Une définition de la laïcité
Par définition, la laïcité est le principe selon lequel il existe une séparation officielle ou tacite entre la sphère civile et la sphère religieuse, l’État n’exerçant aucun pouvoir religieux, et la Religion n’exerçant aucun pouvoir civil. En vertu de ce principe, une société laïque ne favorise aucune religion particulière, mais, parallèlement, ne fait aucune différence entre les communautés religieuses, et naturellement entre leurs membres. Ainsi, tous les citoyens, qu’ils soient croyants ou non, qu’ils appartiennent à une religion ou non, font alors partie d’une seule et même nation, ont les mêmes droits civiques, et doivent s’acquitter des mêmes devoirs. Cela étant, les faits prouvent que la laïcité reste fragile dans les pays où elle a été instaurée et difficile à instaurer où elle n’existe pas officiellement.
La « séparation entre l’Église et l’État »
Au cours de l’Histoire, la plupart des pays du monde furent sous l’influence d’une religion dominante, de sorte qu’ils étaient dirigés le plus souvent en fonction des croyances propres à cette religion et des exigences de son clergé. À titre d’exemple, nombre de pays européens furent gouvernés pendant des siècles par des monarchies soumises à l’Église catholique, le roi lui-même étant couronné par le pape ou par l’un de ses représentants directs. À juste titre, on pouvait alors parler de « religion d’État », avec toutes les dérives et toutes les oppressions qui en ont résulté. C’est précisément pour cette raison que nombre de nations en sont venues à instaurer la laïcité dans le fonctionnement de la société. En France, ce principe fut rendu constitutionnel en 1905, à travers la loi promulguant la « séparation entre l’Église et l’État ».
Les dangers de l’islamisme
De nos jours, et comme chacun sait, c’est l’Islam, ou plus exactement l’islamisme, qui est en butte à la laïcité, notamment dans les pays qui en ont fait l’un des fondements de la société. C’est ainsi que des intégristes et fanatiques musulmans s’y opposent violemment en semant régulièrement la terreur dans les populations. Dans une certaine mesure, cela rappelle les périodes les plus sombres du Christianisme, lorsque des responsables et des fidèles “zélés” de l’Église se faisaient justice et imposaient leurs vues aux peuples comme aux élites, au besoin par la force. À ces époques, ils se préoccupaient autant si ce n’est plus du pouvoir temporel que du pouvoir spirituel. Combien d’innocent(e)s ont péri sur les bûchers ou dans les geôles de l’Inquisition ?
L’Ordre de la Rose-Croix est favorable à la laïcité
L’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix a toujours été favorable au principe de laïcité, et ce, dans les deux sens : certes du religieux vers le politique, mais également du politique vers le religieux. En effet, s’il importe que ceux qui assument une fonction religieuse n’exercent aucune pression sur la sphère politique, il est tout aussi important que ceux qui exercent une responsabilité politique ne fassent aucun “clientélisme” envers telle ou telle religion. De toute évidence, cela nécessite une certaine intégrité et la volonté d’agir dans l’intérêt général, et non dans son intérêt personnel ou celui d’une religion.
Une spiritualité non religieuse
Étant donné que le Rosicrucianisme s’apparente à une spiritualité non religieuse, il est laïc par nature. Autrement dit, il ne se rattache à aucune religion, d’autant plus qu’il est une voie de connaissance et non de croyance. Et bien que l’A.M.O.R.C. soit ouvert à toutes les religions (Christianisme, Judaïsme, Islam, Bouddhisme, Hindouisme, etc.), la grande majorité de ses membres actuels n’appartiennent à aucune d’entre elles. C’est bien la preuve que l’on peut être spiritualiste sans adhérer à un credo religieux. En cela, il ne faut pas confondre « religiosité » et « spiritualité ». Quoi qu’il en soit, les Rose-Croix sont très respectueux de la laïcité, dès lors qu’elle favorise la liberté de conscience et respecte les croyances de chacun.
