Qu’est-ce qu’un sentiment ?
Dans la plupart des livres de référence, le mot « sentiment » est défini comme un « état affectif », ce qui est très vague. On y fait état également de « sentiments positifs », comme l’amour, la compassion, l’empathie, la joie…, et de « sentiments négatifs », telles la haine, la jalousie, la rancune, la crainte… En ce qui me concerne, je dirai qu’un sentiment est une combinaison de pensées et d’émotions, lesquelles peuvent effectivement être positives ou négatives. Pour reprendre l’un des exemples précédents, le sentiment d’amour, lorsqu’on l’éprouve, s’accompagne de bonnes pensées et de belles émotions. À l’inverse, la haine génère de mauvaises pensées et de non moins mauvaises émotions.
Des sentiments positifs et des sentiments négatifs
Nous ne pouvons douter de l’existence des sentiments, car nous en éprouvons chaque jour, pour ne pas dire à chaque instant. Certains sont positifs et nous font du bien ; d’autres sont négatifs et nous font du mal. De toute évidence, ce sont les premiers qui devraient avoir notre préférence, d’autant que les seconds constituent un poison mental et émotionnel qui finit par nuire à notre santé. De nos jours, nombre de médecins s’accordent à dire que les pensées et les émotions négatives affectent nos fonctions vitales et génèrent des troubles
plus ou moins graves. À l’inverse, les pensées et les émotions positives stimulent notre métabolisme et contribuent à notre bien-être général.
L’influence des sentiments sur la santé
Comment expliquer que nos sentiments exercent une influence négative ou positive sur notre santé ? Comme cela est enseigné depuis toujours dans l’Ordre de la Rose-Croix, nos pensées et nos émotions agissent sur nos glandes endocrines, lesquelles sécrètent des hormones qui se diffusent dans le sang et la lymphe : adrénaline, cortisone, insuline, mélatonine, thyroxine, etc. Lorsqu’elles sont produites à bon escient et dans les quantités voulues, elles sont utiles, nécessaires et bénéfiques. Lorsqu’elles sont libérées à mauvais escient et en trop grande ou trop faible quantité, elles sont inutiles, superflues et nuisibles. À titre d’exemple, la sécrétion d’adrénaline est utile pour compenser un effort physique ; elle devient nocive lorsqu’elle est produite sous l’effet de la colère.
Le lien entre les sentiments et la psyché
Une remarque importante me semble nécessaire : de temps à autre, on entend des médecins expliquer doctement que les sentiments sont le produit d’hormones spécifiques : l’amour serait dû à l’ocytocine, le bonheur à la sérotonine, la joie à la dopamine, etc. Selon eux, tout ce que nous ressentons serait le résultat de réactions purement physico-chimiques. Cette manière de voir les choses traduit le matérialisme qui prévaut actuellement dans la science en général et la médecine en particulier. Cela étant, et fort heureusement, nombre de médecins ne sont pas aussi scientistes dans leur démarche et ne réduisent pas nos affects aux hormones sécrétées par notre corps physique ; ils voient plutôt en eux l’expression de notre psyché, pour ne pas dire de notre âme, et de notre vie intérieure.
« Le matérialisme et l’athéisme sont sclérosants »
Ce que les médecins matérialistes ou athées ne comprennent pas ou refusent d’admettre, c’est que ce ne sont pas les hormones sécrétées par le corps qui génèrent les sentiments, mais l’inverse : ce sont nos sentiments qui agissent sur nos glandes endocrines, lesquelles, en réaction, sécrètent des hormones. Vus sous cet angle, l’amour, la joie, le bonheur, etc. prennent leur source dans notre âme et utilisent le système endocrinien pour prendre une forme objective et se manifester à notre conscience. Cela veut dire que la spiritualité est un vecteur de bien-être, car elle nous permet d’exprimer ce qu’il y a de plus positif, pour ne pas dire de plus divin, dans la nature humaine. À l’inverse, et comme tous les Rose-Croix, je pense que le matérialisme et l’athéisme sont sclérosants et génèrent tôt ou tard un sentiment de mal-être.
Cet article a 15 commentaires
Un des aspects les plus destructeurs d’une personne envers elle, c’est lorsqu’elle s’acharne à nier ses sentiments. Peut-être la peur de souffrir…..
Fraternellement
Avoir conscience ou aimer et ne pas aimer, telles sont les valeurs majeures des sentiments. Il y a aussi la valeur d’impression mais qui est en rapport avec avoir conscience. Par exemple: j’ai le sentiment que les choses vont bien aller désormais. Cela indique aussi la sensation. Mais la plus belle définition serait celle de l’être qui a suffisamment purifier son esprit et qui n’a qu’un seul sentiment: L’Amour pour tout !
Actuellement je m intéresse à la communication non violente (CNV) conceptualisée par Marshall Rosenberg. Il met en lien de manière très claire sentiments et besoins. Ainsi si nous respectons certains de nos besoins fondamentaux comme la repos, la compréhension, la sécurité nous générons des sentiments positifs et inversement. Car il est nécessaire d’apprendre à voir la source de nos sentiments ou émotions négatifs, ce qui n’est pas toujours évident.
Le temps viendra où l’on assistera à la pensée scientifique post-matérialiste qui admettra l’existence de l’âme. J’espère que ce nouveau paradigme émergera en ce 21e siècle. Dans un autre ordre d’idée, lorsqu’on se met en colère, ce qui est légitime, le mieux est de se retirer et se calmer afin de prendre un pas de recul et rendre créatif ce sentiment de colère en trouvant des solutions les plus positives. Lorsque par mégarde l’on blesse autrui par des paroles, l’on peut s’excuser et se pardonner soi-même. Ce qui en fait un geste réparateur envers autrui et envers soi-même.
