À propos de la vieillesse

« Nous sommes tous destinés à mourir »

À moins de mourir prématurément suite à une maladie, un accident ou une catastrophe écologique, industrielle ou autre, nous sommes tous destinés à vieillir. C’est là une loi naturelle à laquelle aucun être humain ne peut se soustraire, et ce, depuis toujours. Ce qui a changé avec le temps, c’est la durée (l’espérance) de vie et les conditions dans lesquelles elle se déroule. Dans les pays développés, elle est passée en un siècle de 50 à 80 ans en moyenne. Parallèlement, beaucoup de personnes âgées ont évolué vers un mieux-être et ont vu leur confort matériel progresser au cours de leur existence.

« L’espérance de vie est en voie de se réduire »

La situation n’est pas idyllique pour autant. De nombreuses personnes âgées vivent dans des conditions précaires, y compris dans les pays développés. Dans les pays pauvres ou en voie de développement, la grande majorité d’entre elles survivent plus qu’elles ne vivent. Par ailleurs, nombre de spécialistes s’accordent à dire que dans les pays développés, l’espérance de vie est en voie de se réduire (la courbe commence déjà à s’inverser). En cause : le stress au quotidien, la mauvaise alimentation, la consommation excessive d’alcool et de tabac, les pollutions diverses, l’omniprésence des ondes électromagnétiques, etc. Ceci est d’autant plus regrettable que cette réduction marque une régression due au comportement irresponsable des êtres humains.

Une période propice à la réflexion

Mais revenons-en à la vieillesse, en tant que période de la vie. Lorsqu’on a la chance de bénéficier de conditions matérielles convenables et d’avoir une bonne santé relative, cette période, outre les activités diverses qui la jalonnent au quotidien, est propice à la réflexion ″apaisée″ et ″apaisante″, pour ne pas dire à la méditation. Libérée des passions qui font la fougue et parfois les excès de la jeunesse, la vieillesse permet en effet de temporiser et de prendre du recul par rapport aux événements, qu’ils concernent la famille ou la société en général. Autrement dit, elle confère en principe une certaine sagesse, d’où l’adage «si jeunesse savait ; si vieillesse pouvait».

Aux portails de la mort

De toute évidence, la vieillesse est la période de la vie qui mène aux portails de la mort. Dès lors que l’on est spiritualiste et que l’on est convaincu d’être une âme incarnée, on ne peut pas ne pas s’interroger sur ce qui nous attend au-delà de ce portail, dans ce que l’on appelle communément «l’au-delà». Cette interrogation est nécessairement positive, car elle conduit chacun à s’intérioriser et à faire le point sur ses croyances religieuses ou philosophiques. Par là-même, elle constitue une forme de préparation intérieure à l’après-vie, avec tout ce que cela comporte de mystères et d’espérance.

Préparer sa prochaine incarnation

Pour ceux qui adhèrent à la réincarnation, comme c’est le cas de la plupart des Rose-Croix, la vieillesse est une période privilégiée pour faire le bilan de la vie en cours, en tirer les leçons essentielles et préparer la prochaine incarnation, tout du moins dans ses grandes lignes. C’est ainsi que l’on peut réfléchir au pays dans lequel on aimerait vivre, aux personnes avec lesquelles on souhaiterait rester en contact, au métier que l’on voudrait exercer, aux aspects de notre personnalité que l’on aimerait améliorer, etc., étant entendu que «l’homme propose ; Dieu dispose». Assurément, la vieillesse est une invitation à s’ouvrir au monde spirituel…

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Cet article a 12 commentaires

  1. pivoine

    (Préparer sa prochaine incarnation) Dans ma méditation il m’arrive de penser au jour ou la planète terre disparaîtra ce qui fatalement arrivera, bien sur cela nous parait bien lointain
    Alors je me pose la question de savoir ce que deviendra la réincarnation ? Après la disparition de la planète terre qui au regard de l’Univers est un grain de sable sur une plage il est clair que l’Etre continuera à Etre cela fait des questions qu’il m’arrive d’avoir.

  2. Martine

    Ça me rassure souvent de penser qu’au final, il n’y a pas de vieux, il n’y a pas de jeunes, juste des âmes en voie d’évolution. Même si c’est une nécessité sociale pour identifier les individus, j’ai parfois l’impression qu’on se prend bien la tête avec les questions d’âge dans les conversations courantes, laissant ainsi parfois passer l’essentiel dans les rencontres.

  3. Marianne

    Vieillir, c’est vivre encore, tout simplement.

    Vieillesse devrait idéalement et naturellement rimer avec sagesse, ce qui n’est cependant pas toujours vrai.

  4. Pax Vobiscum

    La plupart des personnes âgées se penchent sur des réflexions de sagesse et de spiritualité. Cependant, il y en a d’autres qui profitent des progrès de la médecine (Viagra, chirurgie esthétique), la science (produits de beauté) et la technologie (sites de rencontres) pour recouvrer leur “jeunesse” et renouer avec la folie qu’ils avaient été contraints par la nature d’abandonner. À mon avis, la vieillesse est effectivement une période privilégiée pour faire le bilan de notre vie et en tirer les leçons essentielles.

