À propos du destin

Destin et prédestination

Dans le langage courant, il est assez fréquent d’entendre dire à propos d’une personne que « c’était son destin » de rencontrer tel individu, de mener telle carrière, de vivre telle épreuve, de mourir de telle façon, etc. Chaque fois, on sous-entend par là qu’il devait en être ainsi pour cette personne, indépendamment de son comportement, de ses choix et de sa volonté. Vu sous cet angle, le mot « destin » renvoie à l’idée de prédestination et laisse entendre que certains événements marquants de notre vie, heureux comme malheureux, positifs comme négatifs, sont prédéterminés.

Destin et libre arbitre

Dans ma compréhension, le destin n’est pas une négation du libre arbitre. D’une manière générale, il correspond au futur que tout être humain se crée lui-même par sa manière de penser, de parler et d’agir. C’est ainsi que de jour en jour, de semaine en semaine, de mois en mois, d’année en année, nos choix et le karma qui en résulte conditionnent ce que sera notre existence à venir. Dans la plupart des cas, le « fabuleux destin » de telle personne ou le « destin tragique » de telle autre ne doit rien au hasard, mais a un lien de cause à effet avec ce qu’elles ont fait dans leur vie. Si je précise « dans la plupart des cas », c’est parce que l’on ne peut exclure totalement une part de fatalité dans certains drames.

Destin et destinée

Dans le langage courant, les mots « destin » et « destinée » sont souvent employés comme synonymes. D’un point de vue rosicrucien, ils n’ont pas la même signification. En effet, si le premier désigne l’avenir que tout être humain se crée au cours de son existence par les choix qu’il fait et le karma qui en résulte, le second correspond à l’état de Sagesse que tout individu est destiné à atteindre à l’issue de son évolution spirituelle. Nous pouvons comparer cet état au sommet d’une montagne symbolique. Que nous en soyons conscients ou non, nous cheminons tous vers ce sommet. Ce qui varie entre nous, c’est le temps (plus ou moins long) que nous mettrons pour y parvenir, et les conditions (plus ou moins heureuses) dans lesquelles ce cheminement se déroulera.

L’état de Sagesse

Conformément aux explications précédentes, nous ne choisissons pas notre destinée ; celle-ci fait partie intégrante du Plan divin et consiste, pour tout être humain, à atteindre l’état de Sagesse, c’est-à-dire à exprimer la perfection latente et virtuelle de son âme, dans sa dimension la plus divine. Eckartshausen a bien résumé cela : « Avancer vers la perfection ; voilà le vrai bien. Et le vrai bien, c’est le but de notre destinée. » Étant donné que l’on ne peut accéder à un tel état en une seule vie, il en faut plusieurs pour y parvenir, d’où la doctrine de la réincarnation, à laquelle adhèrent la plupart des Rosicruciens. Précisons en effet que cette doctrine n’est pas un dogme dans l’Ordre de la Rose-Croix et que chacun est libre d’y souscrire ou non.

L’état de Rose-Croix

Comme on peut le comprendre, plus une personne est évoluée spirituellement, plus son destin se confond avec la destinée commune à tous les êtres humains. Sa manière de penser, de parler et d’agir est alors de plus en plus conforme aux lois naturelles, universelles et spirituelles, de sorte que ses jugements et son comportement sont de plus en plus empreints de Sagesse. Parvenue à ce niveau de conscience, sa vie est celle, sinon d’un Maître, du moins celle d’un Initié de haut rang. Pour reprendre l’analogie précédente, elle est très proche du sommet de la montagne de la Réalisation. Dès lors, elle a une vision des choses qui transcende celle du commun des mortels. Dans le Bouddhisme, on dit qu’elle a atteint l’état de « Arhat » ou de « Bodhisattva ». Dans le Rosicrucianisme, on parle de l’état de « Rose-Croix ».

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Cet article a 23 commentaires

  1. Philippe

    Merci Serge Toussaint pour cette explication du « Destin », j’adhère totalement.
    Philippe

  2. esther meledje

    La vie veut que nous nous développions de toutes les manières possibles et nos choix définissent les différents chemins empruntés, soit, pour être sur la bonne voie, en route vers notre destinée, soit, sur un parcours semé d’embûches et de chaos. Dans les meilleurs choix, toutes les expériences que nous rencontrons sont présentes pour nous aider à nous « grandir » intérieurement pourvu que nous les acceptions et les assumions. L’exercice contre productif du libre arbitre pourrait avoir comme conséquences sur certains chemins, des épreuves, des imprévus désagréables et inextricables dont les seuls responsables proviennent des mauvaises « pioches » antérieures. esther melèdje

  3. Dominique Walker

    Il ne me semble pas facile de faire la différence entre le « destin » et la « destinée ». Je pense que nous avons un »pouvoir » a utiliser lorsque nous vivons des situations heureuses ou éprouvantes; celui d’en faire un champ d’expériences en y mettant de la conscience en tout.Et se demander si chaque expérience ne contient pas en elle-même son aspect positif et son aspect négatif.

