À propos de l’athéisme

Qu’est-ce que l’athéisme ?

Par définition, l’athéisme est l’opinion de ceux et de celles qui nient l’existence de Dieu. Des enquêtes récentes ont établi que le nombre de athées ne cesse d’augmenter dans les pays développés, notamment en Occident. Parmi les pays européens, c’est en France que cette augmentation est la plus rapide et la plus importante. Selon certains sondages rendus publics en janvier 2021, 40 % des Français se disent athées (à moins que ce ne soit plutôt agnostiques), ce que je déplore. Comme la plupart des Rose-Croix si ce n’est tous, je pense en effet qu’une telle “conversion” à l’athéisme n’est pas une bonne chose pour la société.

Les diverses causes de l’athéisme

Si de nombreux athées nient effectivement l’existence de Dieu, beaucoup d’entre eux ont été croyants, mais ne le sont plus suite à d’épreuves qui les ont ébranlés, ou parce qu’ils n’adhèrent plus au credo de la religion qu’ils suivaient jadis et n’ont pas trouvé ailleurs de quoi raviver leur foi. Il y a également des athées qui n’ont jamais cru en Dieu, arguant le plus souvent que s’Il existait, il n’y aurait ni guerres, ni souffrances, ni injustices, etc., en ce monde. La plupart d’entre eux considèrent que la vie n’a aucun sens et que Dieu est une invention des hommes destinée à entretenir l’espoir et expliquer l’inexplicable. Par extension, ils nient également l’existence de l’âme et pensent que la mort mène au néant.

Athéisme et humanisme

Est-ce à dire qu’un athée est une personne nécessairement moins évoluée qu’un croyant ? Non. Le seul fait de croire en l’existence de Dieu et de l’âme ne suffit pas à rendre quelqu’un meilleur sur le plan humain. C’est ainsi que chaque jour, des Chrétiens, des Juifs, des Musulmans, des Bouddhistes, etc., se comportent mal, sans parler des fanatiques et des intégristes qui vont jusqu’à tuer au nom de leur foi. Inversement, il y a des non-croyants qui font preuve au quotidien de bienveillance, de tolérance, de non-violence, d’altruisme, etc. Certains sont également très humanistes, car à défaut de croire en Dieu, ils croient en l’homme et sont convaincus qu’il peut exprimer le meilleur de lui-même et contribuer à l’avènement d’un monde meilleur.

L’intégrisme et le fanatisme

S’il y a effectivement des intégristes et des fanatiques parmi les croyants, il y en a également parmi les athées. Dans leur genre, ils sont tout aussi dangereux que les “fous de Dieu”, car ce sont généralement des idéologues qui ne jurent que par le matérialisme, et le rationalisme. Eux aussi sont capables de tuer au nom de leurs convictions. En règle générale, ils pensent que la spiritualité, sous toutes ses formes, est une hérésie, et que la combattre est une œuvre de salut public. En un mot, ce sont généralement des laïcistes, avec tout ce que cela implique en termes d’intolérance et d’intransigeance. À leur manière, ils se livrent à la manipulation mentale, dans le but d’“athéiser” les consciences.

Le besoin de transcendance

Certes, la religiosité a causé et cause encore des guerres, mais elle a contribué également à enrichir considérablement l’architecture, la littérature, l’art, la philosophie, etc. L’athéisme et le matérialisme, de leur côté, ont été beaucoup moins féconds, non sans avoir généré eux aussi des guerres. Par ailleurs, ils ont donné naissance à des systèmes socio-politiques liberticides et sans âme, fondés sur le désir de faire le bonheur des gens malgré eux. Dans ses «Pensées», Blaise Pascal a déclaré que «l’homme est un animal religieux». En le paraphrasant quelque peu, je dirai qu’il est d’essence spirituelle et qu’il a besoin de croire en “quelque chose” de transcendant. Au regard de l’Ordre de la Rose-Croix, l’athéisme est contre nature, ce qui explique pourquoi il ne peut rendre quiconque heureux durablement.