  5. Filos

    A la lecture de votre aimable article sur la vieillesse, des idées de ma tendre enfance surgissent de ma mémoire, entre autres : la sympathie qui existe entre la prime enfance et la vieillesse. Lorsqu’on est enfant, il y a des idées, des concepts qu’on apprend et qu’on associe aux choses et aux personnes qu’on rencontre.
    Ainsi, durant mon enfance, il m’était difficile de dissocie le concept de la sainteté d’avec celui de la vieillesse. Ceci est d’autant vrai que la vieillesse quelle que soit la façon matérielle dont elle est vécue, inspire le respect et l’admiration. On pourrait même s’imaginer qu’atteindre l’âge de la vieillesse serait un des signes qui montrent qu’on a assez mené sa vie avec plus ou moins de convenance. Vieillir est une grâce qui se mérite.
    Par ailleurs, l’enfant est un ange qui voit sa sainteté à travers la vieillesse, et le vieux ou la vieille est un saint qui perçoit son état angélique à travers l’enfance, d’où l’attrait mutuel de l’enfant et du vieux. Dans quelques coutumes africaines, la grand-mère appelle son petit fils, son époux, et le grand-père fait de même pour sa petite fille qu’il appelle son épouse. Et ceci est très sympathique dans tous les cas. Cette sympathie pourrait trouver son explication dans le sens que la vieillesse est un miroir poli pour l’enfant et l’enfance, le miroir propre de la vieillesse.
    Maintenant que je suis vieux, je me rends compte combien cette vision est le fruit de la candeur de l’enfant et la douceur de la vieillesse. En effet la sainteté, tout comme la perfection, n’est pas de ce monde, et « l’homme n’est ni ange ni bête… ».
    La vie est une énergie. Elle est par conséquent indestructible et éternelle. Nous devrions l’envisager toujours dans le bon sens, dans la jeunesse comme dans la vieillesse, dans cette vie comme dans l’autre. La spiritualité, le mysticisme sont d’une grande aide pour la vie ; ils devraient constituer nos grands projets pour demain.

  6. Antoine Achard

    On vieillit comme on a vécu; il y a ces beaux vieux, il y a ces vieux bougons, et il me semble que la mise en pratique des attitudes philosophiques préconisées par les Écoles de Sagesse permet de vivre une vieillesse plus sereine. Il y a vieillesse et vieillesse; celle du corps qui devient décrépi et celle de l’esprit qui, à moins d’une maladie neurologique dégénérative, peut garder, lui, une certaine fraîcheur si, dès la jeunesse, il a été habitué à demeurer un vivant point d’interrogation, à demeurer ouvert aux idées nouvelles. Il y a de ces vieux et vieilles qui ne le sont que par le corps et peu par l’esprit, nous en avons tous rencontrés. Je ne m’attache pas tant à la vieillesse du corps mais à la jeunesse de l’esprit. Quelle belle occasion de vivre des changements psychiques ce doit être que de parvenir à un âge avancé où, ceux ayant consacré une bonne partie de leur vie à étudier et à mettre en pratique la spiritualité, peuvent réfléchir et contempler sans être harassés par la tyrannie que les exigences corporelles font peser sur leur conscient ! En demeurant ouvert aux idées nouvelles, celles venant de notre contact avec le monde extérieur mais aussi celles, parfois plus significatives, venant de notre Moi profond, il y a encore place pour l’évolution de notre personnalité. Et, profitant d’une vieillesse corporelle nous emmenant vers un décès plus que certain, pourquoi, gardant l’esprit ouvert et restant avide de connaissance, ne pas souhaiter vivre des expériences nouvelles jusqu’à la « fin » et qui sait, peut-être mourir consciemment, si Dieu le veut ? Peut-être, direz-vous, est-ce trop exiger de la vie, mais on peut toujours rêver, j’ai (presque) hâte…cependant: « Festina lente » !

