités sur la croyance en la réincarnation nous apporte une logique face à notre propre vie. Car si la vie est le support de notre évolution, comment évoluer alors pour ne plus avoir l’obligation de se réincarner? Une question en réflexion… La vie est tout même un beau voyage.
On ne peut ignorer les expériences de NDE, toutes semblables, les souvenirs de vies antérieures authentifiés dans le cadre de recherches scientifiques, ou de ces personnes maîtrisant spontanément une langue étrangère ou un art particulier. Quelque chose survit après la mort, c’est indéniable, quelque chose qui possède une mémoire et qui la perpétue.
La mort, c’est « l’héritage » de tous les êtres vivants en général, et en particulier, des êtres humains depuis l’aube de l’humanité. Dès lors que nous naissons, nous sommes appelés à mourir, c’est une loi immuable… Cf « Qu’est-ce que la mort ? » de Serge Toussaint. Mais, ce n’est pas parce qu’elle est notre ultime étape que nous devons vivre dangereusement. Il est important d’avoir du respect pour notre vie, la vie des autres personnes et par dessus tout, la Vie (…). Lorsqu’une personne bénéficie d’une bonne santé, il est normal qu’elle reste le plus longtemps possible sur notre Terre, pour faire profiter d’autres de ses expériences acquises…E.M.E.
La vie d’ici-bas ressemble à une union plus ou moins consciente et volontaire des éléments, des individus, des corps différents (dans l’apparence). La vie après la vie (celle de l’au-delà) paraît être une union avec le Tout au-delà de la conscience, dans le subconscient (l’inconscient diront certains, comme Carl Jung). Cette union est involontaire et inéluctable des forces, des énergies, des âmes, dans un Tout insondable et inconnu de nous. Ceux qui ont fait l’expérience de mort imminente, EMI, suite à un coma profond pourraient, avec intérêt, nous en dire suffisamment. Cela pourrait susciter des questions en nombre aux amoureux des mystères. Mais, entre les deux mondes du conscient et du subconscient (l’inconscient pour ceux qui préfèrent cette appellation), un pont est jeté : la mort lie les deux « dimensions ». L’inconscient est le plus proche de notre âme. Je pense qu’en s’exerçant à l’explorer, à connaître notre «subconscient » comme le font les étudiants de la Rose-Croix, nous pouvons mieux comprendre l’au-delà, tout comme l’élargissement de notre « conscient » ici-bas, nous permet de nous rendre maître de ce monde-ci. La bonne connaissance (la bonne conscience, si vous voulez) d’ici-bas, jointe à la bonne compréhension de « l’inconscience », le subconscient de l’au-delà, pourrait nous aider à maîtriser le pont entre les deux étapes de vie : ce pont est « la mort ». Cette compréhension pourrait nous aider à la maîtrise de la vie et de notre destin : but ultime de nos vies et de nos morts. Nous comprenons alors le sens des mots de l’entretien de Monsieur Serge Toussaint lorsqu’il dit : « Ainsi donc, la mort constitue ce que les Rosicruciens préfèrent désigner sous le nom de « transition », en ce sens qu’elle correspond à un interlude entre deux incarnations successives ».
Quand j’étais enfant, mon père récompensait mes bons résultats scolaires avec un voyage à l’étranger. Ma confiance en lui était telle que je ne voulais même pas connaître la destination de notre voyage. J’appréciais tout simplement son amour pour moi et je faisais de mon mieux pour le lui rendre en lui obéissant tendrement. Sur le plan spirituel, ma démarche est la même. Mon objectif est de rechercher l’harmonie avec le Dieu de mon cœur sous les auspices de la Rose-Croix afin que mon ultime voyage (transition) s’opère sans encombres vers une destination que je Lui fais entièrement confiance de déterminer avec amour et pour mon bien.