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Cet article a 16 commentaires

  1. esther meledje

    L’athéisme puise sa force dans l’existentialisme pour s’étendre. La majeure partie de ceux croyant en Dieu, croit aussi en leur être, tout l’ensemble leur apporte une foi équilibrée. Chez les athées, leur croyance en eux-mêmes ne se limitant qu’à leur propre personne séparée de l’essence divine en eux, à cause de leur non croyance en Dieu, réduit considérablement la perception qu’ils ont sur le processus de la vie en ce qui concerne tout être humain, sa relation avec tous les autres êtres vivants sur la Terre, et cette dernière avec tout l’univers. Seuls la spiritualité et le mysticisme peuvent ouvrir leur esprit vers une telle compréhension. (esther melèdje)

  2. pivoine

    L’athéisme est un sujet sans fin. Vouloir prouver l’existence ou

    la non-existence de Dieu est impossible, croire au Dieu de notre cœur

    est bien ce qu’il y a de plus sage,

  3. Philippe Sicard

    Dans la mesure où la population aujourd’hui, croît plus vite que les consciences s’élèvent, il est normal que l’athéisme soit actuellement dominant. Plus la population s’accroît, plus apparaissent des âmes en début de parcours vers la conscience du divin. L’athéisme précède donc l’évolution vers l’homme religieux, puis le mystique et l’initié. Interfère avec cela, l’artiste, l’altruiste… qui a conscience du beau et du bien… mais pas forcément de sa cause première.
    En revanche, la recherche spirituelle est une constante en l’Homme ; elle n’a été altérée que par des épiphénomènes, éphémères à l’échelle de l’Humanité, entre autres, en Russie (1929-41), en Chine (1949-79)…Dans ces cas, comme lors de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France, s’est accru un amalgame regrettable entre Religions et spiritualité, le plus grand nombre ignorant que celles-là n’ont pas le monopole de celle-ci.

  4. Dominique Walker

    Croire ou ne pas croire change-t’il le fait qu’une chose existe ou n’existe pas ? Un athée n’est-il pas un » croyant »: « Je ne crois pas en Dieu « .Si je regarde le parcours du soleil dans une journée, je peux » croire » qu’il tourne autour de la Terre. Ne sommes nous pas tous des croyants tant que nous ne devenons pas des « connaissants »? Restons humbles et ouverts d’esprit, soyons de vivants points d’interrogation…..

  5. cubocubo2013@gmail.com

    Pour moi, la différence importante n’est pas entre croire ou de ne pas croire.
    La difference importante est entre croire et comprendre.
    Quelq’un a dit: « Je crois en ce que je comprends.
    Moi aussi j’ai cette opinion.
    Mais je fais le maximum d’effort pour comprendre cette méthode qui s’appelle Philosophie.
    Un rosicrucien, on m’a dit, c’est avant tout un philosophe.

  6. Wiloliv

    En s’interrogeant, on pourrait comprendre que la notion de Dieu dans la spiritualité peut ne pas impliquer un jugement. Tout qualificatif donné  » croyant ou non croyant » amènerait-il une division si l’on comprenait que Dieu est Tout et que tous nous nous retrouvons dans cette universalité diversifiée comme Un.

  7. esther meledje

    Beaucoup parmi les personnes adultes fréquentant la religion qui les a vues naître, le font plus, par loyauté vis à vis de leur famille, pour avoir l’assurance d’appartenir à un groupe religieux, que par pure conviction profonde de croyance en Dieu. Parmi cette catégorie se trouvent autant d’athées que ceux qui affichent leur athéisme sans aucune façade qui tous heureusement, ont au moins foi en eux-mêmes et quelque fois en d’autres individus. Les évènements les plus difficiles à gérer émanent souvent des conséquences de choix et de décisions prises par des êtres humains athées et en même temps agnostiques (les épreuves que traverse en ce moment-même l’humanité en sont une preuve). Lorsqu’un athée s’appuie sur la spiritualité et le mysticisme pour avancer dans la vie, progressivement, son esprit s’éclaire à la compréhension de Dieu. esther melèdje

  8. Ily09

    Il y a des athées spirituels aussi 🙂

  9. Mat

    Il est inutile d’enseigner l’athéisme, sauf dans le sens qu’implique le mot sanscrit Nâstika, ou répudiation des idoles. De même, il est simplement possible que les esprits des générations actuelles ne soient pas mûrs pour la réception des vérités occultes.

    Chaque science, chaque culte, a eu ses martyrs. Selon le cours ordinaire des choses, quelques générations passent, puis vient une période où ces mêmes vérités sont considérées comme des faits ordinaires et, un peu plus tard, il en vient une autre où elles sont déclarées nécessaires et où l’intelligence la plus obtuse s’étonne elle-même que l’on ait jamais pu les nier.

