L’amalgame entre « Rose-Croix » et « sorcellerie »
A priori, il peut sembler étonnant d’associer les termes « Rose-Croix » et « Sorcellerie », mais dans certains pays (notamment en Afrique), certaines personnes le font, les unes par ignorance de ce qu’il en est vraiment, les autres dans le but délibéré de semer la confusion dans l’esprit des gens. Dans les deux cas, elles vont jusqu’à dire à qui veut l’entendre que les Rose-Croix sont des sorciers, c’est-à-dire des individus malveillants qui utilisent leurs pouvoirs pour nuire à autrui. Il faut noter également que de tels propos sont tenus régulièrement par des responsables de religions “officielles” ou de sectes religieuses, de toute évidence dans le but de créer la suspicion à l’encontre de l’Ordre de la Rose-Croix et de dissuader leurs fidèles “de s’intéresser à son enseignement et à sa philosophie”.
L’étymologie du mot « sorcellerie »
Sur le plan étymologique, le mot « sorcellerie » est dérivé de « sorcier », qui provient du latin « sortiarius », signifiant littéralement « jeteur de sort ». Ce terme serait apparu en Europe au VIe siècle, mais c’est durant l’Inquisition, du XIIIe au XIVe siècle, que son usage devint courant, notamment en France, en Espagne, au Portugal, en Angleterre, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Italie. Comme chacun sait, l’Église catholique l’employa alors pour désigner les hommes et les femmes qu’elle jugeait hérétiques, en vue de les condamner à être brulés vifs sur un bûcher ou emprisonnés à vie. Elle les accusait alors, non seulement de ne pas se conformer à la foi chrétienne, mais également de pratiquer la sorcellerie, pratique qu’elle considérait comme sacrilège.
La pratique de la sorcellerie
Qu’en est-il de nos jours ? L’Église catholique ne tient plus de « procès en sorcellerie », mais la pratique de la sorcellerie demeure dans certains pays. Comme cela a été dit précédemment, c’est en Afrique qu’elle est de nos jours la plus courante ; elle est même culturelle, en ce sens qu’elle est dans tous les esprits. C’est ainsi que la plupart des Africains sont convaincus que certains d’entre eux ont le pouvoir d’envoûter quiconque et, par là même, de lui nuire : le rendre malade, voire le faire mourir, tuer son troupeau, lui faire perdre son travail, faire écrouler sa maison, le faire échouer dans toutes ses entreprises… Pour mettre fin à ces maléfices, on pense alors qu’il faut faire appel à un autre sorcier, à un féticheur, à un marabout ou à un guérisseur supposé être plus puissant que le « jeteur de sort ».
L’efficacité de la sorcellerie
D’un point de vue rosicrucien, toute pratique de sorcellerie, et plus généralement de magie noire, est vouée à l’échec. Si tel est le cas, c’est parce qu’aucun être humain ne peut nuire à autrui en utilisant le pouvoir de la pensée, en invoquant des esprits, en évoquant des entités, ou en faisant appel à des forces dites surnaturelles. Croire qu’une telle chose est possible relève de la superstition. Malheureusement, de nombreuses personnes (pas seulement d’origine africaine) sont convaincues qu’il existe des sorciers capables de le faire dans le but de nuire à des victimes qu’elles se sont choisies ou qu’on leur a désignées. En réaction, elles ont recours à d’autres sorciers censés conjurer le sort qui leur a été jeté, ce qui est tout aussi superstitieux.
La sorcellerie : un empoisonnement mental
Depuis toujours, l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix enseigne que la sorcellerie et autres formes de magie noire n’ont pas d’autre effet que celui qu’on leur attribue. Dès lors que l’on y croit, on s’autosuggestionne négativement et l’on s’attire, par ses propres pensées et son propre comportement, les “sorts” que l’on craint. Autrement dit, on est victime de son propre empoisonnement mental. En revanche, quiconque n’accorde aucun crédit à ces pratiques et ne les craint pas ne risque absolument rien. Ainsi donc, non seulement les Rose-Croix n’ont rien de commun avec les sorciers, mais en plus, ils ne les redoutent aucunement. Mieux encore, ils s’y opposent fermement et dénoncent leur imposture.