Qu’est-ce que le « wokisme » ?
Depuis quelque temps, on entend régulièrement parler du wokisme, tant sur internet que dans les médias en général. Par définition, le wokisme est le nom donné au mouvement « woke », qui signifie « éveillé »… aux injustices, aux inégalités, aux discriminations, aux racismes et aux comportements xénophobes, homophobes, transphobes, etc. Ce mouvement est né aux Etats-Unis au début des années 2000. A l’origine, il était suivi essentiellement par des afro-américains en lutte contre le racisme et les inégalités sociales, ce qui peut se comprendre au regard de leur situation.
Le wokisme s’est répandu dans le monde entier
Depuis son émergence aux Etats-Unis, le wokisme s’est développé et répandu dans le monde entier, grâce notamment à internet. De nos jours, il est très actif en Europe et a donné naissance à de nombreux réseaux d’influence. En règle générale, il rassemble surtout des minorités qui considèrent être incomprises ou mal perçues de la majorité, et qui s‘impliquent activement dans la défense des idées et des droits qu’elles revendiquent. A priori, une telle démarche est respectable, dès lors qu’elle est menée avec tolérance et ouverture d’esprit.
« Les wokistes ont tendance à se montrer sectaires »
S’il est légitime de s’insurger contre les inégalités, les injustices, les discriminations et oppressions en tout genre, j’ai le sentiment que nombre de wokistes se montrent sectaires et intransigeants dans la manière de les dénoncer. Trop souvent, ils se comportent comme des idéologues qui « font feu de tout bois » et se montrent intolérants envers celles et ceux qui ne partagent pas leur cause ou leur point de vue. Leur manière de s’exprimer sur les réseaux sociaux en est la preuve évidente et donne le sentiment qu’ils veulent se faire justice eux-mêmes et imposer aux autres leurs points de vue.
La « cancel culture »
Selon nombre de sociologues, le wokisme s’apparente effectivement à une idéologie partisane et exclusive en lien avec la « cancel culture », terme que l’on peut traduire par « culture de l’effacement » ou « culture de l’annulation ». C’est ainsi que certains wokistes s’en prennent à des œuvres d’art, des statues, des livres, etc., sous prétexte qu’ils désapprouvent les propos, la personnalité ou la vie de leurs auteurs. En admettant que leur ressentiment soit fondé, ils feraient mieux de « boycotter » ces œuvres, statues, livres, etc., en expliquant, arguments à l’appui, pourquoi ils le font.
Faire valoir ses idées avec tolérance
Comme vous l’aurez compris, je n’apprécie pas le wokisme, car il s’apparente trop souvent à une forme de révisionnisme. Par ailleurs, je ne partage pas certaines causes défendues avec véhémence par les wokistes, lesquels ont tendance à se comporter comme si leur manière de penser et de vivre était la meilleure et devait devenir la norme. Les plus extrêmes parmi eux donnent l’impression de vouloir « effacer » tout repère. Conformément à la devise de l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix (« La plus large tolérance dans la plus stricte indépendance »), je pense que toute personne doit se sentir libre d’exprimer son opinion et de faire valoir ses idées, mais avec tolérance et sans être sous la dépendance d’une quelconque idéologie.