  10. Rayon12e

    J’étais athée, puis agnostique et maintenant je suis déiste, la raison pourquoi je vous lis.
    Il y a quelques phrases qui chatouillent mon ex-athéiste. M. Toussaint dit : « Selon certains sondages rendus publics en janvier 2013, 30 % des Français se disent athées, ce que je déplore. Comme nombre de Rose-Croix, je pense en effet qu’une telle conversion à l’athéisme n’est pas une bonne chose. » Les athées lisent très peu sur la spiritualité et ils ne font pratiquement pas non plus la promotion de leur non croyance car pour eux le monde est libre de croire en ce qu’il veut, donc 30% est encore une bonne performance pour les théistes. Là où vraiment j’accroche, c’est quand on affirme que l’athéisme n’est pas une bonne chose, autrement dit, les athées sont mauvais, même pour un ex-athée, ça ne passe pas bien au niveau de la digestion.
    Albert Jacquard est athée et il est aussi reconnu comme un très grand humaniste. Est-il mauvais ? Stephen Hawking est aussi athée, il est un grand scientifique reconnu. Est-il mauvais ?
    Je suis un scientifique donc très difficile pour moi de vivre avec la foi? car la foi laisse planer le doute. Un scientifique aime mieux être à la limite agnostique.

  11. Anne-Marie K

    La religion et l’athéisme me semblent être les deux faces d’une même médaille, représentant deux polarités bien distinctes. Pourtant ils se comportent similairement et chacun d’eux essaie avec des outils différents et univoques de trouver une preuve à l’existence ou à la non-existence d’un Dieu, cette grande question qui nous semble tous préoccuper.

    Mais comment interpréter cet étrange moment dans la vie d’un fervent croyant où une pensée fait surface et remet subitement, pour quelques secondes, toute sa croyance en question. Et comment interpréter chez l’athée tout à coups la naissance d’un sentiment apparemment sans cause précédente et explicable, qui lui fait entrevoir en l’espace d’une fraction de seconde un hâle de spiritualité ?

    Pour ma part je crois que la philosophie peut raccorder dans un certains sens ces deux points de vue, en ce sens que le philosophe aborde généralement un sujet avec le cœur de son intelligence et avec l’intelligence de son cœur. La science a déjà entrouvert la porte de la spiritualité, tout comme la spiritualité se projette déjà volontiers dans des réflexions scientifiques.

    Cordialement

  12. Antoine Achard

    Il y a des athées qui, faute de croire aux vertus de l’âme, pratique les vertus civiques, ce qui me semble bien, car ainsi ils font acte de foi envers l’homme. Ils ne croient ni en l’âme ni en Dieu mais de même ni au diable, et sur ce point précis ils ont raison pour le moins. Il me semble que, même si ces personnes étaient confrontées à une expérience bouleversante qui transcenderait les limites de la conscience habituelle, elles trouveraient le moyen, appuyé en cela par la prédominance de leur intellect par trop sélectif, de nier même l’évidence d’une autre forme de conscience, attribuant cette expérience à un dérèglement passager du réseau synaptique de leur omnipotent cerveau! Je connais plusieurs matérialistes athées et je puis m’entendre facilement avec eux, il suffit d’éviter certains sujets transcendantaux. Ces athées matérialistes ont souvent comme idée que la religion ou la spiritualité est l’opium du peuple. Cependant, ils ne se rendent pas compte que l’athéisme est l’opium des intellects. Trop souvent ces personnes sont limitées à l’unilatéralité de la conscience du seul petit moi. S’ils combattent la spiritualité c’est qu’elle confronte la toute puissance de leur ego.

    Cependant, en ce qui concerne la vraie spiritualité des religions, il est facile de constater que les émotions suscitées par celle-ci ont contribué à l’élévation morale des hommes, alors que la dogmatique défigurant la beauté de ces religions, s’apparente plus à une forme primitive de pensée, pensées non vérifiées, et n’incitant pas l’homme à une véritable réflexion<; Bref ces croyances dogmatiques, je les considère comme une forme raffinée de superstition. Beaucoup de personnes tuent au nom de leurs idées sans oser entreprendre le véritable combat contre leur égo. Ils verraient que celui-ci est beaucoup plus difficile à "tuer" qu'une simple personne: là se trouve le véritable opposant à la lumière.

