« La notion de rituel remonte aux origines de l’humanité »
La notion de rituel remonte aux origines de l’humanité, lorsque les hommes primitifs se rendirent compte que la nature et l’univers étaient régis par des cycles se répétant régulièrement et, pour certains, sempiternellement : le lever et le coucher du soleil, l’alternance du jour et de la nuit, le rythme des marées, les phases de la lune, la succession des saisons, etc. Ils constatèrent également qu’ils éprouvaient des besoins et des désirs récurrents : manger, dormir, chasser, se reposer… De même, ils prirent conscience que leur vie prenait fin définitivement avec la mort et envisagèrent qu’elle soit suivie d’une après-vie dans un autre monde, invisible celui-ci. Toutes ces observations firent naître en lui l’idée qu’il existe des rythmes naturels et universels auxquels il est soumis.

Les premières cérémonies magico-religieuses
Très tôt également dans leur histoire, les hommes primitifs en vinrent à se dire que les phénomènes auxquels ils étaient confrontés étaient animés par des esprits (celui du soleil, de la lune, de l’eau, du vent, des marées, des saisons, etc.), qui eux-mêmes étaient probablement inféodés à un Esprit suprême, “Ancêtre” du Dieu auquel les religions monothéistes se référeront par la suite. À leurs yeux, ces esprits et cet Esprit suprême leur étaient tantôt favorables tantôt défavorables, selon leur humeur du moment. Pour essayer d’obtenir leur clémence, leur assistance, leur soutien, leur protection…, ils imaginèrent des rituels destinés à obtenir leur bienveillance. C’est ainsi qu’ils conçurent des cérémonies magico-religieuses ayant pour but de contacter le monde invisible et les divinités censées y résider. En règle générale, elles étaient fondées sur l’accomplissement de gestes hiératiques, l’intonation de sons particuliers, l’usage d’évocations et d’incantations, l’emploi d’effigies et d’amulettes…
Du rite au rituel
À partir de quel moment peut-on considérer que les rites sont devenus des rituels ? C’est probablement lorsqu’ils furent employés avec régularité, au point de rythmer la vie des hommes et certaines de leurs activités, tant profanes que religieuses. Il est d’ailleurs intéressant de noter que sur le plan étymologique, le mot « rituel » vient du latin « ritus », qui veut dire « ordre cyclique ». Les millénaires et les siècles ont passé, mais on constate qu’il existe encore de nos jours de nombreux rituels à travers le monde. Certes, les croyants, toutes religions confondues, ont les leurs, mais les athées, les agnostiques et les mystiques également. Il en est de même des artistes, des acteurs, des chanteurs, des sportifs, des chasseurs et autres corporations. Vous-même avez probablement les vôtres ? Pour vous en convaincre, songez à la manière dont vous organiser votre vie de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, d’année en année.
« L’Ordre de la Rose-Croix n’est pas une religion »
Bien que l’Ordre de la Rose-Croix ne soit pas une religion mais un mouvement philosophique, il comporte des rituels, étant entendu qu’ils ne sont ni dogmatiques ni obligatoires. À titre d’exemples, il est proposé aux membres de commencer et de terminer chaque jour par une brève méditation, fondée sur l’utilisation d’un son mystique (un mantra) particulier. De même, il leur est recommandé d’étudier les quatre fascicules qu’ils reçoivent chaque mois (ou auxquels ils ont accès par internet) à raison de un par semaine, de préférence le jeudi soir. Par ailleurs, il existe dans l’A.M.O.R.C. un « Rituel d’Entraide Spirituelle » que ses membres peuvent effectuer chaque jour chez eux, à l’intention de ceux et celles qui souffrent physiquement ou moralement. Ce rituel, qui n’a rien de magique ou de théurgique, est fondé sur la mise en mouvement d’énergies spirituelles fondamentalement positives et totalement impersonnelles.
Les initiations rosicruciennes
Parallèlement à l’enseignement écrit qu’ils étudient chez eux, les Rose-Croix qui le souhaitent peuvent se rendre dans une Loge et participer à des réunions collectives. En règle générale, celles-ci ont lieu à raison de deux par mois, selon un calendrier établi à l’année. Perpétuant l’aspect oral de la Tradition rosicrucienne, elles sont ouvertes par un bref rituel. Celui-ci n’est pas religieux ; il a simplement pour but de créer une ambiance spirituelle propice à la réflexion et à la méditation. Indépendamment de ces réunions bimensuelles, les membres de l’A.M.O.R.C. ont également la possibilité de recevoir les initiations qui précèdent chacun des douze degrés de son enseignement. Ces initiations s’apparentent également à des rituels dont l’effet est fondé sur le symbolisme qui leur est propre et sur la profondeur des textes qui sont dits en la circonstance. Bien que non obligatoires, il est recommandé d’y participer, car elles contribuent à l’éveil spirituel des initiables et fait de chacun d’eux d’authentiques Initiés rosicruciens.
Lire le texte « Y a-t-il des initiations dans l’Ordre de la Rose-Croix ? »
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Les rituels.
Les rituels en général ont ceci de particulier, surtout sur celui/celle qui s’y intéresse : ils incitent le participant à revenir à lui-même. Nous sommes beaucoup trop dispersés dans nos pensées, nos volontés, nos paroles, nos préoccupations journalières que nous nous oublions. Il y a risque que nous passions toute notre vie sans avoir jamais su ou pensé que nous existions. C’est drôle ! Mais, c’est ainsi pour la plupart de nos contemporains.
Un coup de malheur, des troubles graves peuvent faire la différence, et nous éveiller, pour un instant, à notre vie. C’est paradoxal !
Heureusement des Anciens ont conçu pour ceux qui veulent, des cérémonies et des rituels spéciaux qui peuvent nous amener à nous-même, à notre vie, sans devoir à subir la Sainte Colère de la part de notre tendre Mère-Nature.