  4. Martine

    Pour ce qui est de la destinée, l’arrivée au somment ne devrait pas être notre unique motivation. On trébuche moins souvent sur un sentier quand on prend la peine de regarder où l’on met les pieds. Du coup « courir » parce que l’on veut vite arriver au sommet me semble être une erreur. Car comme je l’ai déjà dit pour un autre thème, on n’apprécie pas un plat en l’avalant (à la hâte) mais en le savourant : d’abord au visuel, ensuite à l’odeur ou au toucher (pourquoi pas..) et enfin dans la boucher. De même quand on est au sommet c’est fini… On pourra peut-être redescende mais on ne revivra jamais le même parcours à mon humble avis.

  5. Patrick Mulamba

    Une fois comprises, ces choses doivent devenir notre pain quotidien ! Le destin est karma! L’ensemble de nos actes à récolter obligatoirement ! Il n’y a pas de pardon qui tient ici! Lorsque l’on s’est tissé un destin sombre est donc un Karma lourd nous allons obligatoirement le récolter, et cela conformément aux lois de la réciprocité des effets, d’attraction de genres identiques, c’est-à-dire la recolte sera au centuple ! Qu’on ne nous mente pas en disant que Dieu est amour, une fois on confesse il va pardonner! Rien ne s’efface ! Le pardon divin réside dans le rachat et la prise de décision sincère à modifier son vouloir! On peut continuer à récolter les mêmes fruits tant qu’on a pas pris la ferme décision pour le bien, et donc pour changer. De là, on comprend que le destin peut être changé. Un destin sombre peut, avec le changement intérieur vers le bien, être changé à un destin radieux ! Mais il faut préciser que même dans ce cas rien du destin précédent n’est effacé ! L’auteur va tout de même payer pour qu’il ait l’accomplissement de la lois cyclique qui veut que la fin rejoigne le commencement ! Mais dans ce cas, on va parler du rachat symbolique! Pourquoi symbolique ? Parce que l’environnement de l’auteur a changé ! Il ne vibre plus dans un champs magnétique sombre, son aura est devenue telque, les répercussions de ses actes passés ne peuvent plus le toucher en plein fouet! Voilà pourquoi il faut commencer par le premier pas! Comme l’a dit l’auteur du Message du Graal : Gardez pur le foyer de vos pensées, vous faites régner la paix et vous êtes heureux ! Avec ce premier pas, on est déjà sur la bonne voix pour modifier notre destin, et tendre vers notre destinée telle que voulue par la Lumière ! Donc appliquons sur la voix du bien, du beau… pour changer et sauver notre planète, Terre.

  6. esther meledje

    Grâce à la prescience de certains êtres humains ayant atteint l’état de sagesse, certaines personnes sur le chemin du mysticisme commencent à comprendre ou, ont déjà intégré le fait que, chacune de nos vies est un chemin qu’il nous appartient de choisir avant notre venue sur ce plan terrestre. Les choix conscients que chaque personne fait au cours de sa vie la mettent soit, en harmonie avec sa destinée, c’est-à-dire, avec la vraie raison de sa présence sur la Terre, soit, sur de probables chemins de traverse, parsemés de conflits intérieurs sans cesse renouvelés. La désobéissance d’une personne à sa destinée peut parfois l’obliger à revoir ses « copies » sans d’autres portes de sortie, ce qui ne ferait que la placer face à son destin, occasionné par ses choix erronés issus de son propre libre arbitre. esther melèdje

  7. pivoine

    Concernant le « destin » Ce que nous cherchons, nous le trouverons, ce que nous fuyons nous fuis, ce que nous demandons dans la jeunesse s’accumule sur nous dans la vieillesse, et nous sommes souvent maudits par l’accomplissement même de notre prière.