Cet article a 12 commentaires
Avec le processus de Paix qu’on établit à travers le monde, la Laïcité pourrait beaucoup aider dans un tel objectif, ce qui pourrait éviter bon nombre de conflits dans nos sociétés.
En conclusion de la lecture concernant la laïcité la seule réponse qui me vient à l’esprit est la suivante (Nous sommes tous nés libres comme l’arbre dans la forêt) Le respect de la Liberté est tellement important que ce soit dans la laïcité comme dans la religion que le mot tolérance et indépendance en est une belle représentation.
La laïcité dans un pays, est tributaire du respect de la Fraternité humaine pour bien fonctionner. Lorsque les droits des hommes sont bafoués dans la société où ils évoluent, cela entraîne chez eux, des privations qui apportent la frustration finissant par conduire au mécontentement, puis à la révolte, parallèlement, pour qu’un état laïque marche à peu près, ses habitants doivent eux-aussi, observer et appliquer les devoirs leur incombant dans ce domaine. Il n’y a que dans un tel consensus que la laïcité progressera favorablement. L’aborder autrement est générateur de toutes formes de problèmes. esther melèdje
La laïcité. Je ne suis pas spécialiste de ce sujet, mais une chose attire mon attention et rejoint mes convictions, celle de l’importance de la spiritualité dans ma vie personnelle, mais aussi dans la tête et le coeur de chacun d’entre-nous. Pourquoi vivre en désordre, puisque l’ordre nous donne la Beauté divine dans nos vies. Pourquoi vivre de l’intolérance en politique, dans notre famille et dans notre coeur, puisque la Tolérance apporte en nous et autour de nous du pur bonheur. C’est de là que prend naissance la Paix Profonde en nos coeurs. Pourquoi attaquer l’autre en l’injuriant lorsqu’il est en désaccord avec nos paroles et nos actions, puisque l’Amour universel, la Loi suprême de la vie nous offre l’opportunité de lui ouvrir notre coeur afin de célébrer ensemble la beauté du monde. Pourquoi ?…
L’humanité serait-elle engagée sur la voie de la laïcité ? Saluons les efforts qu’elle fournit actuellement pour démontrer son aptitude à soutenir un tel idéal, malgré les nombreuses souffrances qui semblent en découler.
Ce qui me semble mystérieux, est que cette voie ne puisse occasionner que clivages et débats positionnant les faits comme tolérance zéro ou absolu. Une nécessité à l’évolution ?
Nous avons tant à apprendre en partageant avec l’autre sans pour autant permettre l’excès d’ « acculturation ».
Aucune forme de lois ou de doctrines ne devrait opposer d’ingérence, ou si vous préférez, s’instiller à la gouvernance d’une nation si ce n’est les règles évidentes de bon sens, d’éthique, et de sagesse.
La transparence, lumière et vérité, m’apparaît comme exigé.
La laïcité, la religion et la politique sont trois institutions importantes ayant fondamentalement au départ un but primaire commun, notamment l’harmonisation de la vie communautaire. Elles visent donc finalement une fraternité harmonieuse. Mais qu’en est-il advenu? Leurs valeurs et idéaux ont fait place à des intérêts personnels ou à ceux de certains groupes, qui ont repoussé cet objectif en arrière-plan, l’ont réinterprété ou redéfini, et y ont introduit d’autres. Ainsi un échange positif et harmonieux, certes possible, a très vite fait place à une disharmonie combative.
Il suffit de se rappeler, voire de reprendre conscience des principes fondamentaux de ces trois susdites institutions pour donner naissance à un monde meilleur dans la liberté d’une laïcité sereine, appliquant les vraies vertus divines que l’on peut retrouver dans le cœur de chaque religion et particulièrement dans la spiritualité, ainsi qu’avec une politique intègre au service des hommes.
Cordialement
C’est une très bonne chose, la séparation des religions et de l’Etat. Cela permet une meilleure répartition des responsabilités et des pouvoirs dans le domaine spécifique des gestions de l’Etat, et une plus grande possibilité d’échanges et de respect entre les personnes dans les régions cosmopolites, problèmes particuliers liés à certaines religions mis à part.