Les rituels rosicruciens, comme celui d’Entraide spirituelle auquel sont conviés toutes personnes qui le souhaitent, ont ceci de particulier qu’ils éveillent tout notre être à ce qu’il est réellement : Une énergie vitale, vibrante, lumineuse, vertueuse, sainte et aimante qui rappelle le rythme soutenu de deux compagnons de travail de pilage qui frappent, chacun et à tour de rôle, son pilon dans le mortier. Pour notre vie, un des compagnons n’est que pour un temps : c’est notre corps, maintenu en vie par un ensemble admirable de forces physico-chimiques mais qui s’use, vieillit, se disloque et disparaît. Les éléments primaires qui le composaient pourront ainsi être réutilisés ailleurs dans le monde du vivant. Et l’autre est intemporelle : une âme divine omniprésente, omnisciente et omnipotente.
Un rituel nous rassure. Il scande une journée Il nous fait sentir que nous appartenons à quelque chose de plus grand dans lequel se fondre. Il souligne une appartenance. Il nous acre dans une pratique et une collectivité plus vaste à laquelle appartenir. C’est un hommage à quelque chose de supérieur qu’on respecte et avec laquelle on a l’impression d’être en liaison directe : moi et elle. Le rituel nous remet à notre place : il nous fait nous sentir infiniment petit face à l’infiniment grand.
Les rituels contribuent sans aucun doute à notre équilibre physique, psychique et spirituel. Par exemple sur le plan spirituel quand on prend l’habitude de prier ou de méditer quotidiennement, il s’en suit forcement un changement vibratoire. Si on coupe brusquement cette habitude, un manque se fera inévitablement ressentir. Pareil sur le plan physique, si on a l’habitude de prendre une bonne douche chaude avant de dormir, notre corps se conditionne ainsi au moment du coucher donc aucune surprise si les choses se passent moins bien quand on ne l’a pas fait. Par ailleurs, on peut choisir de prier un jour sur deux ou sur trois, pourquoi pas… Mais ce qui est certain c’est qu’on prendra l’habitude de le faire plus souvent ou pas en fonction de l’importance des résultats obtenus.
« S’il prend envie à quelqu’un de nous voir par curiosité seulement, il ne communiquera jamais avec nous ; mais si la volonté le porte réellement et de fait de s’inscrire sur le Registre de notre Confraternité, nous qui jugeons des pensées, lui ferons voir la vérité de nos promesses ; tellement, que nous ne mettons point le lieu de notre demeure, puisque les pensées jointes à la volonté réelle du Lecteur, seront capables de nous faire connaître à lui et lui à nous. »
Chacun de nous a ses « petits » rituels quotidiens (au réveil, au travail, les jours de fête annuelle, pour prier…). Je pense que nos rituels ont un certain impact sur nos vies et à nous d’apprendre à bien nous observer. Merci pour cet éclairage et cette différenciation entre RITES et RITUELS.
Les rituels en pratique le long du chemin sont une préparation à la grande INITIATION qui est bien plus qu’une étude qui permet la compréhension de la véritable initiation, sans cette préparation qui est indispensable l’étudiant doit franchir les étapes, il faut apprendre à nager avant de plonger dans l’océan.
Même s’il existe autant de rites que d’êtres humains dans l’organisation d’une vie et son déroulement, les rituels susceptibles d’être communs à plusieurs individus à la fois, concernent leur origine géographique (les us et traditions), leur appartenance religieuse (par exemple, le Livre liturgique de l’Eglise catholique) et leur croyance (par exemple, le fait que le guérisseur herboriste ait une obligation de demander la permission à la plante à laquelle il cueille les feuilles ou à l’arbre dont il est sur le point de tailler une écorce qui lui serviront à soigner des personnes malades). Plusieurs de ces rituels propres à des groupes attachent une importance capitale à la notion de propreté. Ainsi, les Musulmans doivent avant leurs prières faire une ablution et les femmes ayant leur période de menstruation n’ont pas le droit de se rendre à la Mosquée. Chez les Catholiques, l’ablution est faite sur les doigts du prêtre lorsqu’il a finit de servir la communion. Pour ceux qui sont sur le chemin du mysticisme, en l’occurrence à l’A.M.O.R.C., cette propreté est purement symbolique. Dans tous les cas, que l’on soit Juif, Chrétien, Musulman ou Bouddhiste se rendre à son lieu cultuel habituel avec des pensées positives, ne peut entraîner que du bien. (esther melèdje)
On fait aisément le constat que le rituel rythme le déroulement de chaque journée : se lever, boire un verre d’eau, se laver, prier, aller vaquer à ses occupations journalières, revenir le soir à la maison ou rentrer à midi quand c’est possible, prendre son bain, prier, s’alimenter, aller se coucher, etc. constitue vraiment le rituel de chaque journée.
De toute l’histoire de l’humanité tout dépend du niveau d’évolution de la société les humains ont toujours recours a certaines pratiques qui selon eux leur permettent d’appréhender l’inconnu ou l’invisible. Par rapport a cela, on pourrait comprendre que les rituels après ou tout au long de notre formation spirituelle contribuent a parfaire notre être surtout par rapport aux enseignements reçus pour une meilleure intériorisation.
Un rituel est fondamental sur le plan physique ;
Comme le visible mène vers l’invisible, le cerveau étant dans l’état matériel cherche toujours à trouver une conviction totale de ce qu’il vit sur le plan matériel. Il peut se servir du symbolisme état comme son chemin qui lui prouve l’existence.
Un rituel inspirer par nos grands nous mène vers notre origine dont le matériel trouvera un jour un sens le plus sacré.
Merci pour cette publication