  8. Vivaldi

    Tout spiritualiste, arrive a un moment de leur existence devrait avoir certaine maitrise de ces concepts  » Destin » et Destinee » qui assez souvent effectivement sont portes a confusion. Une bonne formation spirituelle pourrait nous aider a faire les bons choix durant notre existe pour definir notre destin et que cette meme formation spirituelle va nous conduire vers une meilleure evolution spirituelle pour creer une meilleure destinee qu’est « l’Etat de sagesse » resultante d’une maturite spirituelle; Pour les rosicruciens cet etat est connu comme  » l’Etat de Rose- Croix ».

  9. Lorelei

    Si nous ne choisissons pas notre destinée, comme vous le suggérez dans votre point de vue, nous choisissons effectivement notre destin, avec toutes ces choses que l’on a décidé de faire (ou de ne pas faire). D’une certaine manière, notre chemin se trace au fur et à mesure que l’on fait, pense ou dit telle ou telle chose, par rapport aux rencontres que l’on fait (certaines plus déterminantes que d’autres). Peut-on ensuite aussi parler de destin « collectif », comme on parle parfois de karma collectif ?  Au vu des décisions que l’on prend (aussi bien en terme de politique, qu’en terme écologique), notre destin serait-il en quelque sorte voué à être… tragique ?  Telles sont les quelques questions qui me viennent suite à la lecture de votre point de vue.

  10. Jean-Guy

    Il m’a toujours semblé qu’il y avait une différence fondamentale entre « destin » et « destinée ». Le « destin » est un chemin prédéterminé dont ne peut s’écarter quoi que l’on fasse, tandis que la « destinée » est le but à atteindre. Jacob Boehme disait très justement que « les astres inclinent mais n’obligent pas » ; je crois qu’il en est de même ici. La prédétermination occasionnée par le monde matériel et l’environnement (génétique, éducation, culture…) trace un chemin de vie dès le moment de la naissance. Toutefois, il est possible que ce destin ne corresponde pas à notre destinée, autrement dit à ce à quoi nous aspirons au plus profond de nous-mêmes, d’où ce sentiment parfois clair ou confus, « de ne pas être à sa place ». Seule l’application du libre-arbitre permet de se mettre en quête de sa destinée. Une liberté authentique est alors accordée à l’être humain mais il doit en accepter les responsabilités, c’est à dire le karma qui en découle. En effet, parvenu à ce stade, l’homme ne suit plus le chemin, il prend conscience qu’il marche, qu’il avance et qu’il peut changer de direction pour se diriger vers sa nature la plus intime et la plus profonde. Le destin, c’est l’inconscience ; la destinée, c’est l’éveil.Près de 1000 ans avant notre ère, le Brihadaranyaka Upanishad disait déjà :« Vous êtes l’expression de votre plus profond désir.Tel est votre désir, telle est votre volonté,Telle est votre volonté, tels sont vos actes,Tels sont vos actes, telle sera votre destinée. »

  11. Angélique A

    Qu’est-ce qui nous inspire à un moment donné à prendre conscience que nous sommes responsables de nos actes qui mènent vers cette destinée ? Sans doute l’expérience de vie, la conscience de soi qui évolue, arrêter de se voiler la face et avoir la « volonté » de prendre en main son destin afin que nos actes puissent au mieux correspondre à ce chemin qui peut nous faire « avancer vers la perfection, vers la sagesse. ».La « volonté » est primordiale pour avancer, car ce chemin nous mettra face à des embûches autant prévisibles que parfois inattendues. Car un chemin spirituel, reste un chemin passant d’incarnation en incarnation en ce monde, nous confrontant à la dualité. Et même dans les niveaux les plus élevés, les ombres nous mettent à l’épreuve. Cette volonté dont nous avons besoin pour progresser est à remettre face à la question : « mais quel est le désir que nous avons de progresser vers notre destinée ? « . Quelle est notre foi, notre sincérité et notre fidélité à l’inspiration divine qui nous a habité lors de ces prises de conscience de transmuter la notion de destin en notre destiné? Afin de ne pas subir nos actes, comme un destin fatal, restons animés par « l’enthousiasme » qui nous habite et qui est à la source de toute « volonté ».

  12. esther melèdje

    Les choix que nous faisons pour nos expériences conscientes dans nos vies, déterminent notre progression ou non vers notre destinée.Chacun d’entre nous, que ce soit à l’intérieur d’une même famille ou d’un groupe, a la responsabilité de ses choix au regard de Dieu… E.M.E.