La laicité : un progrès pour l’humanité. Une « laicité spiritualiste » : un moteur puissant pour arriver à ce progrès.
Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu… Voilà qui préfigurait la loi de 1905 bien avant l’heure!
cordialement..
Sous-jacent au principe de la laïcité, se tient celui de la tolérance à l’égard de toute forme de croyance, y compris l’athéisme. L’intégrisme laïc prévalant sous différentes formes dans certains milieux rappelle le culte de la Raison des Hébertistes athées pendant la période de Terreur de la Révolution Française. La finalité est la même ; il s’agit par le politique d’imposer une croyance au détriment de toutes les autres. Les conséquences dramatiques de cette période ont été oubliées. Ajoutons à cela les expériences contemporaines de gouvernement théocratique dans certains pays. Et on dit souvent que « l’Histoire se répète ».
Pour en rester à la France, il semblerait que dans un de ses départements d’Outre-Mer, une laïcité « spiritualiste » ait déjà été mise en mouvement. Les rapports entre différentes cultures et religions se passeraient sans problème. Les enfants de cette île passent sur les bancs de l’école laïque française. Ce principe d’accueillir des enfants et de les instruire quelque soit leur origine culturelle porte ses fruits. Si l’instruction des religions et de leur philosophie était au programme de l’Éducation Nationale, peut-être que la compréhension des pratiques religieuses favoriserait l’effacement de la peur. Dans la rue, les aires de jeux, les enfants fraternisent plus ou moins rapidement et jouent ensemble. Cette fraternisation disparaît en grandissant parce que l’éducation à la peur de l’autre est passée par là. Et cette peur entraîne toutes les dérives de nos sociétés à l’égard des croyances non dangereuses pour l’intégrité physique, morale et spirituelle de ses individus. Vivement une laïcité « spiritualiste » à l’échelle planétaire !
La séparation entre la politique et la religion est une avancée de notre société occidentale. Autrefois, la religion concentrait tous les pouvoirs entre ses mains, faisait la pluie et le beau temps. Est apparue la laïcité après maints combats contre l’Église omni-puissante. Un laïc modéré , tolérant suit la religion de son choix sans l’imposer aux autres.
Dès le début, Dieu a une connotation religieuse. L’expression « Grand Architecte de l’Univers » semble mieux correspondre à la laïcité que Dieu.
En recherchant la spiritualité, on se met sur le sentier royal d’une qualité de vie meilleure. On devient capable de mettre chaque chose à sa véritable place ( matérialisme, religion, politique, laïcité, etc).
L’on peut estimer que les personnes de ma génération (48) vivent en démocratie laïque surveillée. Et le petit plus que nous autres Français sommes attachés au plus haut point est la liberté de penser.
Il me semble que chaque génération, j’aime à le dire autour de moi, a ses problèmes et qu’en majorité ce sont ces générations qui trouvent la solution idéale à leurs problèmes de société, qu’ils fussent politiques ou religieux, voire autres. Cela n’est pas sans raison que dans chaque pays dit démocratique, des avenants et des lois sont créés pour que le pays soit le reflet de la population.
Il semble évident qu’ici le sujet soit d’actualité et que le bon sens individuel tende à s’harmoniser afin que le politique et le religieux de carrière s’en tiennent l’un et l’autre strictement à leur sujet intrinsèque. Cela ne veut pas dire, et je le souligne, que l’un et l’autre ne puissent s’exprimer hors sujet ; ils ont comme chaque citoyen leur ‘’jardin secret’’.
La bienséance, l’éducation, le respect de l’autre etc., veulent que pour vivre en communauté et en harmonie si possible, chacun doit se poser cette question avant de s’exprimer oralement ou de façon manuscrite :
« Dans la mesure du possible je ne dois pas blesser autrui ! »
Cordialement