  7. Bourdon

    Chez nous, je veux dire en occident, la vieillesse n’est pas prise en charge comme le souhaitent les personnes âgées et leur famille… ou si peu ! Sans parler des aléas de la vie, des maladies etc., il faut être fier de vieillir, c’est la mémoire vivante de l’histoire qui, si nous sommes à leur écoute, ont tellement de chose à nous dire, à nous enseigner ! Bien sûr, leur dynamisme n’est plus aussi brillant qu’autrefois, mais leurs yeux sont bien le miroir du monde dans lequel ils ont vécus.
    En parlant de vieillesse, c’est nous qui un jour seront à leur place ! Prendre conscience de ce fait prédispose des mises en œuvre aujourd’hui pour que tout soi fait afin de finir nos jours dans les conditions honorables, voir heureuses.
    On ne peut parler de vieillesse sans aborder le problème de santé, de soin ; comme il est triste de constater que les hôpitaux délaissent ces gens frêles et sans défense tant sur le plan moral, que financier. Ils sont à la merci de cette administration sans visage qui fait peur aujourd’hui !
    J’ai même entendu un jour que les médecins considèrent la vieillesse comme une maladie et de ce fait, traite le « malade » pour qu’il vive le plus longtemps possible comme s’ils (les médecins) pensaient les guérir, car pour eux, la vie doit être sauvée coûte que coûte… Ah ! Ces chers médicaments (Sans jeux de mots) comme ils ont bon dos.
    Philosophiquement parlant, il me semble que l’on a la qualité de la vieillesse à l’image de ce que nous avons fait de notre vie ; je veux dire que lorsque l’on fait le point sur notre vie, que nous sommes heureux de ce que nous avons fait sur tous les plans, alors la vieillesse n’est pas un problème ; c’est un bienfait de savoir que l’on a été utile ça et là et bien au contraire, un certain bonheur se lit sur ces vieilles personnes. Elles se disent qu’elles ont laissées derrière elles une descendance qui fera son chemin à leur image.
    Bien sûr tout est relatif et faut-il encore savoir aujourd’hui à quel âge l’on considère être dans cette tranche de vieillesse ! On voit des jeunes vieux et des vieux jeunes… Aussi, tout ce passe dans notre tête ; la vie est un éternel recommencement n’est-ce-pas ? Appliquons là à nous-mêmes et nous changerons ainsi notre état. Aimons la vie, rions, mais soyons reconnaissants d’avoir été incarnés.
    Michel Bourdon
    81120 Mont-roc

  8. Lermite

    Plusieurs étapes jalonnent le parcours de la vie et la vieillesse en effet, est la dernière avant la ligne d’arrivée où nous connaîtrons l’expérience ultime de cette vie. Nous souhaitons tous avoir une vieillesse heureuse et pouvoir bénéficier de ce que vous décrivez si bien en parlant de : « période propice à la réflexion ″apaisée″ et ″apaisante″ ». Je ne souhaite pas avoir une vieillesse particulièrement longue. Je souhaite cependant y être suffisamment confortable dans mon corps afin de ne pas venir à considérer la vie comme un fardeau. Je trouve que la vie est belle et que souvent les seules taches en sont les souffrances physiques ; les autres épreuves étant plutôt des opportunités de croissances, de réflexions, d’apprentissages… Tout au long de notre vie, nous percevons ou sentons la présence d’une belle lumière. Je pense que pendant la vieillesse, alors que notre partie physique cède de plus en plus la place, cette perception de la beauté de l’âme s’affine de plus en plus et nous pouvons même imaginer que notre ouverture à sa présence et à sa beauté sera plus grande à notre retour dans un corps tout neuf.

  9. Anne-Marie K

    J’aimerais ajouter que malheureusement dans notre société actuelle la vieillesse a une connotation négative. En effet, beaucoup ne voient que les intérêts et les bienfaits de la jeunesse et de l’âge « actif ». La vieillesse leur semble être désagréable, car restreinte, non productive, sans beauté, couteuse et demandant trop d’efforts de la part des autres générations. Ceci est déplorable. Cette mentalité se reflète déjà dans les pensions qui trop souvent ne couvrent même pas le coût de la vie et des aides nécessaires, ensuite dans la manière dont sont traités les ainés par l’état, les services médicaux et d’aide sociale, la famille, les voisins … la liste est grande. Et pourtant ils donnent leur gentillesse, leur sagesse, leur expérience, … et nous offrent une belle occasion pour manifester la bienveillance et l’humanisme.

    Et dire que cette étape de vie nous permet de prendre du recul, de temporiser, de jouir du quotidien et de suivre ses vrais intérêts, de s’adonner à la réflexion et à la spiritualité.

    Il est vrai que la santé devient un facteur de plus en plus important, car la dégradation du corps est inévitable bien qu’elle peut souvent être retardée par un mode de vie et des soins adéquats. L’indépendance est également un facteur important que l’on doit garder dans la mesure du possible.
    Enfin garder son courage et continuer car l’automne et l’hiver offrent également des paysages magnifiques et la sérénité…

    Cordialement

  10. G.gagnon

    Le vieux sage a dit : l’homme jeune marche plus vite que l’ancien…Mais l’ancien connaît la route…

  11. isora

    Ne pas confondre vieillesse où l’on se porte bien avec vieillissement qui conduit l’organisme à ne plus assurer son équilibre physiologique, ce qui conduit à la mort. La ressource et la richesse de notre personnalité se régénèrent et se construisent comme toujours plus fortes, de ceux qui savent affronter les difficultés pour mieux les apprivoiser, »qui savent mettre le doigt sur ce qui fait mal », mais qu’il est indispensable d’identifier. Cette force apaisante et tranquille se construit comme se construisent une vie, une personne dans les relations sociales, l’amour, une amitié, les relations etc… autant d’expériences qui nous nourrissent, nous déçoivent, nous renforcent et au final nous construisent en tant qu’être humain. Si un jour notre cœur est envahi par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de notre âme de vieillard. Cordialement.

  12. Le Tigre

    La vieillesse : une étape de vie à préparer. Période de grande méditation, du bilan de notre existence terrestre, de la préparation du départ ultime( Grande Initiation),réflexions sur la prochaine réincarnation pour les partisans de cette doctrine, en un mot : la communion avec nous-mêmes et avec l’Intelligence suprême.

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