  13. renaud

    Sur le plan spirituel le temps n’existe pas, il n’y a pas de passé et de futur, tout coexiste en permanence. Par conséquent le futur est écrit, de la même manière que le passé. D’autre part, on ne peut concevoir le libre-arbitre au niveau de la raison objective, parce que la conscience objective est bien incapable d’appréhender les tenants et les aboutissants du Soi. La conscience objective sert à exécuter dans les gestes quotidiens? les nécessités de notre être profond. Elle ne décide pas des grandes orientations de notre vie, elle n’a que l’illusion de la décision. Analysez les grands événements de votre vie : le choix de votre conjoint ou conjointe, par exemple. Vous allez peut-être me dire que « le « hasard » a fait notre rencontre ou ceci ou cela m’a séduit, alors j’ai décidé de faire ma vie avec lui ou elle ». Si vous analysez bien la situation, vous vous rendez compte que c’est exactement cette personne, à ce moment là qu’il vous fallait. Sur des millions de personnes vous avez choisi exactement celle dont votre moi profond ou le Soi, avait besoin. La conscience objective est incapable d’avoir ce discernement. Donc le vrai libre-arbitre se situe à un autre niveau. Et dans certains textes ésotériques il est dit que l’Homme est absolument libre. Alors comment s’applique cette liberté ? Pourrions nous être le jouet d’un vieux karma ? Pourrions nous être coupable des « mauvais choix » de notre moi objectif ? Non, bien sûr. Nous sommes coupables devant la justice humaine des transgressions des lois de notre époque, mais sur le plan spirituel il n’y a pas de culpabilité, nous ne sommes pas chargés d’un karma imposé par une vie précédente.
    Avant notre naissance nous choisissons nos parents et par là nous choisissons de fait la lignée ancestrale, nous choisissons les vies précédentes auxquelles nous avons besoin de nous raccorder, et notre destin. C’est à ce moment là que s’exerce notre libre-arbitre : avant la naissance nous choisissons la vie que nous allons mener et dans ses moindres détails, comme un artiste peint sa toile. Avec l’accord des plus hautes instances spirituelles nous décidons de notre vie, Mère Thérésa, Gandhi ou Hitler. Et au regard de la Grande Conscience divine toutes les vies, criminelles ou grandioses, participent à la Création. Toutes ont la reconnaissance divine, aucune ne mérite punition ou compensation. Toutes les vies sont choisies dans l’Amour de la Conscience Divine. Je crois que maintenant les temps sont venus pour la plupart d’accomplir la partie heureuse de leur destin? en abandonnant la culpabilité.

  14. esther melèdje

    La destinée c’est comme la rampe pour avancer dans notre vie. Si nous ne le faisons pas les évènements nous y conduiraient et sinon, nous ferions du « sur place » au mieux et « redoublerions » au pire. Par analogie, c’est comme un automobiliste qui se rendant d’un point A à un point B desservis par une autoroute, la laisse pour des raisons personnelles pour emprunter des « chemins de traverse » dont il connait les tenants mais pas forcément les aboutissants. Il perdrait beaucoup de temps à chercher, n’irait pas plus vite, et peut-être, en définitif, repartirait à la « case départ ». Et la désobéissance de l’être à sa destinée génère souvent des conflits intérieurs…

  15. Pax Vobiscum

    Les prophéties de Michel de Notre-Dame (Nostradamus) sont célèbres du fait de la précision de leurs details, notamment la restauration des Jeux Olymiques par un Français, la dictature d’Hitler, ou encore les évènements tragiques du 11 septembre 2001.
    Ces prophéties me laissent à penser que quoique mon destin soit largement fonction de mon libre-arbitre, il reste susceptible d’être prédit par celui (ou celle) qui peut réellement “voir” ce qui va se passer dans ma vie.
    Est-ce à dire que si un (e) “voyant (e)” me dit que je gagnerai des millions à la lotterie, je dois y dépenser toutes mes économies? Surement pas…

  16. Antoine Achard

    Vous dites que nous ne choisissons pas notre destinée et que celle-ci fait partie du Plan divin. Je veux bien adhérer à cette idée. Cela veut dire, selon la compréhension forcément limitée que je puis en avoir, que la destinée implique que nous venons de l’Être et que nous devons y retourner. La destinée, pour les êtres relatifs que nous sommes (et il est clair que nous sommes), fait donc partie de la nature intrinsèque de l’Être unique et cosmique (la Loi ultime de son être) duquel Être nous tirons notre existence et laquelle nature est aussi notre nature la plus intime, quoique ultimement inconnue de nous.