5d9117395c049e60ba8afac6.png Gérard était notre ami, en souvenir de ces sentiments d’amitié, j’ai publié ce montage sur le site internet que je lui consacre « Fais-moi un site … » (http://palaprat.free.fr/index.html). J’ai pensé, et je pense que Serge est aussi d’accord, que le texte sur les sentiments permettait un tel commentaire ….
De cette palette infinie de sentiments, le mot « sentiment » est un synonyme d’émotion mais avec un sens plus large. Le sentiment désigne un état affectif dont la durée est souvent plus longue que l’émotion et dont la teneur est aussi plus complexe et plus nuancée. Donc le sentiment est avant tout l’acte et le résultat de sentir, qui désigne la prise de conscience immédiate sans intermédiaire, sans distance, des choses et de nous-même de ce qui nous touche donc ; conscient. La capacité de compréhension devrait être centrée sur les émotions et les sentiments qui, à la lumière de la raison semblent parfois absurdes, mais à la lumière du coeur sont remplis de sens, ce tout que le respect encadre. Aristote disait : « l’amitié est une âme qui habite dans deux corps, un coeur qui vit dans deux âmes ». D’un point de vue spirituel, ce sont nos croyances qui font en sorte que nos sentiments se transforment en émotions souffrantes ou non ; le sentiment vient spontanément, rapidement, il est plus ou moins intense selon la profondeur qu’on lui accorde. Cordialement.
Très bon texte. Nos pensées et nos émotions ont tout à voir avec notre liberté et notre bonheur!
Nos hormones sont sécrétées sous l’impulsion de notre âme, nos pensées et paroles influencent le fonctionnement de nos glandes endocrines et en retour, selon les hormones sécrétées les émotions correspondantes apparaissent. On récolte ce que l’on sème comme toujours !!
olivier bolcato
De tous les sentiments, l’amour reste le plus noble. Quand on l’expérimente et qu’on apprend à aimer les autres de façon inconditionnelle, on a l’impression de vivre dans une bulle où rien ne peut nous atteindre car notre regard sur le monde change et la réflexion de ce sentiment divin dans le miroir invisible nous protège, nous guide…
Merci pour ce très pertinent éclairage quant aux sentiments. Les sentiments négatifs étant nuisibles pour nous-mêmes, notre santé et sur une plus grande échelle, à l’âme collective de l’humanité, c’est un euphémisme, nous devons donc nous efforcer de choisir si possible la parfaite neutralité ; le détachement peut nous aider dans de tels cas. Entre haïr et aimer, prendre l’option d’aimer reste une attitude positive, puisque aimer nous fait du bien, et c’est ce qu’il y a de mieux, mais surtout, cela nous rapproche de l’Amour universel qui est l’un des objectifs de la spiritualité, sinon le plus important… E.M.E. esther melèdje
Les sentiments et les émotions ont une influence sur notre santé. Il faut donc nous efforcer d’entretenir des pensées positives et de canaliser les émotions et les sentiments délétères (colère, jalousie, etc). Cette tâche peut paraître difficile voire impossible car les vieilles habitudes ont la peau dure. Cependant, en appliquant les exercices spirituels (méditation, visualisation, …) tels qu’ils sont proposés au sein de l’ AMORC avec persévérance, on constate une amélioration progressive, une maîtrise accrue de notre état mental avec tous les bénéfices qui en découlent sur notre état de santé, nos relations, …
Il y a, certes, beaucoup de voies spirituelles, de méthodes de développement personnel et je me suis essayé à certaines d’entre elles. Il n’en reste pas moins que c’est par les enseignements rosicruciens que j’ai « progressé » le mieux et je voulais en témoigner ici.
Il est vrai que les sentiments témoignent de cette alliance intime entre âme et corps.
Ce texte nous aide a comprendre combien sont importantes les pensées positives sur notre vie car elles nous permettent d’exprimer des sentiments liés à la positivité. Donc, c’est mieux pour nous de rester toujours dans un état d’esprit positif ce qui nous aidera à avoir un mode de vie exemplaire pour ceux qui nous cotoient, et l’un des moyens les plus sûr pour y parvenir c’est de chercher à être le plus spirituel possible pour ne pas dire être un spiritualiste.
Le mot sentiment me ramène toujours le souvenir de mon arrière-grand-père et avec lui, le souvenir du parlé des anciens. Sauf dans le cas d’une personne qui était dite ne pas avoir de sentiment, ce mot était toujours positif, et couvrait un vaste domaine selon le verbe qui le précédait. Ainsi, le mot sentiment pouvait couvrir toute la plage du senti et du ressenti, de l’odorat jusqu’à l’amour lui-même.
Ce que j’aime dans ce texte en plus du lien qui est fait avec les glandes et les hormones, c’est de voir que nous pouvons, par l’auto observation, utiliser les sentiments que nous éprouvons comme un barême mesurant notre aptitude à manifester la spiritualité dans notre vie, et ajuster nos pensées en conséquences et surveiller nos émotions.
Si nous admettons que de bons sentiments engendrent du bien-être et que des pensées négatives génèrent de la peine, et que nous sommes résolument au service du Bien, alors il nous convient d’adopter un mode de vie extérieur qui s’accorde avec l’état intérieur positif que nous entretenons, notamment grâce aux travaux mystiques que nous effectuons au quotidien, et de nous abstenir d' »attrister notre conscience » chaque fois que sous l’impulsion de notre âme, notre intuition nous indique une voie, et que nous choisissons d’emprunter une autre.