  13. Filos

    Il est couramment admis que, dans le milieu africain, il est difficile de comprendre le sens du mot « athée ». En effet, croire en Dieu est inné. On aurait, à quelque occasion, entendu une personne dire qu’elle ne croit pas en Dieu. Mais en ce moment, on a eu l’occasion de percevoir en elle un sentiment de suffisance matérielle qui était derrière ce manque de foi.
    Toutefois, il peut arriver qu’un homme de bonne foi, suite à une épreuve écœurante, se demande si vraiment Dieu l’a abandonné. Il peut même aller jusqu’au tarissement des beaux sentiments dont le plus beau de tous est l’émotion de Dieu, l’ineffable, l’incommensurable Source de joie. Il peut aller jusqu’à penser que Dieu n’existe pas. Heureusement que tout change, lorsque l’ouragan est passé, la foi revient, peut-être, plus vivifiée. On a quelquefois entendu dire que Dieu est une émotion. Il est Tout, dans tout.
    Quant aux nés « athées », prônant à tout bout de champ la laïcité, le milieu qui est le mien, plus sentimental que rationnel, n’en connaît.
    Comme l’enseignent bien les Rose-Croix, l’homme est, en principe, un être spirituel. Il prend l’aspect corporel, matériel, à la naissance pour cause de servir de témoin au Créateur en manifestant ses attributs. Le faire dans tout son être, dans tous ses véhicules : spirituel, intellectuel, moral, émotionnel et corporel, dans lesquels il devrait exprimer, à chaque instant de sa vie, le meilleur, le divin, dont il est capable.
    Ces Rose-Croix qui sont les témoins de la Nature, nous affirment que tout est nombre, mesure et poids, dans la nature, l’univers et dans l’homme lui-même. Mais, est-ce l’homme qui l’a numéroté, mesuré et pesé? Lui, dont peu dans sa pensée, sa parole, ses actes et dans son comportement, exprime ce nombre, cette mesure. Si c’est le hasard qui en est l’auteur, alors ce Hasard, plus parfait que l’homme, peut-être appelé Dieu.
    Il est par conséquent regrettable pour notre genre humain de faillir à notre rôle qui nous est dévolu de par notre émanation du Suprême Etre. Mais la vie n’est pas ce sentier lisse sur lequel nous voudrions toujours cheminé. Parfois, elle nous montre ses dents de scie et nous chutons, mais une chute n’est pas mauvaise si l’on prend la résolution de se relever. Le pire est de nous nier, nier notre Origine, nier Dieu.

  14. Lermite

    Effectivement, rien de ce qui est contre nature ne peut conduire à un bonheur durable. Consciemment ou non, nous cherchons à être heureux. Parfois nous réussissons et d’autres fois, un peu moins. Dans chacun des cas, nous devrions prendre la peine d’en chercher la cause. Nous verrions sans doute que nos moments de bonheur trouvent résonance en nous. Qu’ils proviennent d’une fontaine d’amour qui a nécessairement sa source dans quelque chose de plus grand encore. Nous pouvons donner le nom que nous voulons à ce « plus grand », mais pour partager avec autrui, Dieu semble ce qui convient le mieux pour décrire le concept du Bien suprême en action dans l’univers, la nature et l’homme.

  15. esther melèdje

    L’athéisme peut être inné chez une personne, et ce, bien que celle-ci ait depuis sa naissance été immergée dans une famille de croyants et de pratiquants d’une religion…
    Ce qui entraîne forcément le manque de foi en Dieu mais, comme il est dit dans le texte, peut faire qu’elle ait une foi en elle-même et en d’autres personnes.
    Il arrive aussi que, la personne, n’étant pas encore prête pour la compréhension de Dieu, n’y croit pas tout simplement.
    Mais dans certaines sociétés dites non développées, en l’occurrence en Afrique, où Dieu peut être remplacé par une pierre taillée ou une statue en bois, et où l’athéisme pourrait être assimilé au polythéisme, la personne est croyante et pratiquante, car la pierre sculptée ou la statue en bois représentent, sur toute la période où elle se trouve en relation avec, ses seuls supports spirituels.
    Il serait donc bien de la part de ceux qui l’observent et qui ne sont pas dans sa situation, d’appliquer la Tolérance, pour laisser le temps de la compréhension et surtout de la progression du concept de Dieu représenté par une forme, un objet, vers Dieu, Le Tout Puissant !

  16. Le Tigre

    Une bonne dose de spiritualité peut permettre d’acquérir des vertus qui amèneront une qualité de vie meilleure. L’athéisme ne peut le permettre sans la reconnaissance et l’application du « spirituel ».

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