    La Loi de l’Être serait-elle liée au déploiement d’une de ses polarités trouvant son épanouissement dans les états circonstanciels de cet Être, se trouvant manifestés dans les êtres multiples et relatifs, en fait, dans tout ce qui vit mais principalement dans les êtres ayant atteint la conscience de soi partout dans l’univers.

    Comme au Lycée, il y a les matières obligées et celles optionnelles. Le destin, comme vous le dites, résulterait alors de nos choix plus ou moins éclairés en vue de parvenir progressivement à ce que celui-ci devienne progressivement en adéquation avec la destinée cosmique à laquelle nous ne pouvons échapper. Nous serions donc « condamnés » à prendre conscience de notre vraie nature et de modifier notre comportement en conséquence. Notre choix serait de collaborer le plus efficacement possible avec ce Plan, selon la connaissance que nous pourrions en avoir. Ce Plan m’apparaît comme la Voie selon laquelle nous évoluons, et il semble évident que nous pouvons dire: »Je chemine dans la Voie ». Je crois que la Voie ou le Plan divin est une donnée fondamentale de l’évolution, inscrite au plus profond de nous.

    Comme il faut parfois oser prendre des initiatives cognitives en vue de rapprocher le moi du Soi et ainsi modifier son destin, je crois aussi qu’il est possible d’inverser une idée pour mieux en cerner la signification. C’est pour cette raison qu’en plus d’affirmer: « Je chemine dans la Voie » il est aussi possible de dire: »La Voie chemine dans je » ou, dit autrement, la conscience de l’homme est le creuset où l’on peut voir se dérouler les opérations du Plan divin si nous savons bien y regarder. Notre libre-arbitre ou liberté de choix serait d’y participer plus ou moins consciemment. Comme ce Plan divin a, semble-t’il, cette caractéristique d’inexorabilité, il se pourrait fort bien qu’il comporte des échéances évolutives auxquelles nous ne pourrons échapper. J’ai choisi d’évoluer grâce aux enseignements de l’Ordre de la Rose Croix, et j’en suis très heureux.

  17. Nathalie L.

    Si le karma n’est pas punitif ni plus complaisant, il est très juste en lui-même ; je pense depuis longtemps et conçois bien que « l’expression d’un karma se présente à nous parce que nous sommes ou serons en capacité de le comprendre » ; en cela nous disposons de certains moyens et de certaines qualités en nous pour y parvenir, identifiés et affirmés et d’autres moyens en potentialité ; il faut en quelque sorte rassembler les pièces du puzzle.
    L’important à ce stade est d’accueillir en soi ses forces et faiblesses et d’en faire ses alliés dans notre volonté d’honorer notre vie et notre destin. Bien se connaître. Comprendre la loi du karma et savoir que ce qui en découle doit être intégré et sert de voie à une autre expression plus juste de son âme ; et juste l’oublier un peu pour regarder l’avant et tous ses possibles et maintenir l’énergie nécessaire.
    Dès lors que l’on conçoit qu’action et degré de liberté intérieure interagissent sur le destin, l’optimisme grandit, la lumière est plus vive. Il n’y a pas de retour en arrière dès lors que l’adversité pourrait se trouver sur le chemin, si nous conservons le discernement, la confiance et l’audace : il semble – et non des moindres – que l’amour soit l’ingrédient de base qui innerve ce processus et le meilleur allié dans la conduite du destin

  18. Le Tigre

    Notons que la destinée de tous, c’est d’arriver à se parfaire ; par contre notre destin nous appartient car c’est le résultat de nos pensées, paroles et actions selon la loi du karma.

  19. Anne-Marie K

    Tout comme le karma et ses émanations, le destin est un outil de la loi de cause à effet. Cependant j’aimerai faire une distinction entre le destin et les conséquences ou les fruits karmiques. Tous deux désignent des épreuves ou des récompenses karmiques, mais un destin peut aller plus loin.

    Je pense que généralement le destin résulte d’une part du karma acquis principalement dans les vies précédentes et donc moins des choix ou séquences antérieures dans la vie actuelle. Ces derniers peuvent engendrer des épreuves ou récompenses karmiques déjà dans cette incarnation. Beaucoup d’épisodes de la vie reflètent diverses influences karmiques ; peu d’entre elles cependant peuvent être interprétées comme un vrai destin.

