« La nature favorise la complémentarité »
Depuis que les êtres humains peuplent la Terre, il y a toujours eu parmi eux des individus ayant un tempérament de meneur, de décideur, et d’autres ayant une nature moins dominatrice, plus effacée, encline à se laisser guider. C’est là une bonne chose, car si tous voulaient diriger et commander, le monde serait “à feu et à sang”. Inversement, si aucun ne souhaitait le faire, la société manquerait d’organisation et de dynamisme, et ne progresserait pas. En cela, la nature humaine est bien faite, car elle favorise la complémentarité, l’équilibre, voire l’harmonie entre les personnalités des uns et des autres.
La recherche du pouvoir
Mais comme chacun sait, les êtres humains ont des faiblesses, pour ne pas dire des défauts. C’est ainsi qu’un tempérament de meneur, de décideur, est souvent enclin à rechercher le pouvoir pour satisfaire une ambition personnelle, plutôt que pour le mettre au service du bien commun ou d’une cause altruiste. Cela est vrai dans tous les domaines de la société : politique, économie, science, religion… Dans les cas extrêmes, c’est ce genre d’ambition, fondée sur un orgueil souvent démesuré, qui nourrit les tyrans, les despotes, les dictateurs, les “parrains” de la mafia, les “gourous” de certaines sectes.
L’usage du pouvoir
Sans aller jusqu’aux situations extrêmes que je viens d’évoquer, l’observation montre que les individus qui recherchent le pouvoir pour le pouvoir ne l’utilisent quasiment jamais de façon utile, positive ou constructive. Ils se servent de lui pour en retirer des avantages personnels et pour satisfaire leur désir de se sentir importants et puissants. Et lorsqu’ils le détiennent, ils ne le cèdent que très difficilement. Par ailleurs, ils ont généralement en commun d’être autoritaristes, notamment avec ceux qui leur sont “inférieurs” sur le plan hiérarchique. Autrement dit, ils usent de coercition à leur égard et les maintiennent en position de subalternes.
Le pouvoir malgré soi
Naturellement, nombre de personnes exercent des fonctions de pouvoir sans être obsédées par le pouvoir en tant que tel et même, pour beaucoup, sans l’avoir voulu ou revendiqué. Tel est notamment le cas de celles qui, dans le cadre de leur profession, occupent un poste qui les oblige à prendre des décisions et à diriger leurs collègues de travail ou à leur donner des instructions. Sauf exception, elles s’efforcent généralement de l’assumer le mieux possible et dans l’intérêt de tous, ce qui est d’autant plus difficile que sont importantes les responsabilités dont elles doivent s’acquitter.
Le pouvoir est un révélateur
D’une manière générale, le pouvoir révèle la personnalité profonde de celui ou de celle qui le détient. S’il s’agit d’une personne évoluée sur le plan intérieur, elle l’utilise avec sagesse et s’emploie à le mettre au service de l’intérêt commun, sans rechercher la puissance, la reconnaissance et encore moins les honneurs. Si cette personne en est encore à agir sous l’impulsion exclusive de l’ego, le risque est grand de la voir se métamorphoser en quelqu’un de vindicatif et d’autoritariste. Souhaitons que les temps viennent où tous ceux et toutes celles qui exerceront des fonctions de pouvoir aient la grandeur d’âme voulue pour en faire le meilleur usage possible !
Cet article a 5 commentaires
C’est une forme d’énergie se mettant à la disposition d’une personne ou d’un groupe de personnes, quel que soit le dessein pour laquelle elle est destinée. On est tenu de l’utiliser à bon escient car, ne pas canaliser cette énergie qui est le pouvoir dans des faits utiles et positifs, par exemple, en ne l’utilisant pas pour aider un groupe comme il était prévu, fait que le pouvoir quitte la personne ou le groupe pour aller tenter sa chance ailleurs. esther melèdje
Les temps actuels sont très révélateurs. Gardons les yeux ouverts.
(Le pouvoir révélateur)
Il faudrait élire au pouvoir, des gens qui ne veulent pas avoir le pouvoir.
Un bon sujet de méditation.
Merci pour la qualité de cette réflexion. Je tiens à souligner le fait appréciable de l’usage, tempéré, qu’incombe honorer un poste de pouvoir, en mettant en évidence l’importance de la complémentarité. Puisque prendre sur quelqu’un, ou sur un groupe, du pouvoir, n’induit qu’une relation toxique avec soi-même, il est important en effet de clarifier ce sujet. Il existe, en complément, dans la nature, ce que l’on peut considérer comme une certaine forme d’autorité. Mais si nous prenions exemple sur la nature, comme les arbres, nous découvririons que ceux plus « âgés », fortifient les jeunes pousses. Au même titre, dans le règne animal, existe des êtres qui possèdent, intrinsèquement à leurs propres natures, une autorité, comme le montre les gorilles, les lions, etc. Il est d’ailleurs surprenant d’observer que l’Humain à toujours cherché à conquérir ces règnes, à travers la chasse, bien qu’il n’en demeure pas moins que c’est en notre capacité d’abord à nous harmoniser, enclin à une contemplation active, qu’est suggéré mieux honorer vivre, exister et œuvrer en un sens commun. Être attentif conduit à la Sublimation de ce qu’il nous est possible d’observer ( en alchimie, l’observateur possède dans son observation une influence sur ce qui est observé), d’abord en nous-même, en désirant le bien d’autrui, afin d’épurer et opérer un retournement du regard en son for intérieur. Posséder une quelconque forme d’autorité passe d’abord par la rencontre, dans l’altérité, développant une des qualités majeures qu’est l’altruisme. Peut-être est-ce là aussi le fait de nous vivifier, ou nous désaltérer en des sources plus pures et il nous en incombe une nouvelle fois de faire preuve d’appréciation en ce qui tend à nous être révélé. C’est de modestie dont il est question. Harmonisé envers ce qui ne peut nous déposséder des exigences de la Raison. Les biens spirituels acquis, ce qui affine notre regard et l’épure, nous posent réellement l’interrogation du sens que l’on donne à ces richesses et dont il importe d’en retrouver la volonté d’abord à les chercher. Méditons sur ces points, afin de nous désarmer des conflits contenus en nous pour révéler la bonté que nous souhaiterions voir s’incarner en ce monde. MDS
Le pouvoir est l’élément essentiel de tout forme de gouvernement. Quant à l’autorité, sa caractéristique essentielle est que ceux dont l’obéissance est requise, la reconnaisse inconditionnelle. L’autorité est donc ce qui assure au pouvoir, la permanence. Cette conception de l’autorité vient des Romains. En effet dans la langue romaine Auctoritas provient de augere, qui signifie augmenter. L’autorité augmente le pouvoir reposant sur » le consentement instaurateur du vivre ensemble. Mais en général, la définition du pouvoir est une définition relationnelle. L’autorité est personnelle et relève de caractéristiques propres à chaque personne et consiste à obtenir de la part d’autrui, une adhésion volontaire sans contrainte physique, psychologique, morale ou économique. Le pouvoir est matériel s’appuyant sur une structure, sur la place de l’individu dans un appareil hiérarchique ; de cette légitimité faisant référence à un pouvoir qui est reconnu et accepté par ceux qui y sont assujettis. La première domination légitime est de nature traditionnelle, mais peut-être aussi charismatique et enfin rationnelle et légale.(bureaucratie) On peut simplement rester sur le pouvoir du latin potere étant la faculté, la capacité, la possibilité matérielle ou la permission de faire quelque chose. Le pouvoir change profondément celui qui l’exerce, Bien cordialement.