    Le destin me semble avoir une certaine connotation définitive ou fixe, exponentielle, et dispose d’une empreinte particulière contrairement aux autres épreuves ou récompenses karmiques qui sont certes moins remarquées, mais peut-être tout aussi importantes. Je comprends le destin comme plus dur, plus radical et rigide que les autres conséquences karmiques, qui se laissent partiellement influencer par un travail adéquat. Le destin aussi est issu de notre libre arbitre, dans le sens que nous sommes et pouvons être les architectes de notre destin. D’autre part, il a dès son apparition cette prédestination visiblement insoluble, dans ce sens qu’il doit obligatoirement être vécu intégralement. Je pense en effet, que le développement et le déroulement d’un karma peuvent être influencés par un nouvel état d’esprit et ses actions, comme quoi on a appris sa leçon, mais ceci ne semble pas être le cas pour le destin une fois qu’il est devenu actif.

    Le destin peut aussi avoir une fonction purement évolutive en dehors de son aspect karmique : comparons-le à une leçon particulière, à un unique tremplin pour atterrir plus haut, à un challenge nécessaire qui ouvre la dernière porte vers la prochaine étape, un bonus …

    Notre destinée est le grand but de notre formation, comme vous l’avez si bien décrit. Il est le diplôme auquel nous aspirons tous et qui ouvrira la porte de l’illumination. Mais rien ne s’arrête là …

  20. ANNE

    Très belle explication.
    A propos de la fatalité, il me semble que celle-ci correspondrait aux karmas collectifs qui se mélangent spécialement et temporellement, et que chaque individu doit vivre à son niveau de conscience et à chaque instant de sa vie.
    Vivre son libre arbitre en choisissant une vie en harmonie avec les lois divines diminue la part de la fatalité négative en plus de la part des effets néfastes d’un karma individuel négatif. Une action harmonieuse agit même sur la fatalité.

  21. valou

    Ce point de vue nous laisse à comprendre que tout homme a une destinée et cette destinée tôt ou tard elle devrait être atteinte, mais avec le destin qui lui même dépend de la façon dont vit la personne, cela va lui permettre de se rapprocher de sa destinée avec tout le temps ou toutes les étapes qu’il faut bruler. Destin et destinée les deux font la paire.
    Très cordialement!

  22. colette

    Ce mot destin, du latin destinare : fixer ou attacher. De ces influences profondes, liens à notre passé, nos racines, notre milieu social, notre époque…etc… nous ne sommes pas tout à fait seuls, nos proches, nos amis, nos rencontres et aussi nos aides à nous libérer de ce passé qui voudrait se transformer en destin.

    Les injustices existent, mais pas le destin : « Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter ce que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux changer et la sagesse à en connaître la différence. » dite prière de sérénité.

    Il faut être déterminé, confiant et décidé, écouté et respecté, mais aussi prédestiné à accomplir de grandes choses, également emprunt d’audace et de charisme naturel, sans les montrer, preuve de sensibilité. Surmonter ces obstacles, en prenant beaucoup sur soi, c’est ce qui met en danger les relations humaines. Se préparer à suivre le bon chemin, et ne pas subir notre avenir, mais le construire même si ce n’est pas facile. La route est parfois longue, mais il y a une route. Si notre vie repose sur nos épaules, le fardeau est parfois lourd à porter. N’y a t-il pas des choses qui nous arrivent et que nous ne contrôlons pas ? Le premier pas ne dépend que de nous, volonté et force de caractère sont au centre de l’évolution positive de notre route, que nous serons en mesure de laisser entrer dans notre vie, afin d’être prêt à en commencer l’étape merveilleuse, pour arriver au sommet. Cordialement.

  23. Lermite

    Je souris quand je repense à l’évolution de ma compréhension du destin. Étant jeune, j’avais beaucoup de prémonitions. Je me disais alors que tout était nécessairement prédéterminé. Voulant être seul maître de ma vie, je me suis alors mis à confronter le destin, à essayer de le contrecarrer jusque dans le plus insignifiant de mes gestes. Puis un jour, devenu membre de l’Ordre de la Rose-Croix, j’ai compris par ses enseignements que la solution était de ne pas trop me préoccuper de mon destin actuel, mais de m’efforcer de semer les plus belles graines de destin possible. J’ai conscience de n’être encore qu’un apprenti jardinier, mais j’ai acquis une confiance absolu en mon destin, car je sais qu’il sera ce que j’en fais et que j’en ai la responsabilité.

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